Le Loup des Cordeliers

Le dernier polar historique signé Henri Loevenbruck s'intitule « Le loup des Cordeliers ». Gabriel Joly mène l'enquête pour faire le jour sur l'un des plus grands complots de la Révolution française. Comme ce jeune journaliste et ses truculents acolytes, le lecteur veut voir le visage du redresseur de tords, qui marche la nuit dans les rues de Paris, en tenant un loup en laisse.

De mai à juillet 1789, l'auteur nous fait vivre une aventure haletante. C'est avec une grande habileté, qu'il nous introduit auprés des grands noms qui sont à l'origine des événements emblématiques et des discours liminaires de la Révolution française. Il réajuste nos connaissances sur le régne de Louis XVI, tout en rétablissant la vérité sur des personnalités que l'on croit connaître mais que l'on (re)découvre, au fil de l'intrigue. En écrivant ceci, je pense notamment à Anne - Josèphe Terwagne (1762-1817), une femme politique en quête d'égalité.

Depuis la sortie en 2015 de « Nous rêvions juste de liberté », je suis une lectrice inconditionnelle des ouvrages proposés par l'écrivain parisien. J'ai eu la chance de le rencontrer au Festival du Livre de Nice en 2019 et nous avons briévement, discuter du fait que je reste souvent sur ma faim après la lecture de ses romans. Je tiens à préciser qu'il en est autrement concernant ce nouveau cycle.

Henri Loevebruck est décidément un auteur qui n'a peur de rien…Si certains tirent le diable par la queue, lui n'a aucune angoisse à nous faire voir celle du loup aux quatre coins de ce Paris de 1789 où couvent côte à côte les mystères et la Révolution. Et, si ce loup est entré dans Paris, c'est qu'il semble y remplir une curieuse mission : aux côtés d'un justicier drapé de son immense cape et de la courte nuit de juillet qui s'échauffe, il vient porter secours à celles que personne d'autre ne protège. Pour le jeune Gabriel, fraîchement débarqué de sa Normandie natale pour affirmer auprès de son oncle ses talents tout neufs d'imprimeur et d'écrivain en herbe, se sera l'occasion d'ajouter d'autres cordes à son arc en allant fureter du côté de l'investigation policière et de l'écriture journalistique.
Comme à chaque fois, Henri Loevenbruck a accompli un travail de documentation impressionnant pour plonger son lecteur dans cette proximité historique qui semble mettre la Révolution française aux portes de notre siècle et faire de ses grands noms de vieilles connaissances à la fréquentation familière. A la suite de Gabriel, nous attachons nos pas à ceux Camille Desmoulin, nous pénétrons l'intimité de la famille Danton, nous tombons sous le charme d'Anne-Josèphe Terwagne, et, s'il n'y a rien de révolutionnaire à mêler roman historique et policier, on ne boude pas son plaisir à se laisser prendre dans le galop du récit qui n'est pas sans rappeler celui de ces romans de cape et d'épée qui ont jalonné la littérature et nous laissent pantelants sur ces mots pleins de promesses : « A suivre… »

« le loup des Cordeliers » plonge le lecteur dans les rues de Paris en mai 1789, aux prémices de la révolution française. Au milieu de ce peuple qui grogne, la police retrouve régulièrement des cadavres avec un étrange symbole gravé sur le front. Ces morts seraient l'oeuvre d'un justicier masqué, accompagné d'un loup féroce, qui arpente les rues de Paris afin de protéger les femmes victimes d'agressions. Gabriel Joly, jeune journaliste fraîchement arrivé à la capitale, semble bien déterminé à relater cette révolte populaire, tout en essayant de démasquer le Loup des Cordeliers…

De la naissance de l'Assemblée Nationale à la prise de la Bastille, Henri Loevenbruck s'amuse à vulgariser un fond historique qui ne me bottait pourtant pas trop à la base, tout en s'autorisant quelques libertés, au service de ce roman policier parsemé de complots, d'amour, de capes et d'épées. S'appropriant les personnages historiques de l'époque, de Danton à Louis XVI, en passant par Robespierre, Desmoulins, Mirabeau ou Marie-Antoinette, Henri Loevenbruck démontre une nouvelle fois sa capacité à proposer des personnages particulièrement travaillés et attachants. Les personnages fictifs ne sont pas en reste, permettant à l'auteur de livrer un récit prenant et quelques personnages inoubliables, allant de la flamboyante Anne-Josèphe Terwagne au pirate nommé Récif, en passant par Gabriel Joly, l'enquêteur de service aux allures de Sherlock Holmes.

