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EAN : 9782924666456
120 pages
Éditions Héliotrope (19/02/2018)
3.5/5   2 notes
Résumé :
Musicienne, Constance déménage volontiers au gré des tournées et de son besoin de changer d’air. Mais, après vingt ans à l’étranger, elle est de retour à Montréal au chevet de sa mère, maintenue en vie artificiellement : on requiert sa signature pour mettre fin aux soins. Constance, qui n’a jamais su trouver sa place dans cette famille, est décidée à faire ce qu’on attend d’elle et à reprendre l’avion aussitôt. Pourtant, elle se surprend à étirer les heures. Dans le... >Voir plus
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critiques presse (1)
Quelques lieux de Constance est un roman qu’on traverse sur la pointe des pieds, pour ne pas déranger, ne rien brusquer, attentif aux liens familiaux qui sont à se retisser.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Tout le monde veut ce que tu veux ou alors l’a déjà voulu. On fait que ça, échanger et comparer nos histoires, et avoir peur de perdre au change. Moi, je compte plus le nombre de fois où j’ai répété la même histoire à différentes personnes; des fois j’ai l’impression qu’un groupe d’humains, c’est un paquet de pivots qui cancanent les mêmes trucs à la ronde en s’accrochant à la première personne qu’ils croisent du regard. À force de faire des rotations, on s’étourdit et on oublie que ça fait quinze ans qu’on a les pieds au même endroit. Ça, pour moi, c’est la ville. Comme ça fait plus de trente ans que j’habite le même quartier, je connais tout le monde. Je sais tout ce qui se passe. Qui se sépare, qui change ses enfants d’école, qui a ouvert un café, qui organise les fêtes de ruelle. Qui partira vivre à la campagne l’année prochaine, qui est persuadé qu’elle ne toffera pas plus de deux ans parce que «moi, je m’ennuierais, je suis une fille de ville».
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Irène est sociologue de formation et ça ne la quitte jamais. Entre deux visites, elle réfléchit et trace des liens, forme des petits groupes. Pour commencer, tous gardent le silence en s’approchant du lit. C’est à partir de ce moment que les réactions peuvent varier: 1) gorge nouée, yeux pleins d’eau, silence épais et respiration coupée; 2) paroles sobres et réconfortantes adressées à la mourante – et plus ou moins directement aux autres personnes présentes; 3) évocation de souvenirs divers allant de l’anecdote attendrissante à la louange, avec une douceur où pointe une très légère dose de regret. Clairement, c’est ce troisième type de réaction que préférerait Mme Combe, qui avait en sainte horreur tout type d’épanchement ou de débordement.
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Alors quand je suis très fatiguée, l’enfance c’est comme les réponses prévues à l’usage des soirées de Noël, quand on préfère éviter, on s’invente un futur métier («Je voudrais bien enseigner après mes études»), on s’invente un amour naissant qu’on désire garder discret («Oui oui je viens de rencontrer quelqu’un, c’est tout nouveau, chut je ne veux pas jinxer l’affaire…»), on s’invente un confort financier («J’ai quelques contrats en route, oui ça va bien»). Tout ça non plus, c’est pas faux sans être tout à fait vrai. C’est juste le truc qu’on raconte pour faire comme tout le monde et arrêter d’angoisser avec des choses inutiles comme le sens de notre vie. C’est juste le truc pour faire taire la famille et passer à autre chose.
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C’était une ville, sans plus. Mais encore aujourd’hui, elle se remémore précisément le château, qui apparaissait d’abord par petits bouts, un pignon qui dépassait par-ci, un pan de façade entre deux rues par-là. Elle était fascinée. Plus elle s’en approchait, moins elle pouvait regarder ailleurs. Elle était attirée comme un petit enfant de conte de fées égaré en forêt. Et tout d’un coup, sans avertir, s’est ouverte devant elle la grande place publique: Constance aurait voulu se figer et devenir une statue, et ne plus jamais partir. Elle avait oublié où elle était. Il lui semblait avoir quitté tout ce qu’elle connaissait, peut-être même était-elle sur une autre planète…
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C’est sans importance; elle ne s’attarde pas à la biographie, seulement aux petites révélations que sont ces moments d’existence volés, lisibles pour personne d’autre qu’elle, par lesquels elle entre dans une microseconde de destin commun. Pour quiconque n’avait pas besoin, à ce moment précis, d’un sourcil haussé exactement dans cet angle-là, pour quiconque n’avait pas besoin de cette douceur, de cette foi dans les choses qui finissent par bien arriver, le jeune homme n’aurait été qu’un barbu de plus un jour de pluie.
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