AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,96

sur 184 notes
5
4 avis
4
5 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Croisé Saint-Bernard et Berger écossais ( collie ), Buck est une masse de muscles de 65 kg. Il vit tranquillement sur les terres du juge Miller, en Californie, en 1897.
Mais il ne lit pas les journaux, ne sait donc pas que dans le Klondike, à la frontière du Canada et de l'Alaska, c'est une nouvelle ruée vers l'or, et que nombre d'aventuriers recherchent des chiens costauds pour transporter leur barda sur des traineaux dans la neige. Buck fait confiance à l'aide-jardinier de son maître, mais celui-ci, pour quelques dollars de plus, vend le chien ...
C'est le début de la rude vie de chien de traineau, avec son froid, ses lois, sa vie de groupe aussi complexe que chez les humains, et surtout ses changements de propriétaires au fil des occasions, propriétaires parfois cardinaux, mais souvent viscéraux, obsédés par l'or...

Buck pèse presque le poids du lion, et le double de notre Rhodesian qui n'est pas un petit morceau !
Il est question de loups à la fin du livre ; je fais une série de lectures sur le loup, abandonnant provisoirement le XVIIè siècle, savez-vous pourquoi ?
En tous cas, Jack London, AMHA (à mon humble avis ) nous traduit formidablement ce qu'il y a dans la tête d'un chien domestique qui devient progressivement sauvage, jusqu'à sa belle rencontre avec les loups. Je n'en dis pas plus.

Un auteur peut-il se mettre dans la tête d'un animal ?
Jack London, plus que Cizia Zykë ou Jack Kerouac, est de la race des Hemingway :)
Commenter  J’apprécie          5326
« It was the masterful and incommunicable wisdom of eternity laughing at the futility of life and the effort of life. It was the Wild – the savage, frozen-hearted Northland

Avec un style propre au XIXe siècle – mais bien américain -, Jack London nous transporte dans les grands froids d'Alaska, les sombres forêts où hommes et chiens connaissent les rigueurs d'hivers terribles … Sans parler des loups qui, affamés chaque hiver, n'hésitent pas à les attaquer pour rassasier leur bande. Au printemps, quand le gibier revient, c'est le moment où les couples de ces carnivores se forment. Et voici le petit louveteau gris, seul rescapé de sa portée, qui émerge dans ce monde cruel – animal. On le voit se développer, découvrir son univers, et apprendre la première de ses leçons : c'est un carnivore, il doit chasser.

Et puis la deuxième leçon, malheureusement apprise trop tard : ne pas s'approcher des hommes. Soumis à leur rythme de vie, qui lui semble incompréhensible, et à la domination complète, White Fang se laisse dompter, et très rapidement, devenir dépendant de ces « dieux » qui lui apportent sécurité, nourriture et chaleur. Et c'est mon premier serrement de coeur. Bien d'autres suivront durant les trois quarts de ce livre d'une dureté terrible, où les combats se succèdent pendant que la haine se répand dans le coeur du loup.

Car si les Indiens le protège des hommes, ils ne protégeront pas le jeune loup des autres chiens, qui sentent en lui la trace de leurs ennemis – et pourtant ancêtres – sauvages: « He symbolized [the Wild]. » Harcelé, battu sans pitié, séparé de sa mère, le jeune White Fang est élevé dans la haine des chiens. Bientôt, il découvrira aussi la méchanceté des « mad gods », les méchants dieux qui le transformeront en un loup de combat. « Hated by his kind and by manhood, indomitable, perpetually warred upon and himself waging perpetual war, his development was rapid and one-sided. [...] The code he learned was to obey the strong and to oppress the weak. »

Jusqu'à ce qu'un dieu plus aimant adopte White Fang … « It was the beginning of the end for White Fang – the ending of the old life and the reign of hate. A new and incomprehensively fairer life was drawing. »

Je ne vous en dis pas plus au cas où vous ne connaîtriez pas l'histoire … Je pensais l'avoir lu plus jeune, mais en le refermant il m'a semblé évident que cette histoire ne me disait rien du tout ! Attaqué au départ pour rafraîchir mon anglais, ce fut aussi l'occasion de découvrir ce classique, en version originale.

