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3,49

sur 224 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il était sagement caché chez un bouquiniste de Clamecy, toujours impeccable : les espions savent se faire discrets, leurs livres aussi. Donc j'ai été le dénicher en France et le sortir de sa retraite à l'instar de ce qui arrive à Peter Guillam le personnage principal, ancien espion que le Secret Intelligence Service convie à s'expliquer des décennies plus tard sur ses agissements dans l'opération Windfall.

John le Carré déterre des bribes de son célèbre roman L'espion qui venait du froid pour les passer au tamis de la mémoire. Un jeu de miroirs entre passé et présent qui nous renvoie une image glaçante d'actes que l'on préfèrerait définitivement enfouir dans l'oubli. Mais qu'ont à envier les vilenies d'aujourd'hui à celles d'hier ?


Alors L'héritage des espions : le Smog ?

John le Carré, de sa belle écriture et dans une construction rigoureuse d'un roman à l'architecture complexe, lève un petit coin du voile sur l'univers paranoïaque des services secrets et nous amène dans un labyrinthe d'hypothèses et de contre-hypothèses, d'informations et de désinformations, d'actes voulus et d'actes manqués pour nous laisser au bord du gouffre de la vacuité d'une vie qui s'achève.
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Je connaissais de renommée de « L'espion qui venait du froid », j'avais vu le film « La Taupe » au cinéma, il ne me restait plus qu'à lire l'auteur original de ces oeuvres. John le Carré, ancien agent du service de renseignement britannique est reconnu pour sa connaissance du milieu et ses écrits proches de la réalité. J'avais donc hâte de découvrir un vrai roman d'espionnage.

Alors, attention, quand je vous parle de roman d'espionnage, ne vous attendez pas à une aventure à la James Bond ou à la Mission Impossible, avec des poursuites, des fusillades et des gadgets. Ce n'est pas du tout le cas. En l'occurrence, l'action se déroule bien dans le monde des agents secrets mais pendant la guerre froide. Et là, en cette période, les missions de renseignements étaient surtout basées sur la psychologie. Les états utilisaient les qualités relationnelles de leurs espions afin de déstabiliser les autres puissances mondiales. C'était un jeu de dupes, entre information et désinformation, dans lequel chacun manipulait l'autre.

Grâce à sa narration d'un grand réalisme, John le Carré nous ouvre les portes des opérations sous-marines menées par le gouvernement britannique pour infiltrer la Stasi. le rythme du récit n'est pas soutenu et nous permet d'explorer en profondeur les rouages de ces manipulations mentales, qui servent de levier pour faire pencher la balance.

En voyageant entre passé et présent, en confrontant les deux époques, il se dégage aussi une forme de nostalgie. En effet, l'auteur marque bien les différences et les évolutions de son métier et paraît regretter le bon vieux temps de l'espionnage à l'ancienne. Il semble, avec son texte, tourner une page de l'Histoire qu'il a connu et laisser la place à la nouvelle génération.

