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sur 249 notes
Un roman qui combine documentation sur l'exposition universelle de Chicago et les crimes commis par H.H. Holmes. J'étais particulièrement intriguée par la seconde partie qui est proposée aux lecteurs, les informations concernant ce tueur en série et son « château ».
Potentiellement à cause du nombre colossale d'informations qui sont délivrés dès le début du roman, j'ai eu beaucoup de mal à m'y plonger. J'étais perdue entre les noms, qui représentait et faisait quoi. Il faut attendre une bonne centaine de pages pour que tout s'éclaircisse, et les informations concernant Holmes ne sont pas divulguées dès le début. [Potentiellement pour garder le lecteur en attente, étant donné que ce sont ces éléments en particulier qui attirent la majorité des lecteurs]
Malgré ces quelques cafouillis, et le temps d'adaptation, je considère ma lecture comme agréable, et pleine d'informations. Ce roman-documentaire permet de plonger dans un univers passé, et de s'intéresser à un tueur en série mais également au monde qui l'entourait à l'époque. Sur la fin du roman l'exposition s'efface, ayant prit fin, pour laisser placer à de plus courts chapitres concernant la fin des meurtres du criminel et son arrestation.
Bien que ce roman ne contiennent pas tous les éléments connus concernant Holmes, il réunit malgré tout de nombreuses informations appuyées par des citations tirées de lettres et de témoignages. le devoir de mémoire est respecté, et l'exposition universelle de Chicago apparaît également comme un élément majeur de l'histoire. le tour de force de ce roman est de réussir à entraîner des lecteurs dans la construction et la vie d'une exposition ayant prit place en 1893.
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Ce récit fait la part belle à la fameuse EXPOSITION UNIVERSELLE de 1893 à Chicago qui rêva de voler la vedette à sa prédécesseure à Paris.
Une description passionnante de toute la conception et la mise en oeuvre de ce fantastique projet puis de son ouverture au public. Tandis que dans l'ombre de cette effervescence, un des plus grands tueurs en série enchaine ses crimes, en toute impunité ...
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En 1893 se tient l'exposition universelle de Chicago. Erik Larson nous la présente depuis la construction jusqu'à la destruction du site. C'est en 1890 que la ville de Chicago est choisie pour être le lieu de la prochaine foire mondiale. Un choix important pour les autorités de la ville qui espèrent montrer de quoi ils sont capables. Pour les urbains de la côte est Chicago passe en effet pour une ville provinciale peuplée de rustres. L'idée est donc de faire mieux que Paris en 1889. Mieux en gigantisme (la tour Eiffel) et mieux en nombre d'entrées (397000 visiteurs en un jour). Cela n'est pas gagné d'avance car les travaux commencent tardivement. Ils sont confiés à l'architecte Daniel H. Burnham pour la conception de l'ensemble et au paysagiste Frederick Law Olmsted (concepteur de Central park) pour les espaces verts. A 68 ans ce dernier est affligé de nombreux maux, notamment des douleurs de dents et névralgies régulières qui me rappellent qu'en matière de qualité de vie la médecine a quand même fait des progrès depuis cette époque.

Erik Larson détaille les prouesses techniques et astuces qui ont été mises en place pour livrer le site à la date d'ouverture prévue. Les façades des bâtiments sont en staff, mélange de plâtre et de fibre de jute appliqué sur une ossature de poutrelles d'acier et de cadres de bois. le tout est peint en blanc, d'où le surnom de Ville blanche. L'exposition se divise en deux parties. La partie sérieuse avec ses palais de l'Agriculture, des Manufactures et des Arts libéraux, des Arts décoratifs... présente les dernières nouveautés de l'époque : fermeture à glissière, lave-vaisselle automatique, canons géants de Krupp... La partie récréative est constituée d'une avenue, Midway, bordée d'attractions dont un village algérien et une rue du Caire, peuplés de leurs habitants exotiques. Les danseuses du ventre égyptiennes vont influencer la conception étasunienne du Proche-Orient. le clou de Midway est la grande roue de l'ingénieur George Ferris. Cette roue géante peut emmener plus de 2000 passagers à 79 mètres de hauteur. Une révolution dure 20 minutes. le soir la totalité de l'exposition est illuminée par des ampoules électriques. Une première rencontre avec l'électricité pour beaucoup de visiteurs.

