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3,44

sur 196 notes
L'air me manque pour dire tout ce que j'ai pensé de cette novella lue d'une traite sans pause pour reprendre mon souffle.



Ce premier contact avec l'écriture de Christian Léourier fait mouche. Nul doute désormais que j'aille me pencher sur ses oeuvres plus conséquentes notamment le cycle de Lanmeur.
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Un auteur que je ne connaissais pas, un petit livre sans prétention (mais avec une belle et intrigante couverture), de la SF (que j'apprécie beaucoup quand elle est de bonne qualité et pas complétement farfelue) et au final une excellente surprise! Un livre prenant, bien mené, facile à lire mais bien structuré, une fin inespérée (quoique...). Cela valait le coût.
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Vic est arrivé sur Helstrid suite à une déception amoureuse sur la Terre. Les conditions sur cette planète sont plutôt sympathiques : - 150°C et une atmosphère toxique, privée d'oxygène. Il doit extraire du minerai et l'envoyer sur Terre…enfin plutôt de gros engins qui font le travail à sa place. La compagnie spécialisée tient à ce qu'il y ai encore quelques humains qui restent à vérifier que ces IA fassent bien leur boulot. le voilà donc embarqué pour superviser un convoi de ravitaillement à bord d'un camion nommée Anne-Marie. . Et comme Vic n'a rien à faire, il commence à ruminer dans sa tête repensant à sa vie d'avant et se met à parler à Anne-Marie. C'est un peut bête, hein ? Pas forcément car la IA a été très bien programmé et est tout à fait capable d'avoir une conversation même très poussée…on croirait presque qu'elle est hum…

Evidemment une grosse tempête inhabituelle se lève et les ennuis commencent. Vic se retrouve vite au piège car dans l'incapacité de prendre la moindre initiative, Anne-Marie ayant tout prévu. Elle ne cesse de le rassurer et lui conseille même de continuer à lui parler pour que son moral reste bon et à bien respirer pour éviter de consommer de l'oxygène plus qu'il n'en faut. Lui qui avait fuit la Terre pour faire table rase du passé et reprendre sa vie en main...

Si l'intrigue commence gentiment, la tension monte et ce huit-clos devient de plus en plus prenants. Les paysages de cette planète hostile sont magnifiquement décrits par la plume précise et visuelle de l'auteur. J'ai pu lire des avis mitigés au vu des autres écrits de Christian Léourier. Pour moi qui découvre l'écrivain et un "petit" lecteur de SF, j'ai été saisi. La réflexion sur les IA est des plus intéressante, laissant un certain frisson quant au rapport que l'humain entretient avec la machine déjà aujourd'hui.
Lien : https://fromtheavenue.blogsp..
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Voilà bien un texte qui semble clivant pour les lecteurs Babelio..... et ce n'est pas plus mal. En cette période de baccalauréat, je me garderai bien de faire un commentaire composé de ce texte (sans doute parce que j'en serais incapable !! :D).

Ce qui m'intéresse dans cette critique, et plus globalement dans les critiques que j'écris sur ce site, c'est de parler du plaisir pris pendant la lecture. Et ce plaisir, il dépend de chacun et ne peut être jugé ou comparé.
Pour ma part, j'ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer cet auteur aux Imaginales, à discuter avec lui sur ce texte et ses autres oeuvres, à le lire chez moi et à le critiquer maintenant. Ma note résume donc le plaisir pris tout au long de cette expérience.

Je peux comprendre les réserves de certains lecteurs sur l'aspect "planet opera" ou "hard science", tout simplement parce que le lieu choisi (une planète hostile) n'est qu'un prétexte pour faire une petite analyse de la psychologie humaine face à l'isolement et dans son rapport vis-à-vis de l'intelligence artificielle. J'ai donc trouvé le texte fin et original; le format de la nouvelle lui convenant parfaitement.

Certains s'y retrouveront et d'autres non. C'est tout le charme de la chose. Alors faites votre choix et bonne lecture !!

P.S. Merci à l'éditeur pour cette merveilleuse collection
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Après la fantasy, la science-fiction !
Tout juste sorti de son roman La Lyre et le Glaive (à paraître chez Critic en mars prochain), Christian Léourier change de planète avec Helstrid, nouveau volume de la brillante collection Une Heure-Lumière du Bélial'.
Si l'on commence à connaître l'amour du français pour les destinations inconnues et les personnages délicats, Helstrid apporte une nouvelle pierre à l'édifice romanesque de l'auteur en s'engageant dans un genre très particulier, celui du survival en terrain hostile.

