C’est la goutte d’encre que l’on voit, au bout de sa plume, s’étirer, s’alourdir, prête à tomber, et qui reprend mille fois sa place et sa forme première en refusant de se détacher. On a beau décider en son esprit que, cette fois, elle tombera… on la voit s’allonger, se détacher presque, ne tenir plus qu’à l’apparence d’un fil. Rien n’y fait, elle se reprend encore, et cela dure, dure… malgré tout.
Iblis, né d’un des quatre éléments, échappait à la précision du catalogue démonologique. Ni ange, ni démon, entité redoutable pourtant, il hantait les songes des visionnaires qui lui voyaient une aile blanche et radieuse comme la neige des hautes cimes et une autre noire comme la profondeur des gouffres.
La crainte superstitieuse que les vivants ont des morts, est héréditaire et incurable. Il ne faut pas en être plus honteux que du fait d’avoir hérité, par exemple, l’inaptitude aux mathématiques ou la tendance à mentir.
Le roman noir connaît une vogue nouvelle. Dans ce genre de fiction, les sentiments de terreur et d’angoisse se mêlent à ceux de l’infini et du monde invisible, au goût de l’aventure, au prestige du médiévisme…
La sagesse populaire veut qu’un malheur ne vienne jamais seul.
Présentation des Derniers contes de Canterbury, de Jean Ray