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"Le Temps mord" est un passionnant recueil d'articles de Lessing, particulièrement centré sur la littérature, la seule croyance qu'elle garda à la fin de sa vie, -"les livres m'ont faite ce que je suis".-
Les sujets sont aussi divers que colorés; de la Vieillesse, à Jane Austen et sa conception de la liberté de la femme, une notion abscons à l'époque / de la vraie personnalité de Virginia Woolf qui transparaît tout autre dans son oeuvre, au " féminisme simple et naïf "de D.H.Lawrence / de la vie sexuelle insatiable de Tolstoy ( 13 enfants dont 9 survécurent ) qui prône en bon chrétien l'abstinence sexuelle, à l'utilité pratique de la littérature / de la tyrannie du "politiquement correcte", à l'accaparement des sources vives du savoir et de la sagesse par des institutions religieuses de toutes sortes (L'ecclésiaste ) / de Boulgakov ( un de mes écrivains de prédilection )qu'elle qualifie de " grand écrivain de science fiction"( moi qui ne l'ai jamais considéré tel, plutôt écrivain d'un fantastique et d'un imaginaire, parabole sur la nature du communisme soviétique) et sur lequel elle pose la question de, s'il
"aurait recouru à l'allégorie et le camouflage s'il n'avait pas été soumis à la censure ?",
à Anna Kavan, romancière anglaise dont l'oeuvre est la métaphore de sa vie......

L'article sur Boulgakov est un bel hommage faites à l'écrivain. Qui ne connaît pas encore ses oeuvres , à sa lecture n'aurait qu'une envie, le découvrir au plus vite.
Alors que dans un autre article sa pique à Graham Greene est vénéneuse, -"On ne peut s'empêcher de penser qu'il s'est converti au catholicisme afin d'avoir un terrain propice où épanouir son don pour les satisfactions lugubres de la culpabilité."-
Une pique aussi à Virginia Woolf, à propos de son oeuvre initiatique, des textes de "La maison de Carlyle ", qu'elle admire pourtant comme écrivaine ,-"Il est toujours instructif de voir sur quelles grossièretés originelles un écrivain a conquis son équilibre –sa maturité.-"


Doris Lessing est un electron libre, une liberté qu'elle a payé au prix fort, une liberté de pensée que j'admire.
Sans concession elle nous livre ses réflexions sur divers grands auteurs et leurs livres ( dont quelques inconnus, du moins pour moi ), des sujets sociaux et politiques, les grand maux de ce monde et sur ses passions, entre autres, le soufisme et les chats.......intelligent, brillant !
Un livre fort intéressant que je recommande vivement, et par la même occasion, voudrais conseiller la lecture passionnante de deux de ses livres autobiographiques,
" Dans ma peau " et " La marche dans l'ombre ", si ce n'est déjà fait.

« J'ai ma Voie qui me suffit, en accord avec ma place dans le monde et dans la partie du monde où je me trouve. »( propos de derviche )
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Un bel ouvrage qui ne se lit pas d'une traite puisqu'il n'est pas un roman, mais quel plaisir d'en apprécier la qualité de l'écriture , de découvrir des auteurs que je ne connaissais pas et toutes les réflexions mesurées et sensées que je savoure au fil des pages.
Un achat que je ne regrette pas !!
Je limite les phrases que j'ai envie de recopier : il y en a trop
je laisse seulement dépasser les papiers marque-pages qui me permettront de les retrouver aisément.
"Un livre hérisson" comme dirait une amie blogueuse !
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Le temps mord ou un hymne à la littérature. On y trouve les réflexions la curiosité la bienveillance et l érudition de Doris Lessing. Une grande dame de la littérature qui rend son lecteur intelligent … et qui l invite dans ce livre à combattre le politiquement correct et à lire lire lire et encore lire …
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Une critique acerbe et lucide des écrivains de son temps. Doris Lessing nous parle avec franchise, après tout, elle peut se le permettre.
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Des fonds de tiroir et de textes de commande ennuyeux à mourir. Un exemple, le fragment sur la nouvelle La Sonate à Kreutzer de Tolstoï. Il s'agit d'une préface datant de 2005. Sur une dizaine de pages, Lessing évoque la bio du romancier russe - des lieux communs : il est question notamment du conflit entre ses pulsions et son exigence morale.
Pareil pour la préface à Souvenirs d'égotisme de Stendhal datant de 2003 – les critiqueurs et critiqueuses de babelio font dix fois mieux.
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Doris Lessing ne s'attaque pas aux écrivains, car il semble qu'elle ait déclaré n'avoir pas la prétention d'arriver au niveau des géants, mais -ce qui n'est pas mieux qu'un semblant de modestie vis-à-vis de leur talent littéraire- elle s'en prend outrageusement à leur personne par des attaques ad hominem insupportables, peut-être un aveu de cynisme ou d'acariâtreté sénile.
cet empilage d'articles "polymorphes" qui font le livre , dernier livre de l'auteur : quel cadeau en effet elle fait à la postérité !
Il y en a à reprendre à chaque page : c'est consternant tantôt d'ignorance tantôt de suffisance.
On ne cherche pas à démythifier d'éminents confrères en faisant de la surenchère avec des fausses vérités
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