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sur 260 notes
Liberati possède une écriture fine, parfois précieuse, avec des mots choisis, un plaisir à lire tant les mots sont justes et parfois rares. Là s'arrête le compliment. Sortant de la lecture d'Innocence d'Eva Ionesco, je me suis ennuyé ferme dans ce récit tant l'auteur semble en dehors de l'action ; c'est froid. Après l'avoir fini, j'ai attaqué le second livre d'Eva : Les Enfants de la nuit, dans lequel la plume d'Eva s'affirme.
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Je ressors plutôt perplexe de ce roman porté au nues lors de sa sortie il y a quelques années. Une chose est toutefois certaine : les qualités d'écriture de Simon Liberati sont frappantes et remarquables. Et en cela je ne regrette pas du tout le temps passé à le lire.
Mais, il y a un "mais", je n'ai pas du tout réussi à rentrer véritablement dans ce livre, ni à m'intéresser à ce qu'il raconte et qui est pourtant tout à fait terrible. Je m'interroge donc sur les raisons de cette distance par rapport à ce qui est raconté. Il est tout à fait possible que cela soit de mon fait. Mais est-ce lié à une forme de narcissisme de l'auteur ? A sa volonté, même sur un sujet difficile comme celui-ci, de faire de la littérature, et de le montrer ?
Un mystère que j'ai pas réussi à percer !
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C'est écrit avec brio sans ton décalé sans fioriture. Seuls le talent de la plume mêlé à la connaissance du personnage central scellent le macrocosme de cette gamine. Son caractère, ses passions, ses démons, son univers comme ses peurs tels sont les angles d'attaque que parcourt Liberati pour parler de ce qu'il aime en elle. Eva Ionesco c'est à lire maintenant...
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On m'a dit : "lis Liberati, c'est moderne, c'est profond, c'est enivrant".
J'ai donc choisi, au hasard, Eva dans le rayonnage de ma mediatheque. Mal m'en a pris. Je me suis embourbé dans cette littérature gloaque, cette philosophie poussive, ce style pénible à supporter.
"Je n'ai jamais voulu séduire que l'élite" avoue l'auteur au début de l'opus. L'élite visé se rapproche plus des milieux interlopes des années 70 que du siècle des lumières.
Quant au récit, je ne suis pas un parangon de vertu, mais il y a des situations pseudo sadiennes qui sont à la limite du supportable.

