Mardi dernier, 17 heures, la journée est finie. Il fait beau, un air de printemps flotte sur Paris.
Et si je rentrais à pied? rue Saint-Placide, rue de Sèvre, place Saint-Sulpice, boulevard
Saint-Germain et hop boulevard Saint-Michel, me voici plongé dans les bacs de livres d'occasion .
Damned ! une mine "Fleuve Noir Anticipation", victime du syndrome jamiK je fais main basse sur une poignée de bouquins, privilégiant les titres et les couvertures les plus kitchs.
Bon on a bien rigolé mais il faut les lire à présent, me dis-je en reluquant mes achats aux couleurs criardes. Tiens
Maurice Limat, au détour d'une chronique de jamiK, appuyée par un calambour de Morganex, je m'étais promis de l'essayer.
Je me suis donc plongé dans "
Les vikings de Sirius".
Une sorte de James Bond spatial débarque sur une planète peuplée de tribus primitives. D'abord fait prisonnier, il mystifie tout le monde, se tape la bombe de service et pacifie la planète en deux temps trois mouvements.
Quel nanar !
Quelques bonnes idées insuffisamment développées et systématiquement sabotées par d'inénarrables délires fantastico-érotiques invraisemblables même dans un contexte de
Science Fiction.
Quant aux personnages féminins, cantonnés au rôle de faire-valoir, ils ne sortent du bois qu'à l'occasion de scènes racoleuses à l'érotisme fleurant le porno des années 70. D'ailleurs la fille s'appelle A' (avec l'apostrophe ! ce n'est pas une erreur de frappe).
Le tout est laborieusement écrit dans une langue lourdaude et entravé de redites inutiles.
Maurice Limat m'a bien amusé mais il ne faut pas abuser du second degré, j'espère un peu mieux des volumes à venir.