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3,77

sur 315 notes
Attention âme sensible s'abstenir. Ce roman très bien écrit est un condensé de haine et de violence sur les homosexuels en Tchétchénie. Enfermés puis martyrisés à l'extrême, ils sont dans ce livre traités avec le même soin que pendant de la seconde guerre mondiale.
Lecture très difficile pour tellement de raisons : le manque d'humanité et d'intelligence de ces barbares dans un premier temps ; les personnages attachants et voués à des sévices ignobles et enfin l'impuissance (la nôtre mais aussi les gouvernements étrangers). C'est sans doute cette impuissance qui m'a laissée un goût amer.
Je m'attendais à un thriller, à la Karine Giebel mais l'action ne se déroule pas assez rapidement et du coup la lecture est moins fluide.
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Résumé : Marius et Camille sont en vacances en amoureux en Russie. Un soir, dans un petit bar de Grozny, ils sympathisent avec un autre français et s'ensuit une soirée arrosée. À son réveil, Marius est seul, dans une sorte de cellule froide et puante. Que s'est-il passé après son trou noir de la veille ? Où est-il ? Pourquoi est-il enfermé ? Il entend des hurlements de terreur et de souffrance, des hommes semblent être martyrisés. Pourquoi ? Selon leurs bourreaux ils sont contagieux, malades et pour cette raison, sont tenus à l'écart. Un médecin est d'ailleurs chargé de les examiner afin de comprendre d'où vient leur mal, et les soigner. Mais en guise d'observations et d'analyses, les « patients » sont torturés comme des animaux de laboratoire.

