Les sorciers hindous… Les fakirs, les yogis, et toutes ces bêtises. Nous sommes censés descendre d’une longue lignée de sorciers, protecteurs des anciens secrets et ainsi de suite. Ce sont des sottises, bien sûr. Nous ne sommes que des magiciens des rues, comme on en trouve des centaines dans n’importe quelle ville d’Inde. Des charmeurs de serpents, des marcheurs sur braise, des choses comme ça. Nous sommes juste d’une caste supérieure à la plupart.
Travailler avec les esprits est toujours dangereux, quelle que soit votre expérience. Mais vous savez aussi bien que moi qu’il y a un monstre qui rôde… qui est également une menace pour vos propres maîtres. Si nous voulons les protéger, j’aurai besoin de votre aide. Je ne vous demande pas d’approuver ni moi, ni mes méthodes. Mais croyez-moi quand je vous dis que nos objectifs sont les mêmes – éviter qu’un grand malheur ne se produise. Quand je retirerai ma main de votre bouche, si vous ne souhaitez toujours pas nous aider, je ne vous empêcherai pas de partir. Mais nous avons besoin de vous
La Foi qu’il existe quelque part quelque chose de plus grand que nous, la Foi que, d’une façon ou d’une autre, la vie continue après la mort. Vous voyez, mon père est mort récemment… – elle passa ses doigts sur son chapeau avec mélancolie – et Mère en fut complètement dévastée. Ils étaient tellement amoureux. Elle veut savoir s’il va bien ; s’il est au Paradis, heureux. Alors j’ai invité plusieurs médiums, dont Miss Gianetti, à venir tenir une séance pour prouver qu’il est toujours là ; que nous ne devenons pas seulement poussière quand nous mourrons.
Je suis détective privé de mon métier, bien que je me considère maintenant à la retraite. En effet, si je continue de travailler occasionnellement, c’est uniquement pour mon propre amusement ou à la demande du gouvernement, comme dans la récente affaire mentionnée plus haut. Je suis tout de même satisfait de dire que j’ai rencontré un certain succès dans ma carrière, au point que la presse me surnomma jadis le Sherlock Holmes américain. Quoique fier de ce sobriquet au début, au fil des ans, je me mis à trouver ce dernier de plus en plus exécrable.
Heureusement, il y avait du soleil, l’air était frais et le paysage était des plus plaisants. J’ai toujours aimé la campagne anglaise. C’est, en partie, l’une des raisons pour lesquelles je ne suis jamais retourné vivre dans mon pays natal. Oui, l’Amérique possède ses lieux de beauté, parfois de grande beauté, mais il y a quelque chose d’apaisant dans ces vieux prés verts entourés de haies, ces humbles petites fermes, et ces chemins couronnés de fleurs sauvages ; un rafraîchissement de l’esprit que peu d’autres endroits au monde offrent.