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sur 687 notes
Ce roman est celui d'un chapeau... Ou plutôt de son voyage et du pouvoir qu'il donne à ceux qui le portent. Au fil des aventures, on découvre des personnages emmêlés dans une vie qu'ils n'ont pas vraiment choisie ou qui se sont laissés porter sans vraiment décider des trajectoires. le chapeau est alors un cadeau pour reprendre leur destin en main et enfin vivre !!!
Après "la femme au carnet rouge" j'avais envié de découvrir cet autre roman d'Antoine Laurain... Et j'ai bien fait !!! Une vraie lecture plaisir, une histoire bien écrite et des personnages attachants : un joli bouquet qui fait de ce livre une petite pépite de bonheur !!!
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Croyez-vous que les objets puissent avoir une influence sur notre vie ? Qu'ils soient dotés d'un pouvoir secret ? Ou bien que nous imaginions ce pouvoir et de ce fait, nous nous donnions inconsciemment les forces pour réussir dans nos entreprises ?

Vous n'aurez pas vraiment la réponse en lisant ce roman, mais cependant je ne peux que vous encourager à vous y plonger, car je me suis régalée du début à la fin. Daniel Mercier est un homme normal, dans la quarantaine. Un soir qu'il dîne seul dans une brasserie parisienne, il se retrouve par hasard à coté de François Mitterrand. Subjugué, il écoute la conversation des hommes et se réjouit de pouvoir côtoyer de si près le pouvoir, et surtout de pouvoir ensuite raconter l'anecdote à ses proches. Quand après leur départ, il s'aperçoit que le président a oublié son chapeau, sur un coup de tête, il s'en empare, s'en coiffe comme s'il lui appartenait et file sans demander son reste.

Il est tout heureux de ce hasard de la vie et du récit qu'il fera à son épouse à son retour. Ce qu'il ne sait pas encore, c'est que le chapeau, sitôt qu'il se pose sur une tête, semble influer sur la vie de son porteur, lui insuffler de l'énergie, de la personnalité, la force d'oser exprimer son opinion, ou de se positionner contre l'avis des autres. Bref, le couvre-chef donne à son possesseur non seulement un air chic et digne, mais une aura qui va changer sa vie. Il agit comme un talisman, un porte-bonheur, un gri-gri, une sorte de force immatérielle et donc insaisissable faisant ressortir le meilleur de la personne qui s'en ceint...

Sauf que le chapeau semble ne pas vouloir rester dans les mêmes mains. Mercier le perdra bien vite au profit d'une jeune femme, qui l'abandonnera sur un banc, après avoir pris une grande décision qui fera que sa vie changera du tout au tout. Il sera récupéré par un parfumeur dépressif en mal de création, puis par un bourgeois parisien… avant de revenir sur la tête de Daniel, après maintes et maintes péripéties. Pour savoir sur quelle crâne finira le galurin, vous devrez lire le roman…

Outre l'histoire qui est vraiment très drôle et originale, et qui pose des questions intéressantes sur notre confiance en nous-mêmes, je me suis délectée de ce retour dans les années 80. Antoine Laurain ressuscite cette époque (ma jeunesse) avec sa verve habituelle (souvenez-vous du délectable Fume et tue !), et un humour mordant, souvent ironique, mais cependant également empreint de nostalgie. Nous revivons les début du minitel, écoutons les chansons à la mode qui deviendront des tubes malgré le coté sulfureux de la chanteuse (C'est la ouate), assistons aux scandales de Gainsbourg à la télé, les débuts de Canal+, la petite chaine qui monte, regardons le JT de Mourousi… Basquiat est un illustre inconnu ; Jacques Séguéla fait sa pub ; en politique, il faut cohabiter ; on écoute ses messages sur des répondeurs à cassette et on filme en VHS ! Nous nous insurgeons contre la construction des colonnes de Buren ou de la pyramide du Louvre, Jacques Lang crée la fête de la musique, bref, c'est toute une époque qui défile sous nos yeux, et c'est un régal !

