Il y a peu, j'ai chroniqué un livre Jeunesse,
le Passeur de
Lois Lowry. Un roman surprenant qui fait partie d'une tétralogie. Un roman d'anticipation mettant en scène un jeune garçon, Jonas, baignant dans une société "idéale", qui assure sécurité, bien-être, harmonie et paix à tous. Mais au prix de choix parfois douloureux, voire immoraux. Je ne veux pas trop en dévoiler, mais la fin est assez étrange. Les trois dernières pages tranchent avec le reste du récit et laissent planer plusieurs interprétations. J'y ai vu un choix poétique, mais j'ai été intriguée.
Je me suis donc plongée dans le tome 2, L'Elue (traduction
Bee Formentelli) avec beaucoup de curiosité (mais il n'est pas certain que vous aurez les 4 chroniques, je suis une spécialiste pour m'arrêter à l'avant-dernier tome d'une série, comme avec Mécaniques fatales de Reeve (3 tomes sur 4 lus), Blackwater ( 4 tomes sur 5 lus), j'ai dû arrêter au tome 5 ou 6 de L'épouvanteur....🫣
Avec L'Elue, on ne sait pas très bien si le récit se déroule à la même époque, dans une communauté proche ou très éloignée de celle de Jonas. La société dans laquelle Kira évolue a survécu a une catastrophe, probablement nucléaire, liée à une guerre. Mais toutes les connaissances technologiques ont été perdues. Ainsi, le mode de vie de Kira est très proche de celle du Moyen-Age, et toute bouche inutile est condamnée à mourir sans état d'âme. Kira n'aurait pas dû grandir d'ailleurs, étant affligée d'un handicap à la jambe à sa naissance. Mais sa mère, veuve, s'est refusé à perdre son enfant. Devenue adolescente, Kira, a appris la broderie avec sa mère et fait preuve de dons exceptionnels. C'est ce qui la sauvera de la mort après le décès de sa mère. On lui donne alors une mission prestigieuse, une robe de cérémonie très précieuse à restaurer. Mais ce qui semble être son salut pourrait cacher de sombres secrets gardés par les seigneurs du village.
La question de la mémoire, et de l'importance de la conserver pour ne pas répéter les erreurs dans le futur traverse l'histoire, comme pour
le Passeur. Mais ici, beaucoup moins d'action (j'avais envie de secouer Kira parfois !), une pointe de surnaturel, une ambiance différente du Passeur. le roman se lit vite, des indices relancent régulièrement notre curiosité. Mais j'ai trouvé cet univers beaucoup moins imaginatif. Par contre, les personnages sont approfondis et on s'y attache. Là encore, la fin laisse... sur sa faim. L'héroïne prend une décision surprenante mais compréhensible qui donne envie de savoir comment les choses se dérouleront à l'avenir. Une connexion entre
le Passeur et L'Elue se laisse entrevoir sans aucune certitude. Et du coup, je n'ai qu'une envie, lire le
Messager pour voir si mon hypothèse se confirme !😅
Il se pourrait bien que la fin du Passeur prenne tout son sens en lisant l'intégralité de la tétralogie. Comment savoir ? Il faut aller jusqu'au bout ! Et c'est comme cela aussi que je me retrouve à finir des livres qui ne m'emballent pas. On ne sait jamais avant la fin si un livre ennuyeux ne va pas devenir un coup de coeur.... (bon, en vrai cela ne m'est arrivé qu'une fois... mais cela m'est arrivé 😀)