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3,44

sur 196 notes
Dans la série des éditions Bélial, je découvre avec l'auteur Christian Léourier, une nouvelle histoire SF. "Helstrid" est une oeuvre qui fait voyager sur une autre planète. J'ai beaucoup aimé l'intrigue du récit et la relation entre l'homme et l'IA d'une machine. J'ai été transporté du début jusqu'à la fin (même si celle-ci m'a laissé un peu perplexe).
Cette aventure aurait pu être un roman...
Chouette découverte !

[Livre emprunté en médiathèque]
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Helstrid, c'est le nom d'une planète particulièrement inhospitalière où des colons humains, malgré des températures extrêmes (- 150 °C !) et des vents violents (200 km/h !) s'obstinent à extraire du minerai qui est ensuite envoyé sur Terre. Un endroit parfait pour oublier ses peines de coeur, donc, comme l'a décidé Vic, d'autant qu'avec le voyage, son retour se ferait au minimum 50 années terriennes après son départ. Quasiment une aller simple…

Sur Helstrid, les hommes sont peu de choses face aux éléments et essaient de profiter des accalmies passagères pour se déplacer, même si leur présence semble superflue devant l'efficacité bien supérieure des machines et de leurs Intelligences Artificielles. Vic se risque donc quand même dans un convoi de ravitaillement, quasiment simple spectateur au milieu de trois camions automatisés qui semblent se débrouiller sans lui.

Tant pis pour lui (et tant mieux pour le lecteur), le trajet ne va bien sûr pas être de tout repos. Une tempête soudaine se lève, les communications sont brusquement coupées, Vic est témoin d'activités naturelles exceptionnelles, des secousses sismiques se déclenchent, des ponts s'affaissent au dessus de crevasses, le camion de Vic est isolé des deux autres dirigés eux aussi par des IA, les détours se multiplient, bref tout va de travers.

Et c'est là que j'ai un peu décroché, tellement l'accumulation d'ennuis parait exagérée (tels ces obstacles qui ne surgissent que pour le camion de Vic, alors que les autres passent sans soucis…). le but est bien sûr d'isoler l'humain, de le laisser en vase clos avec le pilote IA. Vic du mal à oublier sa compagne Maï (qui, sur Terre, l'a largué du jour au lendemain, sans explication) et le stress du voyage amplifie son introspection. L'IA qui voyage avec lui, prénommée Anne-Marie, est d'une prévenance excessive et d'une certaine condescendance, je l'ai d'ailleurs trouvé assez agaçante. Mais Vic subit, à la fois les éléments, les contretemps, son passé malheureux et l'IA qui sait tout mieux faire que lui (ou en est persuadée, en tout cas). Pour son bien. Jusqu'à un final… glacial (sic).

Du coup, je regrette d'être un peu passé à côté de ce texte, au contexte pourtant très bien rendu, avec une planète impressionnante de nature hostile, quelques mystères : la biologie locale, des phénomènes étranges mais pas développés, comme pour montrer que certaines choses dans l'univers ne pourront jamais être comprises par l'homme. Ce qui est résumé dans la première phrase du… résumé… de l'éditeur : « Certains mondes ne sont pas faits pour l'humanité ». le sont-ils pour ses robots ?
Lien : https://bibliosff.wordpress...
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Sous un titre poétique se cache une novella d'une rare noirceur. Christian Léourier nous avait habitués à des récits pastels et il montre ici qu'il sait aussi peindre tout en ombres et en angles acérés.
Helstrid est une planète où il ne fait pas bon vivre et l'on se demande bien ce que les quelques humains qui y survivent dans une promiscuité, mais aussi un isolement abyssal, sont venus y faire. le lecteur l'apprendra en suivant Vic, le personnage principal, lors de son long trajet à travers la planète pour ravitailler une base avancée.
Avant d'ouvrir ce court roman, des mesures préventives s'imposent : il est conseillé au futur lecteur d'être en forme, car le propos est… plombant… un rendez-vous social, genre soirée entre amis à l'issue de la lecture est aussi une bonne idée : l'auteur réussit en effet parfaitement à rendre l'atmosphère de solitude et de vide.
Sur fond de tempête, d'obscurité et d'étrangeté, C. Léourier donne à lire une intense réflexion sur l'humanité, son rôle et/ou sa vacuité, son peu d'importance face à l'immensité et à l'inconnu, sa petitesse face à l'horloge du temps qui, inexorablement, avance.
Une lecture qui chamboule forcément, une chute qui laisse hébété et une histoire qui me hantera longtemps.
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Je mets trois étoiles pour l'écriture essentiellement. Je n'aime pas la science fiction et ce roman confirme une fois de plus que je ne suis pas une adepte du genre.
L'histoire est bien trop prévisible: une planète lointaine, un duel homme/machine et un climat hostile. On ajoute un soupçon de manque d'oxygène et le décor est planté.
Très tôt, on subodore l'issue de l'histoire, guettant pourtant une fin plus subtile. Mais non, tout se passe comme prévu, ou plutôt non - si vous me suivez!
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Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions Le Bélial de m'avoir permis de lire ce livre dans le cadre de la Masse critique mauvais genres et par la même de découvrir Christian Léourier.