Adieu, Liberati...
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L'enfance d'Eva Ionesco a été ravagée par sa mère, Irina, photographe de scènes pédo-pornographiques. Simon Liberati l'avait croisée dans sa jeunesse. Des années plus tard, il fait de leur rencontre une victoire sur le sordide le plus triste, une renaissance amoureuse et artistique.
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Ce livre de S. LIBERATI est consacré à sa rencontre et son amour pour Eva IONESCO, fille d'Irina IONESCO, photographe qui a utilisé son très jeune fille d'alors (4 ans ...) pour des créations à caractère très ambigu pour ne pas dire pédophile. Eva IONESCO a été une enfant objet, drivée par une mère monstrueuse persuadée d'aimer sa fille, tout en l'utilisant pour sa propre gloire. J'ai vu le film d'Eva IONESCO "My little princess", autobiographie filmée et tentative de catharsis de la femme adulte et j'avais été très touchée par cette enfance fracassée et cet "amour/possession" d'une mère envers sa fille. Isabelle HUPPERT et la jeune fille qui interprétait le rôle d'Eva étaient surprenantes. J'ai aussi beaucoup apprécié le livre précédent de LIBERATI qui parlait de Jayne MANSFIELD, la blonde anatomique qui devait concurrencer et prendre la suite de MARYLIN et qui a fini décapitée dans sa voiture rose. Je me suis donc jetée sur "EVA" et là, déçue ... en train de chercher quelque chose dans le livre que je n'ai pas trouvé : trop de verbiages et pas assez de texte, un petit grain qui manque : la vague sensation nauséeuse provoquée par l'alcool, les drogues consommés par les deux personnages principaux. Je ne me permettrais pas d'émettre un jugement car chacun a ses raisons de plonger dans l'oubli, mais je regrette que le talent et l'érudition de LIBERATI n'aient pas donné un livre plus beau, surtout un livre qui parle d'amour.
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On a beaucoup entendu parler de ce livre à sa sortie et depuis je le vois régulièrement chez Emmaus et au passage des livres...j'hesitais Intriguée tout de même mais avec un a priori négatif. Enfin voici ... ce n'est pas un livre nombriliste et autosuffisant où l'ego boursouflé de l'auteur suinte à chaque page d'une écriture prétentieuse. Non il nous parle de lui, de son univers, d'Eva Ionesco et de son monde... des noms connus, des lieux mythiques traversent cette épopée tragique et terrible à peine crédible. Mais bon.... je ne me sens pas concernée, simplement consternée par tout cela... l'écriture existe, parfois trop travaillée. Déjà Jana Mansfield 1967 m'avait laissée à la porte...et bien à nouveau, je suis ressortie.
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Comment une histoire d'amour née et commence 30 ans plus tard
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La première fois que Simon vit Eva, elle le traita de "connard". C'était en 1979, il avait 19 ans, et elle 14. Depuis, ils se sont croisés et recroisés, jusqu'à ne plus se séparer à compter de 2013.
C'est cette rencontre, et cet amour monstre, que Simon Liberati relate ici. Mais ce qui fait la particularité de cet ouvrage tient au personnage (réel) d'Eva Ionesco, dont la jeunesse défie l'entendement : sujet des photographies pédopornographiques réalisées par sa mère (sous couvert d'art, évidemment ; c'était "une autre époque"), elle est confiée à la DDASS dont elle s'échappe pour s'éclater au Palace dès ses 13 ans. S'ensuivra une vie cabossée, mais qui n'est pas vraiment l'objet de ce livre.
Liberati raconte d'abord un amour évident et éternel. Pour ce faire, il n'hésite pas à les présenter, Eva et lui, sous des angles peu avantageux, en exposant ce qui (à mon sens) relève de l'ordre privé ; je suis restée un peu perplexe devant la nécessité d'un tel exhibitionnisme. Mais paradoxalement, cette mise à nu ne met pas le lecteur en position de voyeur, car la puissance de l'amour qui transcende ce témoignage confère au texte une certaine pudeur (l'essentiel est tu). L'auteur raconte aussi les années Palace (Paris, 1978-1983), et c'est ce qui m'a le plus intéressée : la description, de l'intérieur, de cette faune nocturne, branchée, blasée, fauchée -et finalement peu attirante.
Par contre, le style m'a rebutée ; je n'ai pas apprécié les longue phrases compliquées, ni les multiples références culturelles qui soulignaient mes lacunes -j'y ai perçu une forme de prétention très "jeunes gens modernes" ; pas mon monde.
Mais je ne regrette pas le voyage. Et je ne regrette pas non plus de ne pas avoir connu ces fameuses nuits parisiennes, au réveil douloureux.
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Eva est un livre singulier, le portrait amoureux de l'ex-fillette-objet photographiée dans les années 70 par sa mère, Irina Ionesco, dans des mises en scène érotiques ou pornographiques. Simon Liberati s'attache avec beaucoup de délicatesse à décrire leur première rencontre (il était alors âgé de 19 ans, elle de 13) et tout le parcours de la jeune icône qu'elle était alors, personnage imaginé, magnifié par sa mère photographe, jusque dans la démesure. Parcours d'une jeune fille défaite de son enfance, entrée en résistance et en révolte contre sa mère et contre toute forme d'autorité, comme un Narcisse cherchant son reflet dans des eaux sans fond.

Simon Liberati donne à voir mais aussi à comprendre, avec beaucoup d'acuité et de sensibilité, celle qui deviendra des années plus tard son épouse, mais il dénonce aussi ce que furent les excès d'un certain milieu parisien, celui des nuits des années 70 en pleine libération sexuelle, celui du microcosme fêtard du Palace, des Bains douches, celui enfin d'une certaine élite artistique et intellectuelle de gauche qui avançait vers un idéalisme cynique et sans scrupules (on ne parlait pas encore de pédophilie) .

Sous l'écriture de Liberati, le personnage et la personnalité d'Eva Ionesco oscille sans cesse entre fiction et réalité, apparaît dans toute sa lumière mais aussi dans sa complexité, dans un temps que l'on dirait éphémère, dépassé. Quelque chose insiste cependant dans l'écriture qui rend ce livre attachant. C'est un hommage rendu à l'enfant-victime mais aussi une déclaration d'amour à la femme résiliente d'aujourd'hui.
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