Mon avis : Ce livre me tente depuis sa sortie ; interpellée par sa couverture et son titre énigmatiques, j'ai de plus lu de nombreux avis dithyrambiques à son sujet. Enfin, je le découvre ! Évidemment, comme je m'y attendais, c'est une très bonne lecture. Bien que j'ai pressenti assez rapidement les raisons de ces enfermement qui semblent totalement arbitraires (ayant lu des articles sur le sujet), cela ne m'a pas gâché la lecture, bien au contraire, exacerbant mes ressentiment, mon dégoût.
Ce livre est un cri du coeur sur l'injustice et la haine qui existent encore, malheureusement, dans de nombreux endroits du monde. Je ne peux en dire plus afin de conserver intactes à ceux qui vont le découvrir les révélations fracassantes et intolérables de ce qui se passe, parfois. Sujet qui me touche énormément, qui me met hors de moi et me laisse avec un incommensurable sentiment d'injustice. Je le conseille à tous et toutes, car il faut que l'humanité ouvre les yeux et agisse face à cette ignominie, que cette haine cesse.
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Tout d'abord, merci aux éditions Belfond pour ce service-presse. Comme beaucoup, je connais l'auteure par son groupe de lecture sur Facebook.
J'ai eu envie de découvrir son premier roman, car j'en ai entendu que de bonnes choses.
En plus, l'auteure s'est inspirée de faits réels qui se sont passés en Tchétchénie.
Lorsque j'ai commencé le roman, je me suis dit : « tiens, ça me fait penser aux films d'horreur "Hostel" », car, oui, ici vous en trouverez beaucoup, de la souffrance également et des scènes assez dures.
Nous faisons la connaissance de Marius qui se réveille dans une prison plus que crasseuse, seul dans le noir, et sans Camille sa bien-aimée.
On le sort, lui demande avec violence de se mettre « à poil ! » et on lui donne un pyjama et on lui dit que, dorénavant, il s'appelle « HS 7244 ».
Marius ne comprend pas ; la veille, il était en compagnie de sa moitié Camille et d'un Français et ils ont bu un coup...
Peut-être plus... mais c'est en tout cas une erreur, il n'est pas un terroriste ni homosexuel et il veut le crier haut et fort !
Mais Marius n'est plus, reste juste « HS 7244 ». On le traine jusqu'au médecin et il comprend vite qu'il va devenir l'un des nombreux cobayes qui peuplent la prison. Des expériences plus atroces les unes que les autres.
Je vais essayer de ne pas trop en dire pour ne pas vous spoiler ce roman, mais je dois dire que malgré l'horreur de la situation, il y a quand même un peu d'affection grâce à Olaf (chien)
et d'humanité grâce à certains protagonistes comme Sylvain et les jumeaux qui se soutiennent comme ils peuvent.
Et je dois dire qu'après cette lecture je ne me plaindrai plus autant d'un orteil qui se cogne sur ma table basse ou d'un coup dans le nerf du cou ! Car je sais que dorénavant il y a vraiment pire comme douleur.
Un livre qui me marquera longtemps. J'ai aimé ma lecture et le dénouement de tout cela. Un livre que je recommande.
Lien : https://clairechronique.blog..
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Etant sur le groupe de lecture, je ne pouvais faire autrement que d'acheter ce livre!! :) :)
J'ai lu et la....c'était assez déroutant pour ma part,je savais bien que cela venait d'une histoire vrai et par moment en lisant je me suis dit NON, c'est pas vrai ce n'est qu'une invention de l'auteure...... J'y pense encore à ce que j'ai lu et me demande toujours encore si ce n'est pas de la fiction pure et simple , C'est inimaginable en 2019....et pourtant on vit bien avec beaucoup d'hypocrisie au tour de nous. Bravo LORRAINE pour ton livre.Bravo d'avoir pu écrire cela et d'avoir osé le faire....
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Marius se réveille dans la cellule d'une prison clandestine de Russie, après une soirée avec Camille, l'amour de sa vie, dans un petit bar de Grozny où ils s'étaient arrêté lors de leur voyage en amoureux à travers le pays. Autour de lui, les détenus sont torturés. Accusés d'être malades et contagieux, ils sont l'objet d'expériences médicales.
Premier roman.
L'accroche de Miss Aline
HS 7244 c'est brutal, violent. C'est presque destructeur. Chaque page représente la quintessence du mal. Chaque mot est une blessure, un coup porté au coeur. Avec Marius, Lorraine Letournel Laloue nous relate un fait réel des plus horribles. J'ai mal pour ces hommes et ces femmes qui ont vécus dans leurs chairs cette violence physique poussée à l'extrême, ainsi que la violence psychologique. Je n'ose imaginer l'auteure écrivant ce roman. Que de souffrance à chaque ligne. Quelle force, quelle volonté lui a-t-il fallu pour porter cet ouvrage jusqu'au mot fin.
Au début de ma lecture, je me demande ce qui « justifie » l'enfermement de Marius et ses compagnons d'infortune. Je l'apprends de la bouche de Sylvain lorsqu'il le révèle à Marius. Comme ce dernier je n'y crois pas… et pourtant. A partir de là tout prend une autre dimension. C'est la consternation, l'incompréhension. Pourquoi, comment, au nom de quoi ou de qui ?
Au fond de ce puits de noirceur, il ya malgré tout la solidarité, l'amitié, l'espoir.
Dans les dernières pages, tu finis le coeur ouvert, brisé. La vue brouillée par les larmes tu te dis que : non, non pas ça, pas comme ça, pas lui. Toutes ces révélations, ces inattendus me laissent sur le carreau.
J'en veux à l'auteur de me faire mal et pourtant je la remercie pour ce roman hors normes. Son écriture est précise, simple et d'une efficacité redoutable. Son récit, dans son déroulement, est maîtrisé de mains de Maître (oui avec un M majuscule). La fin est une apothéose aussi bien dans ses révélations que dans la charge émotionnelle quelle génère. Je n'ai pas pris une simple claque mais bien un uppercut.
HS 7244 sera incontestablement dans mes coups de coeur de l'année. Pour un premier roman c'est magistral. J'attends les suivants…
Un très grand merci à Lorraine Letournel Laloue pour ce moment de lecture incroyable.
Lien : https://collectifpolar.com/2..
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J'ai vu beaucoup de chroniques sur ce livre. Dont beaucoup de chroniques négatives très virulentes. Ce qui était reproché à ce livre m'a interpellé. Cela m'a rendue curieuse et m'a donné envie de le lire pour me faire mon propre avis.
Je connais Lorraine à travers son groupe Facebook « le club des mordus de lecture ». Nous avons souvent échangé sur nos lectures. Nous ne sommes pas des grandes amies mais je l'apprécie (de plus en plus même).
Cette chronique n'est pas une chronique de complaisance. Je ne le fais pas et je ne vais pas commencer avec ce livre.

