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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Au petit matin, le capitaine Mehrlicht reçoit la visite d'une mère qui s'inquiète de la disparition de sa fille, Lucie, qui n'est pas rentrée dormir. Pas de quoi se faire du mourron pour l'instant d'autant que la jeune femme est âgée de 21 ans. Mais, la maman en est certaine : sa fille est morte. C'est grand-mère qui l'a lu dans les tarots ! Malgré son scepticisme, le lieutenant Sophie Latour enregistre tout de même le témoignage de la maman. Peu après, l'équipe se rend au Père-Lachaise. En effet, le gardien du cimetière a trouvé du sang dans l'une des allées. Beaucoup trop de sang...
Non loin de là, Taleb, un réfugié syrien qui a fui son pays avec sa soeur s'inquiète de l'absence prolongée de cette dernière. Elle n'est pas rentrée depuis la veille...
Sur les quais de Seine, ce qui devait être une partie de pêche agréable et distrayante va se transformer en une pêche au cadavre...
Y a-t-il un lien entre tous ces événements ? C'est ce à quoi Mehrlicht va devoir répondre...

Quel plaisir de retrouver pour la 5ième enquête (et pas la dernière, apparemment) le capitaine Mehrlicht et toute son équipe ! Toujours aussi bougon et mal luné, l'homme à tête de grenouille va être confronté à un véritable vampire qui terrorise les parisiens. Une ambiance pour le moins effrayante et troublante d'autant que Paris est enveloppé d'un brouillard épais et tenace. Sur quelques jours, l'on suit l'enquête menée, comme à son habitude, par une fine et attachante équipe dont on observe les déboires. le baraqué et justicier Dossantos, la sociale Latour, l'énergique et grinçant Mehrlicht. Outre cette enquête vampirique, Nicolas Lebel dépeint avec finesse et désillusion notre société : les réfugiés, la violence conjugale, les dérives d'internet, l'immunité diplomatique, les sans-papiers... Des dialogues et une écriture peaufinés, un humour piquant et une ambiance étouffante.. Un policier rondement mené !
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Taleb et Noura occupent un camp d'immigrants en plein Paris. Lorsque Noura disparaît, son frère se lance à sa recherche.

Yvan a juré à sa femme de retrouver le "Monstru". Il sait qu'il s'est installé à Paris.

Viktor est un bien étrange personnage, éperdument amoureux de sa femme Ileana, dont la santé semble bien fragile.

Lucie et Cathie, deux jeunes étudiantes, sortent en soirée, mais Lucie n'en rentrera pas.

Daniel Mehrlicht, capitaine de police et Sophie Latour son lieutenant, sollicités par la mère de Lucie, vont devoir comprendre comment tous ces morceaux d'histoire sont reliés entre eux, notamment depuis qu'on leur a signalé une marre de sang au beau milieu du Père Lachaise et que deux pêcheurs ont trouvé le cadavre d'une jeune femme exsangue dans la Seine.

A mon avis :
Il est bien difficile de résumer ce roman policier car d'autres personnages entrent encore en scène. C'est d'ailleurs sans doute le seul pêché de ce livre, dans lequel on manque parfois de se perdre et où il est donc nécessaire de revenir en arrière pour retrouver la place de l'ensemble des protagonistes, même si cela reste facile à lire.

On peut néanmoins se concentrer sur les principaux cités plus haut, qui forment des couples d'acteurs et qui permettront au fil de la lecture, de remonter le fil d'Ariane de cette énigme pleine de surprise et somme toute assez intelligente.

En ce qui concerne le personnage principal, le capitaine Mehrlicht (personnage récurrent des romans de Nicolas Lebel), il est bien fouillé, drôle et grossier, hargneux et téméraire, un peu à la manière d'un Colombo à la française. Cependant, si vous n'avez pas lu les précédents opus de Nicolas Lebel et que vous découvrez ces personnages, ils vous paraîtront un peu légers et insuffisamment fouillés.

Mais pour ma part, j'ai trouvé Mehrlicht plutôt attachant et on a plaisir à suivre l'enquête qu'il mène avec son équipe : Latour en lieutenant sereine et apaisante, Dossantos en flic impétueux et borderline.