Car pour moi l'un des gros points positifs de cette nouvelle c'est la plume de l'auteur. J'ai vraiment adoré son rythme, le choix de ses mots, un vrai régal.
Pour ce qui est de l'histoire, c'est un peu plus mitigé. Une colonie humaine sur une planète très hostile (-150 degrés avec des vents à 200 km/h) et une expédition qui doit rejoindre un avant poste pour le ravitailler. Rien de très neuf dans le déroulement, ni dans la fin que j'ai vu arriver assez tôt. La planète ça pourrait être Hoth en plus froid. Donc ce n'est pas là qu'il faut chercher les autres points positifs du récit, mais dans ses protagonistes.
Un humain avec toutes ses failles et ses défauts, geignard, haineux par moment, venu sur cette planète pour de fausses bonnes raisons, fonçant tête baissée même en sachant qu'il a tord, entretenant un relationnel avec les autres rempli de faux semblants et de postures. Presque un condensé de ce que l'humanité peu pondre de plus paumé.
En face une IA, qui cherche à comprendre l'humain, à le protéger et qui, en raison de condition extérieures la coupant des autres humains et de ses semblables, prend de plus en plus d'indépendance et de capacité de décision.
La confrontation de ces deux "personnalités" est bien vue, la tension est présente et tout sonne plutôt vrai. Il faut bien sûr remettre ça dans le contexte d'une nouvelle où il est très difficile de beaucoup développer. Mais pour moi ça a fonctionné.

En bref, pas vraiment un texte qui restera longtemps dans ma mémoire, malgré quelques pistes intéressantes, mais un vrai plaisir de lecture dans l'instant. Et Christian Léourier, j'en redemande.
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A peine terminé le tout récent "Vigilance", me voilà replongé dans un autre roman court (de l'année passée déjà) de l'excellente collection ''Une heure lumière'' du Bélial', mais cette fois pour de la pure SF. Jugez-en vous-même : une planète lointaine et hostile, des intelligences artificielles sous forme de camion et un humain chargé de ravitailler une base avec son convoi de trois camions.

Loin de la simple routine annoncée (et de la sieste au volant, vu que les camions sont parfaitement autonomes), la traversée de terres enneigées va se révéler semée d'embûches avec l'arrivée d'une tempête. Malgré quelques interludes de peu d'intérêt composés de souvenirs amoureux, l'aventure prend vite forme et le roman gagne en intensité et en suspense à chaque page.

Surtout, par son sujet sur les intelligences artificielles et leurs relations avec les humains, le livre offre une réflexion intéressante sur ce qui nous attend dans un avenir pas si lointain - et pour lequel il ne sera pas nécessaire d'aller sur une lointaine planète pour le vivre, le contexte SF aurait d'ailleurs tout aussi bien pu être remplacé par une aventure plus contemporaine et moins exotique sur Terre.

