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EAN : 9782359662610
Editions Fei (13/01/2017)
3.67/5   6 notes
Résumé :
Xulu adore son pépé, qui est garde forestier dans un petit village de montagne…
Lu adore son grand-père qui est garde forestier d'une petite montagne. Le vieil homme protège et chérit les arbres et les animaux qu'il aime comme sa famille. Mais un matin, un petit renard vole la poudrière de Grand-père et déclare un incendie dans la forêt !
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Je n'ai pas très bien compris où voulait en venir l'auteur. À première vue, il s'agit de raconter des souvenirs liés à l'enfance, et notamment de parler de son grand-père. Donc, c'est par là que commence le livre de Xu Lu, évoquant son enfance passée avec ses grands-parents et, en particulier, un petit objet que possédait son grand-père, une poudrière ; on comprend immédiatement que cette poudrière, c'est la métaphore d'un monde qui a disparu avec la génération des grands-parents de Xu Lu.

Là-dessus, ne voilà-t-il pas que Xu Lu décide de transformer le récit, sans aucune cohérence, en conte moral, avec des animaux comme personnages. On verra donc un petit renard voler la fameuse poudrière, faire des sottises avec pour finalement foutre le feu à la forêt. Oui, mais alors bon, foutre le feu à une forêt, finalement, c'est pas si grave (un seul blessé sérieux parmi les animaux), et c'est surtout beaucoup moins grave de jouer avec le feu que de voler un objet auquel tient quelqu'un. On notera donc que la mère du renardeau engueule son fils parce qu'il a volé la poudrière du grand-père de Xu Lu (un peu pour avoir foutu le feu, mais pas trop), le taxant d'ingratitude puisque le grand-père lui avait sauvé la vie lorsqu'il était bébé et perdu dans la forêt : "Ignores-tu qu'il t'a sauvé la vie, un jour ?". Ben oui, justement, le renardeau ignorait complètement ce fait, vu que maman renarde, qui est bien placée pour le savoir, ne lui a jamais raconté cette histoire... C'est clair que vu les circonstances (elle a quand même perdu son bébé dans la neige), elle avait des trucs à se reprocher, la maman renarde, et qu'elle n'avait pas forcément intérêt à révéler la chose. Mais alors, la façon dont elle retourne la situation et fait la morale à son fils, ça relève d'une admirable mauvaise foi !

Bon, cette histoire de renard et de feu à la forêt, ça n'était qu'un aparté, nous voilà repartis pour suivre les derniers jours du grand-père, obligé d'aller vivre loin de sa montagne. Vient très vite, bien trop vite, une fin qui mêle le conte et les souvenirs, puis une phrase de conclusion larmoyante.

Alors, il y avait du potentiel dans cette histoire du grand-père, qui vivait à l'ancienne, qui aimait la montagne, et dont le mode de vie a disparu. Quelque chose à la "Dersou Ouzala". Seulement voilà, tout le monde n'a pas le talent d'Akira Kurosawa (je n'ai pas lu le livre de Vladimir Arseniev). Il y avait du potentiel également dans cette histoire des relations entre un petit-fils et son grand-père aujourd'hui disparu. Mais aucune de ses deux voies n'a été véritablement exploitée, la seconde encore moins que la première. Et bon, finir avec un "Qu'ils me manquent mon grand-père et sa poudrière !", on fait mieux, hein... Quant au conte inséré au milieu de cette histoire, il est également sans intérêt puisqu'il passe à côté de l'essentiel : le côté pédagogique et de bon sens est éludé alors que bon, on ne le répétera jamais assez, jouer avec le feu, c'est hyper dangereux, quand même ; et le côté pédagogique sur le respect de la nature, qui aurait trouvé toute sa place ici, n'est pas abordé.

Restent les dessins, qui rattrapent un peu le tout. Un joli travail à l'aquarelle de la part de Zhu Chengliang, de belles couleurs chatoyantes (pour le monde de la montagne) ou plus ternes (pour évoquer le monde de la ville), avec un style qui renoue avec les dessins d'enfants, et qui nous plonge bien mieux dans leur monde que le récit. Un style qui contraste avec l'écriture, très plate, sans saveur, de Xu Lu. Les enfants s'amuseront également à retrouver le renardeau à chacune des pages, dans un petit coin, même lorsqu'il ne s'agit pas de lui dans l'histoire.

