Helstrid, c'est le nom d'une planète particulièrement inhospitalière où des colons humains, malgré des températures extrêmes (- 150 °C !) et des vents violents (200 km/h !) s'obstinent à extraire du minerai qui est ensuite envoyé sur Terre. Un endroit parfait pour oublier ses peines de coeur, donc, comme l'a décidé Vic, d'autant qu'avec le voyage, son retour se ferait au minimum 50 années terriennes après son départ. Quasiment une aller simple…
Sur
Helstrid, les hommes sont peu de choses face aux éléments et essaient de profiter des accalmies passagères pour se déplacer, même si leur présence semble superflue devant l'efficacité bien supérieure des machines et de leurs Intelligences Artificielles. Vic se risque donc quand même dans un convoi de ravitaillement, quasiment simple spectateur au milieu de trois camions automatisés qui semblent se débrouiller sans lui.
Tant pis pour lui (et tant mieux pour le lecteur), le trajet ne va bien sûr pas être de tout repos. Une tempête soudaine se lève, les communications sont brusquement coupées, Vic est témoin d'activités naturelles exceptionnelles, des secousses sismiques se déclenchent, des ponts s'affaissent au dessus de crevasses, le camion de Vic est isolé des deux autres dirigés eux aussi par des IA, les détours se multiplient, bref tout va de travers.
Et c'est là que j'ai un peu décroché, tellement l'accumulation d'ennuis parait exagérée (tels ces obstacles qui ne surgissent que pour le camion de Vic, alors que les autres passent sans soucis…). le but est bien sûr d'isoler l'humain, de le laisser en vase clos avec le pilote IA. Vic du mal à oublier sa compagne Maï (qui, sur Terre, l'a largué du jour au lendemain, sans explication) et le stress du voyage amplifie son introspection. L'IA qui voyage avec lui, prénommée
Anne-Marie, est d'une prévenance excessive et d'une certaine condescendance, je l'ai d'ailleurs trouvé assez agaçante. Mais Vic subit, à la fois les éléments, les contretemps, son passé malheureux et l'IA qui sait tout mieux faire que lui (ou en est persuadée, en tout cas). Pour son bien. Jusqu'à un final… glacial (sic).
Du coup, je regrette d'être un peu passé à côté de ce texte, au contexte pourtant très bien rendu, avec une planète impressionnante de nature hostile, quelques mystères : la biologie locale, des phénomènes étranges mais pas développés, comme pour montrer que certaines choses dans l'univers ne pourront jamais être comprises par l'homme. Ce qui est résumé dans la première phrase du… résumé… de l'éditeur : « Certains mondes ne sont pas faits pour l'humanité ». le sont-ils pour ses robots ?
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