AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,38

sur 174 notes
Brunetti aime bien chercher la petite bête sur des conclusions qui lui paraissent trop simples et trop hâtives. Et en grattant un peu, il va découvrir que la dame qui serait apparemment morte d'une crise cardiaque chez elle, recueillait des femmes battues et passait des journées dans une maison de retraite. Quels secrets va-t-il mettre à jour ? Au fil du cheminement de sa pensée, le lecteur va arpenter Venise, et rencontrer de multiples témoins qui cachent tous quelque chose, de bienveillant ou de malveillant...
Une enquête entre ombre et lumière...
Lien : http://lecturesdartlubie.blo..
Commenter  J’apprécie          70
Une enquête du commissaire Brunetti .... certes, il y a une morte mais de mort naturelle .... alors y a t il lieu d'enquêter ?
Ce sera le dilemme tout au long de ce livre, qu'est ce qu'un meurtre ? Où est la frontière entre un assassinat et une mort naturelle ? ... c'est le thème du roman.
Comprendre ce qui s'est passé, comprendre les motivations des unes et des autres, comprendre les interrogations de chacun.e.s, quels combats doit on mener ....c'est là qu'il faudra chercher la réponse à l'intrigue.
Au delà de l'aspect moral de l'histoire, comment aider les autres, comment aimer l'autre, comment l'accompagner vers une fin de vie heureuse,
Il y a une ballade dans Venise.
Cette ville n'est pas la ville spectacle dont on entend parler, où des paquebots gigantesque viennent menacer l'équilibre des eaux, c'est une ville où on vit, où on se promène, où l'on fait ses courses et même où on travaille.
Les enquêtes du commissaire Brunetti sont un très bon moyen de découvrir autrement ce trésor touristique, sans courir avec les flots de touristes, juste y passer quelques jours pour ressentir l'esprit et la respiration de cette ville
Commenter  J’apprécie          70
La vingtième enquête du Commissaire Brunetti nous introduit à pas feutrés dans le monde silencieux de la vieillesse et du bénévolat. Qu'est-ce qui fait « tiquer » Guido après avoir été appelé auprès d'une sexagénaire aisée, dont tout indique qu'elle est morte d'une crise cardiaque ? Enseignante retraitée, Costanza Altavilla avait choisi de passer beaucoup de son temps libre auprès des personnes recluses dans une maison de retraite religieuse. Elle les écoutait. Sa voisine l'a retrouvée sans vie chez elle, dans une petite flaque de sang, près du radiateur … le médecin légiste Rizzardi certifie que sa mort est consécutive à un arrêt du coeur, une fibrillation … Brunetti est tenté de laisser tomber. Cependant, il a remarqué deux étranges indices : dans la commode de la chambre d'amis sont rangés des sous-vêtements féminins encore sous emballage, de qualité basique, en trois tailles différentes … Et, sur les murs, il y a des clous « orphelins » de leurs tableaux … La vieille dame aurait-elle reçu chez elle des personnes malveillantes, qui l'auraient molestée ?
Aidé de la toujours aussi habile Signora Elettra, le commissaire remonte les fils des personnes qui ont eu contact avec la morte. En particulier dans la maison de retraite où elle exerçait ses activités bénévoles. En vain, il rencontrera à deux reprises la mère supérieure, un monument de discrétion, comme on la pratique dans le Sud, parce qu'on sait que parler peut amener de sévères représailles. Les résultats de l'enquête ne seront pas spectaculaires. Mais le chemin de déduction mène vers un territoire peu souvent exploré : la vieillesse extrême, l'abus de faiblesse, le détournement de volontés, les faux témoignages achetés, le remords, les victimes qui deviennent des bourreaux, parfois involontaires. Vérité, discrétion, bienveillance bafouée, justice immanente … chaque vie recèle des secrets, mais Guido Brunetti – toujours aussi amoureux De Paola - a une longue expérience et une excellente mémoire.
Par petites touches, qui miroitent comme les reflets changeants du soleil sur les eaux du Grand Canal ou éblouissent comme des éclats fulgurants sur les coupoles de la Basilique San Marco, Donna Leon livre un de ses meilleurs livres, avec toujours en toile de fond la critique acerbe de la complexité italienne, de ses moeurs administratives corrompues … mais moins que dans de précédentes histoires. Ici, ce genre de situation pourrait se dérouler tout aussi bien en France ou ailleurs … mais ce qui en exalte le charme, c'est Venise !