Erik Larson nous raconte aussi en parallèle l'histoire du docteur H. H. Holmes, un psychopathe et tueur en série qui officia à Chicago à la même époque et fit au moins neuf victimes (neuf victimes identifiées). Il s'était fait construire un bâtiment transformé en hôtel au moment de la foire dans lequel il assassinait ses victimes. La cave était équipée pour faire disparaître les corps. Il profitait de l'afflux de visiteurs pour commettre ses meurtres sans être inquiété. C'était un escroc qui ne payait jamais une facture s'il pouvait s'en dispenser et qui tuait pour voler mais aussi par plaisir, semble-t-il.

Si au départ les chapitres sur les méfaits de Holmes sont ceux qui font avancer la lecture, bien vite ce sont les aléas et les péripéties de l'exposition qui me passionnent le plus. C'est vivant et très accessible. J'ai beaucoup apprécié cet ouvrage très intéressant. Je dois dire que ce genre de manifestation me fascine. du coup j'aimerais bien lire quelque chose du même genre sur l'exposition internationale de Paris en 1889.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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Ce livre, je ne l'aurais pas choisi, ni lu, s'il n'avait pas fait partie d'un cadeau : « le troisième livre offert pour 2 livres de poche achetés ».
Je n'étais pas non plus pressé de le lire, mais ma fille la sélectionnée, dans ma pal ou mon hésitation était-elle que je me suis appuyée sur elle pour désigner ma prochaine lecture.
Donc conclusion :
ce fût un récit enrichissant, Chicago me paraît une ville fascinante et cette exposition universelle devait être grandiose.
J'ai appris plein de choses passionnantes, sur la construction de cette ville blanche et sa destruction m'a un peu dérouté.

Et puis il y a l'histoire de ce terrifiant tueur en séries : H.H Holmes aussi hypnotisant, qu'effrayant.

Un livre captivant, ou les personnages sont somme toute empreints d'énergies, de motivation, et de combat pour livrer cette manifestation à temps et puis remplis de folie et de désespoir…

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Après avoir terminé "le boucher de Chicago" (qui est une réédition très sympa d'un "vieux" livre), je me suis plongée dans "ce diable dans la ville blanche", pensant y trouver essentiellement l'histoire de HH Holmes et j'ai été agréablement surprise d'y découvrir essentiellement la conception et la naissance d'un autre monstre : une ville imaginaire "La Ville Blanche" issue de cerveaux d'architectes, de paysagiste, de spécialiste des fêtes foraines.
Créée pour la World Columbian Exposition (hommage à la découverte par C. Colomb de l'Amérique), l'exposition universelle de Chicago de 1893, avait pour premier but de surpasser la dernière qui avait eu lieu à Paris et avait vu la création de la Tour Eiffel (à Chicago, ce sera une première grande roue géante).
Dans cette citée de Chicago fondée sur le charbon et les abattoirs (sang et noir), à peine éclairée à l'électricité, les architectes vont faire le pari fou de construire une exposition universelle sur des terrains hautement instables et réussir un formidable défi. Mais un défi qui au delà du rayonnement et du prestige de l'exposition et de la reconnaissance de la qualité du travail du "nouveau monde", va consommer beaucoup de vies : celles des ouvriers qui travaillèrent dans des conditions terribles, celles des nombreuses personnes qui disparurent lors de cette exposition, et aussi celles de financiers, car au même moment, une crise boursière se propage dans le monde et atteint de plein fouet l'Amérique, si sûre d'elle et voit apparaître une vague de suicide. Il faut ajouter à cette hécatombe, les vies de certains des concepteurs de la cité dont l'un périt dans le naufrage du Titanic.
Dans le même temps, nous suivons le chemin et la vie de HH Holmes, dit le "boucher de Chicago", l'inventeur de l'hôtel dont on ne ressort pas, un des premiers tueurs en série, psychopathe de premier ordre dont on ne sait toujours à l'heure actuelle, combien de personnes sont décédées de sa main.
J'ai trouvé très intéressant le parallèle entre la cité blanche, dévoreuse d'hommes et l'homme en noir, dévoreur de vies humaines, deux créations humaines, deux monstres à leur façon. La cité blanche a disparu entre incendie et dégradations de toute sorte après sa fermeture, HH Holmes a été pendu.
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Lu aux éditions Livre de poche, dans la collection thriller...

