AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,95

sur 1088 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans ce roman, comme dans le milieu des universitaires, des tas de personnages se croisent, se toisent, s'admirent ou se méprisent.
Qu'ils soient professeurs titulaires, stagiaires, possesseurs d'une chaire ou simples assistants, tous ont en commun l'amour des mots, mais l'ambition n'étant jamais bien loin, cet amour des belles lettres ne les rend pas toujours heureux ni sympathiques d'ailleurs.

L'auteur nous entraîne dans des conférences obscures, des congrès miteux, au sein d'un univers d'érudits plus ou moins imbus de leur personne.
Entre comédie et dérision, nous arpentons des amphithéâtres, des salles de cours désertées pendant les congés scolaires, des cantines transformées pour quelques jours en bar à sherry, des dortoirs métamorphosés en chambres d'hôtel pour des invités prestigieux, et tout ça, avec un sourire amusé au coin des lèvres car David Lodge manie l'ironie avec brio.
Commenter  J’apprécie          380
Roman après roman, David Lodge devient un classique des lettres anglaises, qu'il marque par son humour noir, et ses textes originaux. Un tout petit monde est un de ses plus connus, et le plus réussi. Il y dénonce d'une manière extrêmement fine les dérives du monde universitaire, en montrant ses « habitants » passant de congrès en congrès, plus ou moins miteux, plus ou moins courus, plus ou moins intéressants. Si le début est un peu désarçonnant puisqu'on suit plusieurs personnages en parallèle, petit à petit Lodge nous met à l'aise en nous faisant voir les liens plus ou moins extravagants et tortueux qui existent entre eux.

L'ère du campus global était déjà arrivée en 1984, date d'écriture du roman, et ce que j'en sais aujourd'hui montre que cela n'est pas tellement différent aujourd'hui. Les universitaires courent de congrès en congrès qu'ils sont les seuls à comprendre, et se détachent de plus en plus du monde réel, ce qui rend leurs études et leurs déplacements totalement obscurs pour le grand public. « [Après plusieurs années], il était possible d'arriver au grade de professeur et de ne rien avoir à faire d'autre qu'être absent en permanence grâce à un congé sabbatique ou à une bourse quelconque. »

Difficile de vous en dire vraiment plus sur ce roman atypique. Une seule chose de sûre : je ne verrai plus jamais les universitaires comme avant … Si vous voulez rire intelligemment, n'hésitez plus !

« Freud définissait la société primitive comme une tribu où les fils tuent le père lorsqu'il vieillit et devient impuissant, et lui prennent aussi ses femmes. Eh bien, dans la société académique moderne, ils vous prennent vos bourses de recherche. Et vos femmes aussi, bien sûr. »
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
Commenter  J’apprécie          340
Les colloques internationaux de littérature anglaise moderne forment un tout petit monde. Quand un sujet devient très spécialisé, que la réunion soit organisée à Londres, à New York, à Tokyo ou à Athènes, ce sont toujours les mêmes têtes que l'on croise, et qui disent toujours les mêmes choses. Et qui dit cercle clos dit guerres d'ego et guerres de clan, coups de poignard dans le dos et flagorneries éhontées dans le but d'obtenir la meilleure chaire, népotisme pour placer ses poulains, ainsi que romances et infidélités.

L'introduction d'Umberto Eco résume parfaitement le livre : que vous connaissez le monde universitaire ou non, à la fin du roman, vous avez l'impression d'avoir toujours vécu dedans. Tout semblera familier : les mille et une mesquineries que l'on peut se faire entre collègues, les petites vexations éternellement rabâchées, la riche héritière qui se proclame marxiste, le professeur qui voit des symboles phalliques partout, celui qui a eu une seule bonne idée au début de sa carrière et la met à toutes les sauces depuis, …

La première partie du roman m'a particulièrement plu : un colloque est organisé au fin fond de l'Angleterre. Censé redorer le blason de l'université organisatrice, rien ne se passe comme prévu : la nourriture est mauvaise, les invités logent dans les chambres d'étudiants désertées pour les vacances d'été, les activités proposées se révèlent toutes plus minables les unes que les autres… Au vu de tous ces désagréments, personne ne viendra même à se poser la question de la qualité des conférences.

La suite est plus monotone : après la découverte de ce premier colloque raté, on passe à des intrigues un peu plus travaillées avec les mêmes protagonistes, mais qui n'apportent plus vraiment grand-chose de neuf au propos du livre. Seul le personnage de Persse, jeune professeur novice dans ce milieu et découvrant tout avec des yeux innocents, m'a sauvé de la lassitude avant la fin du roman.

Un bon moment de lecture quand même, mais un brin trop long à mon goût.
Commenter  J’apprécie          250
Voici un bien agréable divertissement, une romance comme la nomme l'auteur, qui se situe dans les milieux universitaires de la faculté inventée de Rummige. On y découvre que les professeurs sont plus en quête de colloques et d'aventures amoureuses qu'ils ne seraient dévorés par une passion d'enseigner.

L'auteur nous offre tout cela avec son humour très british, sarcastique mais comme il faut à souhait.

