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sur 96 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voltaire mène l'enquête, tome 2

Je me suis un peu moins régalée qu'avec le premier mais l'effet de surprise n'y était plus et je l'ai lu juste après.

Voltaire est tout autant mourant ou survolté, Emilie de plus en plus dispersée et le Lieutenant Hérault pas assez présent pour provoquer Voltaire et le pousser dans ses retranchements.

L'intrigue était intéressante mais je trouve qu'elle a été traitée en deçà de ce qu'on pouvait en attendre vu le sujet. Ca n'en reste pas moins un agréable moment de lecture avec de l'humour et de l'Histoire !

CHALLENGE MAUVAIS GENRE2020
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Deuxième incursion dans les enquêtes du sieur Voltaire et je ne suis pas déçue du voyage. On y retrouve la même inventivité et la même vitalité que dans le premier volume. Certes, l'intrigue policière semble quelque peu passer au second plan : les morts s'enchaînent, mais sont traitées avec une certaine désinvolture qui nuit à la gravité du sujet. de même, on pourrait peut-être reprocher quelques facilités d'écriture qui retardent la vérité sur le coupable jusqu'au moment de la grande révélation finale. Mais honnêtement... ce n'est pas pour ça que je lis les aventures de Voltaire. La vérité, c'est que c'est un personnage éminemment attachant, malgré son comportement outré, ses réactions de drama queen et son arrogance. C'est le genre de personnage que l'on détesterait dans la vraie vie mais que je ne peux pas m'empêcher d'adorer, avec ses réparties pleines d'esprit, son ironie mordante et son imagination débridée. Et pour ne rien gâcher, la plume est ciselée, pleine d'humour et d'intelligence, tellement adaptée à cette période bouillonnante des Lumières. Une belle lecture, à conseiller à tous les amoureux de Voltaire.
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Paris, 1733, Voltaire vient tout juste d'achever ses lettres philosophiques, si décriées par la censure, un homme d'église vient s'encanailler au Boudoir rouge, une fameuse maison close. L'homme réclame qu'on lui reconstitue une scénette d'un roman libertin qu'il est en train de lire, le tabouret de Bassora.

Làs pour lui, l'expérience tourne court et il trouve la mort. Pour le commissaire Hérault pas de doute, il s'agit d'un empoisonnement et qui mieux qu'un philosophe pour enquêter dans les milieux libertins ? Voltaire bien sûr qui n'a d'autre choix que de s'exécuter et de jouer les détectives bien malgré lui. car Hérault l'a prévenu, s'il ne l'aide pas, il ira croupir dans un cachot de la Bastille !

Et Voltaire a fort à faire entre déjouer la censure et courir après un tueur qui élimine un à un les lecteurs du fameux Tabouret de Bassora en reproduisant les scénettes contenues dans le brûlot… Qui est le plumitif qui a commis cette oeuvre qu'abhorre le prude Voltaire ?

Heureusement il peut compter sur sa maîtresse la libertine Émilie du Châtelet et son secrétaire L'abbé Linant…

Second volume de la série Voltaire enquête Meurtres dans le boudoir continue de mettre en scène le philosophe des lumières François-Marie Arouet dit Voltaire, cette fois-ci aux prises avec la censure.

Quel bonheur de retrouver cette série découverte il y a quelques semaines avec La baronne meurt à cinq heures. Dans ce second volume tout aussi drôle et bien écrit que le précédent, l'enquête policière n'est qu'un prétexte, le plus truculent est bien sûr de voir Voltaire, pleutre et geignard, toujours à l'agonie, obligé d'enquêter dans un milieu qu'il n'apprécie guère, celui des libertins.

En effet, si d'autres philosophes comme Diderot se sont essayés aux romans érotiques, Voltaire s'en est toujours tenu aux sujets sérieux qu'il abordait tour à tour dans ses essais philosophiques ou historiques, sa poésie ou son théâtre.

C'est très drôle en conséquence de le voir se démener afin de mettre la main sur le meurtrier et le mystérieux auteur du Tabouret de Bassora. Ce fut un plaisir pour moi de croiser deux des auteurs les plus fameux du début du 18è siècle Crébillon père, le dramaturge, et Crébillon fils, l'auteur de romans libertins que j'aime beaucoup.