Un court roman palpitant à la chute bien servie et au format parfaitement adapté, et pour moi la découverte d'un auteur de SF français, c'est assez rare pour le signaler.
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Première sortie 2019 de la collection Une heure lumière, "Helstrid" de Christian Léourier est un huis clos tendu et contemplatif, où l'homme cherche sa place face à la machine et à faire le deuil d'un amour idéalisé. Un récit qui parle de nos angoisses profondes face à l'inconnu, à la vie et à un environnement hostile et déshumanisant.
Une novella de hard SF qui a toute sa place dans cette belle collection des édition le Belial.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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HELSTRID signe le retour d'un vétéran de la SF française, Christian Leourier, accueilli dans la prestigieuse collection « Une heure lumière » qui rassemble les meilleures novellas (autrement dit les « courts romans ») de l'imaginaire. A l'heure des gros pavés de milliers de pages il est agréable de pouvoir découvrir ces textes à la pagination nettement plus raisonnable (entre 90 et 150 pages) mais souvent tout aussi intéressants et maîtrisés que les interminables sagas. HELSTRID, planet opéra façon survival spatial en témoigne à nouveau.
Direction donc la planète Helstrid et ses conditions climatiques plus qu'inhospitalières : vent très violents, atmosphère irrespirable, température glaciale,…Mais l'Homme est décidé à exploiter ses ressources et des prospecteurs y partent donc et aboutissent sur Helstrid au terme d'un long voyage en hibernation. Une manière commode, pour certains, de laisser leur passé derrière eux à l'image de Vic qui tente de surmonter un chagrin d'amour. le jeune homme se retrouve ainsi dans une sorte de camion d'exploitation supervisé par l'Intelligence Artificielle Anne-Marie. Hélas, sur le chemin du retour, le voyage normalement sans histoire devient une véritable lutte pour la survie en milieu hostile.
Leourier a débuté avec LES MONTAGNES DU SOLEIL, édité chez Robert Laffont en 1972, déjà un « planet opera » tout comme ce HELSTRID, roman d'aventures spatiales teinté de hard science ou, du moins, scientifiquement plus rigoureux que la plupart des romans de ce style. L'intrigue, assez simple, laisse la part belle à l'aventures proprement dite (et à la manière dont le héros va tenter de survivre dans un environnement très hostile) tout en proposant des réflexions sur la mortalité, le travail de deuil (un voyage de 25 ans en hibernation est ici envisage comme le meilleur moyen d'oublier un chagrin d'amour) et les rapports entre l'Homme et l'Intelligence Artificielle.
Par son cadre, ce court roman fait parfois penser au film « Seul sur Mars » ou à la série télévisée « Lost In Space » (dans son incarnation de 2018) en jouant sur l'ingéniosité humaine pour se sortir d'une situation apparemment sans espoir. Une jolie réussite qui offre ce qu'on attend de cette collection : deux petites heures (ou une seule pour les lecteurs allant à la vitesse de la lumière) de divertissement intelligent.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Vic supervise des ravitaillements sur la planète Hestrid, au lourd climat bien froid, tellement d'ailleurs que les -150° y sont la norme ; tellement que les humains, au fond, n'ont nulle raison d'y vivre, ni d'y aller, si ce n'est pour – éternelle soif humaine – y extraire et exploiter des ressources, des matières premières. Peu d'humains y vivent, donc, mais ils y supervisent un certain nombre de machines, d'intelligences artificielles qui, elles, n'ont pas la fragilité humaine, ni leurs états d'âmes : elles sont adaptées à cet environnement hostile, et c'est le cas d'Anne-Marie, le camion suréquipé qui conduit Vic vers un point à ravitailler en matériel et en oxygène. Puis vient la tempête imprévue, les accidents, et la course à la survie avec en point d'orgue ces dialogues étranges que Christian Léourier instaure entre la machine artificielle et la machine biologique, mais peut-être, également, entre lui et le lecteur.
Lien : https://gehathomas.wordpress..
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Si ce titre en particulier m'intriguait, c'est parce que j'aime bien les histoires un peu déprimantes. Donc si on me parle de planète inhospitalière et de choses qui ne se passent pas pour le mieux, je suis directement attirée.

Helstrid, c'est une histoire sur la solitude. On y suit Vic, un homme aux tendances dépressives, qui a accepté une mission sur Helstrid, un projet minier extrasolaire plutôt dangereux. S'il a accepté de s'enrôler, c'est pour fuir. Fuir la Terre, et surtout une femme, celle qui a brisé son coeur. On ne sait pas trop ce qui leur est arrivé, bien que cette fuite et ces regrets accompagnent inlassablement les réflexions de notre protagoniste livré à lui-même. En effet, Helstrid est le repère d'âmes esseulées, dès lors, peu de liens se créent entre les personnes y travaillant.

Le récit d'Helstrid est plutôt simple et linéaire. Vic doit rallier un avant-poste avec pour seule compagnie, une IA qui se veut un peu trop amicale. le long voyage, seul, en huis clos dans un camion n'aide pas pour les ruminements. Et bien que le chemin soit connu, Helstrid est imprévisible et le voyage ne se déroulera pas comme prévu.

Je ne vais pas en dire plus sur l'intrigue. J'ai plutôt apprécié ma lecture bien qu'elle ne me laisse pas un souvenir impérissable. J'ai trouvé les émotions humaines bien retranscrites, le côté huis clos plutôt oppressant. Christian Léourier a un style d'écriture appréciable et simple, tout en ayant du charme, ce qui rend la lecture plutôt aisée. Il rend bien compte du voyage et j'ai trouvé les scènes très visuelles, m'offrant également un joli voyage dans mon imagination.
Lien : https://navigatricedelimagin..
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