Sur fond de Roumanie de l'époque Ceausescu, dictateur sanguinaire du siècle dernier, l'énigme, qui nous fait hésiter entre une histoire de vampire (les victimes sont retrouvées vidées de leur sang avec des trous dans le cou) et un véritable thriller, conduit le lecteur dans un Paris sous la brume (durant les trois jours que durent le récit), qui favorise un climat de tension et nous fait avancer, comme Mehrlicht, à tâtons vers le retournement final.

Un policier bien rythmé, bien construit et plaisant à lire.

Retrouvez d'autres avis sur d'autres lectures sur mon blog :
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Nicolas Lebel possédait l'image d'un type plutôt rationnel mais ça, c'était avant.
Avant que je ne me délecte de cette brume fantastico/policière qui fit voler en éclat mes convictions les plus enracinées.

Cap'tain Mehrlicht et sa bande de deux sont de retour pour le plus grand plaisir de moi-même.

Le temps semble particulièrement bouché sur Paname.
Cette nouvelle histoire de disparition possible qui ne semble mener nulle part et c'est un service en état de crise avec, à sa tête, un Mehrlicht au phrasé argotique des grands soirs qui n'aurait pas dépareillé dans Les Tontons Flingueurs.
Plaisir des zygomatiques sur la durée, c'est toujours ça de pris.

Mais Lebel, dans une optique des plus louables, s'est également fendu d'un récit qui, à défaut de taper dans une originalité des plus débridées, tient en haleine sur la distance jusqu'au dénouement final.
Double ration de contentement, tant pis pour le régime d'aigreur.

Au final, c'est donc avec une joie non dissimulée que j'ai refermé le dernier Lebel au summum de son art jargonnesque en regrettant, histoire de faire la fine mouche, un léger manque de crédibilité dans le déroulé de l'intrigue qui aura préféré surfer sur un mythe célèbre plutôt que sur la vague de l'authenticité plausible.
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– Bienvenue à ce Questions pour un champion consacré à la littérature polar, le style qui a le vent en poulpe ! C'est parti pour ce face à face final.

Un indice chez vous : « Rouquin »

Je suis, je suis… Top !

Un écrivain français encore bien vivant, dont le patronyme rappelle un célèbre fusil utilisé par l'armée française à partir de 1887, édité dans une maison dont le nom fait penser à ceux qui promettent de rendre l'amour aux aveugles et donner la richesse aux impuissants, jusqu'en 2017 j'ai écrit 4 romans où la noirceur des intrigues est contrebalancée par un immense humour dans les dialogues…

Olivier Norek !!!

– Mais non ! Olivier Norek est polonais ! Et puis il n'est pas drôle.

Je reprends… Top !

En 2017 je sors un formidable roman mettant à la fois en scène mes personnages fétiches à Paris, parallèlement à des scènes en Irlande avec l'IRA durant les années 70, livre qui porte le nom de « de cauchemar et de feu »

Nicolas Lebel !

– Oui bravo, c'est bien l'incontournable et flamboyant Nicolas Lebel.

Deuxième question, toujours en lien avec Nicolas Lebel. Top !

Je suis… Mon personnage favori qu'on retrouve dans tous mes romans, j'ai une tête de crapaud et je fume comme un pompier, je n'aime pas la technologie, je travaille à l'ancienne, j'ai un caractère de cochon, des méthodes bien à moi, mais j'arrive toujours à mes fins, mon nom signifie « davantage de lumière » en teuton…

– le capitaine Merhlicht !

– Oui bravo, c'est bien cet atypique et mémorable personnage, du genre qu'on n'en rencontre que rarement dans la littérature.

Troisième question… Top !

Je suis le nouveau roman de Nicolas Lebel, sorti fin mars 2019. Je m'éloigne complètement de l'ambiance irlandaise pour plonger mes personnages à Paris dans un impénétrable fog à la française, et une ambiance sombrement gothique. le nez de Merhlicht le fait s'intéresser au cas d'une jeune fille disparue, en parallèle on repêche un corps exsangue et on découvre des litres de sang au Père Lachaise…

Dans la brume écarlate !