L'écriture de Laurain est fluide, vive, bourrée d'humour (souvent grinçant, très ironique), de clins d'oeil, et ses descriptions des personnages sont un véritable régal, tout particulièrement les bourgeois ancrés dans leurs principes et outrés qu'un des leurs ose virer sa cuti, changer d'idées politique et même appeler Mitterrand en prononçant son patronyme correctement au lieu de cracher un Mittrand péjoratif (j'ai eu l'impression d'entendre mes parents et leurs amis, la famille, prononçant le nom honni du bout des lèvres, comme si en parler les salissait déjà, les contaminait !). Jubilation également à lire les soirées mondaines du show biz de l'époque, les m'as-tu-vu qu'on croise dans les galeries. L'énergie de cette période m'est revenue, avec un brin de nostalgie… Je rassure ceux qui craignent de lire un panégérique de l'homme politique, il n'en n'est pas question ici.

Le jeu de mot est facile, mais je vous tire mon chapeau pour ce beau roman, Monsieur Laurain !

Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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Nous sommes en 1986, Daniel Mercier, un homme comme les autres, dîne à une brasserie parisienne. Il se retrouve par hasard assis à côté de la table de François Mitterrand, alors Président de la République. En partant, celui-ci oublie son chapeau. Daniel le prend et sa vie va se mettre à changer assez mystérieusement. Professionnellement, ses idées sont reconnues et on lui propose une promotion. Daniel en est persuadé : c'est le chapeau trouvé qui lui confère ce prestige. Mais Daniel oublie ce chapeau dans un train. Une jeune femme, Fanny Marquant, le trouve et s'en saisit. C'est à son tour sa vie qui va changer jusqu'à que le chapeau arrive jusqu'à Pierre Aslan, un parfumeur autrefois célèbre, puis Bernard Lavallière. Mais Daniel Mercier recherche le chapeau perdu…

J'avais vu l'adaptation cinématographique de ce roman à la télévision il y a quelque temps ; ce roman m'attendait dans ma bibliothèque depuis assez longtemps, je profite de cette période pour vider ma PAL, c'est le bon côté des choses.
Je connaissais Antoine Laurain par La femme au carnet rouge que j'avais beaucoup aimé, d'ailleurs cette nouvelle lecture m'a donné envie de le relire quand je pourrai me le procurer.
J'ai trouvé cette lecture sympathique et divertissante, c'est un roman assez court qui se lit vite et facilement et vous entraîne à travers des aventures originales.
Il y a de la magie dans ce livre, magie qui transforme la vie des personnes qui trouvent le chapeau ou qui les révèle à eux-mêmes. Ce roman nous pose aussi la question de nos objets : que deviennent-ils quand ils ne nous appartiennent plus ? Vers quels autres destins vont-ils ? Gardent-ils quelque chose de leur précédent propriétaire ? Finalement, cette idée est assez fascinante car nous ne savons rien de ce qu'il se passe après, comme par exemple les livres d'une bibliothèque municipale qui passent de main en main et accompagnent des lecteurs sans doute très différents à chaque fois. C'est un peu comme si ces objets avaient une vie propre mystérieuse.
Parmi toutes ces histoires, j'ai préféré celle de Fanny Marquant qui m'a parlé d'une certaine manière, ou celle d'Aslan, qui est vraiment bien documentée.
Cette lecture a donc été divertissante et m'a changé les idées en m'entraînant comme dans un jeu d'aventures. Je prendrai plaisir à découvrir de nouveaux livres d'Antoine Laurain.
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Pour le coup, ce roman est vraiment atypique et original.
Le héros de ce livre est un chapeau, le chapeau en feutre de François Mitterrand. Il a un don: celui d'améliorer la vie de son propriétaire. Tels vont en faire l'expérience les différents possesseurs de ce chapeau à partir du moment où François Mitterrand l'oublie dans une brasserie. Il va passer de tête en tête jusqu'à finalement revenir à son premier propriétaire. Ce roman est en fait une sorte de recueil de nouvelles qui ont pour point commun un chapeau. Ça a de quoi déconcerter en apparence, mais il ne faut vraiment pas s'y fier! Ce livre est une pépite !

