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4,16

sur 3738 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'histoire de Jonas qui à l'âge de 12 ans se voit attribuer sa nouvelle fonction: il sera le dépositaire de la mémoire. Pour cela, il continuera son apprentissage avec un sage, le Passeur.

Il parait que "Le Passeur" est un livre Jeunesse! Oui, sans doute au vu du genre littéraire (on est très proche de la dystopie, genre plébiscité par les jeunes lecteurs actuellement), le style est facile à lire, le héros a 12 ans. Non au vu des thèmes abordés à travers ces 288 pages:

- La mémoire, l'oubli: j'aime beaucoup ce thème où la mémoire est ici abandonnée car à l'origine de trop de souffrances, d'émotions contre-productives. Nous sommes dans notre monde très souvent submergés d'émotions, nous voulons garder nos meilleurs souvenirs le plus longtemps possible, ne pas oublier notre passé, notre vécu même si tout n'était pas positif...

- La vieillesse: dans la Communauté, les personnes âgées sont regroupées et terminent leur vie en étant choyées, respectées. Mais cet isolement est-il un bien, un mieux pour elles? Il y a ici une sorte d'exil désespérant, où la seule issue est l'élargissement, la mort, l'euthanasie devrais-je dire.

- L'absence de choix: dans la Communauté, aucun choix n'est possible. Tout est contrôlé, calculé afin d'éviter toute frustration, tout sentiment néfaste. Chaque enfant, arrivé à l'âge de 12 ans, se verra attribuer une fonction précise qu'il devra tenir jusqu'au terme de sa carrière. Et même si ces fonctions ont été choisies avec soin par les sages, comment, en tant que lecteur de notre monde, ne pas en être frustré? Et nous ici, choisissons-nous vraiment notre destinée?

- La souffrance: vous l'avez certainement déjà compris, la souffrance est totalement bannie de la Communauté. Personne ne doit souffrir et même la mort d'un proche ne fait pas (ou ne doit pas) faire souffrir. le père de Jonas qui doit "élargir" le bébé n'est pas du tout marqué par ce choix; cela fait partie des règles, coutumes de la communauté.

Il y a encore bien d'autres thèmes pour ce roman et il est clair que "Le Passeur" doit faire l'objet de nombreuses études ou lectures dans les écoles du monde et c'est très bien ainsi.

"Le Passeur" est un excellent roman qui nous fait beaucoup réfléchir sur notre société et qui est à mettre dans toutes les mains même des plus jeunes. Seul bémol pour moi, la fin est ambiguë et arrive bien vite mais deux volumes viennent compléter la trilogie du Passeur: L'Elue et Messager. A lire évidemment!
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Ce livre est une vraie surprise! Je ne savais pas à quoi m'attendre avant de le lire et l'étonnement a été total! Mais soyez rassurés dans le bon sens du terme.

Nous découvrons la vie de Jonas, jeune garçon qui vit dans une communauté bien étrange. Au début, rien ne semble particulier, si ce n'est les règles constantes qui régissent la vie des habitants et qui permettent une vie calme, ordonnée dans la joie et la bonne humeur. du moins c'est le point de vue de notre héros, qui ne s'est jamais posé de questions et qui prend la vie telle qu'elle est.

Mais voilà qu'arrive la cérémonie des douzes-ans. Durant ce moment chaque enfant se voit assigner sa nouvelle orientation et le métier qu'il fera. Car personne n'a de libre arbitre dans cette société, tout est décidé pour eux à l'avance, en observant les capacités et intérêts de chacun. Jonas se voit assigner un rôle bien étrange: celui de dépositaire de la mémoire. Un rôle tenu par une seule et unique personne qui consiste à conserver la mémoire du passé et de tous les habitants de la communauté. Il va ainsi découvrir que les gens vivaient dans un monde bien différent, où les sentiments n'étaient pas aseptisés, où l'amour, la colère, la tristesse, existaient vraiment, et surtout il va découvrir les couleurs! (Un monde sans couleur, c'est incroyable O_o) Ces découvertes vont l'emmener dans une aventure hors du commun…

J'ai été subjuguée par ce livre! Au début tout semble tellement net (trop net) et tellement faux, que cela en est incroyable! Je n'arrivais pas du tout à m'imaginer vivre dans un tel monde où personne n'a de pensée propre, où tout est régulé, codifié; où les enfants sont assignés et naissent uniquement de mères porteuses; un monde où seul « l'Identique » prime et où les être non adaptés à cette vie sont « élargis ». Une horreur absolue! J'ai tournée les pages traumatisées par la lobotomisation des gens vivant dans cette communauté. J'ai adoré suivre Jonas et le voir ouvrir les yeux sur le monde qui l'entoure. Sa découverte des couleurs et de l'amour m'ont particulièrement touchée, et l'émotion qu'il ressent montre à quel point il serait difficile de vivre sans tout cela.

