Zelda et
Francis Scott Fitzgerald tiennent une place de choix dans le panthéon des couples mythiques.
A priori tous les ingrédients étaient réunis pour me séduire : une idylle passionnée et destructrice dans l'Amérique des années 20 et 30 entre deux personnalités au fort tempérament, le tout sur fond de littérature, de fêtes perpétuelles, de drogue, d'alcool, d'adultère, de folie,…
Dans ce roman,
Gilles Leroy se glisse dans la peau de Zelda et raconte son histoire depuis l'époque de sa rencontre avec Fitzgerald jusqu'au décès de celui-ci. le récit suit un rythme chronologique, entrecoupé de souvenirs d'enfance ou de retours aux années 40, époque à laquelle Zelda fait ce récit.
J'aime bien cette construction entremêlant différentes époques, différents lieux. Zelda est une personnalité fascinante, une femme de caractère, talentueuse, libre et provocatrice. Pourtant, alors même que le récit se fait par sa voix, j'ai eu l'impression de ne la découvrir qu'en surface. Peut-être est-ce un choix délibéré de l'auteur, de rendre le personnage littéraire aussi insaisissable que la personne réelle. Toujours est-il qu'à aucun moment je ne me suis attachée à Zelda, éprouvant tout de même une certaine empathie face aux drames qu'elle a vécus.
Le personnage de Francis Scott n'est pas plus attachant. Il est même carrément antipathique. On découvre un personnage cynique et froid, manipulateur et égocentrique.
Le roman est très court et se lit rapidement, et me laisse un sentiment d'inachevé, de survol.
Dommage, j'en attendais beaucoup. Mais j'ai bien envie de découvrir un autre roman de
Gilles Leroy.