Ce n'est pas un roman léger et il faut l'aborder avec concentration. de par la langue soutenue et de par le déroulement complexe des évènements, il faut prévoir de le lire par longues plages horaires, afin d'être absorbé par les évènements. La lecture de ce livre a été éprouvante pour moi, parfois un peu ennuyeuse, mais le réalisme et la vérité qui en ressort, méritait vraiment que je m'y attarde. Maintenant, je ne vois plus l'espionnage et le renseignement de la même manière et je comprends la notoriété de ce grand auteur qu'est John le Carré.
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Un roman complexe, qui passe des années 60 au présent. Un ancien espion est mis sur la sellette par son ancien service. Mensonges, faux semblant, demi-vérité. le passé rattrape le présent. C'est difficile à suivre mais c'est passionnant. J'ai envie de lire cet auteur à nouveau avec L'espion qui venait du froid qui apparemment raconte toute l'histoire de cet héritage des espions.
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Pour commencer, je tiens à remercier les éditions Audiolib pour ce envoi dans le cas de l'opération "mass critique".
Le narrateur de ce livre est un certain Peter Guillam, collaborateur du "cirque", allias les services secrets britanniques, ou plutôt ancien collaborateur, puisqu'il est depuis bien des années retiré des affaires.
Or voici qu'il est convoqué à Londres par la génération suivante des collaborateurs de sa gracieuse majesté, de jeunes loups à la dent dure. Il est sommé de justifier de ses actions passées durant la guerre froide, entre les années 50 et 60. En fait c'est surtout un question de chantage que craint la caste politique si des révélations sortaient au grand publique.
Peter feint de ne plus se souvenir, joue les vieux légèrement séniles dans un premier temps, mais il doit s'exécuter... enfin à sa manière, car on n'apprend pas à un vieux singe à faire la grimace.
Je dois dire que le texte est extrêmement bien servi par Vincent Schmitt qui nous facilite beaucoup la tâche car il y a beaucoup de personnages et dans les livres audio, la difficulté est parfois de comprendre qui parle.
Un livre passionnant, qu'on ne lâche pas.
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Premier livre lu du mythique John le Carré. Habitué à des formats deux fois plus longs, j'ai effectivement trouvé le livre court et la fin m'a laissé sur ma faim. Au regard de tout ce qu'a écrit et vécu l'auteur, je ne critique pas. J'ai lu que l'affaire Windfall était déjà le sujet du livre "L'espion qui venait du froid" et qu'il s'était inspiré de son expérience d'espion au tournant des années 1960. Cela m'a aussi fait penser que les Britanniques maîtrisent le genre des romans d'espionnage avec Philip Kerr, John Irving, Agatha Christie pour ceux que je connais.
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Quand l'ex-espion David Cornwell, alias John le Carré, publie un nouveau livre, cela fait toujours l'effet d'une bombe. À croire que le roman d'espionnage n'est pas le genre de niche que l'on voudrait nous faire croire. L'Héritage des espions, paru chez Seuil, pourrait donner l'impression d'être un simple futur bestseller comme il en sort parfois et dont on retrouve les publicités sur les bus parisiens et les premières de couverture sur les étagères des supermarchés. Méfiez-vous des apparences. Ici, laissons si vous le voulez bien, les courses-poursuites effrénées à Mission Impossible, les stylos à rayon laser et autre voiture submersible à James Bond. Peter Guillam, le héros du roman, n'a pour point commun avec le personnage de Ian Fleming, un autre ex-espion écrivain, que le goût prononcé pour les jolies femmes. L'espionnage chez le Carré n'a rien de bling-bling, rien de sexy et n'a de la classe des gentlemen que les intrigues folles. Dans ces pages, vous ne fréquenterez que des espions paranoïaques, des menteurs invétérés et des plans huilés jusqu'au plus petit des rouages. En somme donc, tout l'inverse de ce dont nous avons l'habitude d'imaginer avec les espions : nulle cascade, nulle fusillade où le héros dégaine son sourire plus vite que son flingue.


Accrochez-vous, car voici l'intrigue. En 2017, Peter Guillam, ancien espion et disciple de George Smiley, vit reclus dans sa ferme bretonne. Retraité du « Cirque », surnom dépassé des services de renseignement britanniques, il a le sommeil perturbé par toutes les affaires menées durant sa carrière. Il présente le roman comme « le récit authentique et aussi précis que possible de [son] rôle dans l'opération de désinformation britannique (nom de code Windfall) montée contre la Stasi » à la fin des années 50, en pleine Guerre froide, âge d'or de l'espionnage dont la fiction se délecte depuis des années. Soixante ans plus tard, une lettre parvient à Peter Guillam, le convoquant au siège des services secrets afin de rendre des comptes sur l'affaire Windfall dont les secrets sont menacés par une plainte accusant les services secrets britanniques d'être responsables de la mort de victimes innocentes, en 1961. Cette année-là, l'espion britannique Alec Leamas, ami de Peter, et sa petite amie Liz Gold sont assassinés à Berlin, au pied du Mur.
Le vieux Guillam va devoir rendre des comptes pour l'ensemble de l'ancienne génération du » Cirque « , à la nouvelle génération d'espions pour qui les actions menées durant la Guerre froide contre le bloc communiste ne sont que du passé et des sacs de problèmes.