Si j'ai apprécié la lecture de ce roman, j'en ai trouvé parfois la construction était un peu lourde, me lassant des descriptions de combats, et de considérations sur le caractère du jeune loup, comme si l'auteur noircissait le trait pour mieux terminer sur du positif – trop court à mon goût !

A part cette remarque, c'est un très beau roman qui m'a incité à réfléchir sur le rapport entre animaux et humains. Mais qui m'a également fait rêver (je veux un loup !), tout en claquant des dents durant mes heures de lecture …

Un petit bémol encore pour finir : est-ce censé être un livre pour la jeunesse ? vu les scènes violentes de combat, je le déconseillerais aux plus jeunes (ou alors en version adaptée ?), ce qui est dommage car c'est un magnifique roman, plein d'émotions et de valeurs (vers la fin !).

A lire donc, à tous âges – mais à partir de 10 ans minimum !
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
Commenter  J’apprécie          170
Superbe narration qui nous emmène sur les traces de Croc blanc le chien aventureux qui se muera en animal aux instincts sauvages pour sa propre survie
Rien n'est passé sous silence aucun détail ne nous en est caché .et c'est bien là tout l'art de London nous livrer par le biais de ce récit , d'ailleurs à tort destiné aux enfants les constatations essentielles des aspects de la vie âmes sensibles s'abstenir sur certaine scène de combat sanglant
Comment de par certaines épreuves infligées l'on peut se transformer
Croc Blanc que l'on relit et suit, le coeur battant
Commenter  J’apprécie          80
Premier roman de Jack London que je lis. Bien que le roman ait été écrit au 19ème siècle, le style est très accessible. L'auteur nous plonge dans l'univers du grand Nord à travers le personnages de Buck. On découvre, entre autre, la dureté de la vie en ces lieux, mais aussi la dureté de certains hommes vis à vis des chiens. J'ai été heureuse de découvrir ce grand classique que j'ai trouvé émouvant.
Commenter  J’apprécie          40
Enfin lu ! Cela fait des années que je reportais cette lecture marquée par le film de Ken Annakin. Mon coeur de midinette ne supportant la maltraitance animal quelle qu'elle soit. Ce petit roman d'une centaine de page narre l'histoire de Buck, un chien, enlevé à sa famille, vendu pour devenir chien de travaux. Il sera battu, maltraité, violenté par les hommes pour sa force et son abnégation. Passant de maître en maître, John Thorton, un chercheur d'or, le sauvera de la mort. Buck, lui restera fidèle, lui donnant son amour. A la mort de ce dernier, tué par des indiens, Buck abandonne ses derniers instincts domestiques pour rejoindre une meute de loups et la liberté, loin des hommes qui l'ont fait souffrir. Un roman sur la résistance, la survie face à une nature hostile mais également sur notion de retour aux sources, à l'animalité et à l'instinct primaire, avant la domestication de la nature et de la faune. Un histoire vue du côté animal, Jack London, lui donnant des sentiments et une âme.
Commenter  J’apprécie          30
Une plume magnifique et poétique. J'ai juste eu un peu de mal avec les souffrances subies par Buck. Oui je peux lire des thrillers violents sans sourciller mais dès qu'on fait du mal à un animal, là c'est compliqué.
Cela restera malgré tout une bonne lecture, une magnifique histoire d'amitié et de liberté.
Commenter  J’apprécie          30
Après avoir été subjuguée par son brillant « Martin Eden », que j'ai lu trois fois, ainsi que par « Les vagabonds du rail », il me fallait revenir à London, au minimum pour vérifier une constance qui m'importe chez un écrivain. Mon choix s'est porté sur « L'appel de le forêt », qui est probablement l'un des plus célèbres et des premiers romans de l'auteur.

Si je n'ai jamais lu « Croc-Blanc », j'en ai lu deux notes fort soignées, presque professionnelles, qui me permettent de conclure que « L'appel de la forêt », écrit avant, en est l'exact inverse. Cette fois, c'est le chien domestique qui devient animal sauvage à la façon du loup.