L'écriture est sublime et nous transporte dans ce monde créé de toute pièce. le roman est très bien ficelé et les pages se tournent à un rythme effréné. Seul bémol: la fin qui arrive beaucoup trop vite et qui manque franchement de clarté. J'ai été franchement déstabilisée et j'ai de la peine à comprendre où a voulu nous emmener l'auteur. Mis à part cela, c'est un vrai bijou!
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Avis Chrono'

Très bon roman jeunesse! Qui part d'un monde idéal qui pour une fois ne se révèle pas être, par la suite, si coercitif qu'on en a l'habitude dans ces romans d'anticipation. Un livre qui se dévore, à ne pas manquer.

_________________________

Je sais, paraît que j'étais la dernière personne au monde a ne pas l'avoir encore lu!

L'attente exacerbe le plaisir, c'est bien connu! Après un an à me faire du pied sous la p.a.l., le Passeur a obtenu l'insigne honneur d'être choisi par moi dans une bibliothèque clandestine! Tout cela pour être dévoré en quelques heures. (Grâce à un garage Opel et à un sanglier, que je remercie vivement, s'il n'a pas déjà fini en ragoût). Si vous aviez encore quelques doutes sur le degré d'aventurosité de ma vie ou sur ma santé mentale, j'espère que c'est réglé.

Dois-je vous faire un petit résumé ou vous laisser, vous construire à partir du titre et de l'illustration de la couverture l'idée d'un gamin qui entre dans la résistance pendant la seconde guerre mondiale? C'est le problème des livres qu'on attend trop longtemps pour lire, ils finissent par mener dans nos esprits une double vie parallèle: ensuite, quand on les ouvre, on se sent floué!

Ici, dans le bon sens! C'était mieux que l'image que je m'étais fabriquée!

Pas de plongée dans le passé pour ce Passeur. Tout débute par une utopie. Monde parfait, où chaque soir et chaque matin les individus, dans leur cellule familiale (papa, maman, un garçon, une fille), décortiquent leurs émotions pour les désamorcer. Où une pillule annihile tout désir, où la place de chacun est choisie par l'ensemble de la communauté lors d'une fête annuelle. Pas de jalousie, pas de frustration, pas de crime puisque la loi est intériorisée dès le plus jeune âge, ni de chagrin. Même la mort est dissimulée derrière des euphémismes délicats.

Jonas est un jeune garçon. Comme dans beaucoup de romans qui traitent d'adolescent, romans d'apprentissage (je pense à la Voix du Couteau), il est sur le fil, à une période clé de sa vie: il va devenir un douze-ans et recevoir l'attribution de son métier mais rien ne se passe comme prévu et la tâche qu'on lui confie est très spéciale.

Si j'ai aimé ce livre, c'est d'abord pour sa non-originalité: j'adore quand on essaie de me peindre un monde idéal en sous-entendant déjà, par de petits détails, ce qu'il peut avoir de dangereux, de troublant. Je pourrais lire cent récits sur ce thème sans m'en lasser. Souvent ces mondes se ressemblent, comme si nous avions tous, au fond de nous, la même image du bonheur parfait. Avec au dessus, une main autoritaire prête à mettre une petite tape et à dire "Pas toucher", qui fait que l'auteur se sent obligé d'y inclure de la noirceur, des avertissements - ben oui, juste au cas où il prendrait l'envie à quelques imbéciles d'essayer de re-créer ça dans notre monde à nous.

