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sur 855 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il fallait bien que j'essaie un jour de lire un Lovecraft et je me suis dit qu'il valait mieux commencer avec Les Montagnes Hallucinées. Je ne suis pas très fan de science fiction donc je savais que ça allait être difficile pour moi d'accrocher à l'histoire.

Le style d'écriture est au début déroutant car on est vraiment plongé dans un rapport scientifique. Il n'y a donc aucun dialogue et ça peut être sacrément déroutant. J'ai beaucoup aimé l'aspect d'expédition, tout est très détaillé et on s'immerge complètement dans le style scientifique. L'univers dans lequel on entre montre une complexité énorme et je trouve que Lovecraft, dans un court roman, arrive à décrire un univers impressionnant. C'était un plaisir de sortir de ma zone de confort et même si la lecture a pu être un peu difficile pour moi (non pas pour le contenu mais par le style d'écriture), j'ai beaucoup apprécié découvrir l'univers de science fiction de Lovecraft.
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Première incursion dans l'oeuvre de H. P. Lovecraft. J'en sors un peu dérangée, mais dans le bon sens. Disons que j'aime qu'un livre me surprenne et ne me quitte pas vraiment, même quand je l'ai refermé. Ici, ça a été le cas. Bien sûr, il ne faut pas être effrayé par les descriptions, mais Lovecraft est un maître en la matière. Tantôt enchanteresses, tantôt menaçante, elles nous plongent au coeur de l'imaginaire de l'auteur, un monde peuplé d'entités de cauchemar et d'événements fantastiques. Certains effets tombent un peu à l'eau, en particulier parce que l'on sait que le personnage principal et narrateur s'en est sorti, mais là n'est pas le plus important (surtout qu'à la réflexion, le rôle qui lui est dévolu est peut-être encore pire que la mort). Il y a une sorte d'angoisse insidieuse qui couve au fond des mots, l'attente du face à face qui conduit nos explorateurs au bord de la folie. On sait que ce face à face va avoir lieu, mais quand ? C'est toute la question et ce qui amplifie encore l'horreur. A cela s'ajoute cette théorie invraisemblable mais ô combien inquiétante que la vie ne serait qu'un jeu, le fruit d'expériences extraterrestres.
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J'ai découvert l'oeuvre de Lovecraft au cours de mon adolescence, j'ai adorer avoir peur en lisant ces récits fantastiques. bien des années après je décide de me replonger dans ses oeuvres. Je frissonne beaucoup moins mais c'est le même plaisir de lecture en redécouvrant l'écriture riche et imagée de Lovecraft.
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[Synopsis : Au cours d'une expédition en antarctique, deux scientifiques mettent au jour, derrière une chaîne de montagnes en apparence infranchissable, les vestiges d'une ancienne cité aux proportions gigantesques. Pendant cinq ans, un vénérable professeur d'université devient la proie d'étranges visions. Cherchant à comprendre ce qui l'a " possédé ", il découvre en Australie des ruines plus qu'antédiluviennes cachées au regard des hommes. En visitant les dédales et recoins de ces lieux maudits, tous vont observer des fresques évoquant l'arrivée sur terre d'entités d'outre-espace. Et constater que la menace de les voir reprendre le contrôle de la planète existe toujours...]

Cette édition, la plus récente, chez J'ai lu des Montagnes hallucinées (texte qu'un certain Guillermo del Toro a toujours voulu adapter et dont on attend encore en vain justement que cela se concrétise) de Lovecraft se double d'une autre nouvelle, Dans l'abîme du temps que je choisis de ne pas traiter tout de suite (curieusement le synopsis en 4ème de couverture se base sur les deux histoires qui n'ont rien à voir entre elles).

Dans les deux cas nous avons affaire à des nouvelles tardives de l'auteur qui précèdent de quelques années sa mort en 1937 d'un cancer de l'intestin à 46 ans. J'ai souvent tendance à penser que les dix dernières années de la vie de Lovecraft semblent contenir ses meilleures oeuvres même si avant 1926,1927, il y a de très bonnes choses. Mais bon, dès 1926 avec L'appel de Cthulhu puis La couleur tombée du ciel en passant par L'affaire Charles Dexter Ward ou Celui qui chuchotait dans les ténèbres (bon sang, on devrait l'adapter en film celui-là !) et jusqu'à L'abîme du temps en 1937, je trouve qu'on atteint littéralement des sommets (même la souvent décriée, à ce que j'ai cru comprendre, maison de la sorcière, je la trouve excellente).

