Pour citer le ressenti d'une autre lectrice, «
Pas mieux » la suite du premier livre, est un peu mieux que «
En moins bien », même si l'auteur aurait pu faire mieux. J'ai fait l'inverse, c'est celui-là que j'ai lu en premier.
Le roman toujours bien tonique, m'a semblé un peu plus structuré, même s'il part quelquefois en vrille.
On sourit, on peut rire ou s'esclaffer. Ou avoir un sourire constipé comme moi.
Soyez les bienvenus.es dans l'univers d'Arnaud le Guilcher !
Qui jovial, au comptoir, se penche vers moi, le stylo plume à l'oreille en me demandant :
« Et à part cela, j'vous sers quoi, mon bon monsieur ? »
Et moi de m'entendre lui répondre ;
« Bof, la même chose que le derrière fois, en mieux…Avec moins de cadavres, en incluant ceux des bouteilles ! »
Nous retrouvons donc le personnage central du roman, toujours sans patronyme et surtout toujours aussi égocentrique. Il a repris le pressing à son compte et s'est essayé à l'écriture d'un roman, sans succès. Il continue de boire comme un trou en attendant que les jours passent.
Autour de ce « Vernon Subutex », très bas de gamme, gravite toujours son même petit monde. Son pote Richard toujours aussi glandeur, Darius toujours plus combinard.
A cette troupe de « bras cassés », s'ajoutera des autres personnages bien défoncés aussi, comme le fils du charlot du pressing.
Celui-ci, baptisé « Cemmmoi », accompagné de sa mère, déboulera sans crier gare, dans l'appartement du père, la veille de Noël.
« Cemmmoi », qui ne paie pas de mine dans son allure gothique, limite autiste, est un ado de quinze ans, qui se révélera vite être un surdoué en écriture.
Commencera alors une autre vie échevelée pour le père et son fils prodige, à la recherche d'éditeurs et le succès arrivant, à signer des contrats pour passer dans des émissions de télé.
S'en suit des histoires abracadabrantes et tarabiscotées qui sombrent parfois dans l'invraisemblable. Avec un avocat véreux, qui se shoote au cocktail et à la poudre et qui becque dans les plus grands restos.
Un loft immense où tous les compères se retrouveront. Accompagnés et sortis de je ne sais où, de deux sosies, celui d'Elvis Presley et celui de
Michael Jackson.
A moins… A moins que ce soient les vrais qui ont survécus…?
Et dans cette ambiance déchirée par les décibels de Rock'N Roll et par l'alcool, on y retrouve la bombasse de service.
De la bonne ! le must !
Lynette une prof de français aux allures de Scarlet Johansson, fuselée comme un avion de chasse. Et qui n'hésite pas à se faire bronzer à poil devant les regards lubriques des mâles en rut.
Lynette qui a découvert les qualités littéraires de son élève « Cemmmoi » et aussi ses prouesses sexuelles.
Héééé ! et Emma ? Que devient-elle dans tout cela ?
Emma cette fleur de printemps qui au bout de quinze ans, revient chez son abruti de mari.
Emma la douce qui disparait, qui est une fois de plus balayée d'une grande partie du roman.
Elle refera surface, qu'épisodiquement, sauf à la fin du roman pour donner sûrement une suite au livre.
Emma, toujours plus mutine, dont le destin s'acharnera sur elle.
Toujours plus silencieuse, dont j'aurais aimé qu'elle soit décrite plus en profondeur.
Emma qui restera une énigme et que je n'en saurai jamais plus sur elle.