L'intrigue du roman peut paraître complexe. Cependant, les interrogations qui viennent au lecteur à chaque chapitre sont toujours dissipées par la maîtrise de l'auteur qui, jamais, ne perd de vue son objectif : raconter et construire un récit. John le Carré excelle sur ce point : le présent de la narration, durant lequel Peter Guillam se trouve cuisiné par Bunny et Laura, chargés de démêler « l'embrouillamini juridique » causé par Windfall, se mêlent à des analespses, des flash-backs constants qui permettent de retrouver à travers de nombreux rapports de mission les différents personnages ayant pris part dans les années cinquante au gigantesque montage de l'opération Windfall.

Avec un sens endiablé du dialogue qui fait fuser réparties, traits d'esprit et manipulations, le roman de John le Carré est une pépite de mise en scène qui réussit l'exploit de rendre lourds et oppressants les endroits où se déroulent les différents plans d'intrigues. Qu'il s'agisse d'une pièce d'interrogatoire, d'une rue pleine de foule ou de tout un pays ennemi à traverser, les espions sont sur le qui-vive, parfois franchement noyés dans leur propre paranoïa. Bien sûr, nous n'éviterons pas les classiques du genre que sont les filatures, les treffs (rendez-vous secrets) où s'échangent sous cape les informations recueillies par les Joes (les informateurs) en une poignée de main rapide.

Mais la force de ce roman tient probablement dans la profonde nostalgie qui en découle. Peter Guillam se trouve confronter au nouveau monde de l'espionnage où les technologies remplacent beaucoup de l'ancien savoir-faire et l'art maîtrisé d'être espion. Même les termes ont changé, les Joes par exemple sont devenus des atouts (une référence à La Mémoire dans la peau ?). On en vient presque à se demander si, au fond, en ancien espion maintenant bien âgé, John le Carré n'en viendrait pas à regretter les temps bénis de la Guerre froide où l'espionnage pouvait être considéré comme un jeu, pour reprendre un titre de l'auteur, et le monde en apparence plus facile à appréhender. L'affaire Windall est donc un héritage dont les lecteurs se délectent au grand dam des espions modernes.
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John le Carré. L-héritage des espions.

Ce roman se situe principalement dans les années 1960. Georges Smiley est à la tête d'une opération d'espionnage, nommée Windfall. C'est un fiasco complet. Deux agents , un homme et une femme sont tués au pied du Mur. Ils laissent des orphelins...
Mais en 2017, Peter Guillou, bras droit de Smiley, reçoit dans sa ferme bretonne, une convocation lui intimant de se rendre sans délai, à Londres, au siège de son ancienne direction.
John le Carré nous dévoile, avec les documents connus et les annexes, l'historique et le déroulement de cette opération ratée. Au volant des Braban russes, nous franchissons les frontières; Nous bénéficions de la protection des ambassades complices. Nous sommes rapatriés manu militari et bénéficions d'une certaine assistance d'espions frères. Mais la Stasi veille.
C'est dans un véritable labyrinthe que l'auteur a bien connu et dans lequel il nous conduit. le milieu lui est familier. Il a été agent secret pendant de longues années.
un bon roman, assez difficile à lire, en raison de toutes les pièces administratives jointes au lourd dossier, relatif à Windfall. Connaîtrons nous la vérité ?
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L'opération Windfall obsède ceux qui y ont participé - c'était autrefois, au temps de la guerre froide et du mur de Berlin - mais aussi les maîtres actuels du "Cirque", nom que les plus âgés donnent aux services secrets britanniques.
Windfall a été une opération montée contre la Stasi, le service de police politique, de renseignement et d'espionnage de la RDA (Ex Allemagne de l'Est), à la fin des années cinquante ; c'était une opération de désinformation semble-t'il, montée pour identifier un supposé traitre dans les rangs du Cirque.