Buck est un chien de maison, que rien ne prédestine à une autre existence que celle d'un chien domestique, fidèle, obéissant et choyé par son maître. C'est pour ces raisons que jamais il ne s'est méfié des humains. Chien très prisé pour sa robustesse, il est volé à son maître, dressé de manière rude et revendu pour être chien de traîneau en Alaska. Malgré les efforts physiques, le froid, les privations de nourriture, les bagarres dans la meute, la rudesse des maîtres successifs, Buck non seulement s'adapte, mais devient le chien le plus puissant de la meute. Enfin, après une carrière de chien de traîneau réussie avec brio, à la mort de son dernier maître chéri, Buck cède à l'appel de la forêt et rejoint une meute de loups sauvages.

Ce roman, vendu généralement sous des éditions de littérature jeunesse, est faussement destiné aux enfants. Évidemment, l'intrigue et les rebondissements sont à la portée d'un jeune lecteur. Cependant, l'intention, la démonstration de ce qu'est un animal, domestique ou sauvage, s'adresse sans aucun doute à un lecteur adulte. de même que les scènes d'une grande violence, où le gentil chien blesse un congénère à mort. Je garde en mémoire un très bon roman, é dans la littérature jeunesse également : « Rrou », de Maurice Genevoix qui raconte avec une belle justesse le parcours d'un chat aux instincts sauvages, qu'il était à peu près impossible de domestiquer. J'ai fait le parallèle car ces deux romans m'ont conduite à la même remarque: il est extrêmement ardu et ambitieux de choisir un animal pour personnage principal sans tomber ni dans le fantasme mièvre de l'animal qui pense et ressent comme un humain, ni dans le piège de ne prêter aucun sentiment ni aucune pensée construite à celui-ci. Il faut être fin observateur et avoir côtoyé intiment les animaux pour triompher d'un tel projet. J'ai cru lire que London avait passé beaucoup de temps auprès des chiens de traîneaux, et qu'il les avait côtoyés intimement. Il me semble que l'expérience est la seule boussole dans ce genre d'entreprise. Quiconque n'a pas vécu au contact d'une meute, pas même un spécialiste-scientifique-animalier, ne pourra réussir ce genre de récit si celui-ci est uniquement fondé sur des connaissances théoriques.

Le devenir de Buck est un glissement lent, une transformation progressive et par étapes d'un animal domestique en bête sauvage. Si un chien tout à fait domestiqué et dépendant entièrement d'un l'homme ne peut devenir, du jour au lendemain, un loup féroce et respecté, chassant et tuant pour assurer sa survie, London montre en quelles circonstances un retour à la nature et aux instincts est possible.

Le chien, qui avait jusqu'alors vécu dans le confort apporté par un maître aimant, est confronté soudain à la cruauté de l'homme, ainsi qu'à la faim, au froid, à la fatigue, aux blessures, et surtout aux rivalités dans la meute. Buck devra d'abord se soumettre aux lois en vigueur du troupeau, et donc obéir non seulement au maître, mais également au mâle dominant, ou bien se faire mordre. Il devra s'habituer au ventre creux, à l'épuisement, aux coups de fouet, à la cruauté de plusieurs maîtres successifs pour lesquels il ne sera qu'un outil. Buck s'adaptera progressivement, jusqu'à retrouver des instincts de survie et plus encore: Buck apprendra à se défendre et à se battre. Il deviendra un animal rusé et indépendant. Jusqu'à tuer un rival pour devenir le chef de meute.

Enfin, Buck trouvera un dernier maître avec qui il sera à nouveau chien de compagnie, fidèle et complice. Il lui sera loyal à nouveau, probablement grâce à son passé de chien ami de l'homme. À la mort de ce dernier, Buck ira rejoindre les loups, et même s'en faire respecter. le chien soumis et bien domestique devient, par expérience de la ruse et par observation de son nouveau milieu, une créature redoutable.

Si je ne connais pas les chiens au point de pouvoir juger de la plausibilité du récit, si je n'ai pas vu de mes yeux une telle transformation, je la juge très réaliste. Buck, le gentil toutou, ne se métamorphose pas sans raison en loup féroce. C'est une suite de circonstances minutieusement menées qui effaceront peu à peu ses automatismes de chiens domestique et feront naître en lui des instincts de survie et de conservation. Et cela me parait très logique. N'a-t-on pas lu les récits d'hommes déportés, notamment celui de Primo Levi, qui explique comme l'humanité n'avait plus sa place dans les camps? Comme la ruse et l'instinct de survie étaient à peu près les seules armes? Comme ils étaient déshumanisés, en quelque sorte. Et l'on prétendrait que ce n'est pas possible pour un chien, être vivant qui n'a, contrairement à l'homme, jamais été baigné de morale ?

