Un très bon moment de lecture qui nous entraine dans des univers différents.
La plupart des récits sont des satires de notre société. Avec des personnages hauts en couleur, l'auteur dénonce les manquements de notre système de soin, les magouilles politiques ; il nous parle écologie ou attitude des gens. Des nouvelles à la fois piquantes et humoristiques, même si parfois on rit jaune. Un regard tellement vrai…
Certaines ont pour base le confinement, une autre est plus policière (« le cochon qui rit » à l'humour plus noir), une autre encore plus désabusée (« La mort est son métier ») …Comme je vous le disais, c'est varié.
Parfois, vous rencontrerez des personnages qui risquent fort de vous en rappeler d'autres…Je pense par exemple à Océane le
Stern, aux généraux Durant et Durand, ou au professeur Tarticol, des personnages de la 1ère nouvelle, le cyclope Polyphème, dans une autre ou même le « fantôme » d'un gorille.
Certains sont peut-être plus proches de nous dans Les chroniques du Rhinophyma joyeux » (des « nouvelles de comptoir » qui décapent)
Quoi qu'il en soit, l'auteur a une plume acidulée et acérée, à la fois drôle et mordante.
De l'originalité et de la dérision, voilà ce qui vous attend dans ce recueil. J'en avais déjà eu un aperçu dans un autre livre de l'auteur, «
La revanche du pangolin et autres fables ». Une chronique que j'avais titrée « un humour décapant » pour un recueil qui était également une satire. J'ai donc retrouvé l'auteur avec grand plaisir et une fois encore je n'ai pas été déçue.
Même si le rire est parfois un peu crispé, c'est une très bonne vision de nous-mêmes, anonymes ou pas, que nous propose l'auteur. Dérapages, désillusions, comportements parfois aberrants…
Un recueil à lire sans modération.
Un dernier mot sur l'objet livre. J'aime beaucoup cette image de couverture. Elle n'est pas si simple qu'elle parait finalement. Elle représente l'encadrement d'un tableau et cela correspond tout à fait au contenu qui n'est autre qu'un certain tableau de notre société.