C'est Peter qui raconte, le plus souvent mais pas toujours, quelques autres personnages prennent la parole. le passé et le présent s'entremêlent, créant bien sûr la comparaison entre le monde "ancien" d'il y a plus de soixante ans et le nouveau dans lequel on a quelque peu oublié les circonstances de l'époque.
Et donc, Peter a été tiré de sa retraite bretonne qu'il considère comme bien méritée par l'émergence de cette vieille affaire qui avait coûté la vie à un très bon agent qui était son ami, Alec Leamas, et à une femme sans doute innocente Elisabeth Gold. On l'a convoqué pour lui demander des comptes sur ce dossier explosif qui risque d'entraîner le Service devant les tribunaux ; en effet les enfants des deux personnes décédées au pied du mur de Berlin ont décidé de rechercher les "responsables historiques" de leur mort.

Un grand manitou des OC (Opérations clandestines) George Smiley déjà rencontré chez John le Carré, une certaine Tulipe travaillant à la Stasi et mal mariée à un ponte des affaires étrangères est-allemandes, un agent double qui a toute une bande de collègues... des personnages tout à fait crédibles qui nous emmènent avec eux dans cette folie que fut le monde de l'espionnage dans les années 50-60.

Les anciens espions, qui en perdent le sommeil d'après John le Carré, se posent beaucoup de questions : ont-ils eu raison de faire ce qu'ils ont fait alors que maintenant cela paraît somme toute dérisoire ; et pour qui, pour quoi l'ont-ils fait ? Pour la Paix, l'Angleterre, l'Europe ? Est-ce que la fin justifie les moyens quand il s'agit de l'Histoire ou de ce que l'on croit être L Histoire ? Les sentiments ont-ils une place dans les histoires d'espionnage ?
D'autres thèmes parcourent ce récit comme l'importance des pères, la culpabilité, l'abandon toujours possible...

Une belle histoire d'espions, intelligemment construite, très réussie ; n'oublions pas que David Cornwell, alias John le Carré, a travaillé pendant les années de guerre froide au sein du "Secret Intelligence Service" et que donc il sait de quoi il parle. Très doué pour raconté les histoires et doté d'une belle plume très agréable à lire, souvent ironique, le "vieil espion" produit des romans d'espionnage absolument incomparables !

Extrait (p 28) : "Le tournant de tout interrogatoire, c'est la première dénégation. Peu importent tous les assauts de courtoisie qui ont eu lieu en amont. Dès l'instant où survient la dénégation, plus rien n'est jamais comme avant. Face à la police secrète, la dénégation risque d'entraîner des représailles immédiates, ne serait-ce que parce que le policier secret de base est plus stupide que son suspect. l'interrogateur accompli, lui, n'essaie pas de défoncer la porte à coups de pied sitôt qu'on la lui claque au nez. Il va plutôt se ressaisir et fondre sur sa proie en prenant un angle d'attaque différent."
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John le Carré à François Busnel, animateur de l’émission littéraire hebdomadaire « La Grande Librairie » :

"Non, je ne pense pas avoir connu un seul moment paisible dans ma vie. J’ai eu l’avantage de passer une enfance relativement mouvementée, mon père allait régulièrement en prison pour escroquerie, ma mère a disparu quand j’avais cinq ans. Dans ma prime adolescence, je n’avais ni connaissance, ni respect des femmes, toutes ces écoles pour garçons et tous les internats où je suis allé, ont abouti à une merveilleuse aliénation de la société, ce qui est une qualité essentielle pour être créatif."
La Grande Librairie, diffusion le 12 avril 2018

Il faut être tourmenté, malheureux, hanté pour écrire, il faut vouloir analyser la complexité de la nature humaine, sa lâcheté et sa duplicité.

L’héritage des espions, paru le 5 avril au Seuil et traduit par la brillante Isabelle Perrin, mêle habilement passé et présent pour créer une intrigue subtile et complexe ; il s’agit d’un texte savamment articulé et empreint — si l’on passe outre cynisme et manipulation — d’une certaine nostalgie mélancolique et poétique. Ici, l’auteur revisite la célèbre affaire L’espion qui venait du froid, roman paru en 1964. John le Carré, âgé de 86 ans aujourd’hui, a travaillé pendant des années en tant qu’espion pour les services secrets britanniques. Il sait de quoi il parle et cela se sent.