Pour mener à bout son intrigue, l'auteur a du passer beaucoup de temps à s'organiser et ça se ressent. La structure est parfaitement maîtrisée, le rythme est dynamique, on ne s'arrête pas avant d'avoir lu le point final. Ce petit livre a été un régal à lire. J'ai trouvé la plume de l'auteur extrêmement agréable. Ses phrases s'accordent presque avec les aventures du chapeau. Je ne sais pas très bien comment il s'y est pris mais c'est vraiment bien fait!

Je ne sais pas quoi dire de plus. Je suis bien contente que ma maman m'ait conseillé de le lire. Sans ça, je ne me serais pas tourné vers lui de moi-même. Je pense qu'il faut le lire pour comprendre de quoi il retourne. En tout cas, je suis épatée par cette histoire très très bien faite!
Lien : http://mariae-bibliothecula...
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Chapeau magique….chapeau extraordinaire….
Un homme dîne dans une brasserie, à la table voisine de Mitterand qui oublie son chapeau. Geste qui ne lui ressemble pas, il le prend, sort, s'en coiffe et ne le quitte plus.
Son destin s'en trouve transformé, il se sent maître d'une force tranquille qui lui permet de gravir les échelons dans son entreprise.
Malheureusement, il l'oublie dans un train et une jeune femme s'en empare…
Et ainsi de suite, le chapeau va passer de mains en mains, transformant la personnalité de ses détenteurs successifs.
Ecrit comme une suite de nouvelles ayant le fameux chapeau en dénominateur commun, voilà un roman original, plaisant, qui se lit avec beaucoup de légèreté tout en soulevant des questions sur le destin et les actes anodins qui peuvent en dévier le cours
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J'apprends qu'une adaptation télévisée passe ce soir !
Je serai curieuse de voir ce que cela rend...
En tout cas, j'avais beaucoup apprécié ce court roman.L'histoire est intrigante et farfelue, comme je les aime ! On peut dire que le personnage principal est un chapeau, mais attention pas n'importe lequel ! Comme le titre l'indique, celui de François Mitterrand lui-même, un feutre avec ses initiales, qu'il oublie dans une brasserie et que le dénommé Daniel Mercier va garder en souvenir. Mais c'est là que le livre prend un aspect inattendu, ce chapeau va devenir un porte-bonheur pour lui qui jusque là avait une existence assez terne.L'auteur aurait pu s'en tenir à ce personnage mais il prend un malin plaisir à transformer les évènements, Daniel perd le précieux couvre-chef....qui comblera quelqu'un d'autre et passera de tête en tête.

Le ton léger, ironique aussi du livre fait du bien.L'auteur en profite pour porter un regard critique et amusé sur les années 80. J'ai surtout aimé l'aspect facétieux, original, envolé, aérien de cette histoire.On a souvent le sourire aux lèvres en lisant et on se sent soi-même plus détaché de tout.
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CHALLENGE ATOUT PRIX 2015/2016 (19/20)

Prix Relay des Voyageurs 2012

A l'image du bookcrossing, vous connaissez tous le livre oublié volontairement sur un banc ou ailleurs qui va faire le bonheur d'un autre, voici le "hatcrossing" ou l'histoire du chapeau voyageur qui transforme positivement l'existence de ceux qui le portent.

Oublié par le président François Mitterrand alors qu'il dîne dans une brasserie parisienne, récupéré par son voisin de table Daniel Mercier, le célèbre feutre noir va changer de mains (ou plutôt de tête) pour la première fois et révéler ainsi son pouvoir. En effet, ce modeste comptable à la Sogetec va oser s'affirmer devant son chef et cette assurance inhabituelle remarquée par le directeur financier va lui assurer une belle promotion professionnelle. Les hasards de la vie vont faire que ce chapeau va se retrouver successivement chez Fanny Marquant, jeune maîtresse d'un homme marié, chez Pierre Aslan, célèbre "nez" qui a perdu toute inspiration et enfin chez Bernard Lavallière petit bourgeois qui n'assume pas ses idées de gauche, agissant à chaque fois comme un véritable révélateur de personnalité.