– Oui c'est ça ! C'est bien le titre du tout nouveau roman de Nicolas Lebel.

Bravo, vous venez de gagner ce roman…

– Mais je l'ai déjà lu…

– Qu'importe ! Donc, parlons un peu de ce nouveau polar. Nicolas Lebel y est au sommet de sa forme ! Un talent égal à lui-même, une prose toujours aussi travaillée et des personnages bien campés.

Il s'amuse encore plus avec son écriture pour développer une intrigue qui joue avec le mythe du vampire. Et d'ailleurs il rend hommage aux Bram Stocker ou Mary Shelley, dont certaines citations imagent le récit.

Oui quel jeu d'écritures ! Entre prose à l'ancienne et passages plus modernes, entre le drame et l'humour vif et subtil des dialogues, il propose un roman noir choral, intemporel.

La prose est donc soignée, les personnages toujours aussi savoureux (aucune lassitude à les côtoyer), et certains épisodes sont tout bonnement mémorables (comme celui qui se déroule dans la Seine, devenue ahurissante scène de crime).

L'histoire est un peu moins lourde à porter que celle de son précédent livre, plus ténébreusement poétique (on y parle aussi d'amour). Ambitieuse et ludique, attachante. Avec une toute fin qui marque les esprits des fans de l'écrivain.

Cerise sur le gâteau, sa manière très forte et juste de parler du sort des femmes ; mouvance #metoo ; intelligemment traité, loin de la tarte à la crème.

Mais je m'emporte, je m'emporte ! Voilà, c'est la fin de l'émission, Questions pour un champion a donc le plaisir de vous offrir ce livre que vous allez adorer !

– Oui, mais je l'ai déjà lu…

NB : pour ceux qui ne connaissent pas l'univers de Nicolas Lebel, l'auteur s'amuse depuis ses débuts avec la passion de son capitaine Merhlicht pour Questions pour un champion, d'où cette chronique un brin parodique. D'ailleurs, une des scènes fortes de ce nouveau roman est en lien avec l'émission de jeu.
Lien : https://gruznamur.com/2019/0..
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Kermit la grenouille est de retour ! Ses Gitanes sans filtre, son franc parler, son argot, ses jurons sans fins, son caractère de dogue allemand qui viendrait de se prendre les roubignoles dans une porte est en forme.

Il tousse bien un peu, il est mis à l'amende s'il dit le mot "putain" mais pour le reste, il est resté fidèle à lui-même : exécrable.

Oui, le capitaine Daniel Mehrlicht est imbuvable mais on l'adore, surtout nous, les lecteurs, ses collègues de travail, c'est une autre paire de manches.

Si dans le dernier Norek nous avions peu de contexte social, dans le dernier Lebel, on en bouffe à toutes les sauces et si ce n'était pas aussi grave, on saucerait son morceau de pain pour ne pas en laisser une miette.

Jamais moralisateur, l'auteur nous balance des coups de pieds dans les tibias afin de nous réveiller un peu, de nous agiter les sangs avant que le vampire ne nous suce jusqu'à la moelle. Et on ne parle pas ici du Fisc ou autre organisme spécialisé dans le pompage et la tonte de la laine sur notre dos.

Tremblez, lectrices, un vampire semble arpenter les ruelles emplies de fog de Paris et, sélectionnant des jeunes filles, il les laisse exsangue. Vrai vampire sorti du roman de Bram Stoker ou vampire moderne se livrant à dieu sait quel trafic pas catholique ?

Si vous croyez que je vais vous le dire ! Lisez le dernier de Lebel et vous saurez tout.

Mélangeant l'écriture humoristique et la sérieuse pour traiter les sujets graves, le roux flamboyant qu'est Lebel nous entraîne dans un Paris loin des lumières et des flonflons, loin des touristes, mais nous plonge la gueule dans la misère noire des camps de migrants, des femmes battues qui protègent leurs maris, de la France raciste et des vengeances qui ne sont pas éteintes, même des années plus tard.