Les montagnes hallucinées n'y échappe pas. Et si Howard Phillips multiplie un peu trop les descriptions des décors et paysages, sans doute plus qu'à l'accoutumée (exercice de français pour nos chères têtes blondes : relevez moi le nombre de fois qu'on a le mot "cyclopéen" dans la nouvelle, on bât des records) et que parfois ça alourdit un peu trop l'histoire, cela lui donne en contrepartie de pures visions que n'auraient certainement pas renié le cinéma. Il y a véritablement là de quoi faire un film tant Lovecraft se déchaîne pour donner vie à cette incroyable cité inconnue perdue en Antarctique et donc regretter un peu plus que le del Toro se mouille mollement pour le tourner en film avec le temps qui passe. En résulte donc une nouvelle des plus connues de l'écrivain de Providence, d'un très bon niveau mais que je ne conseillerais pas forcément d'emblée aux débutants de Lovecraft.

Car ici, à l'orée des dernières histoires de sa vie, Lovecraft peut se permettre de naviguer aisément dans l'univers qu'il a construit, devenu suffisamment riche en références personnelles quand elles ne renvoient pas vers des figures que l'écrivain admirait. Au risque d'égarer le débutant échoué en terres Lovecraftiennes, on retrouvera la ville fictive d'Arkham et la toute aussi fictive université de Miskatonic, territoires certes connus de son oeuvre. Mais on y verra aussi moults clins d'oeils au Necronomicon, le fameux livre maudit a la reliure en peau humaine et écrit avec du sang comme encre, son créateur l'arabe fou Abdul Al-Hazred, R'lyeh, Cthulhu, les Grands Anciens... Sans oublier des retours extérieurs donc, vers une connaissance de Lovecraft, Clark Ashton Smith, la mention des peintures fantasmagoriques de Nicholas Roerich (qui peuvent effectivement donner une idée de l'atmosphère étrange de l'histoire --cf chro' sur le blog) ou enfin l'ombre énorme d'Edgar Allan Poe qui plane du début à la fin. Que ce soit en citant Les aventures d'Arthur Gordon Pym (où la fin se rapproche du continent Antarctique) dès le début ou en leur reprenant directement l'étrange cri "Tekeli-li" !

La nouvelle ne fait évidemment pas peur d'emblée. L'auteur laisse s'installer l'ambiance d'une lente décrépitude qui culmine une première fois dans le 4ème chapitre avec la description du massacre de toute une équipe d'expédition avant à nouveau de faire lentement monter la sauce par plusieurs descriptions où l'ennemi n'est pas tant d'étranges créatures antédiluviennes venues sur Terre il y a un bon moment de ça avant l'apparition des premiers dinosaures mais quelque chose de bien plus vicieux, tapi dans l'ombre et se réveillant après tous les siècles dès qu'un intrus "évolué" arriverait dans ces "terres mortes". On pourra regretter que plus qu'à l'accoutumée ce vieux renard de Lovecraft multiplie les formules de prudence ("je ne saurais vous dévoiler ce qui s'est passé ce jour là"... "C'est avec énormément d'hésitation et de prudence que je me reporte en esprit au camp"... Au bout d'un moment et vu la longueur de cette nouvelle on a envie de lui faire "ACCOUCHE QUOI !") mais une fois qu'on y est, le récit ne nous lâche plus. Les chapitres 6 à 10 s'étendant largement sur la description de la cité perdue sont véritablement passionnant et tout en découvrant l'histoire des Grands Anciens qui y vivaient l'on ressent cette lente impression de n'être véritablement pas seul. Enfin dans les 3 derniers chapitres (il y en a 12), H.P.L met toute la gomme pour atteindre ces fameux sommets qu'il décrit ici.

C'est subjectif mais même si j'ai été happé par l'histoire, je n'y ai pas ressenti immédiatement ce malaise latent qui nous tient constamment dans ses écrits. Ce n'est pas une peur qui va crescendo comme dans La couleur tombée du ciel, L'affaire Charles Dexter Ward ou Celui qui chuchotait dans les ténèbres. C'est une peur brute qui se base sur les descriptions et sous-entendus qui ont précédé notamment une bonne partie du mystère des Grands Anciens plus visible qu'à l'accoutumé. Il en ressort que même si j'ai beaucoup apprécié cette nouvelle livraison Lovecraftienne, elle ne produit pas le même effet durable sur moi (trop de descriptions qui plus est là où l'écrivain nous a habitué a nous dévoiler un peu de ce qui se cache dans le noir avec généralement pas grand chose). Cependant le voyage vaut le coup d'oeil et s'insère dans la mythologie Lovecraftienne avec une place de choix et l'on prie pour qu'une adaptation en film, grandiose, puisse voir le jour.
Lien : http://dvdtator.canalblog.co..
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Toujours dans l'optique de continuer mon exploration de l'univers de Lovecraft, je me suis plongée dans la lecture des Montagnes de la démence. Une lecture de saison, puisqu'elle se situe en Antarctique entre la neige et les conditions climatiques extrêmes. Un endroit parfait pour faire des découvertes inattendues et … effrayantes.

