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Tombant amoureuse du personnage de V dans le film, il me fallait impérativement lire le Comics dont il découlait. Et j'ai eu cette impression de revoir le film tant les plans sont respectés et que le rendu cinématographique respecte le talent d'Alan Moore et David Lloyd.
Les planches sont entrecoupées de musiques et cherchant un peu sur internet on peut facilement les écouter durant notre lecture, la rendant encore plus profonde.
Aussi, qui dit Dystopie politique dit "imaginons notre monde si ça s'était passé comme cela" et il y a vraiment de quoi donner des frissons à n'importe qui. Les dessins de Lloyd rendent à merveille ce sentiment de malaise permanent mélangé à la curiosité malsaine.
En bref, un très bon comics qui me donne envie d'en lire d'autres !
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chef d'oeuvre absolu rien a dire
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Je viens de le finir. Que dire .. je suis époustouflée.
Je ne suis d'ordinaire pas très BD mais mon chéri qui adore ça m'a offert ce bouquin en sachant que j'adorais le film.
C'est un chef d'oeuvre, tant sur la narration que sur l'image. Il y a une véritable tension qui fait écho lorsqu'on le lit. On sent cette chape de plomb autour des personnages et en même temps une brise de liberté apparaît au fil des pages.

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Ah, cette saga anarchiste de Alan Moore ... La première lecture fut très retardée pour la simple raison que le graphisme me semblait atroce, et j'avoue qu'après plusieurs lectures il reste le principal problème de cette série. Il est lisible, bien qu'il m'ait fallu un temps d'adaptation à chaque lecture, mais contient de gros points noirs, notamment dans la reconnaissance des visages. Plusieurs fois je n'ai reconnu les personnages que quand un autre l'interpelait. C'est surtout le cas des personnages secondaires qui prennent de l'importance ensuite.

Mis à part ce petit détail, j'ai adoré tout le reste. La BD est parfaite, dans la trame, dans les idées, dans le développement, dans les personnages, l'histoire, tout est bien fait. Tout est parfait. J'ai aimé chaque discours, chaque dialogue, la justesse des propos et aussi des idées. Certes, je suis assez d'accord avec et certainement moins objectif que je ne le voudrais, mais il faut reconnaitre à Alan Moore l'incroyable prouesse dont il fait ici preuve, avec tout son talent habituel, construisant un monde complet, le faisant évoluer, jouant du caractère de chaque personnages, arrivant à retomber sur ses pieds mais également à développer son idée principale : l'anarchie.

D'ailleurs je ne peux que admirer la façon de mettre en scène cette anarchie, V jouant le rôle de Dieu omnipotent et omniprésent qui reconstruit un monde débarrassé de ses dirigeants. L'idéologie est très forte et confère une dimension supplémentaire à l'ensemble du récit. Sans compter toutes les tares humaines exposées, le point de vue sur l'homme est assez sombre.

Sans trop m'épancher de détails, la BD est selon moi excellent, extraordinaire, unique en son genre. Alan Moore à réussi son pari, et la BD reste un incontournable, bien au-delà de son adaptation cinématographique -qui reste pourtant bonne aussi-, et qui vaut largement qu'on s'y attarde. Pour moi, un incontournable de la BD.
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Alan Moore n'a pas raté grand chose dans sa vie, Watchmen est excellent mais V pour Vendetta... C'est simple il y a tout, de la critique sociale extrêmement forte, des émotions, du suspens... le personnage a un charisme fou également. le film est d'ailleurs également très sympa.
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V pour Vendetta ou comment triompher de la dystopie.

Contrairement à la plupart des oeuvres de dystopie, ce comics ne met pas en scène un personnage victime d'un système qui l'écrase mais au contraire un rebelle déterminé à renverser l'État totalitaire dans lequel il vit.

L'efficacité de la narration de A. Moore couplée aux dessins, dont les ombres soulignent bien l'atmosphère ténébreuse de cet univers, de D. Lloyd font de V pour Vendetta une oeuvre totale à l'identité propre, malgré de multiples inspirations d'autres oeuvres du genre, la plus évidente étant le 1984 de G. Orwell.

L'univers ne dépaysera donc pas les habitués du genre dystopique, mais qu'importe car l'intérêt est ailleurs. Toute la richesse de l'oeuvre repose sur son mystérieux personnage principale, lui qui mène en solitaire une révolte qui a tout du combat de David contre Goliath.

Ainsi, loin des conclusions fataliste de 1984, V pour Vendetta propose un message optimiste où l'idée et les symboles triomphent de la terreur.