À l'instar de Luca di Fulvio, Henri Loevenbruck (« Nous rêvions juste de liberté », « J'irai tuer pour vous ») s'avère être un narrateur hors pair, capable de passer d'un univers à l'autre, tout en sachant happer le lecteur en proposant une écriture fluide et des personnages attachants. Si j'ai adoré ce roman, je regrette cependant les deux mots qui concluent cette brique de 560 pages : « A SUIVRE… ». Franchement, même si l'on découvre finalement l'identité du Loup des Cordeliers, cette conclusion laisse tout de même un goût solidement amer…

Si j'ai passé un excellent moment de lecture, je me dois néanmoins de conclure cet avis par une citation historique afin d'exprimer ma frustration finale : « Non mais, allô quoi ! »
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RÉSUMÉ:"Mai 1789, un vent de révolte souffle sur Paris.
Gabriel Joly, jeune provincial ambitieux, monte à la capitale où il rêve de devenir le plus grand journaliste de son temps. un enquêteur déterminé à faire la lumière sur les mystères de cette période tourmentée.
Son premier défi : démasquer le Loup des Cordeliers, cet étrange justicier qui tient un loup en laisse et, la nuit, commet de sanglants assassinats pour protéger des femmes dans les rues de Paris…
Les investigations de Gabriel Joly le conduisent alors sur la route des grands acteurs de la Révolution qui commence : Danton, Desmoulins, Mirabeau, Robespierre, personnages dont on découvre l'ambition, le caractère, les plans secrets.
Alors que, le 14 juillet, un homme s'échappe discrètement de la Bastille, Gabriel Joly va-t-il découvrir l'identité véritable du Loup des Cordeliers, et mettre au jour l'un des plus grands complots de la"

MON AVIS: Dire que j'ai été déçu par ce livre serait un peu exagéré mais tout de même je n'ai pas non plus adhéré totalement à cette grande enquête où l'auteur prends de grandes liberté avec la Grande Histoire.
Certes la ténacité de Gabriel et sa perspicacité ont fait que je n'ai pas lâché l'affaire car je voulais bien évidemment savoir qui se cachait derrière le compagnon du fameux loup. Mais viennent se greffer un peu trop de mystères et de complots qui restent en suspens. A la fin rien n'est résolu si ce n'est l'identité du bretteur au loup. Suivi d'un gros "A suivre". Et quid d'un pirate en plein Paris? de cette femme belge, escrimeuse aguerrie? du trésor disparu?
Tout est laissé en questionnement en prévision de cette fameuse suite.
Je ne sais pas trop comment exprimer ça mais je ressens un vide, une espèce de manque. Je verrai bien ce qu'il en sera des explications attendues quand viendra le 2ème tome.
Gabriel Joly me plait bien ceci dit, car c'est toujours plaisant d'avoir à faire avec un homme honnête, épris de justice, et fidèle en amitié. Et puis je veux savoir d'où vient le loup, cet animal magnifique et protecteur.

Etes-vous prêt pour une plongée au coeur des débuts de la Révolution Française ? Découvrir le tumulte de la vie parisienne, la disette, le peuple affamé, la colère qui gronde et qui enfle, et les États Généraux qui s'ouvrent ? Vous les voyez les fiacres, les échoppes, les cafés ? Voulez-vous tailler le bout de gras avec Camille Desmoulins au café Procope, point de ralliement de toute la république des lettres ? Croiser Mirabeau, découvrir qu'il est libertin et sulfureux ?

Nous sommes en 1789, à Paris, dans le quartier des Cordeliers, entre la Sorbonne et l'abbaye de Port-Royal.

Gabriel Joly, 23 ans, arrive à la capitale, bien décidé à devenir un grand journaliste. Anne-Josephe Terwayne, 30 ans, pose ses souliers et son sabre à Paris, curieuse de vivre de l'intérieur ce vent de liberté qui commence à souffler.