Tuant au passage Michel Sardou et Alain Delon, l'auteur nous fait pénétrer dans le cimetière du Père Lachaise et de ses légendes urbaines qui font dresser les poils sur les bras (sauf si vous êtes épilée, bien entendu) et qui nous accroche un peu plus aux pages du roman qui, sombre complot, sont pourvues de colle forte pour ne pas que vous reposiez le roman.

Aidé de personnages qui sont aux antipodes des habituels de la littérature policière, Lebel nous balance une intrigue réaliste, aux relents fantastique, faisant écho aux romans de Mary Shelley, de Bram Stoker et à la phrase de Rabelais qui disait que "Science sans conscience n'est que ruine de l'âme". Et il avait tout à fait raison.

On frôle le fantastique, mais tout le reste est réaliste, même si on se doute que l'on n'aura jamais pareil tueur dans les rues de Paris (faut espérer), ni pareille équipe pour enquêter (on ne souhaite Mehrlicht à personne).

Sans sombrer dans le pathos, ou la morale à deux balles qui fait fuir, Lebel nous offre un 5ème roman des plus réussi (comme les 4 autres), développe un peu plus le côté sombre de certains de ses personnages, nous démontre qu'il faut parfois manger à la table du diable sans longue cuillère pour arriver à ses fins et nous laisse dans un petit suspense insoutenable, le saligaud !

Attention, mon ami, j'ai des contentieux chat et cheval avec tes collègues écrivains, ne vient pas ajouter ton nom à ma Kill Liste ! Réfléchis bien, tes lecteurs•trices ne te le pardonneront jamais…

Un excellent thriller policier, une fois de plus.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Conquis par “ le Jour des morts” je ne pouvais que replonger au plus vite afin de retrouver la fine équipe du commissariat du XIIᵉ arrondissement de la capitale . Autant le dire tout de suite, je n'ai pas été déçu .
Dans cette atmosphère climatique fantomatique , poisseuse , cette brume dense et nébuleuse prétexte aux mystères et à la distorsion des sens , l'équipe du capitaine Mehrlicht va être confrontée à une succession de meurtres sanglants touchant des jeunes filles d'origine diverses . Une enquête hors du commun qui va amener les lieutenants Sophie Latour , Dos Santos et leur chef à fouiller de fond en comble le cimetière du Père Lachaise , dont une de ses allées est entièrement recouverte d'hémoglobine ..mais sans qu'aucun cadavre ne soit découvert . Mystère . Mystère. La Dame blanche qui hante le cimetière a-t-elle encore frappée ?
Outre le trio de choc , dont on suit les pérégrinations avec attention , on va faire connaissance avec deux autres individus , poursuivant leur quête :
Taleb , un migrant syrien qui a traversé toute l'Europe avec sa soeur Noura , vécu toutes les humiliations et les pires vicissitudes , pour tenter de rejoindre l'eldorado britannique , où se trouve quelques membres de sa famille , En attendant il est bloqué dans un camp de fortune , Porte de la Chapelle et sa soeur a disparu. Lui , qui avait promis à son père de tout faire pour protéger sa cadette , n'aura de cesse que de retrouver sa piste .
Yvan , un roumain, mu par la vengeance , catalyseur du peu d'énergie qui lui reste pour retrouver le “Monstru” qu'il traque depuis Bucarest en passant par Erevan ou Bonn. Il décrit dans un petit carnet , destiné à sa bienaimée , Mina , restée au pays , ses doutes , ses frustrations mais aussi ses certitudes d'être près du but , près du repaire de celui qu'il pourchasse sans relâche .

Quel est cet affreux criminel qui laisse ses victimes mutilées , ces jeunes filles dont il a ôté la vie sans scrupule et retiré tout le liquide vital ?