Car on l'a prétendu. de supposés experts en comportement animal ont attaqué London. D'ailleurs le roman, dans cette édition, comprend un épilogue dans lequel Jack London répond à ses détracteurs, notamment au président Roosevelt, qui a accusé l'écrivain de prêter aux animaux des pensées et sentiments dont ils ne seraient pas pourvus, défendant la thèse qu'un animal n'agit que par instincts. Très habilement, London donne plusieurs exemples précis prouvant que le chien est capable de raisonnements - certes rudimentaires- ou de sentiments comme la honte. Et je ne sais, moi, si j'aurais pris la peine de me défendre et de répondre à des gens qui ne connaissent les chiens qu'à travers des ouvrages de biologie. Rien ne vaut un sens aiguë de l'observation et des heures de pratique de ces animaux pour pouvoir les décrire. L'expérience valant plus que n'importe quel manuel ou n'importe quelle théorie. N'a-t-on pas cru que la terre était plate jusqu'à ce qu'une expérience et une observation humaine démontre le contraire?

« L'appel de la forêt » est un bon roman, minutieux et soigné. Cependant, j'ai été dérangée par une sorte de mysticisme qui m'a fort surprise, venant de London. Il associe parfois l'atavisme de Buck à quelque chose de magique et de l'ordre du conte fantastique. À quelques reprises, il laisse supposer que le chien entend la voix de ses ancêtres. de même, à la fin, il explique, comme une légende, le fait que la descendance de Buck, des loups gigantesques, très poilus, monstrueux, hante les villages et terrorise les habitants à la manière de créatures imaginaires. C'est un peu dommage, cette part d'irrationnel.

Cette déception est probablement due à mes grandes exigences. J'aime London. Je considère « Martin Eden » comme un chef-d'oeuvre suprême. Mes attentes étaient proportionnelles à ma grande admiration.
Commenter  J’apprécie          30
J'ignore pourquoi je suis autant attachée aux textes de London qui narrent la vie de chiens. le fait est que la plume de cet auteur est d'une rare authenticité ; rien n'est superficiel, tout s'enchaîne merveilleusement bien, permettant au lecteur de s'aventurer dans le nord américain sauvage...
Commenter  J’apprécie          30
croc-blanc , l'un des livres les plus connus de l'histoire de l'écriture . moi et mon copain , nous l'avons inventé . c'était l'histoire d'un loup maltraîté par les humais , qui l'ont forcé a ce battre contre des chiens errans . il était revenu de ces combats avec une cicatrice sur l'oeil gauche . mais , quelques semaines plus tard , nous nous rendions compte que ce livre , cette histoire , tout de nôtre histoire , même le noms étaient déja dans ce fabuleux roman de jack london . nous ne connaissions même pas l'éxistence de ce livre . drôle de coincodence non ?
Commenter  J’apprécie          20
Il y a des classiques dont les gens parlent beaucoup, ceux qu'il "faut" absolument avoir lu. L'appel de la forêt en fait partie.

Ce livre est resté plusieurs années dans ma bibliothèque avant que je ne me décide à le commencer. J'ai tout de suite été happée par l'histoire de Buck, ce joli chien du Sud qui va devenir ce majestueux chien du Grand Nord.

Un livre court, narré par Buck lui-même, sans tomber dans l'anthropomorphisme.

Buck est un chien somme toutes assez normal. Il vit dans un ferme du Sud des Etats-Unis. Il ne sait pas lire et ignore que les hommes sont en pleine ruée vers l'or. Son maître va le vendre et il va alors partir pour le Grand Nord, passant de main en main.



Ce livre m'a bouleversée. Je ne peux m'empêcher à présent d'en parler les yeux humides, tout comme les personnes me le conseillant le faisaient.

Si vous aussi vous l'avez dans votre bibliothèque depuis longtemps, foncez 😉
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (561) Voir plus



Quiz Voir plus

l'appel de la foret

comment s'appelle le chien ?

holly
Buck
Billy
Rachid

3 questions
231 lecteurs ont répondu
Thème : L'appel sauvage (ou) L'appel de la forêt de Jack LondonCréer un quiz sur ce livre

{* *}