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EAN : 9782080441089
192 pages
Flammarion (17/01/2024)
3.97/5   211 notes
Résumé :
Août 2005, delta du Mississippi : l'ouragan Katrina s'abat sur La Nouvelle-Orléans. Les digues cèdent sur le lac Pontchartrain et les quartiers modestes sont engloutis. La catastrophe touche de plein fouet la communauté noire. Tandis que ses voisins attendent des secours qui mettront des jours à arriver, l'institutrice Zola Jackson s'organise chez elle pour sa survie. L'eau continue de monter, inexorablement. Du ciel, les hélicoptères des télévisions filment la mort... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
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Habituée aux grands malheurs, Zola la vieille institutrice noire n'a pas peur du nouvel ouragan qui s'annonce. Elle attend dans sa maison délabrée Katerina, et quand l'eau monte, sa chienne Lady est là, comme toujours, pour la soutenir dans ce nouveau combat contre la mort.

Un magnifique portrait de femme courageuse face aux cataclysmes naturels comme aux douloureuses épreuves de la vie, une femme imparfaite aussi, et c'est ce qui nous la rend si attachante.
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Cette lecture a été rapide, je l'ai lu en deux jours !!!

Zola est une femme noire du Mississippi, elle vit seule dans une maison qui va subir l'ouragan Katrina.

A travers son calvaire (Zola ne voulant pas quitter sa maison), Zola va nous raconter sa vie, et quelle vie elle nous trace !!! Remplie de difficultés et de malgré tout de quelques joies....

On devine que cette femme est forte, c'est une battante. Mais a-t-elle encore des raisons de vivre ? ....

Ce livre m'a bousculé, il est très fort. Il est certes pas long, mais c'est un véritable condensé d'émotions et de sensations.

Gilles Leroy nous décrit à travers cette femme non seulement sa vie mais la survie lors de l'épisode de l'ouragan. La vie de cette femme étant remplie de tempêtes ...
J'ai aimé le lire même s' il est dur...

Je me prends alors à penser à cette femme très forte dans la douleur avec respect et empathie.


Je vous note quelques extraits parlants quant à l'écriture de Gilles Leroy que j'apprécie. (2ème roman de cet auteur après Alabama song) et deuxième portrait de femme par un auteur masculin.

Une lecture qui claque comme le vent lors d'une tempête

Un ouragan d'émotions et un très beau portrait de femme.

Zola Jackson un roman à lire, assurément !
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Août 2005. Zola Jackson est une institutrice noire qui vit avec sa chienne à La Nouvelle Orléans. L'ouragan Katrina passe par là, les digues du lac Pontchartrain cèdent et les eaux montent. Zola Jackson refuse de quitter sa maison sans son chien. A travers le monologue de cette vieille femme, on découvre sa vie : son fils Caryl et son petit ami Troy, un avocat blanc qu'elle a du mal à accepter, son amour pour Aaron...

Un beau portrait de femme que nous fait Gilles Leroy, une femme forte de caractère mais aussi têtue. Déçue, je pensais qu'il y aurait plus de détails sur l'ouragan mais le roman est centré sur le personnage de Zola. Leroy construit son roman fort habilement : de l'observation, on s'insinue petit à petit dans les souvenirs de la vieille femme, on éprouve tour à tour, compassion, tristesse, colère... et même un peu d'allégresse. Je regrette aussi de m'être sentie perdue dans les différentes époques évoquées.
Une bonne lecture malgré mes petits reproches.
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James Lee Burke , dans l'excellent La Nuit la Plus Longue , avait utilisé l'ouragan Katrina en toile de fonds . Gilles Leroy a décidé , lui , de se focaliser sur un personnage central en pleine tourmente et grand bien lui en a pris .

Zola Jackson , contrairement a tous ses voisins , a décidé de rester ! L'ouragan Betsy ne l'avait pas fait plier , Katrina n'y arriverait pas plus ! Aaaaahhhh , Betsy , 1965 , l'année de naissance de son fils Caryl . C'est précisément cette date tragique et pourtant bénie qui va etre l'élément déclencheur de ce roman . Zola fait desormais face à deux ouragans aussi prégnants l'un que l'autre : Katrina et son parcours de vie , deux évenements à priori bien distincts mais oh combien similaires dans leur triste et dévastatrice inéluctabilité...

Zola ( prénom loin d'etre anodin ) aurait pu etre l'heroine d'un roman d'Emile ! Cette mere courage a essuyé bien des tempetes et tient toujours la barre avec plus ou moins de volonté et de réussite . Elle est noire , institutrice , mere célibataire d'un petit métis aux yeux verts , qu'elle poussera inexorablement à étudier encore et encore , le savoir étant pour elle le socle de toute une vie . Puis il y aura son mari Aaron , rigide , travailleur infatigable qui prendra sous son aile protectrice cette jeune femme au caractere bien trempé et cet enfant qui n'est pas le sien..Caryl , justement , brillant , aimant mais préférant les hommes , notamment ce Troy que Zola n'apprécie pas beaucoup . Elément vital de cette aventure également , Lady son chien , sa béquille , sa raison de survivre peut-etre....
Voila , les personnages sont esquissés , les drames peuvent survenir un à un telle la foudre qui pourtant , dit-on , ne frappe jamais deux fois au meme endroit...Erreur !