Le professeur Dyer nous raconte – avec une grande réticence – le déroulement et les découvertes qu'il a fait avec son expédition scientifique. Étant lui-même un chercheur, il prend à coeur de nous fournir le moindre détail, comme les longitudes et les latitudes des bases de l'expédition. Cela donne un fort sentiment de réalisme au récit. Mais parfois, j'ai trouvé ce sens du détail légèrement improbable : on a l'impression que les personnages ont un mètre dans l'oeil vu comment ils arrivent à évaluer avec précision les dimensions des blocs de glaces … ou alors ils s'amusent à tout mesurer. Et puis ils arrivent à comprendre tant de choses sur leur découverte en si peu de temps ! Mais bon, c'est intéressant d'en apprendre autant sur les Anciens, êtres emblématiques de l'univers de Lovecraft, donc tant mieux pour nous en un sens !

Dans les autres nouvelles que j'avais pu lire de l'auteur, on évoque souvent des civilisations anciennes et mystérieuses sans pour autant donner beaucoup d'information à leur sujet. Cela fait partie du sentiment de malaise : les capacités de ces êtres nous dépassent tellement qu'il serait stupidement inconscient de chercher à en savoir davantage. Et pourtant, ici, Lovecraft n'est pas avare en informations à leur sujet, ce qui permet un point de vue inédit sur toute la mythologie qu'il a construite dans ses récits. Je conseille cette nouvelle à tous ceux qui veulent se familiariser davantage avec les mythes de l'univers de Lovecraft !

Et l'horreur et le frisson fonctionnent très bien à la fin ! On a le droit à plusieurs passages avec beaucoup de tension : un élément étrange – voire carrément horrifique – vient perturber le calme de ces montagnes gigantesques perdues en Antarctiques. Pourtant les personnages font preuve d'un sang-froid (ou d'une inconscience ?) affolante ! À leur place j'aurais saisi la première opportunité pour fuir loin de cette terre maudite. D'un autre côté s'ils avaient pris leurs jambes à leur cou, il aurait été impossible d'avoir le fin mot de l'histoire, et c'est bien sur cette curiosité toute scientifique que repose leur volonté de continuer tant qu'ils n'auront pas compris. À leurs risques et périls !

Je vais éviter d'en dire trop. Pour résumer, cette lecture est une pépite si l'on souhaite mieux comprendre la mythologie qu'a construite Lovecraft. Et bien que tout un passage soit dédié à la découverte d'anciennes civilisations, l'auteur n'oublie pas de nous faire frissonner par anticipation de ce qui pourrait arriver. Les personnages sont un peu plus oubliables, à mon avis, ils sont surtout là pour servir le récit. Une découverte que j'ai bien appréciée !
Lien : https://ecla-temps.fr/les-mo..
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Curieusement, j'ai encore plus apprécié ces nouvelles que les autres. Peut-être parce que l'auteur prenait le temps de décrire tout ce qui est exploré. Les descriptions sont longues et nombreuses, mais très intéressantes, et permettent de camper une ambiance extraordinairement noire et prenante, qui nous entraîne ensuite. Comme souvent avec Lovecraft, la montée est progressive, avec d'abord des indices que l'on comprend rapidement, puis une période de calme relatif, et ensuite une période de tension qui grimpe, dans ce que l'on sait être le crescendo final, puis un accord concluant le tout. Parfois, la dernière phrase, parfois vers la fin seulement.

Lovecraft a un style unique, c'est sur, et sa façon de mettre en place est très lente, puisqu'il nous invite à nous plonger petit à petit dans son univers au lieu de nous balancer tout d'un bloc. Et cela colle tout à fait à son univers. Il faut y aller progressivement, monter en tension pour laisser tout éclater à la fin. C'est pourquoi je trouve que le format long de la nouvelle lui convient très bien, puisqu'on se met progressivement dans cet état, avec une montée vraiment lente. Sans doute la meilleure que j'ai lue de lui au final.