N.B. : je ne trouve pas du tout le titre en Français pertinent, mais cela n'a aucune importance ....
Commenter  J’apprécie          71
C'est avec un très grand plaisir que j'ai lu ce "Deux veuves pour un testament". Voilà quelques années que je n'avais pas lu un roman de Donna Leon. Dans ce roman, notre commissaire Brunetti se trouve plongé dans l'incertitude, avec un décès d'une vieille dame dont il ne peut déterminer avec certitude l'origine.

Beaucoup de délicatesse dans le récit, avec cette fois, des personnes âgées, plus ou moins en forme.

Quasiment pas d'aspect familial dans le récit. Paola apparaît à peine, en cuisine, et les enfants ne font que passer. Les autres personnages, gravitant dans la police, entre le vice-questeur, la secrétaire (enfin, de secrétaire, elle ne fait pas grand chose, ce sont surtout toutes ses autres compétences qui sont mises à profit) etc.

Le roman peut se lire indépendamment des autres. le plaisir sera toujours immense. Une douceur vénitienne.
Commenter  J’apprécie          60
Encore une fois j'ai bien marché dans Venise accrochée aux basques du Commissaire Brunetti. Si le rythme s'est ralenti, c'est que cette enquête est menée en marge car malgré les réticences de la hiérarchie, Guido ne peut laisser impuni le meurtre d'une vieille dame engagée dans l'aide sociale.