La quatrième de couverture ne laisse pas de doute sur le fait que cette lecture ne va pas être de tout repos.
Le premier chapitre nous plonge directement dans cet univers froid, sombre et angoissant.
On ne sait pas où on est ni pourquoi le personnage principal est là. On découvre le lieu au fur et à mesure du livre sans savoir à quoi il sert précisément.
L'horreur défile à longueur de page. On croit que ça ne va jamais s'arrêter ou que l'on ne verra pas pire…mais en fait si. Il y a un sentiment de malaise qui s'est emparé de moi au fur et à mesure de cette lecture. J'ai dû faire des pauses pour m'éloigner un peu de cette violence. La dernière fois que cela m'est arrivé à ce point c'était pour « le manufacturier » de Mattias Köping.

Si on se disait que tout cela n'est que de la fiction, quelque chose de purement inventé par l'auteure je pense que ça irait presque. Mais (sans vous dévoiler ce que l'auteure dénonce) quand on sait que toute cette histoire est largement inspirée de faits réels…et bien tu te sens encore plus mal. Se dire qu'en Europe au XXI ème siècle des êtres humains sont capables de penser à d'agir comme les nazis…ça parait impensable mais c'est d'actualité.

Le récit est plutôt bien construit. On ressent pleinement les émotions des personnages. Elle a su trouver les mots qu'il fallait pour toucher le lecteur. Il y a quelques surprises et retournements de situations auxquels je ne m'attendais pas du tout. Elle arrive à perdre le lecteur juste ce qu'il faut.
Ses personnages sont très attachant. Celui de Sylvain est celui qui m'a le plus touché. Sa relation avec un petit chien est simple mais belle. C'est comme une petite bouffée d'air frais dans cette horreur.

Comme c'est un premier roman, il y a bien sûr des défauts. L'écriture n'est pas tout à fait maîtrisée. On part parfois un peu trop à mon gout dans l'introspection des personnages. Il y aussi quelques maladresses dans certains chapitres. Mais au final on pardonne à l'auteure car son récit est d'une puissance incroyable.

Pour un premier roman, je dirais que c'est une petite réussite. Elle a su transmettre un message très fort et qui marque.
J'espère qu'elle ne va pas s'arrêter là car malgré une écriture pas tout à fait mature, il y a pour moi une marge de progression possible et intéressante.

Si tu as envie de voir de l'intérieur ce qui se passe à quelques heures de la France, ce livre est pour toi.
Lien : https://leslecturesdamandine..
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Pourquoi je ne veux pas publier la chronique de HS 7244.
Parce que l'auteure, par la construction de son intrigue (peu judicieuse à mon goût), m'interdit d'en évoquer le sujet principal en en faisant l'enjeu d'un suspense qui ne se résout qu'après plus d'une centaine de pages. Malheureusement, c'est de ce sujet que je voulais parler.
Car sur le reste, je n'ai que peu de positif. A quoi bon écrire que les effusions de sang et de pisse, la présence d'une espèce de savant-fou psychopathe et de ses sbires tout aussi bestiaux, la naïveté-à-claquer d'un héros caricatural dans sa passion amoureuse créent, pour moi, une ambiance grand-guignolesque dont le sujet n'avait pourtant pas besoin.
Quel besoin aurais-je de critiquer cet insupportable et artificiel suspense sur Camille qui ne tient qu'à la répétition assourdissante de ces "ma moitié" tellement peu crédibles dans la situation du personnage ! Exercice de style maladroit et dispensable pour parler du fond.
Voilà mon dilemme : je ne peux parler du fond car je ne veux pas gâcher "la surprise" que réserve l'auteure aux lecteurs. Fallait-il faire de ce sujet un rebondissement de l'intrigue ?
Je ne peux pas évoquer le thème du roman, ça m'horripile. J'aurais voulu dire à quel point les faits dont il est inspiré me débecte, me révolte, me foutent la haine, me touchent… J'aurais aimé dire pourquoi ça me touche… Mais non, l'auteure a voulu faire un thriller, ni un témoignage, ni une enquête, ni un documentaire. Un thriller. Un bâillon qui, si tu le retires, te fait devenir un divulgâcheur…
Malgré tout ce que je viens d'écrire, lisez ce livre. Ni pour ses qualités littéraires, ni comme un thriller.
Lisez-le pour ce qu'il révèle de l'horreur que les hommes sont capables d'imaginer quand l'ignorance s'allie à la haine pour faire d'eux des monstres.
Lisez-le pour ne pas dire "j'ignorais".
Alors, comme je ne veux pas dézinguer un roman nécessaire. Comme je ne veux pas me sentir obligé d'encenser sous prétexte qu'il faut qu'il soit lu pour que "cela" se sache. Comme il faut que "cela" se sache. Comme il faut que "cela" cesse. Comme ce bouquin peut peut-être y participer. Lisez-le.
Aussi, je ne veux pas publier la chronique de HS 7244.
Mais c'est trop tard.
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Cet ovni. Un livre sorti de nulle part, ou plutôt de la folie pure des hommes. Je ne saurai comment remercier l'auteure de l'avoir écrit. C'est un livre qui devait être écrit, tout devait être dit.

