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sur 1732 notes
Je n'ai pas lu tous les romans d'Henri Loevenbruck, seulement ses polars, et celui-ci.
L'histoire retrace, entre 1985 et 1988, la vie politique de la France, à travers les mois de cohabitation et le rôle des services secrets dans les relations franco-iraniennes, notamment les prises d'otages au Liban.
En parallèle, l'auteur raconte la vie d'un homme rude et loyal, un dur à cuire et une tête brûlée, droit dans ses bottes et dur au mal, et pourtant humain et sensible.
J'ai eu beaucoup de plaisir à lire ce roman, intéressant, captivant, et bien écrit.
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Quelle claque! Ce livre est tout simplement un chef d'oeuvre. Après son déjà excellent "Nous rêvions juste de liberté", Henri Loevenbruck confirme son talent sans demi mesure.

Un livre de 825 pages qui passe tout seul.
Très documenté, ce livre nous détaille les coulisses du pouvoir et la bassesse des gens censés diriger l'État mais qui gèrent surtout leur élection au mépris de certains principes humains. Nous suivons les aventures de Marc Masson, clandestin au service de la DGSE durant la période des otages français au Liban et la 1ere cohabitation.
Un roman mené tambour battant avec de nombreuses références littéraires également. Les agents secrets sont aussi de parfaits érudits et Marc n'est pas en reste allant même finir par tomber amoureux d'une libraire!

De l'enfance de Marc, en passant par sa vie en Amérique du Sud avant d'être recruté comme agent clandestin par la DGSE, tout nous est raconté avec une extrême fluidité et moultes détails en passant tantôt d'une narration classique aux carnets de Marc.

Une véritable pépite qui lève le voile sur une période sombre de l'histoire et l'action des services secrets.
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Un roman poignant qui m'a emporté dès les premières pages ... S'en suis une confrontation/collaboration entre deux 2 hommes au personnalité fortes et exceptionnelles. Deux hommes au service du peuple et de la nation , faisant passer leur vie après leur devoir.
Ce roman est d'autant plus prenant qu'il se base sur des événements réels que sont les attentats , et otages , que la France a endurés fin des années 1980.
On est également bouleversé par les guerres de clans que se livrent les politiciens sensés nous défendre et gérer la nation en bon père de famille !!
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Il y a un moment que j'avais lu "Nous rêvions juste de liberté", qui m'avait laissé sans voix... Une vraie claque qu'on n'attend pas.

Quand j'ai vu le thème de celui-ci, j'ai tout de suite pensé à l'offrir à mon père, qui adore ce genre de lecture, sans oublier de lui dire qu'il faudrait me le prêter ensuite...
Il n'a pas eu le temps de le lire mais je l'ai lu pour deux. Et il l'aurait adoré, tout comme moi je l'ai adoré.

On se laisse prendre au jeu des magouilles politiques, face au besoin de justice de Marc Masson. On réalise que les pourris ne sont pas tous du côté obscur et que la lumière a aussi ses nuances de gris. C'est une question de point de vue. Mais au coeur de ce bazar, il y a des hommes avec la foi chevillée au corps, la Nation avant eux-mêmes, leur pays avant leur famille.
Quelle fin aussi ! Sans fioriture, mais tellement dure pour cet homme qui voulait, en fait, juste lutter contre les injustices.

Une histoire qui aurait pu perdre le lecteur au milieu des sigles et des des questions géopolitiques. Mais c'est là que nous voyons qu'Henri Loevenbruck est excellent : nous ne sommes jamais perdu, il nous rattrape toujours et on suit cette vie si particulière que ces hommes ont choisi...

