Légendes, tome 1

Je voudrais tout d'abord à nouveau remercier la Masse Critique Babelio ainsi que les Éditions du Palémon pour cet envoi.

Concernant la couverture, j'aime beaucoup. Je ne suis pas fan du rouge en général, mais je trouve que le choix de cette teinte augmente l'ambiance oppressive de la couverture et va vraiment bien au château de Trécesson.

Concernant la plume, j'ai apprécié découvrir celle de Gérard Lefondeur, plutôt agréable et fluide. J'ai parfois eu quelques réserves concernant le rythme de la ponctuation, mais c'est un avis tout à fait personnel qui ne sera pas forcément le vôtre. Il y a la présence de quelques coquilles à signaler, mais rien de bien méchant.

Yann Kardec a vingt-huit ans et vit désormais à New-York, loin de sa Bretagne natale et de sa famille. Suite au décès de son père, il se presse de rentrer chez les siens. Mais sa réalité va alors voler en éclats puisqu'il va apprendre qu'il est l'héritier d'un serment familial remontant aux Templiers, serment (ou malédiction ?) dont son père a tenté de le protéger en l'éloignant des Kardec.

Après tout, pourquoi pas ? Quelle famille n'a pas de secrets ou de squelettes dans son placard ? Mais plus que ça, Yann va devoir intégrer et ingérer le fait qu'il existe un Autre Monde en parallèle du nôtre et que les créatures peuplant ce qu'il a toujours pris pour des légendes sont en fait bel et bien réelles.

Je vous l'accorde, tout ça en plus de la mort de son père, ça fait beaucoup pour un seul homme !

Il n'est donc pas étonnant qu'il tende un peu le dos, se montre septique, parfois cynique, fasse preuve d'auto-dérision, hésite, fasse un pas en avant puis un en arrière... C'est un personnage que j'ai beaucoup apprécié pour son caractère et sa façon de gérer les choses. Il est un peu dépassé mais pas bête, ni trop lâche ni trop tête brûlée. Loyal à sa famille. Il est humain, tout simplement, avec ses qualités et ses défauts.

Mais il n'est pas le seul personnage intéressant de ce livre. Pierre, le grand-père m'a aussi plu, de part son expérience, son calme et son humour. Jean, le père, n'est pas non plus inintéressant et, je pense, est bien plus complexe et intelligent que l'on a voulu nous le faire croire au début.

Plus qu'une intrigue familiale, il y a aussi le sort du monde dont dépend cette famille, menacé par une entité apparemment aussi vieille que le monde lui-même ou presque. Dangereuse. Belle. Et immortelle.

Elle n'est malheureusement pas seule dans sa quête de la Clé qui lui permettra d'assouvir ses sombres dessins. Nombres de créatures obscures sortent alors de ce que tout le monde prend pour des légendes et des mythes. de ce que nous révèle ce tome, je suis certaine que Diane nous réserve quelques surprises dans les prochaines tomes.

J'adore tout ce qui touche aux mythes et aux légendes, et je dois avouer que j'ai été servie de ce côté-là, entre la Dame Blanche, les Lavandières de Nuit, la Banshee, l'Ankou, les Anaons, les Korrigans... mais aussi les Sidhes Noirs, les Elfes, les Dragons, les Succubes, les Licornes...
Le travail de recherches et de documentation est impressionnant. J'ai beaucoup apprécié les citations an début de certains chapitres (la bibliographie à la fin aussi).

L'auteur sait aussi jouer de sa plume en réinterprétant certains faits et personnages historiques pour les inclure de façon totalement naturelle dans son roman, nous plongeant dans l'univers des légendes celtes, souvent via son côté sombre, tant qu'à faire.

Ce premier tome de la trilogie ne comporte pas énormément d'action, même s'il y en a un peu, il est plutôt explicatif. Pour nous, comme pour Yann, qui se retrouve plongé dedans jusqu'au cou alors qu'il n'a rien demandé. L'auteur nous pose les bases au temps des Templiers, nous en apprend donc plus sur leur mission ainsi que sur celle des Kardec, mais prend aussi le temps de nous expliquer certains passages forts du peuple des Tuatha. Sans compter l'histoire et les secrets familiaux qui sont expliqués au dernier Kardec de la lignée, ainsi que son initiation. Pour autant, il n'y a pas de temps morts. Les chapitres courts aident à une lecture plus rapide.

L'action est cependant là à point nommé, correspondant souvent à des passages anxiogènes et nimbés de fantastique sombre pour les protagonistes. le tout sur fond de vengeance familiale. Beh oui, le paternel de Yann a été tué, ça le chatouille forcément un peu de vouloir faire justice.