Chicago, 1893. L'architecte Daniel H. Burnham est chargé de diriger l'aménagement du site de l'Exposition Universelle. A quelques pas de là sévit H.H. Holmes, un tueur en série particulièrement prolifique.

La première chose à savoir concernant ce livre, c'est que, contrairement à ce que laisse penser la collection dans laquelle il est publié, ce n'est absolument pas un roman, ni un thriller. le résumé de l'éditeur n'indique pas non plus qu'on n'est pas dans la fiction. Seul un commentaire du Figaro Magazine, tout en bas de la quatrième de couverture, laisse vaguement entendre qu'il ne s'agit pas d'un roman.

Deuxième chose: contrairement à ce que fait supposer le résumé, on ne nous raconte pas l'histoire d'un tueur en série sur fond d'Exposition Universelle. La part la plus importante du livre concerne l'Expo, les difficultés rencontrées par les architectes, sa construction, la façon dont elle se déroule, etc. La part consacrée au « thriller » est minime et ne prend de l'importance qu'à la fin, avant ça, on n'a que de courts chapitres ici et là.

C'est la deuxième fois que je me « fais avoir » avec un livre de cet auteur. La façon dont les éditeurs les présentent ne permet pas de comprendre que ce n'est pas de la fiction… Je trouve ces procédés malhonnêtes.

Donc, ce livre est plus un documentaire, ou peut-être plutôt un docu-fiction, Erik Larson extrapolant les sentiments de ses « personnages » et retranscrivant des conversations. Mais il s'appuie sur des documents d'époque et des études sérieuses.

Malgré le fait qu'on ne soit pas dans la fiction, j'ai trouvé que c'était une lecture très intéressante et qui se lisait facilement, le style de l'auteur étant fluide et simple d'accès. Il y a des longueurs, cependant, et les personnes n'ayant aucun intérêt pour l'architecture, le paysagisme et les problèmes de chantier n'y trouveront clairement pas leur compte. Si je n'avais pas étudié le sujet à la fac, je n'aurais sans doute pas apprécié cet aspect du livre, qui est celui qui tient le plus de place.

Ce qui concerne le tueur était intéressant également, mais comme c'était ce qui m'avait incitée à acheter ce livre et que ça reste finalement assez succinct, c'était un peu frustrant, même si l'auteur retrace l'enquête avec précision.

Pour résumer, ce n'était pas une mauvaise lecture, mais ce livre n'a rien à voir avec ce que j'en attendais, du coup je suis assez déçue. Si vous recherchez un vrai thriller, ce n'est pas ce que vous trouverez ici. Et les allusions faites à l'avenir de certains protagonistes et à certains bâtiments vous passeront totalement au-dessus de la tête si vous n'êtes pas familier avec l'Histoire de l'architecture contemporaine américaine.

Est-ce que ça vous est déjà arrivé d'être induit-e en erreur par l'édition? Si oui, vous avez quand même réussi à passer outre et à apprécier votre lecture?
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Pour moi, ce livre est un chef d'oeuvre. C'est à la fois un roman historique et un thriller passionnant où l'Amérique nous est présenté dans toute sa démesure, dans ce qu'elle peut offrir de mieux... et de pire...
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Très honnêtement, j'ai beaucoup hésité à me lancer dans le premier livre d'Erik Larson que j'ai croisé à la librairie, « Dans le jardin de la bête ». J'étais un peu dubitatif devant le côté un peu « chronologie historique » pure, basée uniquement sur des faits réels. Mais j'ai fini par me lancer et, de l'Allemagne nazie à l'invention des ondes Marconi en passant par le naufrage du paquebot Lusitania, je n'ai jamais été déçu.