Bravo !
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Je viens de terminer la lecture de "J'irai tuer pour vous"... quel choc!
D'abord parce que ce livre m'a replongé dans ma jeunesse, comme l'a écrit Paul Nizan, "20 ans est le plus bel ¨âge de la vie " et malgré l'insouciance de cet âge, la vague d'attentat et le sort des otages du Liban était présent chaque jour. La méfiance et la vigilance se sont ajoutées au quotidien: inspection sous les sièges dans le métro, individu "louche"....
Ce roman relate l'imbroglio politique et décortique admirablement les relations entre les différends pays : Liban, Irak, Syrie, Etats-unis qui ont conduit la France a connaitre cette situation. Henri Lovoenbruck à travers le personnage d'Hadès rend hommage à tous ces homme de l'ombre qui n'hésite pas à tuer et à sacrifier leur vie pour la liberté des Hommes.
La psychologie d'Hadès est particulièrement bien décrite, ses failles et sa rage en font un personnage très attachant.
Un grand roman que j'ai fermé à regret et qui renforce mon opinion sur les hommes politiques : prêt à tout pour le pouvoir!
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Essai transformé. Après le très réussi « Nous rêvions juste de liberté », « J'irai tuer pour vous » parvient avec un égal savoir-faire à nous captiver.
Claquant comme un fouet le titre nous provoque. Pourtant il est plutôt malin. Il joue sur plusieurs leviers, la transgression (tuer), le malaise de notre besoin, de notre compromission (pour vous), et en sous-texte l'idéalisme, le sens du devoir voire l'addiction à l'acte et l'absence de scrupules.
Roman inspiré de faits réels. Dans les années 80 l'Iran perpètre en sous-main des attentats terroristes sur le sol français. Les services secrets français sont sur les dents entre Paris et Beyrouth. Beyrouth où des otages français innocents seront retenus plusieurs années par le Hezbollah. Rien n'est clair. Les revendications et la communication relèvent de l'intox.
Dans ce contexte Marc Masson, tête brûlée idéaliste, biberonné aux mouvements de libération d'Amérique latine, est contacté par la DGSE pour mener un certain nombre d'actions de terrain. En d'autres termes il va jouer le rôle de barbouze pour l'État français.
Le roman s'appuie sur une solide documentation. Ceux qui ont connu ces années-là retrouvent les actualités de l'époque. Toutefois longtemps j'ai cru fictif le personnage de l'homme d'action, une sorte de concentré de diverses influences. Il n'en est rien.
Je m'interroge sur la construction des héros rendant crédible cette destinée hors du commun, un petit-fils de guérillero bolivien et la fille d'un propriétaire d'un (très) grand cru de Bourgogne. Ce n'est pas la caissière ou le magasinier du coin. Rien ne permet de discerner la part de réel et de création du personnage. Les noms et lieux ont tous été modifiés.
En plus d'être un homme de terrain exemplaire dévoué au peuple Marc Masson est doté d' un supplément d'âme. Il invoque régulièrement son amour de la littérature, de la nature et noue une relation amoureuse forte. Seule la violence est toujours là, s'exprimant encore quand elle n'est pas nécessaire.
Le roman est palpitant . S'il faut un peu de temps pour que les différents protagonistes convergent vers le même objectif, le roman devient addictif à partir du milieu et on ne lève plus les yeux des 300 dernières pages.Les scènes d'action sont remarquablement transcrites. Pas de gras mais beaucoup d'émotion.
Le message, trente ans plus tard, est désabusé. La situation était tendue et les politiques en sortent étrillés, préoccupés par leur seule (ré)élection ; la DGSE, pas toujours glorieuse, marque quelques points. Les héros de l'ombre ont été sacrifiés. le juge Bouloque se suicidera, le contact DGSE démissionnera, Marc Masson, soutenu a minima, sera oublié de ceux pour qui il avait tant donné.
Un roman riche et fort.
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Je suis tombée dans l'univers d'Henri Loevenbruck…
J'ai eu l'occasion de rencontrer l'auteur à deux reprises et d'échanger avec lui…
J'admire son travail…

Pourtant je n'ai pas lu tout de suite après mon achat ce thriller racontant le parcours d'un agent externe de la DGSE, J'irai tuer pour vous.
C'est un peu la faute de l'auteur qui m'avait dit que son roman suivant, qui sort d'ailleurs dans quelques jours, allait me plaire davantage… Nous en avons même reparlé dernièrement quand je lui avouais ne pas l'avoir encore terminé.

Ce roman ne m'aurait sans doute pas particulièrement attirée, trop d'action, bastons etc. en perspective, puisque services secrets, espionnage, infiltration/exfiltration, même si j'ai toujours eu, allez comprendre, une fascination pour les tueurs à gages…
Mais voilà, c'était un Loevenbruck… et entendre l'auteur parler de sa rencontre et de son amitié avec celui qui sert de modèle à son personnage, l'écouter développer ses méthodes d'écriture et parler de tout le travail de recherche en amont… Comment résister ?