En 1961, l’espion britannique Alec Leamas et son amie Liz Gold meurent au pied du mur de Berlin.
En 2017, Peter Guillam, collègue et disciple de George Smiley — double littéraire de John le Carré — ancien espion dans les services des renseignements anglais appelés « le Cirque », est arraché à sa vie paisible dans une ferme bretonne par ses anciens employeurs qui le convoquent à Londres au siège du service de renseignement extérieur où il travaillait jadis. Ses activités d’agent secret pendant la guerre froide le rattrapent ; la culpabilité et le doute le rongent. Des opérations qui firent la fierté du Londres secret vont être scrupuleusement décortiquées et mises à jour par les enfants des innocents sacrifiés durant la lutte menée par le bloc occidental contre la puissance communiste. Cinquante ans après les faits donc, le fils de l’agent secret britannique Alec Leamas, abattu par les services secrets d’Allemagne de l’est en 1961 au pied du mur de Berlin et la fille de Liz Gold, la maîtresse d’Alec qui meurt à ses côtés ce jour-là, menacent de déposer plainte contre les services secrets britanniques pour meurtre. Peter Guillam doit se replonger dans les archives de l’époque, éclairer les nombreuses et sombres zones d’ombre de « l’opération Windfall » au cours de laquelle Leamas et Liz Gold perdirent injustement la vie.

L’auteur montre que toutes les provocations du côté occidental, toute l’énergie déployée dans l’anti-communisme durant la guerre froide, trouvent leurs fondements dans une sorte de paranoïa qui a poussé les occidentaux à se créer l’ennemi qu’ils voulaient avoir, un ennemi de taille, certes, mais qu’ils se sont plu à rendre encore plus corrosif.

Dans cette intrigue tarabiscotée, nombre de personnages secondaires apparaissent notamment l’agent double allemande dite « Tulipe » et dont Guillam tombe amoureux et manipule de concert. Son fantôme continue de le hanter et de le culpabiliser un demi-siècle après qu’elle se soit pendue. L’héritage des espions est un vibrant hommage à tous ceux qu’on a depuis longtemps oublié, mais qui ont pourtant contribué à façonner notre monde. A ceux qui ont été utilisés à leur insu pour une cause qui les dépassait. Dans toute l’oeuvre de John le Carré, l’interrogation morale est omniprésente, latente, tant et si bien qu’on a l’impression qu’en écrivant, l’auteur — l’ancien espion ? — cherche la rédemption.

John Le Carré est un homme alerte, intelligent et drôle qui n’a pas fini de nous séduire. Celui dont le nom est devenu synonyme d’un genre littéraire et cinématographique, l’espionnage — qui, n’en déplaise à certains, n’est pas une littérature de gare — , signe son vingt-quatrième roman, un texte mélancolique et pessimiste, qui, pourtant, recèle quelque espoir et une promesse d’apaisement.

L’héritage des espions, John le Carré, avril 2018, Le Seuil, traduit de l’anglais par Isabelle Perrin.
Lien : https://essordesidees.com/20..
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Je n'avais pas lu un roman de John le Carré depuis un petit moment.

Et je me suis plongé récemment dans son avant dernier roman "L'héritage des espions".

"Plongé" est le terme adapté je pense.

Car ce n'est pas un scoop, John le Carré est un maître incontesté pour vous happer. Et il nous livre avec ce roman un modèle de roman d'espionnage.

L'histoire d'un espion franco-britannique, à la retraite, qui est interrogé par les services secrets sur des opérations de contre-espionnage ayant mal tourné près de 40 ans auparavant en Europe de l'Est.

C'est passionnant, instructif, très bien écrit, intelligent et fin, cynique, avec de petites pointes d'humour tellement britanniques.

Bref, je recommande ce livre sans réserve.
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