V pour Vendetta est une oeuvre magistrale, qui propose une lecture originale sur le genre dystopique, et qui est proposée avec cette nouvelle édition "nomade" à un prix réduit. Il n'y a donc pas d'excuse pour rater ce chef d'oeuvre.
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Ceci n'est pas un simple Comic Book.

V pour Vendetta est une véritable mise en garde contre le phénomène tyrannique ou dictatorial, un véritable plaidoyer pour la liberté des individus, pour l'affranchissement de chaque être.
La propagande, les mensonges d'Etat, la manipulation par la peur, la surveillance généralisée, la corruption des esprits, les dangers de l'IA, y sont dénoncés avec force, véhémence et maestria.

Le dessin, la colorimétrie, sont sublimes.
Le texte est puissant, saisissant.
Le rythme est intelligemment structuré.

V pour Vendetta illustre à merveille la citation de Jiddu Krishnamurti qui disait que ce n'est pas un signe de bonne santé mentale d'être bien adapté à une société malade.

L'ouvrage est un peu une allégorie du combat de David contre Goliath, où David serait un anarchiste combattif et où Goliath serait la machine étatique se pensant toute puissante. Mais le colosse a, peut-être, des pieds d'argile, n'attendant qu'une grosse secousse pour finalement s'effondrer sur lui-même.

J'ai trouvé V pour Vendetta d'une puissance insoupçonnée, d'un caractère irrévérencieux nécessaire, de sa toute première case jusqu'à son dénouement.


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Je l'avais acheté il y a des années et je devais avoir un mauvais pressentiment.
Quelle déception.
Je lis les critiques sur Babelio et je ne vois que des éloges.
Je me suis forcé de lire jusqu'au bout pour voir si je ratais quelque chose.
Pourtant le dessin est difficilement lisible avec beaucoup de protagonistes, une longue histoire qui ne mène pas à grand chose, une traduction que je trouve calamiteuse.
À part le design du masque qui est rentré dans la légende, ce fut long, très long.
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« Nicolas Sarkozy a complètement changé : il est encore pire qu'avant ». Cette phrase des Guignols fonctionne aussi avec le monde d'après. Comme on pouvait s'y attendre, le Covid n'a pas remis les pendules à l'heure chez nos politiques. Tchernobyl l'avait-il fait ? L'été se termine dans le déluge habituel de polémiques stériles, tandis que le climat et le social se dégradent au coeur d'une Europe qui croit de moins en moins à l'avenir et dont l'élite multiplie les discours réactionnaires. Et comme vous me connaissez, j'aime en rajouter une couche, plongeons-nous donc aujourd'hui gaiement dans un rétro-futur crasseux et ultraviolent !

La dystopie selon Alan Moore

1997. L'Angleterre se remet tout juste d'un hiver nucléaire. L'essentiel de l'Europe et l'Afrique sont rasés ; de l'Amérique il ne sera pas dit un mot. Alors que l'on combat encore les séparatistes en Écosse, le nouveau gouvernement ouvertement fasciste divertit par la télévision une population se noyant dans les derniers divertissements qui existent pour oublier l'Apocalypse. La nuit, pourtant, gambade sur les toits un mystérieux inconnu, échappé des camps de concentration. Pour l'heure le gouvernement n'a pas de quoi s'inquiéter. Ça ne va pas durer longtemps…
Avec son sens de la documentation habituel, Alan Moore nous dépeint ce à quoi ressemblerait le fascisme à l'heure de la société du spectacle. Si quoi qu'en diront certains de nombreux régimes nationalistes se sont fortement rapprochés de cette idéologie après la Seconde guerre mondiale et pourraient même être qualifiés comme tels, celui dépeint ici ressuscite carrément toutes les horreurs de son âge d'or à l'époque contemporaine et souligne à quel point celles-ci seraient encore compatibles avec notre mode de vie actuel. Totalitarisme et idéal contre-utopique (le rêve belliqueux du fascisme), voici qui nous fait basculer très ouvertement dans la dystopie ; et pas la gentille dystopie Young Adult où des héroïnes dévêtues filent des tatanes à des méchants surpuissants mais ne résistant pas à une horde d'adolescents ! le dessin réaliste et clinique de David Lloyd, ensemble d'aplats glacés sans contours, ne laisse guère d'espoir sur l'idée d'un Grand Soir qui arriverait en un claquement de doigts.
Mais pour autant, et c'est ce qui fait bien souvent qu'un récit est bon et particulièrement dans le cadre d'une dystopie, le méchant n'est pas juste méchant parce qu'il est méchant : si notre cher dictateur est d'extrême-droite, c'est quelqu'un qui a avant tout vécu l'effondrement et qui pour rebâtir ensuite une société a choisi la voie autoritaire (bon, et aussi de gazer n'importe quelle minorité ne lui plaisant pas). C'est étonnant de voir à quel point Alan Moore parvient à se plonger dans la psychologie de personnages ayant des avis politiques lui étant radicalement opposés sans pour autant sombrer dans la caricature : nous découvrons un homme dur mais sincère, intelligent, cohérent dans ses actes. Et que son propre pouvoir détruit de l'intérieur.
Parce que s'il est une chose que sait l'auteur britannique, c'est bien que tout le monde est à la fois victime et bourreau. Au sein du parti fasciste, il va également dépeindre un détective essayant juste de faire son travail mais incapable de refouler totalement son dégoût face au crime (et peut-être bien un zeste de mauvaise conscience), un couple tentant de se maintenir malgré un mari de plus en plus brutal et distant, ou encore un présentateur radio au passé louche collectionnant les poupées. Comme d'habitude chez Moore, je suis fasciné par un tel soin apporté aux personnages secondaires… Et le héros n'est pas en reste.

