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Poesie album 202 (01/01/1930)
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Chrysanthèmes


Lors cette glaiseuse draperie de ciel moite
recouvre un fils qui a perdu son monde,
derrière vitrage kyrielle de chrysanthèmes –
rêve du soleil - il y aborde.

Mais vous me pénétrez, déracinés, coupés,
têtes blanc laineux et marron pâle,
par masques blêmes et gestes froids encerclés
où des lis rouge feu sculptent des labyrinthes.

Grouillement dense depuis la neige noire des villes
qui nourrissent masses de mots incompréhensibles ;
ainsi sur vous je me courbe et sarcle
les fanées feuilles cerfvolantes de vos tiges.

Elles m’ont transporté vers mon île de naissance
quand leur queue de dragon en ma main se brisait.
Sur le volcan un pinceau gris montait
mené d’un esprit vaste parlant aux étoiles.

S’interrompant il s’étendit,
en dénuement d’un bon ou mauvais,
aucune composition ne prospérait
car intemporelle elle était aboutie.

Son œil : « Tu rêves insecte-dragon
humain, ta sueur est pesante,
demeure outre-mer. Aucune marine
qui ne disparaisse dans l’océan évanoui.

Aux récifs funestes craquent barques vides,
des rouleaux de vagues claquent les proues
noyant les crocs de la Grande Ourse
dans un perpétuel austère regain. »

Depuis la ville j’entends la rumeur de vie
fuir vers le soir, mais quand elle retient souffle
résonne au loin, frileux et par à-coups,
un son du chant des chrysanthèmes.


/Traduction de l’allemand par Jean-René Lassalle.
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Manège


Comme un vent insufflant la chevelure
qui déjà jouet du rêve ondulait,
bourdonnant il tourbillonne.
Une torpeur me désoriente
et tambourine à la magie vouée
une marche de cavalcade bigarrée.
Lanternes tournoyantes enluminent
cavaliers barbus qui me restent inconnus.

Chaude éclaboussure l’écume des dentures,
sauvages les chevaux surplombent les cygnes,
gueule traque gueule.
Se boursouflant les animaux pâlissent,
des arbres transparaissent derrière une eau,
un jardin qui pourchasse, enchevêtrement vert.
Qui me crochète aux jambes,
râcle dans les cordages.

Déserts aux grands yeux de jument
qui éblouissent, absorbent
m’arrachant à chair et présent.
Emportés à tous vents les passagers,
tandis que trompettes et limonaire
embrasent mon galop.
Le marchepied s’érode aux pierres,
leurs chemins me sont inconnus.

Sur nous s’abattent des corbeaux et s’enfuient,
ludionnent vides les selles d’enfants,
les sacoches sans provende.
Montagne qui sombre entre alpages et glaciers,
tourniquent les savanes et derrière palmeraies
dégringole du ciel le bleu dans la mer :
sur un versant infini éclate
une armée d’ombres aux chardons brillants.

Ces ombres sur la montagne aux chardons
étaient auparavant cavaliers, nautoniers.
Des étoiles pointues les éclairent
plus nettement : inconnus ils demeurent.


/Traduction de l’allemand par Jean-René Lassalle.
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Dans les journées sang et lait


Pain de sucre, cannelle en bâtonnets
jadis d’azur embaumaient
devant les portes par l’au-delà,
envoûtant de promesses fantomales.

Aux soirs de rouge nudité
spectralement ils flottaient,
enflant comme géants,
s’ensorcelaient les Où et Quand.

Tour des idoles à pierres tombales
suie de sorcières et leur algèbre,
l’incurvée coupe de cinnamome
barque sacrée à vergue et bôme,

enterrés pour l’éternité
sous un blanc pain de sucre,
nous y avions cédé
dans les journées sang et lait.

Bruns bâtons de cannelle mûrissant,
bosquet à réglisses les enlaçant.
Pour autant les creuses pipes friables
d’amer en âcre s’effritent.


/Traduction de l’allemand par Jean-René Lassalle.
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