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sur 326 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un roman basé sur une expérience traumatisante vécue par Myriam Leroy sur les réseaux sociaux il y a quelques années.
Texte fort, qui suscite la réflexion sur l'usage que font certains de ces sites, ils peuvent y déverser leur haine, s'introduire dans la vie des autres même si tout est virtuel, tout est permis : les remarques sexistes, racistes, homophobes, les critiques des bobos et des écolos... et même quand il n'y a pas de haine - comme au début du récit - l'intrusion gêne, la narratrice se fait “liker” tout ce qu'elle poste, se fait inviter á prendre un café “en tout bien, tout honneur” par cet inconnu qui sait tout d'elle.
le passage de l'admiration à la haine se produira lorsqu'elle ose le retirer de la liste de ses amis.

Myriam Leroy nous montre que cet épisode a pourri sa vie, comment elle n'a pu être secourue par personne, ni par ses amis, ni par son compagnon, ni par les autorités.
Et elle nous le montre par les paroles des autres, de son “ami Facebook”, des amis des amis de celui-ci, de ses amis à elle...

Je confesse être adepte des réseaux sociaux, je suis sûr Facebook, Twitter et Instagram et je suis souvent écoeuré de voir à quel point ces réseaux peuvent être un vecteur de haine et d'insultes.
J'ai appris à faire le tri mais au contraire de Myriam Leroy, je ne suis pas connu comme elle et n'ai donc pas eu à souffrir de cyber-harcèlement...

Personnellement, contrairement à plusieurs critiques précédentes, j'ai ressenti une empathie certaine pour ce qu'elle a vécu. Son malaise grandit de page en page et m'a touché.
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Le livre a essuyé un reproche récurrent en Belgique : ce n'est pas un roman mais un livre auto-biographique.

Myriam Leroy a effectivement été violemment harcelée et diffamée sur les réseaux sociaux. D'abord par la meute de Dieudonné (dont elle avait dénoncé l'antisémitisme sans mâcher ses mots), ensuite par un homme faisant partie de ses connaissances qui sera condamné pour ces faits ultérieurement.

Que le livre s'inspire de son vécu est indéniable, comment pourrait-il en être autrement ? Son roman démonte une mécanique qu'elle connait bien pour en avoir été longtemps victime. Mais Myriam Leroy ne nous raconte pas sa vie, juste une histoire de harcèlement.

Le harcèlement sur les les réseaux sociaux est un engrenage diabolique, une agression extrêmement perverse qu'encourage l'anonymat du Net. Un phénomène inquiétant qui a épargné ma génération mais continuera malheureusement à faire beaucoup de dégâts pour les suivantes. Obtenir justice et réparation n'est de plus pas encore à la portée de tout le monde.

On a envie de crier à Myriam Leroy "déconnecte" mais un artiste peut-il encore se faire connaître et exister sans twitter, facebook et Instagram ? Et pour nous tous est-il si facile de se déconnecter ? La déconnexion, nouveau luxe de ce 21ème siècle ?







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Son deuxième roman paraît en août 2019, ‘Les yeux rouges'. C'est un roman partiellement autobiographique qui traite d'un insidieux et inexorable harcèlement à l'heure du numérique.

J'avais écouté Myriam Leroy qui se plaignait que des lecteurs trouvaient que son livre était un témoignage, pas un roman. Elle était déçue que l'on ne reconnaisse pas ses talents d'écrivain. Je suis, hélas, de l'avis des autres lecteurs, ce livre est un témoignage, d'un auteur il est vrai. Un auteur qui a la chance d'avoir le soutien de son syndicat dans ses démêlées avec la justice – et qui le remercie fort aimablement.

