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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Il y a bien longtemps que je ne m'étais plongée dans un ouvrage de Jack London. Les retrouvailles se révélèrent relativement plaisantes.

Le Fils du loup, recueil de six nouvelles publié en 1900 aux États-Unis, nous transporte dans le Grand Nord canadien au temps de la ruée vers l'or du Klondike ; ruée à laquelle l'écrivain participa mais dont, atteint de scorbut, il faillit ne jamais revenir.

Territoire considérablement hostile, aussi fascinant que dangereux, le grand désert blanc, somptueux et glacé, est le théâtre des aventures des pionniers venus chercher fortune.
Pour survivre, ces hommes n'ont d'autre choix que de composer avec les lois impitoyables de cette nature sauvage où la nourriture fait cruellement défaut et où la moindre erreur s'avère fatale. Manger le cuir des mocassins n'est pas chose invraisemblable et aider un ami mourant à partir non plus.
Dans ces contrées inhospitalières, les querelles se multiplient et bien que le sens de l'honneur occupe une place considérable, ces dernières se règlent fréquemment par la loi du plus fort. " Quiconque tuera un Loup [un homme blanc] sera puni par la mort de dix des siens ", déclare Scruff Mackenzie aux membres de la tribu indienne à laquelle il est venu acheter Zarinska, la fille du chef Thling Tinneh ; la gente féminine se fait rare dans le Grand Nord et les femmes indiennes, objet de toutes les convoitises, s'acquièrent comme des marchandises.

Personnage récurrent et force tranquille, le colosse Malemute Kid, généreux et sensé, semble veiller sur ces âmes intrépides qui sillonnent les terres peu accueillantes du Yukon.

Une première oeuvre qui laisse entrevoir le talent de l'écrivain que fut Jack London !
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« le fils du loup » ravira les admirateurs du grand Jack London tant il contient tout l'univers de ce baroudeur du Grand Nord Canadien qui a si bien su sublimer ses aventures d'apprenti chercheur d'or.

Bien sur, l'ensemble est assez inégal, certaines nouvelles relevant plus de l'anecdote que d'histoires bien construites et émouvantes, à l'exception notable de « Une Odyssée dans le Grand Nord », pour moi au dessus du lot.

London relate la rigueur de la vie dans des conditions aussi extrêmes et inhospitalières, ne pardonnant pas aux intrépides mal préparés, la folie des hommes aveuglés par la quête de l'or, la violence des relations avec les chiens parfois exploités jusqu'à la mort et les Indiens, dominés, arnaqués en prenant leurs femmes.

Une pointe de racisme affleure parfois à propos de la supériorité de la race/civilisation de l'homme blanc mais London sait aussi donner les premiers rôles aux Indiens et Indiennes ce qui pour moi se montre susceptible d'atténuer voir gommer ses critiques.
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Le recueil contient six nouvelles, et il semblerait que ce soit les six premières qu'ai écrit Jack London, son premier livre publié en fait. Ce qui se ressent d'ailleurs un peu dans la forme et surtout dans le fond, qui est moins épais que ce qu'on retrouve dans un autre recueil qui arrivera dès demain. En attendant, voici les premières six nouvelles de cet auteur talentueux qu'est Jack London.
D'entrée de jeu, London nous introduit dans une histoire où les Indiens n'ont pas le beau rôle (ce qui est assez fréquent avec lui d'ailleurs), mais dans lequel l'homme blanc n'est pas exempt de défaut non plus, même si c'est lui qui gagne. Une histoire sympathique mais assez anecdotique.
Heureusement que le recueil continue avec du meilleur, d'abord L'homme à la balafre, qui est une nouvelle sur l'avarice et sur la paranoïa, certes un brin moralisateur et un peu simplette, mais qui sait être efficace.

Arrive ensuite La grande interrogation qui nous entraîne dans une histoire d'amour plutôt peu courante, entre un pionnier et un ancien amour qui revient le voir. J'ai été assez surpris par le ton de l'histoire, qui est mélange deux genres, pour finir sur une fin qui donne matière à réfléchir. L'homme représenté est curieusement à la fois sympathique et en même temps un peu antipathique. En le lisant j'ai trouvé la nouvelle très curieuse, mais j'ai beaucoup aimé.