Le récit est construit sur plusieurs points de vues, même si principalement sur celui de Yann, qui est le protagoniste principal, à la première personne. Il y a cependant un chapitre ou deux, de son point de vue, qui sont à la troisième personne. J'ai trouvé ça étrange.
J'ai par contre aimé l'alternance du passé et du présent, qui ramenait un peu de souffle au récit.

Concernant la fin de ce premier tome... et bien elle appelle à la lecture du second. Tant par le mystère que Yann doit résoudre via son enquête que par les sentiments qui l'animent et vont le mener plus loin dans sa mission et dans sa vengeance personnelle. Ce que je peux tout à fait comprendre.

En résumé, j'ai passé un bon moment entre les pages de ce thriller fantastique teinté de sombres légendes et mythologies celtiques et bretonnes (j'adore !). J'ai autant aimé les inclusions dans le passé que dans l'Autre Monde et les répercussion que cela a sur le présent. le côté explicatif et qui pose le décor pourrait déplaire à certains, mais j'ai au contraire trouvé ça intéressant, sans compter qu'il n'y a pas de temps mort. Je terminerai par les personnages que j'ai trouvé travaillés, agréables et nous réservant encore quelques surprises pour la suite. Suite que j'ai envie de lire. ^^
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Dans la nouvelle vie de Yann Kardec, à New-York, loin de sa Bretagne natale, pas de place pour l'inattendu, l'inexpliqué ou le surnaturel. Et pourtant, il va se retrouver bien malgré lui plongé dans le folklore breton quand, de retour pour l'enterrement de son père, mort dans des circonstances mystérieuses, il découvre qu'il est l'héritier d'un pacte qui remonte au Moyen-Age. Son ancêtre, Guillaume Kardec a juré de protéger un objet magique très puissant qui permet de maintenir fermée la frontière entre le monde des hommes et celui des créatures surnaturelles qui peuplaient la Terre en des temps reculés et qui aujourd'hui, aspirent à la reconquérir.

J'ai lu ce roman il y a un bout de temps à la suite d'une rencontre avec l'auteur au Salon du Livre. Comme je l'avais beaucoup aimé à l'époque et que je n'en ai pas entendu parler ailleurs, je l'ai ressorti de ma bibliothèque, parcouru de nouveau et en voici la chronique.

Le roman commence dans la forêt par une sombre nuit, la dernière du père de Yann, et nous met immédiatement dans l'ambiance. le roman est intrigant, sombre par moments, empreint de mystère et de surnaturel. Il nous plonge dans l'univers des légendes celtes oubliées et leur fait prendre corps. le travail de documentation sur celles-ci est remarquable, et le résultat final mêlant personnages historiques, mythologie et pure fiction nous embarque avec plaisir très, très loin.

Yann, Jean son père, Anne sa mère et Guillaume son ancêtre sont chacun tour à tour narrateur de courts chapitres qui se succèdent sans temps morts. Malheureusement, ces chapitres trop courts, trop vite enchaînés et les cliffhangers parfois artificiels nuisent au rythme de lecture et à l'intrigue, on passe à un autre personnage, à une autre époque trop vite et à des moments pas toujours opportuns. de même, j'ai trouvé le style de l'auteur parfois un peu lourd, particulièrement pendant les passages narrés par Yann avec des « j'aime autant vous dire » ou des « croyez-moi » destinés au lecteur qui à mon sens n'apportent rien. Et une dernière chose qui m'a franchement énervée : la mention de la formule magique « Adava Kevra » dans Harry Potter… (Les puristes me comprendront !)

Malgré ces petites choses, l'essentiel est là ! Les personnages sont intéressants, j'aime leurs réactions, leur complexité. L'auteur fait s'affronter le bien et le mal sans jamais tomber dans le manichéisme. L'intrigue est bigrement bien foutue. Et puis le roman est bon, tout simplement !
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J'ai commencé ce roman avec un brin de curiosité et d'intérêt, principalement parce que j'aime les histoires qui rappellent les légendes locales.