Avis de tempête
Vic est l'un des colons partis vivre très loin de la Terre sur une planète qui n'est pourtant pas faîtes pour l'homme : Helstrid. Des vents à plus de 200 km/h et des températures frôlant les -150°C, sans compter sur les séismes et les caprices de la surface, voilà qui rend les voyages sur Helstrid extrêmement dangereux. Pour ravitailler l'un des avant-postes miniers, Vic prend la tête d'un convoi de trois véhicules dirigés par des IAs aux noms délicieusement surannés tels qu'Anne-Marie ou Claudine. Une façon comme une autre d'humaniser des entités robotiques capables d'affronter les conditions terribles d'Helstrid. Des conditions qui vont rapidement rendre le voyage de Vic des plus délicats et le mettre dans une situation quasi-désespérée.
Cette novella de Christian Léourier adopte donc le point de vue d'un humain des plus ordinaires, Vic, qui doit affronter des circonstances extraordinaires. Son aventure se déroule en huit-clos presque parfait au sein du transport mécanique sensé le mener à bon port. Helstrid s'affirme dès les premières pages comme un voyage fascinant débordant de sense of wonder. le lecteur rencontre un univers tourmenté où le vent et la neige se tirent la bourre et où l'homme seul n'a aucune chance. L'émerveillement procuré par le périple de Vic se trouve encore magnifié par la plume précise et concise de Léourier qui ne se contente pas que de dépeindre un monde extrême mais également de rendre compte du ressenti d'un homme devant l'immense et le terrible. Face aux conditions de vie à la surface, comment Vic peut-il même avoir la moindre chance ?

Je suis une légende
En réalité, on s'aperçoit rapidement que Vic n'a pas le moindre espoir de lutter contre les éléments. Ce tour de force, c'est son IA, Anne-Marie, qui le rend possible. Christian Léourier révèle l'obsolescence du biologique (et donc de l'homme) face à l'artificiel (et donc de la machine). Doucement, Helstrid nage en terre post-humaniste et constate que pour conquérir les étoiles, il faudra avant tout les capacités surhumaines d'IAs. le problème laissé ici en suspense reste justement celui de l'émotion. Une IA pourra-t-elle représenter l'homme dans le cosmos et sur une planète étrangère si elle même n'est capable que de froids calculs et de fausse réassurance ? le contact prolongé entre Vic et Anne-Marie s'intéresse donc aux possibilités offertes par cette interaction du biologique et du mécanique, du froid et de l'humain. L'homme peut-il apporter quelque chose à la machine ? L'amour de Vic pour Maï, qu'il a laissé derrière lui, se calque petit à petit sur Anne-Marie et, imperceptiblement, celle-ci change et devient unique à son tour. La peine peut-elle conduire la machine à s'humaniser ? L'amour deviendra-t-il un paramètre essentiel pour les IAs afin de comprendre l'humanité qu'elles seront amenés à relever ? La beauté du texte de Christian Léourier va au-delà de cette escapade dans un paysage surréel et mortel, elle se niche quelque part entre l'homme et la machine, entre le passé et le futur.

Loin d'une Terre dévastée, Helstrid offre au lecteur une excursion glacée en conditions extrêmes. Non content de ce voyage au bout de la nuit, Christian Léourier s'interroge sur le rôle de l'homme face à l'univers et sur son apport aux civilisations futurs. Un texte aussi beau que passionnant qui prouve une nouvelle fois que les auteurs français ont du talent à revendre.
Lien : https://justaword.fr/helstri..
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Vic a fui la Terre et une déception amoureuse en s'engageant dans un voyage de 25 ans pour travailler dans un complexe minier sur Helstrid, une planète lointaine et hostile. Il part seul à la tête d'un convoi de ravitaillement de la base principale à un site en cours d'installation alors qu'une tempête se développe. le voyage est long pour un homme encore hanté par son passé dont le sentiment de solitude est décuplé par sa relation avec l'intelligence artificielle, Anne-Marie, rationnelle et angoissante, intégrée à son véhicule qui ne peut plus communiquer avec l'extérieur suite à une panne. Helstrid a été peu étudiée, parcourue par le vent et la neige.
L'ambiance de malaise psychologique, de paranoïa et de doutes, entre un passé douloureux omniprésent et un futur incertain, se cristallise en désespoir dans une confrontation ironique avec l'idée de la mort et la perte de contrôle sur sa destinée, une chaine de causalité cruelle dans un solipsisme de naufragé. Cette histoire sur l'isolement et l'exploration s'accompagne d'une réflexion sur les responsabilité et la confiance à donner à l'intelligence artificielle et la robotique pour pallier l'irrationalité humaine, questionne la viabilité d'une expansion de l'homme dans l'univers.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
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Un court livre de SF par Christian Léourier, un huis-clos sur une planète hostile.

