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3,93

sur 376 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Depuis que j'ai fermé La puissance de la joie, j'ai trouvé cette citation parmi mes notes : Apprends à écrire tes blessures dans le sable et à graver tes joies dans la pierre. Lao-Tseu.
Encore une citation en accord avec ce livre, voyageons léger, prenons l'essentiel, ne nous encombrons pas.Trop de matérialité nuit à cette légèreté nécessaire à la joie.En effet, nous sommes les artisans de notre joie, nous et nous seuls.Pourquoi vouloir faire comme les autres et s'imposer un fardeau qui n'a aucun intérêt pour nous. Ce désir de posséder à tout prix, l'être aimé, nos enfants où des objets finit par prendre le dessus et détruire notre joie. C'est pourquoi dans son livre, avec l'aide de philosophes et des exemples tirés de sa vie quotidienne Frédéric Lenoir nous donne la marche à suivre. Il passe de l'abstrait au concrêt. L'amour, la bienveillance, la compassion nous permettent de donner, de prendre soin des autres et d'en tirer une grande satisfaction personnelle à voir des gens heureux ou réconfortés. de plus en cette période festive, ne prenons nous pas un grand plaisirà faire des cadeaux à ceux que nous aimons.
Donc une fois de plus, Frédéric Lenoir nous invite à nous recentrer sur nous-même et sur nos attentes. Alors même si ça fait quelques temps que je la tiens, je vais poursuivre la liste de mes bonheurs.
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Premier essai de lecture d'un Frédéric Lenoir…concluant ! Je redoutais un ouvrage plein de bons sentiments, un peu tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil…C'est que je ne m'étais pas renseigné sur le parcours de vie du bonhomme. Certes, ses interventions télévisées assez récurrentes me plaisaient pour leur clarté et l'empathie dégagée…mais j'étais circonspect.

Heureuse surprise, ce livre concilie à mon sens plusieurs grandes qualités : structuration, concision, et sous une apparente simplicité d'argumentation, s'appuie sur des bases philosophiques solides et tout à fait respectables comme Nietzsche, Spinoza, Bergson, Montaigne, Tchouang-Tseu…mais aussi, et c'est une de ses forces, par un éclairage, une illustration par l'exemple, notamment sur les expériences de vie de l'auteur.

Frédéric Lenoir distingue au préalable le plaisir (« éphémère et dépendant de causes qui nous sont extérieures »), le bonheur (l'individu est en quête de durabilité, de sagesse au sens des stoïciens, c'est une forme d'auto-limitation pour éviter la souffrance) et la joie, « source d'un immense contentement dans la vie ».

Cette notion de joie, nietzschéenne et surtout spinoziste, qui a aussi les faveurs d'un Michel Onfray, est « une expérience à la fois mentale et physique intense, en réaction à un événement, et de durée limitée ». La joie nous tombe dessus, répondant généralement à un stimulus extérieur. C'est une sorte de plaisir décuplé, plus intense, plus global, plus profond. La joie touche l'être dans son ensemble, elle rayonne et irradie, elle a même le pouvoir de se propager, de gagner l'entourage du joyeux, elle est empathique.

L'auteur distingue avec Spinoza les joies actives des joies passives, aux effets plus nuancés lorsque par exemple nous idéalisons sans bien la connaître une personne dont nous venons de tomber amoureux. Il faut donc aller vers la connaissance, de soi, de l'autre, qui procure des joies actives. Pour nous y aider, décuplons notre attention, notre présence aux autres, à la nature (ouvrons nos sens lorsque nous nous baladons en forêt et ne pensons plus à rien d'autre qu'à cette immersion !). On y ajoutera la méditation, la confiance, l'ouverture du coeur, la bienveillance, la gratuité, la gratitude, la persévérance dans l'effort, le lâcher-prise, la jouissance du corps.

La joie, c'est finalement une puissance d'exister, de vivre pleinement en prenant tout de la vie, même de ses drames que nous connaîtrons et qui nous ferons grandir dans cet apprentissage du devenir soi. Découvrir, se découvrir, notamment en apprenant à dire non lorsqu'on n'est pas en phase avec ses valeurs intérieures profondes, se déconnecter et reconnecter ainsi avec le monde (avec les humains, mais aussi avec les animaux)…

Au final, un livre lumineux sans les niaiseries archi-formatées des bouquins bien-être qui envahissent le commerce et n'ont sans doute jamais vraiment aidé personne. Rejoignant sans le citer, et probablement sans le vouloir, tant la comparaison peut sembler étonnante (mais je l'assume) des références chères à Michel Onfray, jusqu'à même reprendre la formule titre d'un de ses livres-clés « la puissance d'exister «, il s'en distingue à mon sens sur au moins deux points.