Ré-V-illez vous !

Rescapé d'expériences biologiques inhumaines, V possède une formidable intelligence qui lui permet d'accomplir ce à quoi il s'est destiné : détruire le fascisme et instaurer l'anarchisme. Son identité masquée lui permet d'endosser tour à tour deux grands archétypes du feuilleton : le justicier et le génie du Mal. En effet, avec son grand coeur le poussant à secourir les plus faibles, dont la jeune Evey qu'il recueille, son idéal démesuré de sauver l'ensemble d'un peuple et sa haine pour les bassesses humaines, Moore si critique de la notion de super-héros nous propose ici sa vision de ce que pourrait être un véritable justicier : quelqu'un ne se contentant pas simplement d'attraper les voleurs tout en laissant perdurer le système qui les a engendrés mais se livrant entièrement à une cause progressiste, quitte à changer le monde. L'ambiance nocturne et crue en fait même une sorte de Batman de gauche.
Mais cette dernière phrase indique que le ver est dans le fruit : car tout comme la plus grosse chauve-souris du manoir des Wayne, V est avant tout motivé par la vengeance, et se montre aussi pragmatique que les ennemis qu'il combat. Un génie du Mal, donc, qui oeuvrerait pour le Bien : difficile de savoir où s'arrête son désir de justice et où commence son sadisme. Au point que, Moore étant toujours aussi généreux en degrés de lecture qu'un Yannick Dahan en clashs de réalisateurs moyens, V incarne également une autre dichotomie : Dieu le Père et le diable. Tour à tour amical puis monstrueux, il est un maître dans l'art du crime doublé d'un érudit quasi-omnipotent s'amusant à distiller des indices au compte-gouttes sans que jamais personne ne parvienne à le contrecarrer.
Je vais encore me répandre en concerts de louange là-dessus ; mais qu'est-ce que c'est beau de voir un auteur à ce point préoccupé de ne pas nous prendre pour des cons ! Là où nous aurions pu avoir un simple pamphlet anar, Moore nous livre un héros fascinant et nuancé, dont les agissements questionnent notre éthique et notre vision du monde. Nous voulons la justice, mais jusqu'à quel point ? Faut-il y sacrifier l'ordre ? D'autres vies que la nôtre ? Notre propre vie ? Et si une bonne partie de l'oeuvre semble donner raison à notre démon masqué, l'auteur ne verse pas dans l'optimisme béat : comme nous le rappelle la fin, la possibilité de l'anarchie ne va pas sans celle de son annulation.