Et au milieu de tout ce tumulte, il y a ce fameux Loup des Cordeliers, justicier agile de l'épée et accompagné d'un loup féroce et sanguinaire. Qui est-il ? Quelle cause défend-il ? Quel est le mystère qui l'entoure ?

Henri nous propose là un roman, non un instantané historique incroyable. C'est comme si nous y étions. Perso, la Révolution française m'avait laissée un goût très amer lors des cours d'histoire de collège. C'était juste imbuvable pour moi, j'étais totalement réfractaire à ce moment pourtant primordial de l'Histoire de France. C'est donc avec pas mal d'appréhension que j'ai ouvert « le loup des Cordeliers ». Parce que, vu le pavé, si c'était comme les cours de l'époque, eh, bien, c'était loin d'être gagné. le challenge était énorme, c'est moi qui vous le dit !
Collégiens, écoutez moi ! Vos cours d'histoire vous gavent ? Prenez le temps de lire « le loup des Cordeliers », vous apprendrez l'histoire de la Révolution de manière ludique, complète et très bien détaillée. Ne me remerciez pas.

Car oui, Henri a fait un travail de recherche et de documentation considérable. Cela me donne la chair de poule rien que d'y penser. le nombre d'heures qu'il a dû passer à potasser ! Et le résultat est là. Une fresque de toute beauté, qui colle au plus près de la réalité, qui nous permet de vivre cette Révolution de l'intérieur, de comprendre moult choses, bref, de nous réconcilier avec l'histoire. En alliant la réalité historique et la fiction, Henri réussit un véritable coup de maître.

J'ai adoré Gabriel, plein d'enthousiasme, il ne mâche pas ses mots, et va vite se faire une place parmi les journalistes indépendants, proposant ses articles au plus offrant. D'ailleurs, nous allons en apprendre beaucoup sur le monde de l'édition de l'époque. Passionnant ! Je me suis régalée de ces passages. Gabriel ne va pas hésiter à se lier avec un renégat, authentique pirate, Récif, qui sera une aide précieuse dans son enquête. Il n'aura de cesse de découvrir qui se cache sous la cape du loup des Cordeliers.

Quant aux anecdotes concernant les « célébrités » de cette période, c'était juste jouissif. On assiste par exemple à une gentille altercation entre Fabre d'Eglantine, auteur de « Il pleut, il pleut bergère », et Louis-Sébastien Mercier, grand écrivain des Lumières :

– C'est tout de même autre chose que ta fichue bergère qui rentre ses sales bêtes dans sa chaumière !

-Mais c'est la rue, mon ami, qui est le meilleur juge, et je ne l'ai jamais entendue chanter du Mercier ! Nous verrons bien, en cet an 2440 que tu as imaginé, lequel de nous deux sera toujours cité !

Il faut également insister sur l'incroyable ressemblance, soulignée toute en suggestion, avec notre époque actuelle. La démocratie, le pouvoir du peuple, le féminisme, finalement, force est de constater que rien n'a réellement changé, et je pense que nos protagonistes de 1789 doivent se retourner dans leurs tombes.

Henri est un auteur passionnant et passionné, qui sait doser savamment ses ingrédients pour nous proposer des romans d'une grande qualité, à la construction impeccable. Sa plume est d'une justesse, d'une richesse et d'une fluidité à toute épreuve. Il sait captiver son lecteur, c'est le moins que l'on puisse dire !

Que dire de la fin ? Elle m'a guillotinée, point ! Je ne me doutais pas de ça ! Quelle claque ! Bon, sinon, à part ça, Henri, va falloir bosser, parce que là, c'est pas possible de nous laisser comme ça. Va falloir mariner combien de temps pour avoir la suite ?? C'est pas cool !!

Je remercie les Éditions XO pour cette lecture.
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Henri Loevenbruck nous relate une fresque historique sur le Révolution française. L'histoire est très présente dans cet opus mais des mystères, des complots et des vengeances sont aussi au coeur de ce roman.
L'ambiance dans Paris n'est que révolte. le peuple se bat contre la misère.