J'ai mis du temps à lire ce livre, fait des pauses, laisser filer puis retrouvé les personnages… Et non, je ne me suis pas vraiment attachée à la libraire, même si j'ai pu m'identifier à ses ressentis…
Une chose m'a frappée : le titre est une phrase à la première personne avec un verbe au futur, marquant une intention très forte, un déplacement, un but ultime, une mission, celle de servir jusqu'à l'assassinat s'il le faut sans jamais se plaindre, ni reculer, en restant dans l'ombre de la clandestinité. Mais le récit est une narration omnisciente ou le JE n'apparaît que brièvement dans des carnets, journal intime du personnage principal, extraits bienvenus quand il faut dire l'indicible. J'y vois comme une métaphorisation de la non-existence légale de ces agents très spéciaux, taillables et corvéables, volontaires et patriotes, jamais reconnus.
Je sors de cette lecture avec un profond respect pour « les soutiers de la gloire »… et je vois d'un autre oeil les évènements et la période au cours de laquelle Henri Loevenbruck a transposé son récit.

Un grand Loevenburck. Bravo et merci !
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Je suis assez épatée par l'aisance de cet auteur à passer d'un genre à l'autre avec naturel et fluidité. Parce qu'il faut vous avouer qu'avant de lire ce roman, j'étais déjà tombée sous le charme de Boheme dans Nous rêvions juste de liberté.
Dans ce roman, l'atmosphère est toute autre et surtout, ce n'est pas une fiction. On se retrouve dans les années 80, au moment des attentats qui avaient bouleversé la France. Encore toute jeune alors, j'avoue avoir vécu de loin cette période sombre, sans tout à fait comprendre pourquoi les gens étaient tués, pris en otage, pas libérés, échangés, négociés entre les nations. Pas de panique : Henri Loevenbruck nous explique tout, clairement.
C'est comme Ken Follett quand il vous explique le XXème siècle dans sa trilogie : vous comprenez tout et c'est agréable à lire.
On prend la mesure des luttes politiques qui utilisent les uns et les autres en jouant sans vergogne avec leurs vies.
On croise Mitterrand et Chirac qui organisent leur cohabitation, Jean-Paul Kauffmann et tous ces otages dont on a compté pendant de longs mois les jours d'emprisonnement à chaque journal du 20h, des survivants des attentats, des syriens, des iraniens, des militaires et même une libraire.
Et puis on découvre l'envers du décor : cet homme dans l'ombre aventurier, assassin et humaniste qui fait bouger les pièces de l'échiquier diplomatique discrètement et efficacement.
C'est une vraie vocation qu'il s'est trouvé : agir seul sans jamais être connu ni reconnu, au lieu d'agir en groupe dans l'armée officielle.
J'ai vraiment aimé sa solitude paisible et les passages où il livre ses pensées, notamment son amour du genre humain qu'il ressent non pas devant des oeuvres architecturales sublimes, mais face au médiocre, au petit, à l'imparfait.
Il y a aussi son histoire d'amour, pas facile. Pas facile pour elle qui gère les absences, les doutes, les peurs. Pas facile pour lui, qui passant du monde de danger au monde d'amour, manque parfois d'un sas de décompression.

J'applaudis le travail de recherche qu'a du nécessiter cet ouvrage.

Alors, faut-il le lire ? Oui, mais c'est dense. A garder pour après les vacances si vous cherchez un bouquin léger entre deux siestes sur votre serviette de plage. Quant à moi je fais une pause Loevenbruck, car les coïncidences littéraires ont mis sur mon chemin un roman de Jean-Paul Kauffmann dont il était question dans ce roman. Je pars Remonter la Marne.


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Je n'irai pas par quatre chemins, ce livre c'est tout simplement de la bombe ! Et c'est le cas de le dire.

En 1985, la France est frappée par une vague d'attentats aux relents de Hezbollah mêlés d'un soupçon de fragrance de cèdre.
La DGSE doit composer avec les humeurs politiciennes du gouvernement, davantage préoccupé par les élections législatives à remporter et par ménager les susceptibilités des Iraniens plutôt que de faire confiance aux hommes de terrain pour obtenir la libération des otages français au Liban.