L'univers que nous présente Gérard Lefondeur est très riche, avec un certain nombre de références, de créatures et de personnages. J'ai apprécié retrouver de grandes figures légendaires (entre autre la dame blanche, les lavandières, etc.) ou historiques (avec la mention des templiers par exemple). Yann est un personnage assez attachant propulsé dans un monde qui n'est pas tout à fait le sien mais qui ne lui est pas étranger non plus (je pense à son souvenir d'enfance avec l'Ankou), entouré par une famille plutôt spéciale. J'aime beaucoup son grand-père, qui lui raconte tout ce qu'il a à savoir tout en lui laissant un peu de temps pour s'adapter (mais en allant quand même droit à l'essentiel). Je m'attendais à la trahison de Jacques, pas de surprise pour moi de ce côté. Pour son père, j'attends d'en voir plus par la suite car il ne semble pas si manichéen, ce qui est intéressant. Sa relation avec Diane par exemple, qui paraît assez particulière. Et en parlant de Diane, j'ai eu un peu de mal à apprécier ce personnage, elle est lointaine pour un antagoniste.

En ce qui concerne la narration, j'ai un léger reproche à faire : bien que l'alternance des époques soit bien sympathique et permette de donner un peu de répit aux personnages ou à l'intrigue, avec en même temps un effet de suspense, j'ai eu du mal à m'habituer aux changements de narrateurs. Passer de l'externe à l'interne, de la troisième à la première personne a été particulier. Je crois que j'aurais préféré une focalisation sur Yann à la troisième personne sans devoir entrer complètement dans ce "je" qui apparaît parfois après un chapitre en "il" sans raison. Et un passage au présent, peut-être une tentative de présent de narration mais qui est plus troublant qu'utile

Je pense me procurer le deuxième tome un jour pour découvrir la suite, en savoir plus sur la Clé, sur l'autre monde et ses habitants, sur le combat qui ne manquera sans doute pas de se dérouler, sur Morgane aussi dont le nom n'est sûrement pas choisi par hasard, sur Diane, sur les créatures et la quête de Yann.

Merci à Babelio et aux éditions Palémon pour cet envoi et cette découverte !

P.S : Quelques coquilles demeurent encore, très légères (des "avec" semblent avoir été dévorés par les Anaon ;) ).

L'auteur m'a perdue dès le deuxième prologue. le premier était déjà assez obscur et un deuxième venait en rajouter une couche, alors que le premier chapitre démarrait des siècles plus tôt, avec d'autres personnages et toujours plus de mystères.

Ce qui m'a réellement empêchée d'entrer dans l'histoire, c'est que tout ce flou sonnait très artificiel : dans les deux prologues, les narrateurs savent de quoi il est question et ils le "dissimulent" à travers des périphrases et autres figures de style qui, à force de s'accumuler, font perdre de son naturel au discours des personnages...

Tout cela m'a très vite agacée et j'ai préféré interrompre ma lecture à la fin du premier chapitre

Merci à Babelio et à Palémon éditions pour ce livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique Mauvais Genres de mars 2022. Et heureusement que je l'ai reçu suite à une masse critique car ainsi, je m'engageais à le lire jusqu'au bout.
Mes propos peuvent sembler forts mais très honnêtement je pense que j'aurai abandonné cette lecture avant même la fin du premier chapitre si je ne m'étais pas engagée. J'ai eu l'impression de lire un documentaire, une truc sans âme, sans passion. Bref un truc ennuyeux qui n'a pas réussi à m'embarquer, ni même à m'intéresser un minimum.
J'ai eu un peu de mal aussi avec le style narratif où le changement d'époque, de narrateur, n'est pas toujours très logique, enfin pour moi. Et comme je peinai déjà à suivre l'histoire, là l'auteur m'a carrément perdue.
Pourtant à la base, l'argumentaire de vente était intriguant et bien tentant: "que se passerait-il si toutes les créatures qui, depuis la nuit des temps, peuplent nos effrayantes légendes existaient vraiment ? (..) Une épopée passionnante qui vous plongera au coeur des mythes celtes et des légendes bretonnes". Moi tout de suite, je me suis imaginé des fées, des korrigans ou autres lutins, des sirènes, des druides maléfiques, des dragons, des déesses ou dieu cornu, des charrettes de la mort entourées de fantômes, des dames blanches. des loups-garous, des chevaux du Diable, etc. Bref, toute une faune fantastique dont on entends encore parler en Bretagne et que je trouve bien timide dans ce roman, voire carrément inexistante. ça vend du rêve et des frissons, de l'action. Là on a juste l'impression de regarder couler une gentille et belle rivière avec de temps en temps un éclair coloré qui laisse à penser qu'il se passe des choses en dessous mais on en voit rien ou presque et on reste là, à attendre un peu d'action.
Je pense néanmoins que cela pourrait plaire à certains lecteurs qui préfèrent des récits mesurés, plus classiques, car il y a derrière quand même un gros travail de recherche et il y a une certaine qualité d'écriture.