Zola est un personnage forcément attachant . de par son caractere tout d'abord . Elle refuse de ressembler à toutes ses voisines superficielles qui ne jurent que par les réunions tupperware et avon , se créant , de fait , assez peu d'amies...Je prefere etre seule que mal accompagnée aurait pu etre sa devise !
Attachante de par ses rapports à ce fils prodigue qu'elle vénere plus que tout au monde , et ce malgré ce Troy de malheur qu'elle doit supporter pour Caryl . C'est une mere volontaire dont les digues , à l'instar des divers barrages environnants , sont sur le point de ceder une à une . Un combat de tous les instants contre les éléments extérieurs déchainés mais surtout la formidable remise en question d'une épouse et mere qui déroule , au fil des heures , le film d'une vie d'épreuves !
J'ai particulierement apprécié ce petit pamphlet sur ces stars hollywoodiennes en mal de notoriété : Sean Penn , si tu nous regardes...

Zola Jackson , un récit sombre et touchant au pays du Blues . La tristesse peut etre belle...
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Aout 2005. Zola Jackson est une institutrice noire à la retraite, qui vit seule avec sa chienne dans un quartier défavorisé de la Nouvelle Orléans, après les décès prématurés de son mari et de son fils.
Un ouragan est annoncé, qui sera connu plus tard sous le nom de Katrina. Mais malgré les efforts de secouristes, voisins et même d'une vedette du cinéma, Zola refuse de quitter sa maison tant que Lady, sa chienne, ne pourra l'accompagner. Quand les digues du lac Pontchartrain cèdent, l'espace vital de la vieille femme se restreint, et ses souvenirs affluent, au même rythme que l'eau sale qui envahit sa maison.

Au vu des critiques précédentes, je suis très probablement "passée à côté" (quoi que signifie cette expression !) de ce livre de Gilles Leroy.
Je n'ai pas vraiment réussi à m'intéresser à la vie de cette vieille femme déprimée, coincée entre sa souffrance et sa peur de vivre, sous couvert de loyauté envers son chien. D'entrée de jeu, ce personnage de Zola m'est apparue antipathique, intolérante, orgueilleuse et surtout, mal aimante, déçue comme une jeune fille de son premier bal en découvrant que Caryl, son fils chéri et ses beaux yeux verts, était au final bien loin de l'enfant idéal dont elle avait rêvé.
Gille Leroy semble faire un parallèle entre la vie de son personnage et l'ouragan qui dévaste la Nouvelle-Orléans. L'annonce de l'ouragan fait surgir des souvenirs de la solitude de la vieille dame, la montée des eaux correspond à l'analyse de sa vie passée, de ses colères, ses regrets, ses humiliations, pour ne laisser au final que l'essentiel. La question qui se pose est : le retrait des eaux sera-t-il la mise à nue d'une vie saccagée, ou le début d'un renouveau possible ?
Mais il y a quand même un (sacré) point positif : j'ai beaucoup apprécié l'écriture simple mais évocatrice, fluide et acérée de cet auteur, ce qui fait de cette lecture une expérience pas complètement négative.
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Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Ils étaient beaux, les garçons, quelle que soit ma peine à le dire, et quelle que fût ma colère parfois ; ils étaient beaux, pas comme des gravures de mode, non, ils étaient si sérieux avec leurs petites lunettes cerclées de métal, il étaient si ternes dans leurs grandes chemises de flanelle, et, s'ils venaient à se frôler, dans l'escalier ou dans la cuisine, l'amour qui les unissait non seulement n'échappait à personne, même pas à la mère aveugle que j'étais, mais il explosait du cadre de la photo, il éclaboussait le monde et le monde en était renseigné alors, oui, vraiment, je crois que c'était le plus grand amour qu'il m'ait été donné de voir et j'ai craché dessus, cet amour je l'ai condamné au nom de ce que je méprise le plus, la reproduction, j'ai fait souffrir mon fils pour un principe auquel je ne croyais pas et je ne sais pas, je ne sais quand mon supplice trouvera sa fin.
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Nous demeurons pour eux la cité barbare la cité barbare, celle qui ne voulait pas apprendre l’anglais, qui n’aurait jamais le goût du puritanisme, qui fraternisait avec les Indiens et qui, comme eux, adorait les esprits du fleuve Mississippi avec bien d’autres divinités arrivées comme nous du monde entier et comme lui chamarrées. Et nous avons mêlé nos sangs, nos couleurs, nos langues et nos dieux métèques de tant de façons que sans doute nous avons mérité cette épithète de barbare. Il s’agit maintenant d’en payer le prix. Car l’on paie toujours cher sa volonté d’être, disait mon fils“
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Mon enfant, on dirait que c'est l'heure. L'heure de te rejoindre et je ne l'ai pas volée. Ça fait peur, ça fait un bien fou.
Délivre moi mon fils, délivre moi du mal, délivre moi de mes péchés, libère moi de la peur, pardonne la bêtise, pardonne la jalousie, délivre moi du poinçon de haine, délivre moi du goût amer des passions tristes, délivre moi de ton amour pour toi, délivre moi.
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“Dans le ciel, ils sont arrivés par dizaines et ils ont tourné, de midi à minuit, des hélicoptères venus non pas nous sauver mais plutôt assister à notre fin : il faut croire que n’importe qu’elle chaîne de télévision, fût-elle à l’autre bout du pays, était assez organisée et riche pour voler jusqu’à nous et réussir là où le gouvernement de la première puissance du monde échouait. On savait bien qu’ils ne nous aimaient pas, nos dirigeants. Mais à ce point, non : notre esprit n’était pas assez noir pour imaginer un pareil degré d’indifférence.
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Il ne faut pas grand-chose pour se faire détester dans ce pays où tout le monde aime son prochain, comme il est ordonné par la constitution.

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Vidéo de Gilles Leroy
Gilles Leroy - On n'est pas couché 16 février 2019 #ONPC
On n'est pas couché  16 février 2019 Laurent Ruquier avec Christine Angot & Charles Consigny  France 2 #ONPC

Toutes les informations sur les invités et leur actualité https://www.france.tv/france-2/on-n-est-pas-couche/

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