Frédéric Lenoir a l'immense mérite de ne pas encombrer sa réflexion de scories politiques. Et quand Onfray assène à l'emporte-pièce des vérités qui parfois ne sont que les siennes, critiquant et cassant les mythes, Lenoir ne juge pas, c'est un authentique gentil.

En revanche, et il ne s'en est jamais caché, Lenoir a une foi religieuse, et j'ai été un peu plus dubitatif sur l'arrivée de Jésus dans cette réflexion, à l'issue du déroulé des philosophes de référence. L'agnostique, voire l'athée en moi se retrouve davantage sur ce point avec Onfray.

Une belle découverte cependant, que je compte approfondir avec sa lettre ouverte aux animaux.
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Un livre à conserver, à reprendre régulièrement ne serait-ce que pour puiser des idées de lectures dans les notes ou l'orientation bibliographique. Même s'il vulgarise ici la philosophie, l'auteur écrit quand même un livre un peu difficile. Difficile à plusieurs titres, d'abord les auteurs cités (Spinoza, Aristoste, Nietzsche, Bergson...) sont-ils aussi abordables qu'il y paraît? Ensuite, est-il si facile que cela d'accéder à la joie, à notre époque, pour le commun des mortels? Tout individu peut-il suivre les consignes de l'auteur et réussir un "lâcher-prise" lui permettant de vivre avec plus de légèreté et d'accéder à la joie? le lecteur peut s'en convaincre en parcourant la quatrième de couverture : "Plus intense et plus profonde que le plaisir, plus concrète que le bonheur, la joie est la manifestation de notre puissance vitale. La joie ne se décrète pas, mais peut-on l'apprivoiser? la provoquer? la cultiver?..." Chacun de nous devrait être partant et volontaire, pour acquérir ne serait-ce qu'un tout petit peu de joie de vivre, mais sommes-nous tous réceptifs de la même manière... Il nous est permis d'espérer et de ne pas baisser les bras, même si nous devons faire face à un long parcours de combattant.
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Belle lecture.
Mais est-ce vraiment possible d'être dans la joie face aux aléas de la vie ?
Celle-ci (la vie) nous bouscule tout le temps .
A peine sorti d'un problème,qu'un autre se pointe déjà,comme si il attendait son tour dans une file...
Sommes-nous vraiment capable d'être joyeux malgré tout ???
J.essaie encore,je ne suis pas encore parvenu....mais je garde espoir.
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Excellent ! La plume de la Frédéric Lenoir est incroyablement limpide. Ses explications m'ont permis de me reconnecter à de nombreux éléments essentiels, et à mieux appréhender tout un tas de concepts philosophiques enrichissants ! J'aime beaucoup la volonté de l'auteur d'aller au bout de son raisonnement, et de toujours creuser plus loin. J'ai beaucoup aimé le passage où il a comparé les adultes aux enfants, qui fait beaucoup réfléchir... Je recommande ce livre à n'importe quel lecteur !
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Écrire en toute simplicité sur un sujet éminemment complexe, tel est l'exploit qu'a réussi ici Frédéric Lenoir. Après avoir cerné le concept et rappelé le contribution de quelques philosophes, il nous propose un dizaine d'attitudes et de façons d'être propices à l'apparition de la joie. Ses réflexions rejoignent en grande partie une approche bouddhiste non sacralisée tout en la modernisant et l'enrichissant. Mais sa contribution encore plus originale est de suggérer un processus en deux temps : introspection, connaissance de soi avant de se ré-ouvrir au monde dans un processus de reliaison. L'Idée est séduisante et fait du sens.. Dans une troisième partie on explore la joie parfaite et un chemin pour y parvenir avant de terminer par des considérations plus globales et un lien avec la sagesse.