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Quelles délices sont réservées aux clients du boudoir rouge ? En tout cas, certainement pas la fin tragique qu'a connue un malheureux désireux d'assister à une lascive danse du ventre ! le livre plein de gravures osées qu'il avait montré à la patronne a disparu.
Qui, mieux que Voltaire, pourra résoudre cette énigme ? C'est ce que pense le lieutenant de police Héraut, qui ne lui donne pas le choix : s'il refuse, il se retrouvera dans la geôle qui l'attend à cause de la publication des « Lettres philosophiques ».
Notre ami se résigne, sans se douter que ce crime n'est que le premier d'une longue liste inspirée par les contes libertins d'un volume introuvable.
Cette deuxième enquête de Voltaire est très amusante. Elle nous plonge en pleine bataille livrée par l'auteur pour ses « Lettres philosophiques ». Celles-ci ont, en effet, été éditées en Angleterre (leur autre titre est d'ailleurs « Lettres anglaises ») où elles sont fort appréciées. Mais en France, leur publication est interdite et l'auteur menacé. Pourtant, sous le manteau, l'imprimeur en vend des exemplaires à prix d'or.
Dans ce deuxième épisode, on découvre Voltaire recevant des admirateurs britanniques auxquels il veut absolument parler dans leur langue, mais c'est une catastrophe ! Alors qu'Émilie du Châtelet, en traductrice de Newton qu'elle est, la maîtrise parfaitement.
On plonge aussi dans le libertinage, car, si on présente toujours le XVIIIe comme le siècle des Lumières, il ne faut pas oublier que beaucoup de textes licencieux circulaient, parfois écrits par de grands auteurs, comme les « Bijoux indiscrets » de Diderot. Certes, il n'en est pas question dans ce roman, mais, quand Frédéric Lenormand évoque un ouvrage osé inspiré des « Mille et une nuits » et sortant de la plume d'un écrivain renommé, bien qu'anonyme, c'est à ce récit que j'ai tout de suite pensé.
Voltaire rencontre à plusieurs reprises les Crébillon père et fils et il est plaisant de voir le père se rengorger de son élection à l'Académie française, alors que cet honneur fut toujours refusé à notre enquêteur-philosophe. Et aujourd'hui, si tout le monde connaît Voltaire, qui donc, mis à part quelques spécialistes, a déjà entendu parler de ce dramaturge parfaitement oublié ?
En lisant un des contes du volume interdit, notre penseur découvre un personnage nommé Gradiz. Cela lui donne l'idée de rédiger une histoire dont le héros serait un sage résolvant des énigmes. Comme Émilie décode de nombreuses anagrammes, Voltaire décide de nommer son protagoniste Zadig.
Cet amant jaloux cherche un homme terne et ennuyeux (à ses propres yeux) pour accompagner sa belle. Il se décide pour le mathématicien Maupertuis. A ses risques et périls !
Il est toujours à l'affût de bonnes affaires. Il a découvert une idée prétendument géniale : celle de fabriquer du papier à partir de paille et de chiffons. Ce qui entraîne quelques situations cocasses où il transforme son secrétaire, l'abbé Linant, en bête de somme, traînant d'énormes sacs de chaume et fétus, et la cour de son logeur en décharge, où des tonneaux contiennent ces matières en train de macérer, dans des relents putrides.
Voltaire est un frère d'Hercule Poirot : à la fin de l'histoire, il réunit les suspects et leur dévoile le résultat de ses déductions, et, comme Auguste Dupin, il découvre un objet caché là où nul n'aurait l'idée de le chercher, c'est-à-dire, bien en vue.
Les annexes du volume nous font découvrir, avec ébahissement, que certains épisodes, que l'on aurait juré sortis tout droit de l'imagination fertile de Frédéric Lenormand, étaient pourtant parfaitement authentiques.
Qui donc doutera encore que la réalité dépasse souvent la fiction ?
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A l'instar de "La baronne meurt à cinq heures", je retiendrai moins l'enquête du "Meurtre dans le boudoir" que l'humour de la narration et le côté décalé du détective (Voltaire) et de ses acolytes. J'ai trouvé cet opus encore plus drôle que le précédent : l'ambiance grivoise de ces meurtres sur fond de littérature licencieuse n'est absolument pas lourde, bien au contraire ; le sujet est traité encore une fois avec légèreté et subtilité, en plus d'avoir des fondements historiques solides.
Bref, s'il n'est peut-être pas le maître du suspense, Frédéric Lenormand est véritablement un excellent écrivain et ses polars historiques sont follement distrayants !
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L'auteur nous transporte au XVIIIe siècle sur les pas d'un Voltaire détective accompagné de son amie Emilie du Châtelet .. on suit leur enquête avec intérêt , l'auteur retrouve la langue du XVIIIe siècle et certains passages sont désopilants .. un vrai régal !
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J'ai retrouvé avec grand plaisir la plume pétillante et pleine d'humour de Frédéric Lenormand. Un petit bémol toutefois : l'enquête policière a tendance à passer au second plan et est donc plus lente à se développer. le personnage de Voltaire prend parfois beaucoup de place et il est difficile de rester concentrer sur l'intrigue policière. On suit tout de même avec beaucoup de plaisir cette nouvelle aventure.
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J'avais un peu acheté ce livre par défaut, parce que la date limite d'achat était arrivé à échéance à France Loisirs et que la vendeuse m'avait affirmé que je n'avais pas besoin d'avoir lu le premier tome pour entamer et comprendre celui-ci (oui, le tome 1 ne figurait déjà plus dans ma boutique !^^). Conclusion ? j'ai eu raison de faire confiance à ma vendeuse...

