Magasin général, tome 7 : Charleston

Ce tome est particulièrement bon. Il nous laisse tout imprégné de leur quotidien. Des planches entières intègrent parfaitement des scènes journalières et présentent les différents métiers nécessaires au village; cordonnier, forgeron, cultivateur... le collectif prend tout son sens; les femmes se réunissent pour coudre, faire des bocaux... les hommes pour organiser les élections et boire une p'tit shot de prune!... et cette ambiance bon enfant lie le tout généreusement.

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Après plusieurs tomes s'inscrivant dans une lignée plutôt intimiste et dramatique, la joie de vivre et la bonne humeur sont de retour dans les chaumières de Notre-Dame-des-lacs !
Depuis son retour de Montréal, Marie n'a plus rien de la jeune veuve mélancolique. Elle est désormais indépendante, plus volontaire, plus féminine, assumant son corps et ses désirs. Encore un changement qui va faire jaser quelques uns des paroissiens du village ! Mais après tant de moments difficiles, il convient de célébrer la vie. Alors rien de tel qu'un gramophone, du Charleston, de jolies robes aux couleurs vives et un peu d'alcool pour oublier, pour profiter, pour vivre ! Les auteurs s'en donnent d'ailleurs à coeur joie pour nous faire vivre ces heures joyeuses remplies de musique, de danses et de rires !

J'aime toujours autant cette série pour ses superbes dessins et son texte québécois.
Une nouvelle Marie est revenue de Montréal et avec elle la liberté des grandes villes souffle sur Notre-Dame-des-Lacs. L'atmosphère de cet épisode est à la fête, à la joie et à la légèreté, le village découvre le Charleston... Et les vieilles du village sont scandalisées... Les personnages sont toujours très attachants et comme d'habitude j'attends la suite des aventures de Marie, Serge et leurs amis.
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Un vent de fraîcheur et de douce révolte souffle sur Notre-Dame ! Et ce vent s'appelle Charleston ! Il souffle sur les hommes qui s'apprêtent à partir pour l'hiver, sur les femmes perclues de morale, et sur les coeurs, et sur les corps.

La couverture toujours aussi jolie que les tomes précédents et aussi colorée, donne envie de nous plonger directement dans ce tome. Nous voyions un jeune homme et une jeune femme danser au milieu de la rue en second plan. Au premier plan, nous apercevons quatre petits animaux regarder un vieux tourne disque et en troisième plan nous voyions trois vieilles dames choquées de voir ce jeune homme et cette jeune femme danser ensemble, ce qui est très drôle.

On retrouve nos personnages où nous les avions laissés et nous sommes heureux de voir que la sérénité revient dans le village de Notre-Dame-des-Lacs.
Nous nous rendons compte qu'un personnage en particulier à bien changer et n'est plus la personne timide qu'elle était. La vie suit son chemin mais une fois de plus un rebondissement viendra pointer le bout de son nez. Une fois de plus, les changements sont nombreux mais bientôt la bonne humeur va revenir et au grand galop. Nous allons apprécier presque tous les personnages. Bien qu'un des personnages soit devenu assez spécial, dans un sens, par les gestes qu'il fait, nous comprenons son état d'esprit et nous sommes au final très compréhensifs à son sujet. Ensuite, d'autres personnages sont toujours peu compatissant envers d'autres personnages et les choses qui vont changer leur quotidien. Ils vont nous énerver par leurs mauvaises pensées et vont énerver aussi quelques villageois tandis que les autres vont les ignorer ou se moquer d'eux.
Des romances vont pointer leur nez et des fêtes vont égayer le village ce qui changera les habitudes des villageois. de nouvelles confections vont venir amuser les habitantes et vont avoir grand plaisir à les faire, mais pour le plaisir des hommes du village aussi. Les fêtes s'enchainent et la joie demeure dans ce petit bourg.
À un moment, la tristesse viendra frapper les villageoises et nous seront également triste pour elles.
La fin est très inattendue et nous sommes très surpris, car nous comprenons très rapidement ce qu'il s'y déroule alors qu'un des personnages est totalement ignorant.


Est-ce que j'ai aimé ce livre ?