J'ai été pris une nouvelle fois par le tourbillon de ce récit aux multiples visages et aux nombreux personnages . D'un côté Mehrlicht , ce flic hors norme , sorte de modèle réduit aux traits difformes mais dont le cerveau carbure à cent à l'heure .Un homme sensible et buté que rien ni personne ne détourne de sa mission .Ses deux acolytes . Ses deux lieutenants . L'eau et le feu . La finesse et la force . A ces protagonistes principaux , l'auteur a eu la bonne idée de leur en adjoindre d'autres , plus torturés , voire carrément démoniaques , apportant ainsi à l'intrigue un zeste de monstruosité où la légende et les créatures de fiction imaginés par Bram Stoker se rejoignent . Comme un piment supplémentaire à cette histoire trépidante qui ne manque pourtant pas de piquant et d'humour noir .
L'écriture est un délice , les personnages , une gourmandise , et le scénario en gris et rouge ,mérite sans aucun doute au minimum un quatre étoiles au Michelin ( le jour où elles seront instaurées dans le Guide rouge ) .Encore un excellent millésime du Sieur Lebel !
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« Dans la brume écarlate » de Nicolas Lebel - La chronique qui n'y voit goutte !

5ème volet du capitaine Mehrlicht, ce roman telle la brume de son titre vient t'envelopper de son intrigue incisive et de sa nappe thrilleresque pour un voyage aux confins de la mort. Ouch c'est fort ça, non ?

En effet, c'est sous un prisme vampirique du meilleur effet que Nicolas Lebel débute son nouveau polar. Des femmes capotent sous les crocs acérés d'un vampire en série... heu pardon sous les assauts répétés d'un tueur en série... c'est tellement pointu (sic) qu'à un moment on n'est plus sûr de rien... et c'est à la fine équipe du commissariat du XIIème arrondissement de Paris qu'il revient de mener l'enquête. Prenez une petite gousse d'ail, les amis, on ne sait jamais…

Surfant toujours à la lisière du fantastique (voire les contrées du Grand-Guignol ici) pour finalement bien l'ancrer dans la réalité, les intrigues du sieur Lebel ont toujours un parfum mystérieux et inattendu. Car quel rapport entre migrants, vampires, le mouvement metoo et les meurtres en série ? Au final, ce qui l'amuse le bougre, c'est de nous manipuler.

Orfèvre de l'écriture, Lebel démultiplie les styles de narration, orientant le point de vue d'une scène selon l'oeil du personnage qui la raconte.
De plus, déformation professionnelle oblige - car n'oublions pas que l'auteur est un prof - chacun de ses romans est l'occasion d'apprendre des choses et celui-ci ne déroge pas à la règle. Situant une partie de son roman dans les allées mortifères du Père-Lachaise, la seule habitation où le locataire ne se plaint jamais du service (re-sic), l'auteur nous révèle une mine d'infos incroyables concernant le lieu et ses occupants. Amusez-vous à googler les noms des personnes dont il parle et vous serez sidérés de constater que comme toujours la vie est plus surprenante et forte que la fiction.

Comme à son habitude la magie et le sel d'un Lebel est la dimension jubilatoire voire absurde de l'interaction entre ses personnages, Merhlicht en tête, notamment au moment où il rencontre les gardiens du célèbre cimetière. C'est hilarant, le point culminant du roman ! Un contraste frappant avec la noirceur de l'intrigue, un sas de décompression avant de s'enfoncer de nouveau dans le brouillard écarlate. Lebel remplit son roman de clins d'oeil, de vannes et d'easter eggs dissimulés pour le plus grand ravissement de ses lecteurs. Rire et frémir, voici les deux mamelles d'un Lebel essentiel !

Merveille et vermeil, Incisif et mordant, ce thriller va vampiriser ton temps de cerveau disponible pour te laisser exsangue mais repu.
Lien : https://cestcontagieux.com/2..
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Après l'excellent de cauchemar et de feu , il faut bien vous avouer que j'attendais Nicolas LEBEL au tournant 😉 Moi qui aimerais tant le voir toucher d'un peu plus prêt le roman noir voir effleurer la blanche. J'ai une grande foi en ses capacités à nous étonner. Dans la brume écarlate n'est point de cela, mais il réussi malgré tout à descendre dans l'horreur et accessoirement en latitude.

De l'Irlande à la Roumanie.