Justement, la singularité du Passeur - et c'est là que j'ai craqué - c'est que plus on avance dans le livre, plus on est surpris par les non-rebondissements. Je m'attendais à continuer sur la même voie toute tracée: le héros s'aperçoit d'un truc étrange, puis d'un truc inquiétant, puis d'un truc inhumain et enfin il découvre que tout est gouverné par un dictateur omnipotent pour un lavage de cerveaux général à 90°C réglé sur "non-délicat".

Dans celui-ci, même à la fin, j'ai réussi à conserver l'idée que tout n'est pas inhumain dans cette utopie, qu'elle fonctionne, d'une certaine façon même si Jonas évidemment va avoir envie d'autre chose.
Je me trompe peut-être. Probablement, même, aurais-je dû comprendre l'inverse. Que ce monde aux apparences parfaites est un dangereux repaire d'empêcheurs de vivre. (Je vois quel détail on pourrait m'objecter. Ne vous en privez pas! Les commentaires sont là pour en débattre).

Je ne sais pas si j'ai été claire. Je reformule. J'ai aimé que dans ce livre - jeunesse, c'est d'autant plus méritoire! - ce ne soit pas blanc d'un côté, noir de l'autre. J'ai vu pas mal de teintes intermédiaires et usant de mon droit de lectrice, personnellement, j'y suis restée, satisfaite. Sans avoir l'impression de trop tirer à moi la couverture du texte et de tout déformer.

Par conséquent, je n'ai pas du tout goûté la fin. Il en fallait une, soit, elle est correcte. Pour moi, inutile.

Je me suis arrêtée de penser un peu avant, quand j'ai conclu pour moi-même que le seul désagrément de cette façon de vivre, est qu'elle s'impose à tous, alors qu'il faudrait pouvoir choisir. Jonas choisit, il a raison.
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Imaginez un monde où tout est formaté. Pas de place pour le libre arbitre ou l'imprévu, au risque de subir une inquiétante sentence... Difficile alors de revêtir le mystérieux rôle de passeur qui destine à une vie de solitude. Un récit de science-fiction qui cache, sous son apparente utopie, une inquiétante vérité...

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Un livre jeunesse de science fiction vraiment bouleversant et intelligent. Il s'agit du Passeur de Lois Lowry. Dans un univers imaginaire (une vision de l'avenir) vit Jonas. Son monde semble parfait et calme. La reproduction a été stoppée et certaines femmes sont inséminées pour que des familles reçoivent leurs enfants, un garçon et une fille. Chaque personne reçoit l'attribution d'un métier lors de la cérémonie des douze ans, après décision d'un conseil, et il l'exercera toute sa vie. le père de Jonas est nourrisseur et s'occupe des bébés avant qu'ils ne soient choisis pour l'adoption, par exemple. Dans ce monde réglé, on parle librement et chaque soir la famille fait le point sur ses impressions de la journée, et chaque matin ils doivent se confier leurs rêves. Il n'y a pas de mensonge et tous leurs gestes sont contrôlés. Ainsi ils sont vite rappelés à l'ordre par des appels publics s'ils commettent un acte interdit. Dès l'âge de huit ans les enfants deviennent bénèvoles dans les institutions de la ville afin de tester les activités et plus ou moins orienter leur futur attribution de métier. Justement, Jonas va fêter ses douze ans, et se demande bien quelle tâche lui sera confiée. Or, le jour de la cérémonie, il reçoit une fonction qu'il n'aurait jamais imaginé, et qui le ménera à décrouvrir l'histoire de sa communauté.

Le livre propose une lecture très originale du poids de la mémoire et de la liberté. C'est une histoire pour les enfants, mais elle est tout aussi passionnante pour les adultes! Cependant je ne peux vraiment pas révéler grand chose sur le reste de l'intrigue car mieux vaut découvrir cela par vous-même...
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Ce livre est très bien MAIS, car oui il y a un mais, j'ai trouvé qu'il manquait un petit quelque chose, je ne saurait dire quoi en particulier. Peut être est ce l'impression que le narrateur soulève des questions qui restent sans réponse. Peut être est ce le fait que j'ai pas réussi à m'attacher aux personnages à part peut être un peu le Passeur et Gabriel. Ou bien l'impression de manque de passion, de vie, de sentiment (appelez ça comme vous le voulez) dans la petite société proprette et toujours sans suprise où se déroule l'histoire. C'était peut être l'intention de l'auteur : montrer que ce monde n'avait pas de saveur, ne valait pas la peine qu'on s'y intéresse.
Même quand le héros, Jonas, était censé ressentir tous les sentiments bons ou mauvais du monde, ça sonnait un peu trop lointain, silencieux, rapide pour que ça me touche réellement.
Sans compter l'édition HORRIBLE qui déssert franchement le livre (quand on le voit, on ça donne vraiment pas envie et inconsciemment on part du principe que le livre va être aussi nul que la couverture).