Encore une fois, c'est un coup de coeur !
Bien qu'il y ai moins d'actions dans ce tome, tout s'enchaine quand même à une vitesse incroyable et j'ai été choquée par la fin. du coup, j'ai vraiment hâte de lire la suite !
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Le dessin est toujours aussi travaillé, plein de détails dans chaque planche. le rythme du volume reste assez lent, comme dans les précédents tomes de la série… le suspense est double… Qui Marie aime-t-elle des deux frères, Ernest et Mathurin Latulippe? Les hommes vont-ils finir par réussir à élire un maire? L'automne avance, ils vont devoir partir bientôt aux travaux forestiers. Et je ne vous révèlerai pas le coup de théâtre de la dernière planche. Vite, le tome 8 est aussi arrivé à la médiathèque.
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Marie a vieilli. Elle a un visage plus mature. L'automne est doux et tendre, autant dans les bois parés d'orangé que sous les couettes. Les bibittes ne démangent pas que la barbe et les mains ont tendance à chatouiller les St Joseph ! Porté par une musique de sauvage, le village devient guilleret, s'abandonne au bonheur de vivre, va jusqu'à émoustiller les soeurs Gladu (si ! si ! si ! le passage est d'anthologie et terriblement savoureux !)

En ces temps d'élections vaseuses, celles qui se déroulent à Notre Dame du Lac font rêver ! Fort peu efficaces, certes, mais quelle importance ?

Cet album est une sarabande de joie et de chaleureuse cohabitation propice à réchauffer le coeur le plus engourdi et le plus triste et à redonner foi en une communauté humaine qui prend plaisir à vivre ensemble.

Cette "saga" de la "Paroisse de Notre-Dame-du-Lac", de Loisel et Tripp, ne m'aura procuré que du "bonheur à l'âme".
Quel beauté des dessins, dans leur qualité et coloriage, quel traits des personnages, au caractères bien typés, truculents et hauts en couleurs !
L'histoire des ces vies, pleines de réalismes et d'une humanité fraternelle que l'on souhaiterai tellement qu'elle soit le lot commun des êtres sur cette Terre ! Toutes les histoires des uns et des autres avec leurs douleurs, leur joies, leurs faiblesses et grandeurs, trouvent une cohésion dans un mouvement de l'élaboration d'estime d'autrui. Même les trois "vielles toupies" finissent avec un humour quelque peu salace dans ce tome, par s'intégrer dans le tableau d'ensemble.
C'est plein de générosité, avec l'indicible plaisir du parler de nos cousins d'outre atlantique, et des ti'culs ...
C'est chaleureux, intense d'émotions qui nous grandissent dans un cadre à la beauté rude, sans fards ni mensonges. Des être simples, mais très profonds dans leur noblesse humaine, joies vraies et tristesses authentiques partagées, dans le regard attentif de l'autre, beaucoup d'amour et de tendresse, de bonté, très émouvant. Quelle énergie transfigure ce village "Québécouai" !
Vraiment cette série enchante ma propre humanité, elle m'a donné des accès à la puretés des émotions lorsque j'étais encore jeune adolescent, et c'est très rare que cela ce produise ...
Une leçon d'humanité fraternelle ... oui, je dirai cela ...
Merci vraiment à Régis Loisel et Jean-Louis Tripp, de conter ainsi les gens du Québec du début du XXe siècle avec tant de tallent et de bonheur ...
C'est vraiment "ben fin, icite" !

Décidément, je ne lâche plus cette série. La rendre à ma bibliothèque est devenu un véritable crève-coeur. Je me demande si je ne vais pas finir par me l'offrir...

Marie est décidément une femme selon mon coeur, qui s'émancipe sans se soucier du qu'en-dira-t-on. Et dieu sait que les cancans sont nombreux dans notre petit village. L'élection d'un maire, l'introduction d'une nouvelle mode, d'une nouvelle danse, les relations entre les personnages qui évoluent: des idylles naissantes, des relations difficiles à avouer... tout est possible sous couvert de banalité. Mais tout cela ne sera pas sans conséquences....

Vivement la suite... ;)