Je ne me souviens pas que les précédents romans de l'auteur nous embarquaient autant dans le passé et l'histoire. Un changement depuis notre voyage irlandais ? Je me souviens des causes, des messages et des valeurs essentiellement. Elles restent d'ailleurs présentent dans ce nouveau roman. Je dois avouer que j'apprécie particulièrement depuis que les enquêtes de l'inspecteur Mehrlicht m'embarquent à travers le monde. Et plus particulièrement, lorsqu'elles me rappellent ou m'apprennent des événements.

Paris, l'éternel arrondissement et son équipe. L'inspecteur Mehrlicht et son équipe se retrouvent face à la disparition d'une jeune fille qui va les conduire à une immense trace de sang. Mais pas de corps.

Une équipe qui se délie.

[si vous n'avez pas lu le livre précédent, stoppez votre lecture et passez au chapitre
Mais on n'y voit rien ! ]

Dossantos est limite suicidaire, coincé entre son passé, son boulot, ses idéaux et son amour pour sa collègue. Mais ce qui le bouffe le plus est sa culpabilité. On peut dire qu'il morfle encore dans cette aventure ! Nicolas Lebel, il serait peut-être temps de pardonner ..

Delatour est au bord de l'implosion. Entre les remarques sexistes de Mehrlicht et son collègue qui a failli faire tuer son fiancé, elle ne trouve plus sa place dans ce trio. Pourtant, elle arrive toujours à poser son calme, à traduire son chef et apaiser l'ambiance tendue lors de cette enquête, mais à quel prix ?

Seul notre inspecteur est heureux puis qu'amoureux. Mais notre auteur ne compte pas le laisser vivre sa vie comme un long fleuve tranquille. Je ne comprends pas ce sadisme 😉

Mais on n'y voit rien !

Dans une ambiance sombre, on avance entre les rues parisiennes dignes des ruelles londoniennes de la fin XIXe. La brume est tombée sur la ville, est s'y est installée et ne compte pas s'en aller. Tout comme les migrants au grand drame des groupuscules extrémistes.

Non seulement on n'y voit pas à trois mètres, mais on ne voit pas comment l'auteur va retomber sur ses pattes pour permettre à son équipe d'enquêter, de mener à bien sa mission avec toutes les embûches sur leurs routes. Il joue avec nos nerfs, trouve notre point faible et arrive à nous harponner avec une si grande facilité que cela devient frustrant d'être si faible.

Bref, encore un très bon roman quoi ..

Tout ça pour conclure, sans trop vous en dire que c'est encore un très bon roman. Nous retrouvons l'humour des précédents. Je ne remercie d'ailleurs pas Nicolas Lebel qui a réussi à me mettre quelques chansons dans la tête. Certaines sont d'un ringard 😦 mais je me suis explosée de rire. Tout cela est savamment bien dosé entre les moments bien intenses comme d'habitude.

Maintenant, j'appréhende le prochain, car je sens que nos personnages vont encore être bien malmenés.
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Quel bonheur de retrouver Mehrlicht, Latour et Dossantos !
Plusieurs destins s'entrelacent autour de crimes de jeunes filles. On fait ainsi une incursion dans la Roumanie de Ceausescu, dans les destins brisés des migrants syriens et les guerres intestines de la police parisienne.
C'est toujours aussi jubilatoire dans le vocabulaire argotique, mais plus poignant sur l'histoire personnelle de notre capitaine.
J'ai adoré, même si je me doute que ce sera la dernière enquête de ce trio...
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Un roman de circonstance que j'ai débuté dans le train me menant à Paris et que je viens de terminer sur le chemin du retour. Une enquête du capitaine Mehrlicht et de son équipe (que je découvre mais qui apparaissent déjà dans des romans précédents du même auteur) qui font face à un tueur de femmes sanguinaire laissant des cadavres exsangues dans la Seine… Une course contre la montre haletante dont les personnages s'entrecroisent au fil du récit pour enfin se rencontrer dans la centaine de pages précédant l'épilogue. Un très bon polar que celui-ci et une belle découverte de cet auteur français dont le style, l'humour et l'humanisme (il traite des sujets de société et d'actualité avec justesse et cohérence) m'ont conquise.
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