Les bras m'en sont tombés !
Mais j'ai poursuivi ma lecture, obstinément, dans le but d'y trouver quelque plaisir.
Finalement, les bras m'en sont tombés !
Et pourtant, cela partait bien.
A ce livre de
Maurice Larrouy, écrit en 1933, était joint une photographie où la Vénus de Milo avait récupéré ses deux bras, photo derrière laquelle, l'auteur lui-même, en croisière, avait inscrit "un hommage très amical où il dit avoir pensé tout ce qu'il a écrit dans l'ouvrage, sur les États-Unis, mais où il n'a pas dit le quart de ce qu'il pense.
La carte s'avère être un savoureux clin d'oeil à l'épilogue de "
la vénus standard".
Ce livre est une grosse comédie dont les ficelles sont des aussières.
Il se veut être une satire, une attaque en règle contre le monde "yankee".
Car pour
Maurice Larrouy, l'Amérique est constituée aussi bien de celle du sud que celle du nord.
Et c'est, pour lui, déjà une outrecuidance de la part des "yankees" de se baptiser exclusivement du nom d'américains.
Le Brésil, le Pérou, l'Argentine et le Canada, le Mexique et le Chili, sans compter tous les autres, ont autant de titres à cette belle dénomination.
C'est donc bien des "yankees" dont il va s'agir ici !
Le livre est destiné à tous ceux qu'hypnotise leur bluff ...
Double Dummy, le célèbre avocat du Wyowa dont le divorce a fait la fortune et Jérémy D. Vohr, le président des Banques Amalgamées Multivor, voulant échapper à leurs réussites trop envahissantes, ont décider de se rendre en Europe en qualité d'experts.
Ils sont accompagnés de Gladys, star d'Hollywood un peu has-been ...
La critique est acide, la charge menée tambour-battant.
Mais le récit dans lequel elles s'insèrent peine à susciter l'intérêt.
Les personnages s'agitent, brassent des péripéties sans que le lecteur n'ait envie plus que ça de s'intéresser à eux.
Ils sont ridicules et caricaturaux.
Têtes baissées ils foncent dans des situations sans aucun intérêt.
Mais que diable,
Maurice Larrouy allait-il faire dans cette galère ?
Il s'est empêtré dans son récit et pris les pieds dans son envie de pester contre le yankee, flibustier du dollar, qu'il accuse de vanité, d'âpreté au gain et taxe de manque de culture.
Mais n'est pas
Gustave le Rouge qui veut ...