C'est plaisant, agréable comme un sucre d'orge et cela se lit aisément.
Commenter  J’apprécie          232
De temps en temps, une dose de David Lodge, c'est bon pour mon moral.
Raison pour laquelle j'ai choisi une lecture inédite "un si petit monde".
Sur la vaste planète, ce "tout petit monde", c'est celui qui regroupe les spécialistes d'une même discipline, à l'occasion d'un colloque, d'un séminaire,
d'une "convention".
En l'occurrence, il s'agit du monde que David Lodge fréquente au quotidien, celui des universitaires, et plus précisément des ténors de la littérature anglo-saxonne.
Avec ironie et légèreté, l'auteur dresse un savoureux tableau de quelques illustres professeurs parcourant le monde, à la recherche d'un peu plus de
connaissance, mais surtout de reconnaissance sociale , professionnelle, humaine, sentimentale.
Dans ces réunions se côtoient et rivalisent ambitieux et vaniteux, flatteurs et flagorneurs.
Evidemment, entre romanciers, éditeurs et professeurs émérites, il est surtout question de littérature, du rôle de la critique, des effets stylistiques ; tous sujets que l'auteur aborde avec autant de sarcasme que d'ironie.
Il est aussi question de l'attribution d'une nouvelle chaire de critique littéraire à l'Unesco qui représente à la fois une sinécure et la consécration suprême.
N'oublions pas de mentionner la petite dose d'intrigues sentimentales et sexuelles dont David Lodge ne saurait se passer.
.
Commenter  J’apprécie          140
Un tout petit monde, certes, mais tout de même plusieurs dizaines de milliers d'universitaires, divers et variés, qui vont chaque année de congrès en congrès et se rassemblent ainsi aux quatre coins du monde. Des rassemblements propices à la constitution de réseaux d'amitié, mais surtout d'influence dans l'espoir d'obtenir des crédits ou un poste mieux rétribué. Et aussi une excellente occasion d'échapper au train-train quotidien et de vivre des amours passagères. David Lodge ne ménage pas ce petit monde, dans le domaine qu'il connaît si bien, celui des littérateurs et critiques littéraires de langue anglaise. Une volée de bois vert, pourfendant les multiples tracasseries auxquelles les uns et les autres se vouent, le plus souvent au détriment de leur propre activité d'écrivain, les jalousies lorsque l'un se compare à cet autre mieux payé ou bénéficiant d'une meilleure réputation. La première partie du roman est consacrée à cet inventaire à la Prévert des mille et une façons de faire du tort à son ou sa rival(e). Elle est parfaitement ennuyeuse, surtout lorsque l'auteur se complaît dans la description des multiples coucheries auxquelles se consacrent nos congressistes lorsqu'ils ne ronflent pas pendant les communications. Fort heureusement, l'ouvrage prend nettement son envol lorsque l'humour, féroce comme il se doit, devient fantaisie débridée en suivant de près les pérégrinations d'un jeune puceau irlandais, venu d'une Irlande catholique n'ayant pas encore connu la révolution sexuelle. Tombé follement amoureux d'une jeune et brillante conférencière dont il veut à tout prix faire son épouse, il va la poursuivre aux quatre coins du monde, de congrès en congrès, ruinant les quelques sous glanés à la faveur d'un prix de poésie, jusqu'à un coup de théâtre final qui va le faire repartir de plus belle dans sa quête sans fin du Graal amoureux. Les aventures drolatiques de Persse McGarrigle sauvent le livre, qui s'achève dans un immense éclat de rire. Et pourtant, quelle est triste la vie de ces têtes pensantes chargées d'honneurs et de gloire…
Commenter  J’apprécie          130
Un livre tres agreable a lire,assez atypique et dote d'un bon rythme grace a l'action qui ne faiblit jamais.Le point fort de ce recit est sa drolerie,presente tout au long du recit qui rend l'ensem le irrésistible,les aventures de notre heros ne se deroulant jamais comme prevu évidemment.L'humour anglais a son meilleur.
Commenter  J’apprécie          110
Livre culte, tout simplement... Une satire hilarante du milieu universitaire britannique tellement tout ceci respire le vécu. David Lodge s'est inspiré de Birmingham pour créer la ville de Rummidge et son université où gravitent des personnages qui naviguent entre contentement de soi et conscience de classe. Un monde à part que l'auteur prend un malin plaisir à décrire en appuyant là où ça fait mal. Brilliant and delicious !
Lien : http://motspourmots.over-blo..
Commenter  J’apprécie          83
Dans ce tout petit monde, des hommes et femmes se croisent et se décroisent au fil des colloques universitaires internationaux. A la poursuite du Graal, amour idéalisé pour les plus romantiques, poste à pouvoir bien rémunéré pour les arrivistes, ces érudit(e)s, qui pensent autant avec leur tête que leur entrejambe, s'affrontent dans une quête impossible et pathétique. Les hasards et coïncidences de leur existence prennent, sous la plume fine et élégante de David Lodge, une saveur toute délicieuse. J'adore.

Sous la forme d'un haïku :

Quêtant l'idéal,
Croisons chemins et destins,
En ce petit monde.
Commenter  J’apprécie          70
Une savoureuse satire des mondes universitaires anglais et américain.On y recense toutes les possibilités d' interprétations possibles, une dizaine des oeuvres de Jane Austen.Une critique des années 60 aux Etats-Unis aussi.Un échange de partenaires entre les 2 couples anglais et américain
Commenter  J’apprécie          60




Lecteurs (2763) Voir plus



Quiz Voir plus

David Lodge

Avec David Lodge il vaut mieux avoir

La vie en berne
La vie en sourdine
La vie en lambeaux
La vie aux trousses

10 questions
39 lecteurs ont répondu
Thème : David LodgeCréer un quiz sur ce livre

{* *}