A croire que cet effet bénéfique a déteint sur le livre car cette histoire est purement jubilatoire. Antoine Laurain nous invite en même temps à un voyage dans les années 80 et j'avoue que retrouver les émissions et séries télévisés, les chanteurs, les journalistes et hommes politiques qui ont marqué cette époque (et donc mon adolescence) a été un véritable régal. J'ai complétement adhéré à cette petite fable, qui est l'antithèse de la célèbre morale : "Bien mal acquit ne profite jamais" puisque au cours de ses pérégrinations, ce chapeau va agir comme un talisman. Ce court roman est une bouffée de fraicheur et d'humour qui fait du bien. Au passage, l'auteur n'hésite pas à porter malicieusement quelques petits coups de griffes par ci, par là, et toc pour la bourgeoisie ancrée dans ses mœurs d'un autre temps, et paf pour l'enthousiasme délirant des galeristes d'art contemporain et bing pour les petits travers des people de l'époque.
La fin qui se déroule dans un célèbre café de celle qu'on appelle à juste titre "La Sérénissime" (Place St Marc), ainsi que l'épilogue, sont à savourer de la même manière que l'on déguste un morceau d'excellent chocolat en le laissant fondre lentement dans la bouche. Évidemment, c'est pour moi un 20/20.
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Objets inanimés, avez-vous donc une âme qui s'attache à notre âme et la force d'aimer ? (Alphonse de Lamartine)
Un petit livre distrayant qui nous propose l'idée que la mémoire d'un individu, d'un événement peut se graver sur un objet, dans un lieu et influencer l'environnement. Tout est énergie !
Le chapeau de Mitterrand, personnage principal, va bouleverser la vie de tous ceux qui vont le porter en leur transmettant « la force tranquille ». Une petite récréation dans les années 80 que cette lecture nous offre et que je recommande.
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1986. le président François Mitterrand oublie son chapeau dans une brasserie parisienne. C'est alors que débutent les aventures de l'illustre chapeau qui passera de tête en tête. le chapeau agissant tel un gri-gri, chaque protagoniste trouvera une sortie à son impasse respective lorsqu'il sera en sa possession.

C'est un roman frais, aussi frais qu'une salade de fruits en été : il donne la pêche, met la banane... On se laisse rapidement séduire par la magie qui traverse la trame et par la prose d'Antoine Laurain qui titille admirablement bien les travers et les clivages gauche-droite. Ceux qui ont connu les années 80 seront bien servis.
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Le chapeau du président Mitterrand se pose sur la tête de quatre personnages provoquant une avancée de leurs existences. La quatrième de couverture nous promet une plongée dans la France des années 80. Je suis pas d'accord, les trois premiers personnages - un directeur financier dont le port du chapeau va faire avancer sa carrière, une maitresse retrouvant sa dignité, un nez de parfumerie de nouveau atteint par le génie de la création - ont une dimension intemporelle. Leurs péripéties seraient similaires dans une décennie quelconque !
Seul le personnage de Bernard évoluant dans une famille bourgeoise au coeur des beaux quartiers parisiens m'a vraiment intéresse. On retrouve là toute la haine d'une certaine partie de la population à l'égard de Mitterrand et ce Bernard porté par le chapeau présidentiel qu'il détient à son tour va trouver le courage d'avouer son admiration pour le locataire de l'Élysée.

De plus, le personnage de Daniel, le directeur financier, m'est apparu antipathique. Même s'il fini par rentre le chapeau, il incarne une forme d'égoïsme, de mesquinerie humaine en s'appropriant un objet qui n'est pas le sien, en dépensant autant d'énergie pour le retrouver !
Le titre du livre est une astuce marketing formidable puisque beaucoup moins de monde aurait lu le chapeau de Tartempion ! Moi en tout cas c'est le nom de Mitterrand avec tout le mystère que cela englobe qui m'a incité à le lire.
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