Quelques défauts tout de même…

Ceci dit, je suis moins emballé que par mes lectures précédentes d'Alan Moore : l'auteur le reconnaît lui-même, il s'agit d'une oeuvre de jeunesse, même si elle reste impressionnante de maîtrise et de cohérence, surtout sachant qu'il s'agit d'un feuilleton en grande partie improvisé sur plusieurs années. Quand j'aimais ses récits à héros multiples posant un modèle d'histoire basé sur le collectif (et d'ailleurs, là-dessus : hop), le seul héros ici est un individu solitaire n'ayant pour compagnie qu'une jeune disciple (qui tombe d'ailleurs amoureuse d'hommes deux fois plus vieux qu'elle). Allez, je vais faire mon coco chrétien, mais si le désir de vengeance insuffle aux personnages un sentiment de révolte bienvenu, en revanche le pardon ne pointe guère le bout de son nez dans cette histoire sanglante : malgré le parcours initiatique qu'il va suivre, le détective va quand même poursuivre sa traque jusqu'au bout, et seul un renoncement d'Evey (dans une scène discrète mais très belle) laisse apparaître la possibilité de ne pas régler ses différends par la violence.
Mais je suis exagérément dur car Alan Moore est exagérément doué, et sait s'entourer bien entendu de dessinateurs de talents. Je ne ferais sans doute pas ce genre de remarques si j'avais affaire à un auteur un peu moins extraordinaire. Car c'est bien la sensation d'être bluffé qui domine quand on sort la tête de ces 300 pages de BD : malgré la froideur étouffante de ce monde sans âme, on reste avec l'impression que tout est encore à inventer, aussi bien de nouvelles manières de faire société que de nouveaux types de récit.

Conclusion

Dépeignant une dystopie crédible et terriblement angoissante dirigée par des bureaucrates pourtant bien loin d'être une simple chair à canon, Alan Moore nous dévoile en plus un personnage fascinant d'intelligence et de complexité, la possibilité d'un héros surpuissant qui plutôt que de se servir du pouvoir préférerait vouer son existence à le détruire. le fait qu'il soit doublé d'un assassin méthodique lui inspirera sans doute quelques années après le personnage de Rorsach, sorte de version pervertie qui ne prônerait plus la liberté mais l'ordre.
Encore un coup d'éclat donc pour ce grand maître du comic, et il faut aussi savoir que son adaptation en film est peut-être la seule qui ne soit pas un désastre. Sachant qu'elle est scénarisée par les Waschowski, il n'est pas impossible que je veuille un jour en faire la chronique, parce qu'après tout, c'est pour ma culture…
Lien : https://cestpourmaculture.wo..
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J'avais envie depuis longtemps de lire de classique de la BD (que je croyais américaine, je ne sais pas pourquoi !) qu'est "V pour Vendetta". Je me suis donc procuré cette intégrale car autant lire les six albums à la suite.
Et malheureusement j'ai été déçu. Je vois que sur Babelio cette intégrale a une note supérieure à 4 étoiles, donc suis-je passé à côté de quelque chose ?

Déjà, je vais m'attaquer à la forme. Pour moi, et c'est rédhibitoire pour une oeuvre graphique, "V pour Vendetta" est très mal dessiné. Les traits sont trop imprécis rendant la reconnaissance des personnages impossible. Quand il faut lire les phylactères pour savoir quels sont les personnages présents dans la case car leurs visages sont tellement vagues qu'ils se ressemblent tous, il y a problème. Et que dire de la colorisation ! Tout est dans les tons très sombres compliquant ou enlaidissant les dessins.

Concernant le scénario, on est devant une banale histoire de vengeance dans un monde dystopique.
La troisième guerre mondiale a eu lieu à la fin des années 80 et, comme les bombes atomiques ont été employées, il ne reste apparemment plus sur Terre que l'île de la Grande-Bretagne. Nous sommes maintenant en 1997 et un parti fasciste a pris le pouvoir. Il a banni toute culture (musique, film, livre) et a exilé dans des camps de concentration tous ceux qu'il jugeait impurs (étrangers, homosexuel(le)s...). Un homme, le Commandeur, dirige le pays aidé par une intelligence artificielle (le Destin) qu'Alan Moore n'a pas trop explicitée. Comme dans toute bonne société orwellienne, le peuple est surveillé en permanence (caméras et micros dans les domiciles et les rues) et une police, plus ou moins corrompue, fait régner l'ordre.
Le 5 novembre 1997, date anniversaire de la Conspiration des Poudres (attentat manqué en 1605 contre le roi Jacques Ier par des complotistes catholiques dont Guy Fawkes) fêtée depuis en Angleterre, un justicier masqué, appelé V, se dresse contre le pouvoir et réussit à faire sauter le palais de Westminster. Petit à petit, il infiltre et pirate les rouages du parti unique faisant tomber le pays dans l'anarchie dans le but qu'un ordre nouveau naisse ensuite.
Le lecteur s'aperçoit également que les actions de V sont motivées par un désir de vengeance par rapport aux sévices qu'il a subis dans un camp de concentration, le forçant à porter un masque (réplique du visage de Guy Fawkes).

J'aurais sûrement été plus enthousiaste si David Lloyd avait réussi à retranscrire de manière plus agréable le scénario d'Alan Moore, et si ce dernier avait coupé quelques passages inutiles pour la compréhension de son oeuvre.
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