Beaucoup critiqueront (comme je l'ai vu dans de nombreuses fois ici) le wordbuilding (pourquoi envoyer des hommes dans un environnement qui ne nécessite pas leur présence ?), les questions sans réponse (quel est le sens de cette tempête avec séismes si réguliers ?), les rebondissements "à tout va" etc, et je comprend tout à fait. D'où une note mitigée.

Mais pour ma part j'ai été embarqué par ce huis-clos qui se fait réflexion sur la finalité de l'exploration de l'espace par l'homme et le rapport à la mort. J'ai été profondément touché par les réflexions de Vic vers la fin du livre, et c'est avec frénésie que j'ai tourné les dernières pages.
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Je ne sais trop que dire de ce petit récit sans être trop négative à son sujet. L'idée de base n'est pas mauvaise mais bon sang : pourquoi ce format!?

Ce récit n'aurait pas dû être si court, sans explications, sans contexte, il n'a pas grand intérêt. Tout ce qu'on veut savoir quand on a fini c'est : pourquoi ?

Le récit est centré sur la livraison de vivres par un homme accompagné d'une IA vers une autre station sur Helstrid. Evidemment ça se passe pas comme prévu et on se pose de plus en plus de questions auxquelles on n'aura aucune réponse, bien évidemment.

C'était peut être le but recherché par l'auteur mais je n'en vois pas l'intérêt.

Cette histoire à une portée plus grande que ce que ce format permet de développer. Je reste sur ma faim et ce récit ne me restera probablement pas longtemps en mémoire à cause de ce sentiment d'inachevé.
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Helstrid planète glaciaire et toxique pour l'Homme recèle de nombreux minerais exploitables. Vic devra s'occuper de la supervision du travail des IA à couvert dans un camion chapeauté par une de ces intelligences.

Si le résumé pouvait le laisser penser, dans Helstrid nous sommes loin d'un planet opéra approfondi. Oui on a quelques informations météorologiques et minérales mais nous sommes surtout sur un récit psychologique / social. C'est d'ailleurs le point qui m'a le plus déçu dans ce roman. En effet, j'ai vraiment moyennement aimé ma lecture par rapport aux attentes que j'avais(j'avais lu le résumé pour une fois !).

Vic est un homme qui a fuit la Terre afin de surmonter sa séparation avec son ex petite amie. La plupart du roman, ou en tout cas du début est donc basé sur ses réflexions à ce propos. Et autant dire qu'en dépit d'être un personnage assez peu intéressant, suivre ses questionnements m'a quelque peu ennuyée.

En outre, l'intrigue sur cette planète, promettait d'être intéressante. Tout ne va pas se passer comme prévu pour ce convoi. le personnage va se retrouver embarqué dans un huis-clos qui est assez intéressant en parallèle de ce côté planète opera. Plusieurs péripéties dû aux caprices d'Helstrid ou à d'autres éléments vont venir perturber le chemin de Vic. Et c'est là que ça pêche. La chute du roman était devinable dès la moitié du récit et assez commune.

En revanche, je ne peux nier que le roman se lisait bien et que l'auteur a une belle plume mais cela ne suffit pas pour me convaincre.

C'était donc un roman divertissant mais qui était totalement prévisible. L'intrigue était quelque peu stéréotypée. le personnage principal ressassait sans cesse son ancienne relation. On était donc moins dans un planet opera qu'un récit psychologique sur Vic. Cela aurait pu ne pas être dérangeant mais les IA n'avaient même pas de relation intéressante avec le protagoniste. En bref, ce n'est pas un roman mauvais mais que je ne retiendrais pas bien longtemps...
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Très efficace livre-catastrophe, avec économie de moyens : on suit exclusivement, ou presque, le protagoniste, en mission de réapprovisionnement d'une base sur une planète hostile, et le "camion" qui le transporte, et gère la totalité des commandes. Evidemment les choses ne se déroulent pas comme prévu, mais l'intérêt n'est pas là. ce qui fait la force du livre, c'est la subtilité avec laquelle est traitée le rapport homme-machine, leur domination, la frontière entre empathie d'une intelligence artificielle très développée et ses missions prioritaires.
On est tenus en haleine jusqu'aux dernières lignes, dans ce monde hostile, à -150 degrés. Brrrr.
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