Après
Demain j'arrête, on retrouve
Complètement cramé. En réalité, aucune relation entre les deux histoire si ce n'est l'humour de l'auteur, des personnages attachants et les couvertures avec des chats renfrognés dans des situations peu banales, mais cette fois, c'est amplement justifié ce que j'ai particulièrement apprécié !
Andrew Blake est veuf, chef d'entreprise et anglais. Mais plutôt las de la vie, il s'ennuie, s'attriste de voir que sa fille unique s'est éloignée de lui, il a donc une idée folle pour changer de décors, se faire passer pour un majordome et se faire engager dans une maison française (sa femme étant française, il parle donc très bien la langue, malgré quelques expressions qu'il a dû mal à comprendre et justement, le jeu sur les expressions imagées et la façon de d'exprimer dans les deux langues est très amusant!)
Il arrive donc au domaine Beauvillier où il y a : Odile, la gouvernante. Une femme plutôt seule et solitaire, un peu sèche, mais qui finalement, ne demandait qu'à parler avec quelqu'un. Elle vit avec son chat, l'énorme persan Méphisto, qui est le seul à bénéficier de sa délicieuse cuisine, les autres n'ayant pas spécifiés qu'ils désiraient bien manger. Il y a Philippe, régisseur et garde chasse, qui vit dans une petite maison au fond du parc, avec son chien Youpla, qui « emploie » un gamin pour qu'il aille lui faire ses courses avant de lui donner quelques cours pour lui remettre à niveau, mais j'y reviendrais. Il y a Manon, qui fait le repassage et le ménage, qui vient d'annoncer à son petit-ami qu'elle était enceinte, mais ça ne s'est pas passé comme prévu : il est parti en courant et ne donne plus de nouvelles… Et il y a Madame Odile, veuve, un peu perdue dans ce grand domaine, dans les souvenirs de son mari, incapable de faire face aux dépenses qu'engendre l'entretien de la maison, ni au chagrin de sa perte.
Et Andrew Blake, dans tout ça, il décide que finalement, le meilleur moyen d'oublier son propre chagrin, c'est de s'occuper de celui des autres, de mettre son nez anglais partout et de redonner de la joie de vivre à tout le monde.
Ce tome est donc moins farfelu que le précédent. L'humour n'est pas fait de situation cocasse, personne ne se trouve la main coincée dans une boîte aux lettres, mais c'est plus dans les dialogues, dans les bons mots qu'on va rire. Il y a aussi beaucoup plus d'émotions, car beaucoup plus d'émotions diverses. En effet, les personnages présentent un panel plus large de situations : rupture, annonce d'une grossesse, long célibat, veuvage, problème de finance, séparation d'avec un enfant, déscolarisation, etc ; et grâce à l'âge divers des personnages on peut s'identifier plus facilement aux personnages.
Un des rares « trucs » qui m'ont embêtés c'est la façon dont était traité Yannis, le jeune de la cité auquel Andrew et Philippe donne des cours. Je crois qu'il dit avoir 14-15 ans, mais parfois ses réactions sont plus proches de celles d'un gamin de 10 ans… bref…
J'ai adoré également toute l'histoire autour du chat qui est vraiment cohérente tout le long du roman et qui en fait un personnage à part entière, ça permet de créer une ambiance particulière à ce domaine. On y retrouve également l'ambiance de Downtown Abbey, avec l'étage des domestiques, le repassage du journal (pour ne pas que l'encre salisse les doigts de madame. Mais pas avec le fer pour les vêtements, et avec une autre housse que pour les vêtements, sinon, l'encre va aussi salir les vêtements de madame…), une ambiance bien particulière.
Et comme je l'ai dit plus haut, c'est vraiment sympa de voir se confronter gentiment les deux cultures française et anglaise sur des points de langage ou de tradition.
Donc moins de situations cocasses, plus de vraies émotions, ce livre est un sacré coup de coeur, il fait du bien au moral !
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