J'ai aimé la simplicité et la profondeur de ce livre. L'approche est facile à comprendre, Lenoir maîtrise autant le sujet qu'il manie bien la plume. Il nous livre ici des réflexions motivantes sans énoncer de prescriptions. Ce qui en soi, en déjà admirable. Une lecture marquante qui je reprendrai peut-être éventuellement.
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Un livre qui fait du bien, ce livre à la fois psychologique et philosophique, il n'a pas pour but de vous rendre heureux à tout prix mais à vous apprendre à trouver votre voie sur le chemin de la joie, avec ses hauts comme ses bas. Parfois une petite phrase, un sourire, vous rendra plus joyeux que dix minutes de méditation forcée, c'est ce que vous apprendra ce livre, à vivre avec ce qui vous fait du bien mais aussi avec ses peines. L'auteur n'exclu en rien les malheurs de la vie et c'est ce qui m'a le plus plu, la vie n'est pas un long fleuve tranquille, pour personne, et en lisant cet essai, j'ai appris à voir différemment mes troubles et mes souffrances. Je ne suis pas « guéri » loin de la mais j'ai déjà fait quelques pas dans un chemin que je trace par moi-même et qui me rend plus équilibré au jour le jour.
Le livre est facile à comprendre, il transmet ses savoirs avec des exemples simples, à chacun de l'adapter comme il le souhaite suivant ce qui le touche le plus. C'est un bon livre de développement personnel car ce n'en est pas un à la base, Frédéric Lenoir montre au contraire comment on peut tous, à tâtons, trouver notre propre recette de la joie, loin du bonheur factice souvent vendu dans ce genre de livre.
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Frédéric Lenoir offre ici un récit clair, une guidance vers la Joie avec un grand J.
Un cheminement ponctué d'inspiration de grands philosophes, antiques comme contemporains.

L'auteur rend accessible une sagesse qui permet une compréhension différente de la vie. Cette philosophie de la joie donnera à quiconque est en recherche de réponse (ou pas) une réponse, un regard, une pensée, une analyse ...

En des temps où le quotidien est alourdi par une société (où c'est un peu le bazar, faut se l'avouer), par nos propres soucis (grands et petits), et par tout un tas d'autres petites choses dont nous n'avons pas forcément conscience, lire du Frédéric Lenoir, en particulier cet ouvrage, permet de désencrasser l'esprit et de redonner un coup de boost vitaminé à notre humeur.

La puissance de la joie, une lecture bénéfique et bienveillante.
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Magnifique plaidoyer de F.Lenoir pour nous aider à discerner cette extraordinaire force qui nous relie au monde et surtout à nous mêmes,la joie,non pas le bonheur dont elle est l'octave supérieur, non pas le plaisir qui est son cousin eloigné et qui n'est pas dans la durée.
L'auteur,de façon simple et sensible,nous citant stoïciens,Spinoza,Montaigne, Schopenhauer et d'autres philosophes encore,nous éclaire sur leur système de pensées concernant la joie. Il éclaire aussi ses propos en l'analysant brièvement à travers les prismes du bouddhisme et des religions chrétiennes.
Enfin il nous dévoile au détour de cette lumineuse analyse quelques pans de sa vie,ce qui nous permet de mieux comprendre son intimité avec la joie et son incitation à la considérer comme un chemin de vie . La joie comme philosophie de soi unité d'un tout.
C'est un livre qui me parle énormément et qui m'a en plus permis de me remettre au clair sur certains philosophes.
C'est facile à comprendre.
Une fois de plus merci monsieur Lenoir.
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La joie est une puissance, cultivez-là ! (Dalai Lama).
Existe-t-il quelque chose de plus vivant que la joie ? Que d'être joyeux ? Oui mais comment y parvenir ? Et de quelle joie parle-t-on ? La sienne ; celle que l'on consacre à l'autre, consacre aux autres. Une joie éphémère : réussir un examen, réussir une recette de cuisine, revoir un ami...une joie simple, une joie longue, une joie sage...C'est tout un processus d'accomplissement de soi pour entrer dans cette joie. la joie simple de tous les jours ; la sagesse de la joie. savoir accepter ce qui vous arrive comme quelque chose de bien ; et savoir accepter que ce qui n'arrive pas n'est pas la source de votre tristesse mais quel peut apporter aussi de la joie. tout un processus de travail sur soi. Aux antipodes du bonheur. faire comme Saint Augustin le bonheur, c'est de désirer à désirer ce qu'on possède déjà. Pour cultiver la joie quelques conseils : laisser fleurir la joie : attention, bienveillance, présence, méditation, confiance et ouverture du coeur, gratuité, gratitude, persévérance dans l'effort, lâcher prise et consentement, jouissance du corps ; devenir soi ; s'accorder au monde (Etre capable de trouver sa joie dans la joie de l'autre : voilà le secret du bonheur . Bernanos). par l'amour et l'amitié. Voilà quelques recettes simples. pas si évidente. J'aimerais avoir un genre de cahier d'exercices pour ce type de joie. Une philosophie de vie à respecter. J'ai aimé ce livre. merci à Laurence de me l'avoir prêté. J'ai relu certains passages souvent d'ailleurs je vais je crois les photocopier pour les appliquer. A lire. et à appliquer.
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