AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,72

sur 86 notes
5
4 avis
4
11 avis
3
7 avis
2
0 avis
1
0 avis
Réveillé par son fils de quatre ans et les lamentations de sa femme, un Chinois s'apprête à empiler sa journée d'usine dans les vicissitudes d'une existence qu'il ne peut esquiver...

Avec ce roman, on pénètre dans la réalité quotidienne d'une famille de Chinois moyens. Yin est accablé par les reproches, s'enlise dans les répétitions, rêve un peu, et se laisse aller à une déformante nostalgie. Il faut du courage pour enchaîner ces journées et conserver la saveur des petits moments.

C'est une critique sociale qui s'appuie sur les difficultés d'accéder au progrès, au confort et sur la responsabilité qui pèse sur les pères de famille. J'ai été touchée par son investissement et ses ressentis.

L'écriture est simple et réaliste. Il y a une opposition entre les pensées volatiles et la nécessité de gérer l'intendance domestique. Les contrariétés défilent dans une course contre le temps effrénée.

Partagé entre espoirs, regrets et désillusion, il chérit pourtant avec tendresse et beaucoup de reconnaissance la chaleur d'un foyer réconfortant...
Lien : https://www.sophiesonge.com/..
Commenter  J’apprécie          20
En une petite centaine de pages, une auteure chinoise de qualité déroule le jour ordinaire d'un travailleur du céleste empire.
Le livre situe le récit en 1987, dans un quotidien pas vraiment (voir pas du tout) folichon! le brave Yin, au long de cette journée plus remplie qu'un oeuf en soucis et contrariétés diverses, n'aura pas trop le loisir de regretter ses espoirs de jeune homme.
Rien que le trajet aller-retour (bus + bateau) pour aller bosser est une sorte de parcours du camarade-combattant!
Yin suit un chemin droit, avec une femme solide mais dure envers ce mari auprès duquel se sont éteintes ses espérances et un enfant vif, intelligent et turbulent.
La trop courte nuit qui suit cette journée, peut-elle suffire à ramener une once de calme et de sérénité?... Mais là, le lecteur est à la fin du volume.
Voilà donc une jolie découverte de faite, avec cette Triste vie qui semble commune aux travailleurs modestes des villes industrielles, et pas seulement en Chine...

Commenter  J’apprécie          700
Petit livre (100 pages) qui se dévore très (très) rapidement.
Le quotidien d'un ouvrier d'usine, qui loge avec sa femme et son fils dans une pièce, qui trime pour essayer de trouver du sens à une vie -qui n'en a aucun, vu de notre petit confort ... A lire !
Commenter  J’apprécie          30
Deuxième roman que je découvre de cette auteure, et me fait dire que Chi Li est malheureusement trop méconnue et mérite plus de lectures, études et recherches.
Triste vie, c'est une journée ordinaire dans la vie d'un ouvrier chinois. le style impeccable de l'auteure permet que rapidement nous devenions Yin, l'accompagnions dans le bus bondé du matin, dans les tracasseries du travail, les déceptions et les rêves déçus d'une autre vie possible.
Tout l'art de Chi Li est sans doute de si bien pouvoir décrire ses contemporains, nos vies au microscope. Et cette banalité, ce quotidien, nous permet lecteurs non seulement de réfléchir et prend une valeur universelle .
Commenter  J’apprécie          30
Chi Li née à Xiantao en 1957 est une auteure représentative, je cite, du "courant néoréaliste chinois".
Triste vie est sans aucun doute un texte de ce courant. Publié en 1987 en Chine il n'a été traduit en français qu'en 2005.
Une journée prise au milieu de nombreuses autres, celle de Yin jihaou, un ouvrier modeste, marié père d'un petit garçon de 4 ans. Réveillé à l'aube , chargé de son fils pour la journée, marche forcée jusqu'au bus, bateau jusqu'à l'usine, petit déjeuner de nouilles froides , arrivée à l'atelier avec quelques secondes de retard et la journée laborieuse continue avec son lot de petites brimades, de déceptions , de souvenirs remontés d'un passé pas si lointain et retour à la case départ ...Grisaille , fatigue, mais voilà c'est le lot de beaucoup.
Un texte court mais poignant avec au final une petite lueur d'espoir:demain sera un autre jour et le soleil pourra enfin briller.
Commenter  J’apprécie          190
Réveil en sursaut par le hurlement de son petit garçon de quatre ans tombé du lit et enchaînement sur la sempiternelle attitude agressive de sa femme qui lui reproche l'exigüité de cette chambre et son incapacité à leur trouver un logement décent. Yin commence sa journée, une journée semblable à toutes les autres dans sa vie de travailleur chinois des années 80.
Une salle d'eau collective, des toilettes occupées, des jurons à étouffer, et le temps qui défile, le temps qui manque pour ne pas arriver en retard au boulot.
Son fils Leilei dans les bras, il est conscient que sa femme, pourtant si amère envers lui et leurs conditions de vie, est la seule à les regarder partir et à attendre leur retour.
Marche, autobus bondé et incivilités qui en découlent, traversée en bac du fleuve Yangtsé où il souffle un peu en laissant vagabonder son esprit. Petit déjeuner de nouilles froides et de beignets avant de vite déposer son fils au jardin d'enfants et filer à l'atelier, un très léger retard noté toutefois par le vieux pointeau. Injustices du milieu ouvrier.

Selon le moment de la journée, les réflexions de Yin oscillent entre lassitude, résignation, inquiétude, déception, mais aussi fierté face aux attitudes et questionnements de son fils, rêves d'amour lointain et constat que tout compte fait, il n'est pas trop à plaindre.