C'est un sujet hyper difficile que le harcèlement, non pas qui est harcelé et qui est le harceleur, mais plutôt est-ce vraiment du harcèlement ? La harcelée n'y a-t-elle pas participé ? Enfin quoi, il suffit de ne pas répondre aux messages de cet hurluberlu. Oui mais ! On est un personnage public. On préfère expliquer le pourquoi. Et l'autre s'engouffre. Et la spirale est entamée. Tout est insidieux. Tout est dans le non-dit (ou le non-écrit).

Myriam Leroy a vraiment vécu tout ça, s'est vraiment déconnectée de Facebook, a vraiment perdu son compagnon, a vraiment été au procès, a vraiment vécu cette descente aux enfers.

C'est un sujet dérangeant. A l'heure du tout à l'AI (Artificial Intelligence), on est rattrapé par la technologie, et même dépassé dans ce cas-ci. Par contre la législation n'a pas encore évolué et les institutions sont dépourvues devant de tels cas, une brèche où se jettent les charlatans en tout genre.

Il faut rappeler à nos enfants que les réseaux sociaux peuvent être toxiques !!!

« Il fallait que je pense à ce que m'avait un jour dit ma psy : tout ce qui nous arrive nous arrive pour une raison, alors posons-nous les bonnes questions. » p. 100

« Ah ouais, qu'est-ce que qu'on se marrait dis donc ! Il ne se souvenait plus d'une seule discussion ces trois dernières années qui n'avait pas tourné autour de mes ennuis, autour de mes yeux et de ce Denis. » p. 137

« … c'était à s'interroger sur ce que je ferais le jour où je gagnerais mon procès. » p. 137