S'ensuit une nouvelle excellente, le grand silence blanc, qui se place dans cette fameuse neige, lorsque les hommes passent en traîneaux dedans, leurs chiens épuisés, leurs vivres de même, traînant leurs jambes dans le froid et tous les dangers. Dont un auquel ils ne sont pas préparés. le récit fait la part à cette étendue de neige énorme, au silence de l'hiver du Yukon, à toute cette nature oppressante alors qu'elle rayonne de beauté et à l'homme qui est perdu, pion minuscule au milieu, se croyant tout maîtriser et dominer la terre. Une fin qui est d'ailleurs superbe.

Ensuite vient la nouvelle que j'ai adorée, à savoir Au bout de l'arc-en-ciel, nouvelle dont je n'ai pas compris le titre, mais qui nous offre une histoire très intéressante. Elle nous montre d'une excellente façon la précarité de la situation de ces hommes, dans les années 1997/1998, entre ruée vers l'or et combat contre eux même. Cette nouvelle a une dimension fataliste mais en même temps très belle, curieusement. À mon avis la meilleure du livre.

Enfin la nouvelle se conclut sur une plus longue, Une odyssée au Klondike, l'histoire d'un pauvre homme. Là encore nous verrons des Indiens, mais cette fois-ci ceux du nord, les Inuits. L'histoire est racontée en partie par un Inuit, et nous allons avoir le droit à un beau voyage mais aussi une drôle de moral sur les amérindiens et l'arrivée des Européens. Je ne sais pas si Jack London avait la vérité au bout de sa plume, mais il m'a troublé, car nous sommes bien loin du cliché habituel tellement répandu par chez nous (à savoir l'homme blanc qui vient et prend tout). Mais le voyage vaut déjà le détour, avec tous ces tours que fera notre personnage dans le monde, allant jusqu'en Sibérie par amour. Une belle tragédie qui nous est livrée pour conclure ce récit, et là encore une très belle chute.

Au final j'ai beaucoup aimé ce récit, assez intéressant et qui contient de belles pépites même si tout n'est pas dans le meilleur de ce qu'a fait Jack London. Je dirais qu'on sent un manque de maturité dans certaines nouvelles, qui ont déjà le rythme, l'écriture, la mise en scène, mais dans lesquelles manque encore un peu de fond. Il faut dire aussi que c'est sa première publication mais qu'elle n'est pas dénuée de charme. London sait nous raconter des superbes récits sur le grand nord, et ne boudons pas notre plaisir, ils sont prenants. A lire, pour frissonner dans les plaines blanches et glacées, pour voir des hommes redevenir plus sauvages, aller au bout de leur limite dans le grand silence blanc.
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On reconnaît dans ces nouvelles le style et l'univers de Jack London. J'aime son écriture et ce talent pour décrire les paysages du grand Nord tout aussi bien que les comportements de ses habitants mais j'ai quelque peu été déçu par le fonds plus que par la forme. La nouvelle intitulée le fils du loup expose le cas d'un cow-boy qui vient s'approprier une indienne dans un camp d'une tribu en achetant d'une part le chef et en faisant une démonstration de force d 'autre part. Autant dire que j'ai été peu emballé par la morale de l'histoire. Il y a une vision de l'amour et un rapport entre les peuples un peu archaïques. Je pense que London a voulu conserver un certain réalisme mais cela dépeint un univers où des principes et des valeurs opposées aux miennes sont véhiculées. Il m'a donc été difficile de me plonger totalement dans le monde de Jack London. Néanmoins, j'ai trouvé intéressant le constat que l'on peut faire de la nouvelle sur les privilèges du prêtre, mais je ne peux en parler sans en dévoiler trop, alors je me contenterais de dire qu'elle permet de mener une réflexion sur la religion et les paradoxes qu'entretiennent ceux qui la chérissent.
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