" le peuple aspire à la liberté, mais est-on libre quand on est dans l'ignorance ? "

Pendant ce temps on assiste à l'arrivée de ce jeune provincial, Gabriel Joly, à Paris afin de devenir un célèbre journaliste.
Parallèlement d'étranges événements se passent. Dans les rues profondes de Paris, des brigands sèment la peur en agressant des femmes. Un justicier portant une longue cape et en laisse un loup égorge ces dangereux malfrats. Tous ont sur le front une marque représentant un triangle inversé.
Quelle est donc l'identité de ce fantôme masqué ? C'est ce que Gabriel va tenter de découvrir en menant sa propre enquête. Un suspense intenable se profile au fur et à mesure de l'histoire.
Comme c'est judicieux de mêler histoire et thriller. On croise Danton, Robespierre, Desmoulins, Louis XVI et Marie-Antoinette. Des lieux et des faits tels que la prise de la Bastille nous font rappeler nos leçons d'écoliers.

" le Loup des Cordeliers" est un roman que je conseille de lire à tous les férus d'histoire. On sent que l'auteur a fait beaucoup de recherches pour ainsi nous offrir des images criantes de Paris en pleine Révolution.
Henri Loevenbruck sait aussi capter l'attention du lecteur en introduisant dans chaque chapitre du suspense mais aussi des mystères concernant des endroits et des personnages. Les descriptions réveillent nos sens olfactifs aux détours des rues de Paris.

" Ce jardin, parsemé jadis de si belles plantations, était désormais en grande partie à l'abandon. La nature, plus rebelle que l'homme encore, y avait repris ses droits et, en dehors des quelques amoureux qui venaient s'enlacer sur la promenade des Soupirs, on ne trouvait là que bandits et malandrins, de ce genre d'hommes auquel, justement, appartenaient les deux agresseurs de notre épeurée Fauchette. "

Le bruit des pavés et les odeurs des lieux entrent dans chaque parcelle de la peau des lecteurs. J'ai rarement ressenti un coup de coeur aussi vif face à un roman. Quand je suis arrivée à la dernière page, j'étais bien triste de sortir de cette histoire passionnante et captivante.
Quelle prestance dans l'écriture ! Hâte de lire la suite qui j'espère sera à la hauteur de ce titre.

Lien : https://delphlabibliovore.bl..

Lecture sympathique, pas compliquée mais très documentée! Une très bonne façon de revoir son histoire, les jours emblématiques de la révolution, de manière ludique!
Dans ce tome 1, le personnage principale n'est pas très charismatique, peut être pour laisser toute sa place au contexte: les évènements historiques sont intenses, beaucoup de grands noms interviennent tour à tour et l'enquête est prenante! Mais les derniers instants de ce premier livre laissent présager un recentrage sur Gabriel Joly.
A ceux qui ne savent pas attendre, achetez le tome 2 avant d'avoir fini celui ci!

J'ai découvert à l'adolescence la plume de l'auteur avec La Moïra et Gallica que j'avais adoré. J'ai donc sauté sur l'occasion, lors d'un salon, pour prendre ce roman et ainsi continuer à découvrir les histoires de cet auteur prolifique.
Je craignais en début que par « nostalgie », je n'arrive pas à autant apprécier ce roman d'un autre genre, mais arrivé là, je l'ai presque lu en une journée.
Il avait en effet tout pour me plaire, des protagonistes principaux très intéressants et bien campés, une enquête intrigante et un cadre historique très bien dépeint et utilisé avec beaucoup de justesse.
Le travail de recherche de l'auteur sur la Révolution donne beaucoup de réalisme à cette intrigue fictive dans laquelle interviennent des personnages historiques et où nous vivons les différents évènements marquants de cette période.
J'ai donc passé un très bon moment de lecture et en refermant ce roman j'aurais voulu avoir le tome suivant sous la main pour poursuivre cette enquête avec Gabriel Joly.

Quel ennui… Il y a des romans comme cela qui, dès les premières lignes, commence par vous ennuyer, puis continue à vous ennuyer, et ainsi jusqu'à la dernière page, sans que jamais le plus petit début d'intérêt ne se manifeste (en plus, c'est long…).

