Nina Simone, roman

Je dirais que c'est un bel hommage à N. Simone même si lire cette histoire désacralise un tantinet l'image que nous avons de cette dame, semblant parfaite, grande et sans encombres...

Un beau roman sur la vie de Nina Simone comme toujours documenté , fouillé et simple. Un grand destin mis en mots de façon habile

J'étais heureuse de recevoir ce livre dans ma Kube. J'avais demandé à recevoir la biographie romancée d'une femme forte, d'exception, en lien avec le thème du mois : la musique.
J'ai du m'y prendre à trois reprises pour enfin me fouetter et parvenir au bout. Ce fut une lecture laborieuse. J'ai rarement éprouvé autant de difficultés à lire un livre... Alors pourquoi m'accrocher ? Car découvrant totalement Nina Simone, j'avais l' espoir d'un retournement de situation, d'une prise en main tardive, inattendue et efficace de son destin, d'une fin exceptionnelle.
Or, l'auteur nous rapporte l'histoire d'une vieille dame blessée, brisée psychologiquement et physiquement, d'un destin soumis au racisme et au sexisme, d'une femme qui n'aura pu s'imposer ni à ses maris, ni à ses employés... Pas même à son public car elle détestait chanter et n'avait pu suivre sa vocation de pianiste classique.
C'est triste, l'image que j'en garde est celle d'une grande artiste trop insatisfaite, égoïste et incapable de s'imposer à son entourage.
Le pire dans tout ça c'est qu'à la fin l'auteur nous dit que ce récit est en grande partie de la fiction, avec des personnages imaginaire, sauf concernant l'enfance de Nina. Je me suis donc accrochée pour découvrir que j'ai été trompée et que seul un effort supplémentaire, que je ne suis pas prête à faire, me permettrait de démêler le vrai du faux...
Le style de l'auteur ne m'a pas convaincue plus que son roman. C'est brouillon, ça passe du coq à l'âne, d'une période à l'autre, d'une description à un souvenir où une réflexion. C'est lent, long, peu intéressant, dénué d'intrigue et... Empli de faits dont on n'est pas certain de la réalité.
Une lecture que je déconseille donc. Prenez plutôt un album et laissez vous bercer par la voix et les notes de cette artiste récemment découverte, tout en dévorant un autre ouvrage !

La description du personnage Nina Simone, sur la fin de sa vie en France vue de l'intérieur, est particulièrement réussie.
Pas de voyeurisme mais une tranche de vie intime, et l'on s'attache à la grande dame de la musique, jusqu'à ressentir ses frustrations.
l'écriture fait ressortir toute la violence et la fragiilité de cette fin de vie ! bravo !
Après ce livre on ressort ses enregistrement live des années 60 lorsqu'elle était au sommet de son art.

L'histoire romancée d'une période douloureuse de la fin de vie de la grande Nina Simone.
Installée près de Marseille, elle est seule et malade.
Nina est une héroïne de roman : de sa jeunesse, son rêve de devenir une pianiste classique, espoir brisé par son échec à rentrer dans une prestigieuse école, sa réussite dans un domaine musical qui ne lui plait pas beaucoup, la difficulté pour une femme noire à faire valoir ses droits, son engagement pour la cause des droits des noirs, les échecs de sa vie sentimentale...

J'aime beaucoup la manière qu'emprunte Gilles Leroy pour raconter une vie. Après Alabama Song, qui se penchait sur le parcours de Zelda Sayre Fitzgerald, l'épouse de Francis Scott Fitzgerald, Nina Simone nous fait connaître intimement la grande pianiste devenue chanteuse par la force des choses. La vie de Nina c'est aussi la ségrégation raciale, la lutte des des droits civiques pour les Noirs aux États-Unis, l'addiction à l'alcool et aux drogues et un déséquilibre mental qui lui rendra l'existence difficile. Cette biographie romancée est construite autour du personnel oeuvrant auprès de la chanteuse sur le déclin qui vit désormais dans le Sud de la France; c'est à Ricardo, homme à tout faire engagé pour s'occuper du ménage, que Nina Simone confiera peu à peu ses secrets, ses désillusions et aussi ses grandes joies.

J'avais hâte de commencer ce livre. Enfin, cette affirmation peut sembler ridicule dans la mesure où il m'a fallu plus d'un an pour le sortir de ma PAL (l'attrait des nouveautés fait que mes poches se retrouvent souvent relégués au second rang), mais j'avais quand même très envie de le lire. Il faut dire que j'apprécie beaucoup Nina Simone. Comme beaucoup de gens, elle me fout des frissons à chaque chanson, elle m'enchante.

