"Je ne tirerai pas". 150e anniversaire de la naissance de Karl Liebknecht.
1915. En France, l'Union sacrée. En Allemagne, un seul député vote contre les nouveaux crédits de guerre
Karl Liebknecht.
Rosa Luxemburg écrit "La faillite de la social-démocratie". Pour l'empêcher de parler, Liebknecht est envoyé sur le front russe. Terrassier, il construit tranchées et tombes sous les balles. A sa femmes, ses enfants, il écrit envers et contre tout : "je ne tirerai pas".
"LES LETTRES DU FRONT ET DE LA GEÔLE"
Dès 1919, en collaboration avec Sophie Liebknecht, l'épouse de Karl, Franz Pfemfert publie des lettres écrites sur le front et en prison (après son arrestation pour la manifestation du 1er mai 1916). Cet ouvrage est traduit dès 1924 en français. La découverte de ces lettres a été aussi importante et marquante que pour celles de
Rosa Luxemburg.
Découverte de ce qu'a vécu Liebknecht sur le front comme simple soldat, découverte de sa relation à ses enfants et ce qu'il tente de leur transmettre alors que la mort peut le prendre à chaque instant, découverte de la même poésie, du rapport à la nature que dans les lettres de
Rosa Luxemburg, qui témoigne de leur identique sensibilité, découverte du courage immense qu'il a eu pour refuser de tirer alors même qu'il était sur le front. Découverte de la constance de cet engagement contre le militarisme, le nationalisme.
Découverte de ce soldat qui sur le front signait les lettres à ses enfants dans la langue de "l'ennemi" votre PAPA.
EDITION ORIGINALE, 1924 (très belle traduction)
Lettres du front et de la Geôle, 1916 - 1918, traduit par F. Treat et P. Vaillant-Couturier, Edité par Librairie de l"Humanite, 1924.
REEDITION, 2007
Aux éditions SANDRE, 2007
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