Pourtant, ce n'est pas mal écrit. L'écriture est solide, très classique, un peu académique même. Non, ce n'est pas cela. C'est bien le contenu et la construction qui pêchent. Cette histoire « policière » sous la révolution oscille entre le ridicule et l'invraisemblable. On n'y croit pas. Par ailleurs, le personnage principal est à peine ébauché, et il passe devant nous sans qu'on ait très envie de le suivre.

L'auteur a voulu mêler la Grande Histoire à une intrigue pour adolescent. Alors, son héros, fraichement débarqué de sa province, rencontre et copine avec Danton, Desmoulins, Louis-Sébastien Mercier et quelques autres. Autant dire qu'on y croit encore moins. Quant à décider d'animer des personnages aussi connus, il y faut pour un auteur une bonne dose d'optimisme littéraire. Il ne s'arrête d'ailleurs pas en si bon chemin puisqu'il met aussi en scène le roi (Louis XVI), Marie-Antoinette, le frère du roi, etc., et de nous faire revivre l'Histoire de France (un peu pour les nuls), jusqu'à la prise de la Bastille où notre jeune héros journaliste, tel un Tintin de la révolution, est dans tous les bons coups.

A oublier.

Mai 1789. Gabriel Joly, 23 ans, arrive à Paris pour réaliser son rêve : devenir journaliste. Grâce à son oncle, Antoine-Alexis Cadet de Vaux, il entre au Journal de Paris. Mais il est cantonné à la rubrique spectacles, ce qui est loin de le satisfaire. Non, lui, ce qu'il veut, c'est être journaliste d'enquête, dévoiler la vérité. Aussi, s'intéresse-t-il rapidement à ce fantôme, accompagné d'un Loup, qui a déjà plusieurs attaques à son actif. Il trouve rapidement un accord avec le commissaire Guyot chargé de l'enquête : il peut mener ses investigations à condition d'en informer régulièrement le policier et il pourra alors écrire ses articles.

Nous suivons donc Gabriel Joly, ce jeune idéaliste, grand lecteur des philosophes des Lumières, au gré de ses rencontres et de ses découvertes. Logé dans le quartier des Cordeliers, il fait rapidement la connaissance de quelques grandes figures historiques : Danton, Desmoulins, Louis-Sébastien Mercier et Anne-Josèphe Terwagne, pour n'en citer que quelques-uns. En effet, parallèlement à l'enquête de Gabriel sur le fantôme qu'il surnomme le Loup des Cordeliers, nous sommes plongés dans la grande Histoire, depuis l'ouverture des États généraux jusqu'à la prise de la Bastille.

L'auteur nous transporte au coeur des événements, nous partageons le quotidien des « héros » de la Révolution française. Nous les voyons évoluer au fil des événements. Nous partageons leurs espoirs et leurs doutes ; nous assistons aux réunions qui ont lieu dans le couvent des Franciscains. Nous y faisons la connaissance de Lorette, jeune muette recueillie par les moines, qui s'occupe de la bibliothèque et qui, à plusieurs reprises, va aider Gabriel dans ses recherches. Et celui-ci n'est d'ailleurs pas indifférent à ses charmes.

J'ai pris plaisir à suivre Danton, Desmoulins, Anne-Josèphe ou encore Mercier d'une manière plus intime qu'à travers un cours, ce qui les rend bien plus attachants. J'ai aimé être plongée au coeur de l'Histoire qui se fait, à suivre Gabriel dans ses aventures, même si, au fur et à mesure, l'enquête a perdu de son intérêt face aux événements qui secouent Paris de mai à juillet 1789. Non pas qu'elle ne soit pas bien menée, même si un deuxième mystère qui se greffe à la recherche du Loup des Cordeliers complexifie un peu l'intrigue. Mais l'aspect historique, très bien documenté à mon avis, a pris le pas sur le polar. D'autant plus que la fin ne m'a pas enthousiasmée. Ce n'est pas dû au fait que nous laissons Gabriel en mauvaise posture et qu'il faut lire le tome 2 pour savoir comment il va se tirer de cette situation (pas de spoiler, juste une déduction tirée du fait qu'il y a un deuxième volume aux aventures de Gabriel), mais plutôt parce que la révélation de l'identité du Loup des Cordeliers me semble finalement arriver de manière un peu abrupte.