Je vous renvoie à la critique très éclairante de Missnefer 13500 "Donna Leon se plait à mettre en avant les aberrations politiques et bureaucratiques , et son personnage principal de débattre sur les malheureuses implications sociales, mais aussi et surtout les valeurs morales. Ici encore nous ne pouvons que nous même nous interroger sur le devenir d'une société que certains jugeraient décadentes et dans laquelle l'argent tient la première place.
Dans cet opus, la vieillesse, les violences conjugales sont les thèmes centraux de cette intrigue. et l'auteur mêle avec brio questions sociales, et intrigue policière. Et j'ai le sentiment que l'intrigue n'est qu'un moyen d'aborder de profonds sujets sociaux qui lui tiennent à coeur. " Merci
Missnefer13500
Commenter  J’apprécie          50
J'adore les romans de Donna Leon ! Peut-être parce que j'adore Venise et que je me délecte à me replonger dans son ambiance le temps de la lecture d'une enquête du commissaire Brunetti.
Certes, si vous abordez ce livre avec le seul but de savourer un bon roman policier, vous serez peut-être déçu: ce n'est en effet pas l'intrigue la plus prenante qui soit et le dénouement n'amène pas grande surprise. En fait, l'enquête n'est pour moi qu'un prétexte pour décrire un aspect de la vie de tous les jours à Venise. Chaque livre de Donna Leon est un tableau animé, un reportage sur la Sérénissime. L'enquête n'est qu'un fil conducteur pour éviter l'ennui d'un tableau trop statique. Celle-ci parle de personnes âgées, de leurs conditions de vie et de leurs histoires d'amour et de haine. Comme souvent, Donna Leon fait preuve d'une humanité touchante, d'une fine observation de la nature humaine (un peu comme Simenon), et cela contribue au plaisir que l'on se donne en la lisant. Et à côté du thème central de chaque livre, il y a ces mille détails du quotidien des Vénitiens. Un plaisir !
Commenter  J’apprécie          53
Alors qu'elle part relever son courrier chez sa voisine à son retour de vacances, Anna Maria Giusti, la retrouve morte à son domicile. C'est le commissaire Brunetti qui va se charger de l'enquête car lui ne croit pas à l'hypothèse qu'elle a heurté sa tête sur un radiateur lors de sa crise cardiaque. Il va découvrir que cette dame cachait bien des secrets.
C'est toujours un plaisir de retrouve le commissaire Brunetti. Comme toujours, simple pas dans le cliché du commissaire alcoolique…. En plus de l'intrigue policière, Donna Leon aborde des thèmes comme la solitude des personnes agées. On ressent quand même une certaine longueur dans l'enquête qui montre bien l'essoufflement du personnage de Brunetti.
Commenter  J’apprécie          50
Avec cette 20 éme enquête du commissaire Brunetti, Donna LEON ne surprend pas beaucoup. Brunetti s'accroche une nouvelle fois à une enquête que le vice questeur Patta voudrait clore au plus vite. Il progresse pas à pas dans une sombre affaire d'héritage grâce notamment à l'ingéniosité informatique de la signorina Elettra et semble toujours découvrir un peu gêné que les apports de cette dernière sont parfois limites du point de vue procédural (il serait temps après tant d'années). Entre deux lectures d'Henry James, la qualité de la cuisine De Paola ne faiblit pas. Rien de bien neuf ma foi... Mais le charme opère toujours. La visite de Venise, l'humanité de Brunetti, la description d'une certaine société italienne, rendent délectable une lecture assez prévisible, où bien entendu le coupable est puni à la fin, mais jamais du fait de la loi.
Commenter  J’apprécie          50
Dona Leon nous entraîne encore une fois sur les pas de son enquêteur fétiche Guido Brunetti aux prises cette fois avec une affaire de suicide qu'il devrait boucler dans la journée. Cependant bien que rien ne contredise cette thèse Brunetti a l'intuition que la vieille dame été assassinée. Serait-ce le comportement du fils de la victime ou les paroles ambiguës de certains proches ? Quoiqu'il en soit et avec sa ténacité habituelle il se lance dans des recherches, établit des recoupements, explore minutieusement toutes les pistes même les plus improbables.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai retrouvé avec plaisir le commissaire Brunetti et sa famille, Venise et ses ruelles tortueuses et ses bus qui circulent sur l'eau et ses nombreux cafés qui composent à eux seuls un parcours touristique de la ville. Si Donna Leon a écrit là un roman policier d'excellente facture, "Deux veuves pour un testament", est aussi, à mon avis, une histoire d'amours. L'amour des vénitiens pour leur cité, de Brunetti pour son épouse et l'histoire d'un amour non payé de retour dont je ne vous dirais pas plus car il est au coeur de l'intrigue. Oh bien sûr Brunetti mène une enquête efficace en compagnie de son fidèle subordonné Vianello, de l'indispensable signora Elettra et de son ineffable et lunatique supérieur hiérarchique le lieutenant Scapa. Mais il y a plus que cela dans ce roman qui, toujours, se déroule dans une atmosphère un brin mélancolique et nostalgique. Venise a changé, Brunetti vieillit et ses enfants sont devenus de jeunes adultes qu'il est de plus en plus difficile de réunir autour de la table familiale. Mais on ne peut pas s'en plaindre, c'est la vie qui suit son cours et c'est ce qui fait le charme de cette oeuvre policière très attachante.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (449) Voir plus



Quiz Voir plus

La Venise de Donna Leon

Le premier roman paru en France (1992) "Mort à la Fenice" est un roman à clef. Qui se cache derrière le chef d'orchestre très médiatique assassiné ?

Wilhelm Furtwängler
Antonio Toscanini
Herbert von Karajan
Agostino Steffani

13 questions
68 lecteurs ont répondu
Thème : Donna LeonCréer un quiz sur ce livre

{* *}