Chi Li nous déroule tout simplement ce quotidien brut, les illusions vite effacées et rattrapées par une réalité domestique, familiale ou professionnelle. Rien d'extraordinaire dans cette journée tout à fait ordinaire d'une vie parmi tant d'autres. Il ne faut s'attendre à rien de particulier, juste suivre les banalités de cette journée de tracas qui ressemble à celle de la veille et ressemblera probablement à celle du lendemain.
J'ai particulièrement apprécié la conclusion que Yin apporte à cette journée épuisante lorsqu'il rentre chez lui. Une sensation qui lui ouvre tout de même une petite fenêtre de bonheur dans cette triste vie !
Commenter  J’apprécie          252
A quoi peut bien ressembler la journée d'un ouvrier ordinaire dans la Chine actuelle ? A quoi rêve-t-il ?
Chi Li nous donne des éléments de réponse à ces questions en nous narrant la journée Yin Jiahou, un travailleur ordinaire qui doit affronter la vie quotidienne.
Ici pas de drames ou d'événements particuliers, juste la routine journalière d'un père de famille tiraillé entre sa femme, son fils et son travail.
La force de ce roman est l'immersion dans ce quotidien simple mais qui nous offre une vision sans fard sur la vie d'hommes et de femmes pauvres en Chine.
Un récit court mais instructif et bien écrit.
Commenter  J’apprécie          80
Une superbe découverte que ce tout petit livre de la romancière chinoise Chi Li, relatant la journée ordinaire d'un ouvrier de Wuhan dans la Chine post-maoïste.
Yin Jiahou est un travailleur pauvre qui affronte la vie avec une certaine résignation, affrontant quotidiennement la cohue des transports, les humeurs de son patron mais aussi de sa femme.
J'ai aimé la narration riche et l'immersion immédiate dans le quotidien de Yin, avec la culture chinoise en toile de fond.
C'est un roman très intéressant d'un point de vue historique et sociologique, novateur au moment de sa parution en Chine car il évoque la simple vie d'une famille anonyme, et non les fastes ou la grandeur du pays.
Ce roman fait à peine 100 pages mais il ne m'a pas du tout laissé un goût d'inachevé, il est concis, juste et précis, mais aussi émouvant à sa façon.
Une très belle découverte, je compte me pencher un peu plus sur l'oeuvre de Chi Li...
Commenter  J’apprécie          140
Certains trouveront peut-être ce livre un peu morne, ou fade, mais que nenni !
Il faut bien remettre l'oeuvre dans le contexte intellectuel de l'époque : au temps de Mao Zedong, les écrivains ne devaient mettre en scène que des héros, ils ne devaient pas y avoir un personne principal, il fallait d'ailleurs généralement que le "personnage principal" soit la masse populaire, et il fallait surtout narrer que des exploits, des luttes pour la révolution etc. En aucun cas vous ne pouviez parler d'une personne quelconque et de son quotidien simple et terne. Ce livre était donc novateur pour cette époque (après Mao mais où les écrivains n'osaient pas encore aborder d'autres thèmes), puisqu'il fait partie des prémisses de la littérature mettant en scène un "anti-héros", une personne du peuple.
J'ai beaucoup aimé l'histoire, une journée dans la vie de cet ouvrier qui reflète celle de milliers d'autres personnes comme lui : la queue aux toilettes le matin, les petits tracas au travail, etc. le style de l'auteur est simple mais touchant. Il permet aussi de découvrir la ville de Wuhan (qui ne s'appelait pas comme ça à l'époque), avec son embarcation pour traverser le fleuve et se rendre de l'autre côté de la ville
Commenter  J’apprécie          80
Je continue avec mes lectures grosse patate de l'été et ce "Triste vie", de Chi Li.

Nous sommes dans l'une de ces gigantesques cités-banlieues chinoises, dont les habitants alimentent les usines fabriquant la majorité des objets de notre planète. Yin est l'un d'entre eux, et nous allons découvrir avec lui une de ses journées type : le réveil à 5 heures du matin, car il n'a pas eu la chance d'obtenir un logement à coté de son travail ; les relations avec sa femme, qui lui reproche de ne pas être à la hauteur ; la difficulté d'être père, avec ce fils unique à élever, qu'il aime tellement mais qui quelques fois lui fait peur ; son travail de technicien à l'usine, où il se fait humilier mais où il doit garder la face. Bref, une vie de rêve...

Ce roman a été écrit en 1985, et donne vous l'aurez compris une vision pas vraiment idyllique de ce que pouvait être la vie de millions de chinois à l'époque. J'ai aimé justement la visibilité sur un monde que l'on imagine mais qui nous parait loin, et dont nous comprenons bien les difficultés à travers le personnage de Yin. On apprend aussi que Yin est issu des campagnes de "rééducation", thème principal de "Balzac et la petite tailleuse chinoise", autre livre que j'avais bien aimé mais qui m'avait un peu laissé sur ma faim. Même si les auteurs sont différents, cela en est un peu la suite.

Par contre j'ai beaucoup de mal avec les livres de 100 pages : on a à peine le temps de faire connaissance avec les personnages que c'est déjà fini, sans forcément avoir été percutant. Bref, pas mal, mais vite oublié je pense.
Commenter  J’apprécie          62




Lecteurs (181) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Année du Dragon

Ce samedi 10 février 2024, l'année du lapin d'eau laisse sa place à celle du dragon de bois dans le calendrier:

grégorien
chinois
hébraïque

8 questions
130 lecteurs ont répondu
Thèmes : dragon , Astrologie chinoise , signes , signes du zodiaques , chine , culture générale , littérature , cinemaCréer un quiz sur ce livre

{* *}