Place donc ici à l'exposition universelle de Chicago en 1893. Nous suivons en parallèle les vies de Daniel Burnham, l'architecte en chef de l'exposition, et H. H. Holmes, jeune médecin bien sous tous les rapports, en réalité l'un des premiers tueurs en série de l'histoire américaine.

Alors dit comme ça, on se demande un peu dans quoi on s'embarque et quel est le rapport entre les deux personnages. Mais petit à petit, on comprend que Burnham et Holmes sont les incarnations des deux villes de Chicago qu'oppose Erik Larson. D'un côté la ville blanche créée pour l'exposition universelle avec ses bâtiments de style classique peints en blanc. Et de l'autre la ville noire, c'est à dire globalement tout le reste, les ruelles sales et malodorantes, la pauvreté, ces endroits où des gens peuvent disparaître sans laisser de traces ni éveiller les soupçons. Et c'est l'exposition universelle qui va permettre à Holmes de transformer son immeuble en hôtel et y attirer des flots continus de touristes/victimes potentielles.

En bref, un livre passionnant, à la fois chronique de l'industrialisation de Chicago en lien avec l'exposition universelle (fée électricité, horloges, escalators et grande roue notamment), et chronique d'un tueur ordinaire qui réussit à passer totalement inaperçu dans ce contexte de marche vers la modernité. Et le plus fou dans tout ça c'est que tout est vrai !

Lien : https://instagram.com/Mangeu..
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La 4ème de couverture m'a attirée vers cet « historico-thriller » ! Toute la partie Exposition Universelle est très bien documentée et l'auteur a su donner vie au déroulement, de l'idée à la réalisation, de cette immense foire qui faisait évoluer Chicago d'une ville quasi anonyme, triste et sale, la ville noire, à une ville attirant toutes les nations et toutes les personnalités du monde « éclairé » de la fin du XIXème, la ville blanche !

Extrait : « L'Exposition est en grande partie conçue par l'architecte et directeur des travaux Daniel Burnham et le paysagiste Frederick Law Olmsted. Elle est conçue pour suivre les principes conceptionnels des beaux-arts, à savoir les principes d'architecture classique européenne basés sur la symétrie et l'équilibre ».

L'affluence d'hommes et de femmes à la recherche de travail et d'une vie meilleure, a permis à l'un des plus grands tueurs en série, de passer inaperçu et lui laisser tout loisir d'assassiner près de 200 personnes avec pignon sur rue !

Polygame, il escroque les assurances en payant des assurances-vie à ses employés dont il est bénéficiaire. Il sera connu sous le nom de Docteur Henry Howard Holmes.

Après l'exposition, Frank Geyer, inspecteur à Philadelphie, va remonter la piste du tueur jusqu'en dehors de l'Illinois, alors qu'Holmes est écroué pour escroquerie à l'assurance.

Les Expositions Universelles m'ont toujours fascinée tant elles étaient démesurées avec leurs bâtiments pour en faire quelque chose d'exceptionnelle et une vitrine du savoir-faire des pays modernes alors en plein développement industriel et commercial.

La construction de l'exposition de 1893 ayant amené des milliers de personnes à Chicago, Erik Larson n'a eu aucun mal à développer la vie de Holmes dans ce contexte, car sans toutes ces personnes qui s'étaient déplacées, jamais il n'aurait pu ni en tuer autant, ni passer inaperçu !
Je sais que certains lecteurs trouvent que la partie exposition tient trop de place mais les décisions et les agissements de H.H.Holmes sont dépendants de cette exposition et je trouve excellent d'avoir fait vivre ces deux idées de la ville en parallèle : la blanche et la noire !

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Documentaire architectural plus que polar historique; les descriptions de l'exposition , sujet central du livre , sont redondantes et cassent la dynamique. La compétition engagée avec la précédente exposition universelle s'étant déroulée à Paris tient plus d'une revanche que de vouloir mettre en avant les compétences des artisans et architectes.
le second sujet se concentre sur un "sérial killer" qui opère en même temps que la tenue de l'exposition universelle qui se tient à quelques pas des lieux des crimes. Cette partie du roman est bien moins exploitée, même si en fin de livre on connait les tenant et aboutissants desdits crimes.
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