Les Carnets Lovecraft : Les rats dans les murs (illustré)

L'histoire débute en 1923 au coeur de la vieille Angleterre et le narrateur, qui s'exprime à le première personne, bien qu'étant originaire de Virginie, décide de racheter le siège de ses ancêtres, situé en Angleterre et décide de le faire restaurer.
Nouvelle remplie d'horreur et de fantastique puisque l'on y découvre une Angleterre dévastée et ravagée après, entre autres, les évènements de le Première Guerre mondiale. Style d'écriture s'apparentant à celui d'Edgar Allan Poe, celui-ci était totalement novateur en ce début de XX ème siècle et Lovecraft est l'un des plus grands maîtres du genre !

J'ai découvert ce court roman grâce à ma soeur alors que j'étais adolescente et le récit a parfaitement rempli son oeuvre : il m'a effrayée ! Cette histoire est cauchemardesque et, pour peu que l'on soit un peu sensible, donne la chair de poule. Je ne vous cache pas avoir passé une nuit agitée après ma lecture !

Retraité, veuf et sans aucune famille depuis la mort de son fils, le dernier héritier de la famille de la Poer rachète les ruines d'un prieuré familial. Bâti en hauteur de falaise, dominant la vallée, le prieuré d'Exham traine derrière lui une réputation maudite, provoque l'hostilité des gens du voisinage. Sans prêter attention aux ragots, Delapore fait reconstruire le bâtiment en s'efforçant de garder l'esprit de l'époque, et, une fois les travaux achevés, s'y installe en compagnie de domestiques et de ses chats. Mais très vite, alors qu'il pense pouvoir profiter de la sérénité des lieux, d'étranges évènements surviennent, comme des bruits de courses effrénées dans les murs de pierre. Serait-il possible que des armées de rats aient envahis les lieux ? Et que cache cette mystérieuse crypte située sous le prieuré, qui semble dissimuler une immense caverne où vivaient d'antiques civilisations ?
Comme toujours chez Lovecraft, l'horreur va crescendo, jusqu'à culminer dans les toutes dernières pages de ce récit qui en compte un peu plus de 100. Mais, c'est là où le bât blesse, l'auteur ne livre finalement que très peu d'informations sur ce qui a pu se produire, se contentant de faire monter peu à peu l'angoisse. Si la première partie en cela est très réussie, avec le comportement étrange des chats et les bruits dans les murs., la fin, plus décevante, permet à Lovecraft d'évoquer une de ces déités fétiches, Nyarlathotep, au détour d'une phrase seulement. Pour le reste, l'exploration de la caverne sous le prieuré est rapidement expédiée et constitue le côté le plus faible de la nouvelle.
L'édition en elle-même est une nouvelle fois somptueuse, très abondamment illustrée par Armel Gaulme, une page sur deux, avec des dessins de toute beauté. Il n'y a pas à dire, Bragelonne nous gâte, et on y prend goût au point d'en redemander !
Je remercie les éditions Bragelonne pour leur confiance.

J'ai terminé rapidement cette nouvelle de Lovecraft et je l'ai adorée !!

Nous plongeons dans une ambiance gothique, d'autant plus facilement que les illustrations d'Armel Gaulme sont superbement inquiétantes. Elles reflètent également cet esprit de "carnet", comme si l'on découvrait par hasard les écrits du narrateur depuis longtemps perdus...

Entre légendes ancestrales, un vieux bâtiment qui grouille et effraie les chats, un hommage à Allan Poe, guerre, explorations... Cette nouvelle a tout pour plaire, à lire de préférence le soir !

C'était ma première lecture de Lovecraft et j'ai juste hâte de continuer mon périple dans les méandres de son esprit torturé !

Ils grouillent dans les murs, par centaines, dans une galopade infernale à travers la peinture. Un homme, en proie à la folie, pressent que l'origine du mal se trouve dans une crypte en dessous de sa demeure familiale aux origines celtes, saxonne et romaine. Il n'y a donc pas d'autre alternatives que de descendre au coeur des ténèbres, quitte à en perdre la raison.