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EAN : 9782707115560
143 pages
La Découverte (14/01/1986)
5/5   1 notes
Résumé :
Ce recueil de poèmes eskimos adaptés par Pierre Léon est la première anthologie en français d’une étonnante littérature orale, découverte il y a un demi-siècle par les anthropologues et restée pratiquement inconnue du grand public et des amateurs de poésie.

Tout Eskimo a composé un jour ou l’autre son « Chant personnel ». Mais c’est à l’angagok, grand prêtre inspiré, que l’on doit les vrais poèmes de ce peuple stoïque. Il chante la misère, la faim, le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est un mince recueil de 108 pages, divisé en 7 parties d'après les regroupements géographiques : nous avons les poèmes des Eskimos des Caribous, des Eskimos du Cuivre, des Netsiliks, des Iglouliks, des Eskimos du Labrador, puis des poèmes traditionnels « universels », et enfin des poèmes recomposés par Pierre Léon à partir de bribes de poèmes, en se mettant dans la peau d'un Eskimo.

Selon les différents groupes, les thèmes et les éléments mythologiques peuvent varier, il reste toutefois des constantes : la vie quotidienne et ses conditions si dures, le froid, les famines (un chant évoque une mère contrainte de tuer son bébé puis de le manger pour survivre), la chasse plus ou moins réussie, mais aussi l'abri et la chaleur, les chiens qui veillent, le retour du printemps, la joie de danser et de manger… Au sein d'une telle adversité, la moindre joie retentit avec un vif éclat lorsqu'elle est célébrée par ces mots simples et ces images frappantes.

Cette poésie du quotidien, mais aussi de l'imaginaire, d'une mystique de la vie et de la nature, de traditions rudes et fortes, saisit par sa beauté, par la transfiguration des éléments simples et minuscules de l'environnement, et par sa profonde humanité, son universalité. Aucun poème ne m'a paru étrange, je suis vraiment comme chez moi dans cette poésie. Certains poèmes m'ont émue et attristée par la dureté des conditions de vie, lorsqu'on y parle d'orphelins abandonnés, ou d'hommes ou de femmes souffrant d'être diminués par l'âge, alors que d'autres m'ont amusée. J'ai admiré aussi la proximité dont ils témoignent avec le monde animal, car même si on doit s'en nourrir, on respecte le gibier.

Finalement, il serait bon que nous ayons encore cette tradition chez nous d'écrire son poème personnel pour le chanter aux autres, même les « timides » (il y a un poème du timide), nous aurions dû conserver davantage de nos rites anciens, et savoir davantage être ensemble, considérer l'importance du groupe pour la survie, savoir aussi se rassembler pour danser, chanter, jouer dans des occasions liées aux phases naturelles de la vie.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les idées peuvent surgir en vous,
Vous prendre à la gorge
Vous faire battre le cœur plus fort.
Quelque chose comme le temps qui s’adoucit
Vous apporte votre propre dégel.
Et quand cela arrive,
Nous qui nous trouvons tout petits,
Nous nous sentons encore diminués.
Mais il peut aussi arriver
Que les mots dont on a besoin
Viennent tout seuls.
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