« Alors je ne la voyais plus. Parce que c'est comme ça qu'on fait quand on vous assène toujours les mêmes reproches, on se dit qu'il vaut mieux avoir la paix qu'avoir raison et on lâche ce qui ne nous coûte pas trop cher de lâcher jusqu'à se rendre compte qu'on a finalement tout lâché parce qu'au fond, qu'est-ce qui a encore un prix dans le paysage désolé de notre vie. » p. 171
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Grosse déception de cette rentrée littéraire et pourtant, tant de critiques élogieuses de la part des journalistes.
Je n'ai pas aimé le style d'écriture, tout est raconté par une seule et même personne.
Le fond de l'histoire pourrait être intéressant, mais cela ne m'a pas emballé.
Je ne recommande donc pas.
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Pour valider dans un challenge j ai lu ce petit livre.
Ce livre m a interpellé pour le sujet qu il traitait
"le harcèlement sur les réseaux sociaux ".
Je n ai pas réussi à sympathiser avec la victime qui à mes yeux est bien naïve
j ai eu du mal à m' impregner de cet atmosphere.
J ai ete un peu gênée par le langage employé bien qu il doir être le reflet de cet univers
ce roman n est pas épais même si on s y ennuie il peut se termine.
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Je remercie les éditions Points et Babelio pour ce livre reçu dans le cadre de l'opération Masse Critique.
Je suis bien embêté au moment de rédiger cette critique parce que j'aime beaucoup Myriam Leroy, je me considère comme féministe, et j'aime une écriture qui a du style ou du chien.
Question écriture, je suis très déçu. le précédent livre de l'auteure m'avait bien plus plu. Ici, je ne retrouve pas autant de finesse, autant de jeu avec la langue ou de mots incisifs et percutants.
Le problème c'est qu'on a dû qualifier ces pages de "roman". Et je suis désolé mais ceci n'est pas un roman. du coup, ça casse tout.
On a ici une sorte de cri, pamphlet contre un gros connard de harceleur, qui effectivement est une sorte de figure de proue d'un affreux patriarcat qu'on essaie de secouer enfin. Un mec qui a été pénible d'abord puis... a exagéré, outrepassé la décence voire l'humanité.
Je suis embêté parce que j'ai déjà lu des pages féministes qui m'ont plus convaincu. Ici, je me suis presque ennuyé pendant 120 pages, ensuite la sincérité de Myriam Leroy et les propos se lâchent et me touchent infiniment plus. Et donnent envie de la soutenir et de "se battre" plus activement.
Ce qui est sans doute l'espoir le plus grand de l'auteure. Enfin, je suppute. Euh, je suppose.
La toute fin ne m'a pas trop plus non plus, en termes de "roman", j'entends.
Mais parce que ce n'est pas vraiment un roman, mes considérations stylistiques (quand même, le coup des hashtag machin truc ou emoji chaton qui pleure, etc sont ien lourds pour moi) n'ont pas grand sens ni intérêt.
Ce livre au fond n'est pas critiquable.
En tant qu'homme blanc, privilégié, je me fais petit et j'invite mes semblables à faire une part plus belle et juste à toutes les minorités.
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Roman inspiré de faits réels, il est cependant difficile de savoir ce qui relève de la réalité ou de la fiction. Pour ma part, ce n'est pas le coup de coeur auquel je m'attendais. La faute à une narration répétitive, à une absence de rythme et à une structure très monotone. Or, Les yeux rouges étant présenté comme un roman et non pas comme un témoignage, je m'attendais à autre chose.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..
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Glaçant. Tel est le premier mot qui vient à l'esprit lorsque l'on termine Les Yeux rouges, de la Belge Myriam Leroy. Son livre est un roman, en partie autobiographique, qui raconte le harcèlement en ligne et ses ravages sur la victime. Glacial et angoissant, parce qu'une fois devenue la cible de Denis, il est quasi impossible pour la narratrice, journaliste de radio, de sortir d'un cercle vicieux. Si on considère Les Yeux rouges comme un document, il éclaire parfaitement le fonctionnement des bourreaux d'Internet. D'autant plus qu'une partie du livre est constituée uniquement des posts Facebook et Twitter de Denis, sans que la narratrice n'émette le moindre jugement. Comme roman, j'ai trouvé la fin un peu faible mais cela reste un texte fort sur les dérives de notre époque.
Les yeux rouges, Myriam Leroy, Seuil
Lien : https://www.instagram.com/bc..
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Une écriture qui peut surprendre, voir déstabiliser le lecteur non averti... mais j'ai persisté et me suis pris au jeu toxique de Denis, harceleur 2.0.
La fin mérite d'être connue. Ce livre a un côté dérangeant et finalement il m'a plu, même si ce n'était pas gagné au bout de quelques lignes. le sujet est actuel et peut être angoissant, dans ce monde où les réseaux sociaux prennent de plus en plus de place dans nos vies.
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Au commencement…
Le roman concerne l'histoire d'une femme journaliste, dont nous ignorons le prénom, qui est contactée sur les réseaux sociaux par un certain Denis. La prise de contact tourne rapidement en harcèlement, manipulation et diffamation. La narratrice se retrouve mise en pièces : solitude, désarroi, détresses psychologique et physique. Quelle solution peut-elle mettre en oeuvre pour arrêter le processus, pour se sortir de la dynamique insidieuse de la manipulation publique ?

Ce que j'en retiens...
Une lecture qui a provoqué chez moi d'abord de l'empathie, ensuite de la colère. D'abord de l'empathie, au fur et à mesure des souffrances et de la solitude subies par la narratrice. Ensuite la colère, jusqu'aux dernières pages du roman, face aux proches qui culpabilisent, face à la Justice qui ricane, face à l'incompréhension incessante, face à tous les « Denis(e) » qui nous entourent. Un roman d'utilité publique, dans un monde où le lien social se digitalise, s'expose et se (dis)like de plus en plus.

Une Une citation soulignée...
« J'ignorais qu'il existait des organismes vivants à ce point tenaces, dans la convoitise comme dans la haine, que je ne pouvais me fier au bon vieil adage « don't feed the troll », que je ne pouvais me fier à rien du tout en fait et qu'il n'y avait pas d'or à la banque ».

Autour du roman…
Myriam LEROY est elle-même journaliste.
A la source du roman se trouve un véritable témoignage personnel.
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