En effet, j'ai lu ce libre d'une traite, en m'esclaffant de rire à chaque chapitre, tant les bons mots et les situations cocasses fourmillent...

L'intrigue couvre la période allant de la mi-mai 1733 à octobre de la même année, correspondant au contexte de la publication imminente des Lettres philosophiques de Voltaire, menacées par la censure.

L'enquête ne m'est apparu que comme un prétexte pour nous plonger dans ce XVIIIème siècle commençant, et l'intrigue policière ne m'a guère convaincue, mais cela tombe bien car ce sont cette immersion dans le Paris des Lumières et la rencontre avec Voltaire qui m'intéressaient plus que tout, et de ce côté, j'ai été comblée.

L'auteur nous brosse le portrait d'un Voltaire tour à tour souffreteux et sautillant, orgueilleux et mesquin, âpre au gain (dans ce tome, il se fait marchand de grains, ce qui n'est pas du tout incompatible avec sa vie puisque l'on sait que le philosophe estimait que son statut d'écrivain indépendant passait par la sécurité financière), férocement sarcastique et assez chicanier vis-à-vis de son "petit personnel"... Un portrait qui joue autant sur ses défauts que ses qualités... Voltaire se montre même d'un naturel désarmant, allant jusqu'à confier auprès de sa maîtresse, dans une scène supposée de séduction, que "son bonheur serait complet avec un bon lavement et appela ses gens pour qu'on lui préparât son clystère, le gros modèle, en cuivre avec bocal de verre vénitien bariolé." (page 226) Encore heureux qu'il est meilleur philosophe qu'amant...

Bizarrement, alors que ses travers auraient pu le rendre fortement antipathique, c'est tout le contraire qui survient, et on ne peut s'empêcher de le trouver touchant !

J'ai aussi beaucoup apprécié les interventions de Hérault, dont l'humour et les répliques caustiques le rendent finalement plus proche de Voltaire qu'il ne le voudrait.

e ne sais pas si chaque tome de la série aborde un problème particulier de l'époque, mais ici, l'auteur met l'accent sur la censure inflexible qui s'exerce sur les hommes de lettres. Les écrivains ne sont d'ailleurs pas les seuls à risquer l'embastillement ou les galères pour délit d'expression, les imprimeurs et les libraires voire les colporteurs subissent les mêmes menaces. On assiste ici aux différents tours de passe-passe de Voltaire pour contourner ce péril, et cette partie fut très instructive.