C'est dans ce contexte qu'il est fait appel à Marc Masson - alias Hadès - un déserteur de l'Armée, recruté malgré lui par la DGSE au détours de ses péripéties en Amérique du Sud, pour servir d'agent de l'ombre, un tueur sans visage au service de l'Etat.

Ce roman à mille à l'heure n'a pas besoin d'une adaptation hollywoodienne, il est le film lui-même !
Sa lecture est vertigineuse et les pages de ce pavé (631 !) se tournent toutes seules.

Il est à peine croyable que "Marc Masson" ait bel et bien existé, lui et bien d'autres anonymes à qui la France doit tellement. L'auteur s'est particulièrement bien documenté sur les coulisses des services secrets français ainsi que sur le contexte politique de l'époque. C'est probablement ce qui rend ce livre si crédible, surtout lorsque l'on est soi-même déjà familier de l'univers du terrorisme islamique.

"J'irai tuer pour vous" - le titre à lui seul est une toute promesse et est juste parfaitement choisi - est un roman qui vous propulse au coeur des activités des services secrets, au plus près de ces agents de l'ombre, mythiques et fascinants, qui ont, sans aucun doute, infléchi le cours de l'Histoire, en tout anonymat et sans aucune reconnaissance officielle.

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Thriller d'espionnage basé sur des faits réels, J'irai tuer pour vous est ma deuxième excursion dans les écrits d'Henri Loevenbruck après L'apothicaire en 2013. C'est une plongée chaotique au sein des services du renseignement français, à l'heure où les premiers attentats islamiques frappaient la France au milieu des années 80. Un titre choc pour un roman dur, dont certaines phrases percutent comme une balle de fusil, au héros tellement touchant qu'il en devient inoubliable. Retour sur mon premier coup de coeur de 2023, mes premières larmes aussi.

Marc Masson est un jeune homme dont la colère latente ne demande qu'à s'exprimer. Un homme brutal mais au rare désir de justice. Un homme droit dans ses bottes, dont la seule et unique motivation est de défendre les opprimés, et plus globalement le peuple français. Jusqu'à s'oublier lui-même… Déserteur de l'armée française parce qu'il avait le sentiment de ne pas être utile, il n'échappe à la prison qu'en acceptant de devenir clandestin pour la DGSE. Comprenez un agent externe, connu de son seul officier traitant. Un travail qui lui va comme un gant.

Malgré l'extrême violence dont il fait parfois preuve, c'est un personnage extrêmement touchant. de par son abnégation, pour commencer, car il est prêt à tout pour la France, pour le peuple français, mais aussi de par son vécu, difficile s'il en est, et son authenticité. C'est un homme de l'ombre, humble et d'une sensibilité parfois déconcertante. On suit aussi son officier traitant, Oliver Dartan, dont l'intégrité fait souvent tâche dans ce panier de crabes que constitue le gouvernement français et ses institutions.

Car l'histoire prend place au milieu des années 80, dans un contexte géopolitique extrêmement difficile. Alors que Paris fait face à une série d'attentats meurtriers, des journalistes français sont pris en otages au Liban. Leur sort est entre les mains des politiques, censés négocier au mieux leur libération. Mais c'est aussi l'époque des élections présidentielles. François Mitterrand et Jacques Chirac cohabitent à la tête de l'Etat, mais chacun voit midi à sa porte, comme on dit, et c'est bien sûr au détriment des otages. Un scénario complexe et terrifiant, mais extrêmement intéressant.

Un roman dur qui nous offre l'opportunité d'entrer dans les coulisses, du gouvernement mais aussi de la DGSE et de la DST, et auquel Marc Masson et Olivier Dartan apportent une humanité hors du commun. le travail de l'auteur a dû être colossal, mais sa plus belle réussite reste le personnage de Marc, qui me hantera longtemps, je crois. Lisez-le !

“Je suis la balle dans votre fusil. C'est vous qui tirez, c'est moi qui tue. [...] Dites seulement une parole, j'irai tuer pour vous. [...] Et puis, enfin, la France apparaît au bout de mon chemin. Cette France pour laquelle j'aurais donné ma vie, et la donnerais encore.”
Lien : https://etemporel.blogspot.c..
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