Mais comme pour beaucoup d'artistes, je me suis rendu compte que connaître ses chansons les plus connues ne signifiait en rien que je connaissais cette grande dame. Je me faisais donc une joie de découvrir cette biographie (romancée, somme toute), de cette artiste hors pair.

De ce point de vue là, je n'ai pas été vraiment déçue. Gilles Leroy utilise le personnage de Ricardo, jeune asiatique qui entre au service de Nina Simone alors qu'elle vit dans le Sud de la France, pour en faire le confident de la dame. C'est une vieille femme usée qui entreprend de lui raconter les événements qui ont marqué sa vie. On découvre alors une femme profondément seule, avec un caractère de feu, mais qui s'est souvent fait avoir et continue de ruminer. Elle noie son chagrin dans l'alcool et ressasse toutes ces fois où le destin n'a pas forcément été clément avec elle. C'est un roman sur fond de racisme, d'évolution sociale et de show-biz qui laisse un goût profondément amer.

Nina Simone n'est pas que cette icône charismatique que tout le monde connaît, c'est une femme qui a lutté, contre elle-même mais aussi contre les autres, contre un public de blancs qui ne respectait pas toujours son travail à sa juste valeur. Mais c'est aussi l'histoire d'une forte tête, solaire, bruyante, aux multiples caprices et particulièrement impulsive. C'est qu'elle a mauvais caractère la tata Simone.

Néanmoins, j'avoue que l'histoire ne m'a finalement pas passionnée. Les longueurs ont eu raison de ma patience, et je ne me suis pas attachée aux personnages. Même Nina elle-même n'est pas si attachante, elle semble n'être plus que l'ombre d'elle-même, fatiguée au possible, en proie à des symptômes horribles, réglant ses comptes avec les producteurs et la justice française. Il m'a vraiment manqué quelque chose. Je crois que l'histoire ne m'a pas captivée, tout simplement.

J'ai refermé ce livre avec un goût de trop peu… ou de trop, tout simplement. C'était une belle histoire, qui m'en a appris plus sur cette chanteuse que j'aime beaucoup. Mais c'est tout. Et malheureusement j'en attendais un peu plus.
Lien : http://laroussebouquine.fr/i..

Ce roman présente une Nina Simone à la fin de sa vie, encombrée de gens qui n'ont pas l'air de se soucier d'elle, mis à part Ricardo qui travaille pour elle quelques jours dans la semaine.
Je regrette d'avoir lu ce livre qui m'a donné une image négative de cette chanteuse qui pour moi est la plus grande. Je n'ai pas eu de plaisir dans cette lecture.
Je vais essayer de l'oublier pour ne garder que la voix extraordinaire de Nina Simone.

Le portrait romancé de Nina Simone, une chanteuse et pianiste aussi caractérielle que lumineuse. C'est là un très beau destin de femme que nous offre l'auteur, dans une écriture fluide et malicieuse, qui donne une envie folle de se plonger dans les morceaux de l'artiste pour les réécouter avec une oreille
neuve.

Ricardo, immigré philippin, commence ses premières journées de travail au service de Nina Simone, dans sa maison de la Côte d'Azur. La diva de renom n'est pas facile de caractère, alcoolique et vite grossière. Elle cache ses blessures, ses déceptions, et sa solitude. Et puis, plus tard, elle revient sur sa vie, son éducation, ses débuts, son exploitation et ses succès, ses hommes et ses tournées. Avec sa franchise.

Le prétexte d'un confident de fin de carrière, de fin de vie, et une biographie romancée prend corps. On découvre une femme acariâtre, peu amène, mais quand on a au fond de soi certaines chansons de Nina, on veut savoir, on veut comprendre, et Gilles Leroy lui donne voix pour expliquer ses douleurs. Petite, Eunice voulait à tout prix être une grande pianiste, issue de la meilleure école. Quand elle échoue au concours - pour lesquels ses parents n'auraient pas été autorisés à assister au premier rang -, c'est la claque de sa vie, elle perd toute confiance face à ses parents qui voulaient croire en elle, elle perd confiance en elle et se laisse gagner par la vengeance. Elle vole de ses propres ailes sans gloire, femme et noire, donc peu considérée dans le milieu brut du jazz alors. Une vie de lutte pour le Mouvement des Droits Civiques, une vie de lutte avec son entourage parfois peu honnête et les maisons de disques. Une vie sans famille, puisqu'elle ne voit même plus sa fille. Une vie de désir de triomphe, et une vie de dépendance à l'alcool.
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