En fait ce livre mérite 3,5 selon moi mais comme ça n'existe pas, j'ai mis un petit 4. Quand je vois les avis des autres, qui notent extrèmement bien ce livre, je me dis que j'ai dû passer à côté d'un truc. Et je dois l'avouer : j'ai été déçue par ce livre. J'en attendais énormément, le résumé m'avait tenté au premier coup d'oeil ainsi que les critiques positives des lecteurs. Bref tout me faisait envie depuis presque un an et voila que je le lis enfin et que finalement je me rend compte que, oui c'est un bon livre dystopique, dénonçant les faiblesses de notre société si certaines mesures étaient poussées à l'extrême, mais qui manquait un peu de "tonique".

Cependant je pense que c'est un très bon livre d'introduction au genre dystopique. Un 1984 ou Farenheit 451 pour les collégiens-lycéens. Les idées sont amenées simplement et doucement pour que le lecteur commence à réfléchir sur les problèmes de cette société apparement parfaite.

Je le conseille à ceux qui aiment ce genre de livre et j'espère qu'ils trouveront le petit plus que j'ai cherché mais pas trouvé...
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« le passeur » de Lowry m'a particulièrement bluffé : roman d'anticipation certes mais qui paraît tellement réaliste qu'il en fait froid dans le dos comme certains personnages de l'histoire.
Lien : http://manoes.canalblog.com
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La fin laisse quand même à désirer. J'ai été déçue que l'auteur ne développe pas plus épilogue. Sinon, c'est un très bon concept!
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Résumé:" Dans le monde où vit Jonas, la guerre, la pauvreté, le chômage, le divorce n'existent pas. Les inégalités n'existent pas. La désobéîssance et la révolte n'existent pas. L'harmonnie règne dans les cellules familiales constituées avec soin par le Comité des Sages. Les personnes trop âgées, ainsi que les nouveaux nés inaptes sont "élargis", personne ne sait exactement ce que cela veut dire. Dans la communauté, une seule personne détient le savoir: c'est le dépositaire de la mémoire. Lui sait comment était le monde , des générations plus tôt, quand il y avait encore des animaux, quand l'oeil humain pouvait encore voir les couleurs, quand les gens tombaient amoureux. Dans quelques jours, Jonas aura douze ans. Au cours d'une grande cérémonie, il se verra attribuer comme tous les enfants de son âge, sa future fonction dans la communauté. Jonas ne sait pas encore qu'il est unique. Un destin extraordianire l'attend. Un destin qui peut le détruire..."

Mon opinion: très bien! Ce roman est véritablement une apologie du libre arbitre et de la liberté. Jonas en devenant le dépositaire de la Mémoire acquiert la connaissancce du passé et surtout de la liberté: la liberté de choisir, de désirer, d'aimer, de penser... Au fil des souvenirs que lui transmet le Passeur, le héros se rend compte de la réalité d'une société aseptisée, aliénante et dépourvue de vie, de spontanéité. Refusant de s'y conformer plus longtemps, Jonas décide d'exercer sa liberté dont il a été privé trop longtemps. Grâce à une narration maitrisée, l'auteure nous offre le portrait d'une société qui fait froid dans le dos mais qui nous pousse à réfléchir.

A travers ces deux romans, Lois Lowry traite d'une problématique profonde, qui fait question mais d'une façon totalement différente d'un roman à l'autre. A la société violente et persécutante de l'Elue s'oppose une société entièrement contrôlée et aseptisée dans le Passeur, dans laquelle les choix, les plaisirs, les sentiments n'ont pas lieu d'être. Les approches sont différentes mais la question reste la même. Je trouve que ces deux romans, par une fiction intéressante, abordent de façon pertinente une problématique complexe et s'adressent autant à des adultes qu'à des adolescents. A lire, vraiment!
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