Je pourrais encore chaque nuit
Incarner l’espion de ton souffle
Je pourrais même déplacer
À l’autre bout de l’échiquier
Les pions espiègles qui t’enlèvent
Vers où les aigles font leur nid
Quand tu t’enfermes pour me fuir
Et j’aurais beau veiller
Vivre aux aguets de ton sommeil
Mon oreille contre tes lèvres
Je ne prendrai jamais
Sous le grège de tes paupières
La mesure de tes songes
Je ne saurai jamais
La taille de tes rêves.
Karel Logist nous lit un extrait de son oeuvre Dés d'enfance.