La série Netflix qui est l'adaptation de ce comics m'intrigue depuis sa sortie, la bande-annonce m'ayant donné fortement envie de la visionner mais avant cela, je me suis donnée pour objectif de lire l'oeuvre originale dans son intégralité.
Une épidémie est survenue à l'échelle mondiale. Elle a décimé une grande partie de la population mondiale. A la suite de cela, des enfants hybrides sont nés, mi-humains mi-animaux. Nous suivons donc Gus, un petit garçon mi-humain mi-cerf qui vit reclus dans une forêt avec son père malade. Lorsque ce dernier meurt, Gus se retrouve seul et à la merci des chasseurs d'hybrides. Il fera alors le rencontre de Jepperd, qui le prendra sous son aile, le protégera au cours de leur périple dans un monde post-apocalyptique très dangereux. C'est l'inconnu pour Gus. Jepperd veut le conduire dans la Réserve, un endroit secret où l'on dit que se cachent d'autres hybrides, loin de tout danger. Mais c'est un autre sort qui attend Gus, il va se retrouver prisonnier d'un groupe armé qui fait soi-disant des recherches sur la pandémie, faisant d'atroces choses aux enfants hybrides et aux femmes enceintes. Un chercheur verra en Gus un être exceptionnel et peut-être la clé de la catastrophe.
Nous avons un personnage très torturé en la personne de Jepperd qui a perdu sa femme enceinte Louise, victime de ce groupuscule qui veulent se faire les héros de la crise. Il n'a plus de raison de vivre mais va en trouver une nouvelle en la personne de Gus... Il est évident qu'il va vouloir le sauver et se racheter par la même occasion. Gus est assez sympathique, tellement jeune, qui a tout à découvrir, les bonnes choses comme les mauvaises.
On sait peut de choses sur la catastrophe qui a frappé le monde, sur les hybrides. Peut-être que Gus est la réponse, il aurait été le premier hybride mais né avant la pandémie. J'espère donc en savoir plus par la suite car tout ceci est bien mystérieux.
Je ne m'attendais pas du tout à une histoire aussi sombre, aussi noire, aussi violente. Je n'étais pas du tout préparée à cela et en soi, c'était une agréable surprise.
J'ai trouvé que cette histoire est un étrange écho de la nôtre, de l'Humanité, de nos sociétés. de plus, il y a un certain parallèle à faire avec la crise sanitaire actuelle car il est aussi question d'épidémie, de morts, de recherches... et ça m'a fait froid dans le dos.
Alors
Sweet Tooth, c'est un énorme pavé de presque 300 pages. Si au début, j'avais un peu peur de par la taille des tomes, je me suis rendue compte que ce n'était pas du tout un problème. Je tournais les pages à une vitesse folle, dévorant l'oeuvre.
La plus grande particularité de ce comics est sans nul doute son graphisme. Il est très très très spécial ! Je n'ai jamais rien vu de tel ! Ce n'est clairement pas "beau", les traits sont grossiers, c'est un style bizarre et pourtant... j'ai adoré car cela sortait de l'ordinaire. Même les couleurs sont chouettes ! Je trouve que tout est raccord avec l'histoire. Mais je me doute bien que ce graphisme, ce style, ne plaira pas à tout le monde.
En bref, ce fut une très bonne lecture, surprenante. Une belle découverte, je ne regrette pas. Je suis très curieuse de lire les autres tomes et d'avoir le fin mot de l'histoire.