Pour conclure, même si l'enquête policière passe au second plan et s'avère peu développée, voire assez artificielle, le récit est délicieusement jubilatoire, tant les protagonistes font assaut de bons mots (ou en sont les malheureuses victimes). Lenormand fait défiler Voltaire, Mme du Châtelet, Hérault, le pauvre abbé Linant et son acolyte Céran, souffre-douleurs consentants du philosophe, Maupertuis que Voltaire jette inconsidérément dans les bras de sa maîtresse, les Crébillon père & fils, le duc de Richelieu en des scènes pleines de verve... On a même le privilège de voir Voltaire s'exprimer en anglais dans une séquence grandiose (je crois même pouvoir affirmer qu'il a un accent aussi pourri que le mien ! ^^)... de plus, l'auteur nous livre en fin d'ouvrage quelques extraits de lettres que Voltaire a écrites durant l'année 1733 et sur lesquelles est basée le déroulement de l'intrigue ! Bref, un voyage réussi dans le Paris des Lumières...
Lien : http://parthenia01.eklablog...
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Deuxième tome des aventures de Voltaire mène l'enquête, qui est pour moi le premier que je lis et qui est également une belle surprise. Un roman policier historique donc, vous vous en doutez puisque François-Marie Arouet, dit Voltaire en est le héros. Malgré lui serais-je tenté de dire, parce qu'il va enquêter dans les endroits libertins de Paris pour tenter de sauver la chèvre et le chou, c'est-à-dire, à la fois son nouveau livre (même s'il nie en être l'auteur) et sa liberté, car l'un pourrait bien lui valoir l'autre ; mais aussi en toute connaissance de cause, car Voltaire aime bien se mettre en avant, adore qu'on parle de lui. Frédéric Lenormand fait de Voltaire un être geignard, vantard, cabot (ce qu'il devait être sans doute), qui se plaint de ses maladies, de ses douleurs stomacales et ne jure que par les lavements et les lentilles (il est alors âgé de 39 ans, et vivra encore 45 ans !). Mais c'est aussi un homme à l'esprit particulièrement brillant et vif, pas avare de quelque vacherie :
"Ces objets étaient d'autant plus faciles à identifier qu'ils portaient le blason des princes de Guise, "des gens charmants, tout à fait libertins, très propres à s'être trouvés dans cette maisonnette alors qu'on y assassinait un homme en tenue d'Adam".
-Pensez-vous que le prince..., dit Emilie
- le seul crime dont je le crois capable, c'est de servir du bordeaux avec une sole meunière." (p. 45/46)
Voltaire est aussi, lorsque ses investigations l'y obligent, un vrai casse-cou, un Belmondo en personne, qui ne pense plus alors à ses douleurs, mais peut marcher sur un rebord de mur à vingt pieds du sol (environ 6.50 mètres), quitte à s'écraser et repartir comme si de rien n'était. F. Lenormand met son personnage dans des situations périlleuses, dans des lieux dans lesquels on ne pourrait pas forcément l'imaginer, lui qu'on pense plutôt être un adepte des salons où l'on cause philosophie, ce qu'il fait d'ailleurs causer philosophie, même lorsqu'il escalade ou franchit un obstacle ! Une fois accoutumé à la narration particulière de l'auteur, on prend un grand plaisir à lire les aventures de Voltaire, on croise Crébillon père et fils, Émilie de Breteuil, marquise du Châtelet, maîtresse de Voltaire et aide précieuse, des mathématiciens célèbres, car en plus d'être la maîtresse de Voltaire, Émilie était aussi une femme instruite (à l'époque c'était assez rare), scientifique reconnue. L'écriture est disais-je particulière, qui peut emprunter des tournures anciennes pour mieux coller à l'époque décrite, qui procède aussi parfois par ellipses ; elle est à la fois précieuse, drôle, enlevée, légère et érudite, pleines de des bons mots de Voltaire, de ses réparties cinglantes.

En résumé, un très bon roman policier, original quant à la participation active du personnage principal, un peu moins sur l'intrigue, mais peu importe, le plaisir est bien là, présent de bout en bout, et je compte bien passer plusieurs jours encore cet été en compagnie de Voltaire puisque les tomes 3 et 4 m'attendent. Il y a pire compagnie...

Lien : http://lyvres.over-blog.com
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Un roman policier humoristique et historique, ce n'est pas fréquent! Quand il est servi par une langue drue et drôle, ça donne bien du plaisir.
J'ai beaucoup aimé Monsieur de Voltaire dans son rôle d'enquêteur malgré lui et les autres personnages étaient crédibles eux-aussi.
Je n'attendrai pas longtemps pour lire une seconde oeuvre de Frédéric Lenormand.
Lien : http://monique.leonard@hotma..
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