Lovecraft et son univers, c'est quelque chose qu'il ne faut même plus présenter. Considéré comme le meilleur écrivain fantastique du XXᵉ siècle (et je dirais à raison), il a un style d'écriture qui invite à lire encore plus de lui, puisque tout est prenant et lorsque les nouvelles sont aussi longues, elles mettent clairement dans une ambiance. C'est une nouvelle prenante et parfaitement bien orchestré, sans doute une des meilleures que j'ai lus de lui pour l'instant. Foncez dessus, les deux sont à la hauteur de la réputation de Lovecraft.
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Bien qu'un peu long sur la fin, j'ai particulièrement apprécié l'ambiance de ce Lovecraft qu'on pourrait qualifier de ''On Ice''.
Si vous aimez les romans qui abordent le sujet des expéditions polaires (qui tournent mal), alors vous allez adorer cette histoire!

Un détail qui a son importance => J'ai l'impression que Lovecraft ne semble pas trop exposer de théories racistes (généralement latentes au sein de son oeuvre) dans "Les Montagnes hallucinées".

Je mets 4 étoiles à ce livre car j'ai l'impression qu'il y manque un petit quelque chose qui permettrait de relever l'intrigue.
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J'adhère totalement au style Lovecraft de ce que j'en ai lu ! Après l'affaire Charles Dexter Ward, ces Montagnes Hallucinées me le confirment. Nous sommes absorbés par la rigueur et la précision de l'écriture et de l'histoire (exploration scientifique en Antarctique) avec une contextualisation scientifique très poussée et documentée. Doucement l'auteur commence à glisser quelques références géographiques et culturelles de sa composition (le Néconomicon par-ci, le Plateau de Leng par là) sans rien retirer au réalisme de l'histoire. Ainsi, lorsqu'elle tourne au "fantastique", elle garde une véracité incroyable. Même les éléments sortis de l'imagination folle de H.P. Lovecraft sont décrits avec la plus grande rigueur, digne d'un expert en biologie ou en géologie, avec le plus grand souci des détails, afin de nous permettre de partager cette "réalité imaginaire".

La contrepartie de cette écriture très descriptive est qu'elle est parfois un peu lassante ou que l'on ne parviens plus à se représenter ce qui est dépeint tellement les détails sont foisonnants.

Enfin, l'aspect horrifique de l'histoire reste modéré, d'autant plus pour un lecteur du XXIe siècle j'imagine, qui s'est confronté à de nombreux récits fantastiques. Il n'empêche que ce récit a quelque chose d'haletant et que le mélange hyper réalisme / fantastique fait écarquiller les yeux plus d'une fois !
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Splendide livre de Lovecraft qui part d'une base réelle,celle d'une mission pour l'antarctique pour nous faire faire un voyage fantastique aptivant (si l'on adhere au style Lovecraft) : L'auteur est ici à son meilleure et livre est incontournable !
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Après plusieurs parties de jeu de rôle dans des univers horrifiques, j'ai eu envie de me plonger dans ce classique que je n'avais pas encore lu.

Mon édition comportait deux nouvelles.

Les montagnes hallucinées” s'est avérée un peu décevante. J'en avais beaucoup entendu parlé, et j'ai trouvé que le récit tirait abusivement en longueur. Chez Lovecraft, la description de l'horreur tend souvent vers le sublime, mais approche parfois dangereusement du comique dans l'utilisation exagérée des adjectifs et l'insistance marquée de la perception de l'altérité. de par la répétitivité des situations dans “Les montagnes hallucinées”, c'est ce que j'ai retrouvé ici. Néanmoins, j'ai aussi reconnu dans ce texte cette création mythologique que je trouve absolument passionnante, et qui justifie la lecture de la nouvelle à elle seule.

Dans l'abîme du temps” est moins connue, mais j'ai adoré sa construction complexe fondée sur des créatures cosmiques qui habitent les corps humains par intermittence. le monde extraterrestre créé est tout aussi terrifiant que fascinant. On retrouve les éternelles explorations de Lovecraft, déjà présentes dans “Les Montagnes hallucinées” qui nous font parcourir des lieux gigantesques avec effroi et délectation.

En somme, j'ai donc plutôt aimé cette lecture, dont j'ai adoré, comme toujours chez Lovecraft, la description de l'horreur, qui ne fonctionne bien que parce qu'elle repose sur notre projection mentale personnelle.

Lovecraft est aussi un auteur à lire en questionnant aussi ses positions et son contexte. Il faut noter, comme c'est écrit dans un article de Usbek & Rica, que l'oeuvre de Lovecraft ne fonctionne pas *malgré* son racisme mais bien *parce qu'*elle est raciste. C'est bien porté par une xénophobie essentielle que Lovecraft déploie ses descriptions de l'altérité : irréconciliable avec notre réalité, terrifiante, et inhumaine en tout point.

Lovecraft reste un auteur à lire, c'est certain, mais en réfléchissant aux concepts qui nous sont proposés !
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