Je l'ai vu passer régulièrement sur instagram et c'est naturellement, sans trop savoir dans quoi je m'embarquais, que j'ai voulu le lire, je l'ai donc solliciter sur netgalley.

Quelle lecture... on a très (Trop) peu entendu parler des camps en Russie, où sont enfermées et torturées des personnes homosexuelles. 

A la Mangele, un "scientifique" réalise des expériences sur des hommes et femmes afin de comprendre d'où vient l'homosexualité. Cet homme est fou à lire. Véritablement. 

Ce livre est très très dur, certains passages sont écoeurants, limite nauséeux. On veut arrêter, passer à autre chose mais on continue, on doit lire, pour eux, pour la vérité.

J'ai pris une véritable gifle avec ce roman, il est un appel à l'aide, un cri de vérité.

Il est pour moi impossible de dire "j'ai aimé ce livre" parce que j'ai détesté sa réalité, j'ai détesté ce qu'il retranscrit. J'imagine la difficulté que Lorraine Letournel Laloue a du éprouvé en l'écrivant, il fallait avoir les tripes bien accrochées et beaucoup de courage. 

Bravo, et merci
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La lecture m'a laissé un bon souvenir. le roman est accrocheur et parvient à construire un vrai suspens. le sujet est original, je ne l'avais jamais vu traité dans un thriller jusqu'ici et c'est un parti pris courageux. Les personnages sont convaincants. L'écriture est globalement fluide, mais manque parfois de naturel dans les dialogues et certaines parties. Attention aux âmes sensibles ! Certains passages sont très gores.
Lien : https://lageekosophe.com/
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Je viens de finir ce thriller, où l'histoire se passe à Grozny.
Marius et Camille font un voyage à travers la Russie, des vacances en amoureux.
Jusqu'à ce que Marius se réveille dans une prison où il va subir les pires horreurs.
Pourquoi aie je aimé ce polar ? car LORRAINE LETOURNEL LALOUE nous amène jusqu'au sujet essentiel de son roman : l'homosexualité.
J'ai longtemps cru que Camille était la copine de Marius et non pas son copain. L'auteure est donc parvenue à me déconcerter.
Ensuite on comprend très vite que Marius et Camille sont poursuivis pour ce que les dirigeants considèrent comme une maladie, être homosexuels dans ce pays relève de l'inacceptable.
Ils sont dans un camp avec un médecin totalement déséquilibré qui va tenter diverses expériences afin de trouver le gène qui combattra la soi disant épidémie.

C'est un roman noir -appuyé sur un fait réel, ce qui fait froid dans le dos-, mais c'est aussi un roman qui met en exergue, l'amour, la capacité de résistance de l'être humain, l'instinct de survie, la souffrance …...et la cruauté.

Je pense qu'il fallait oser et LORRAINE LETOURNEL LALOUE l'a fait. Pour un premier roman, je trouve que c'est une belle réussite, bien sûr ce n'est pas de la haute littérature, mais est ce vraiment ce que l'on recherche lorsque l'on lit un polar d'une telle noirceur?
Le fait de se baser sur une réalité, et de dénoncer les travers de ces présidents et ainsi faire découvrir aux lecteurs l'enfer, c'est ça aussi la littérature.
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