Je reste sur l'impression d'un certain gâchis, d'une part parce que l'auteur ne s'est pas foulé question style (je le répète une fois de plus, c'est pas parce que c'est un livre pour les enfants qu'il faut être moins exigeant), d'autre part, parce qu'à vouloir parler de trois sujets à la fois en peu de pages, on se retrouve avec un récit très inabouti.
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Bonjour et avant tout merci à Babelio et les éditions Fei pour cette belle petite histoire qu'est "la poudrière de mon grand-père".
Ce petit ouvrage est beau, avec un dessin enfantin, simple et accessible, sans trop de détails mais très poétique.
Chaque page est très agréable à regarder surtout en lecture du soir avec un (une) môme.
Bravo à l'illustrateur Zhu Chengliang.
Le scénario raconte les souvenirs de l'auteur quant à son grand père de manière légèrement romancée et fictionnelle, avec ce petit renard bien fourbe qui fait une très grosse bêtise…
Ces faits sont probablement issus d'une anecdote vécue par Xu Lu avec son grand père.
Quoiqu'il en soit, l'histoire est belle et triste à la fois, et rappelle à nos chérubins de chérir la nature comme elle se doit car on lui doit tout !
Ce que j'aime aussi c'est que l'auteur parle d'objets et d'un métier qui se font rares de nos jours, mais cela peut rendre difficile la compréhension pour un bambin (comme expliquer ce qu'est une poudrière…)

Bref ce petit livre est un bel ouvrage qu'il faut lire à ses enfants sans forcément chercher une morale ou une leçon.
Juste un plaisir de lecture avec de belles illustrations.
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[...] Une très belle échappée dans le passé, remplie d'instants inoubliables, un voyage poétique dans un pays de lumineux souvenirs, une promenade enrichissante au sein de la nature accueillante, une randonnée nostalgique parsemée généreusement de graines de sagesse, d'humilité et de bienveillance — cette histoire est tout cela, et encore plus. Car le récit de Xu Lu, porté par un style simple, spontané et envoûtant, se prolonge au-delà des souvenirs de son enfance en compagnie du grand-père adoré. L'auteur y touche plusieurs cordes sensibles qui font vibrer les pages d'une tendresse insoupçonnée : l'importance des liens intergénérationnels, la transmission du savoir-être et du savoir-faire, la place de la mémoire et de l'histoire familiale, la proximité avec d'autres espèces vivantes, la préservation de l'harmonie dans l'environnement, le respect de la nature. Les aquarelles de Zhu Chengliang sont magnifiques et traduisent l'ambiance de l'histoire à merveille. Nous admirons les couleurs douces et joyeuses, les détails folkloriques et éloquents, les personnages charmants, les paysages luxuriants, les traits délicats, les silences contemplatifs… Splendide ! [...]
[Chronique complète sur le blog]
Lien : http://www.baladenpage.com/m..
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C'est l'histoire d'un petit garçon qui partage la vie de garde forestier de son grand-père dans les montagnes en Chine. C'est aussi l'histoire parallèle d'un jeune renard qui a volé la poudrière du grand-père et va provoquer un incendie.

Les aquarelles plongent immédiatement dans un univers poétique, au coeur des montagnes. le message est universel, sur le respect de la nature et l'admiration que porte un enfant à son grand-père.

Les illustrations me font penser à celles des albums jeunesses d'il y a une à deux générations, comme celles des albums du Père Castor. Personnellement, je trouve ces aquarelles magnifiques. Au premier abord, un enfant d'aujourd'hui se sentira peut-être peu interpellé par cet univers nostalgique, puis il écoutera attentivement cette histoire sortie d'un autre temps (c'est en tout cas l'expérience que j'en ai faite).

L'objet livre lui même est de très bonne qualité, et on ne se lasse pas de regarder les aquarelles qui recèlent mille et un détails. J'imagine bien des grands-parents lire cette histoire à leur petits-enfants, pour échanger ensuite sur "comment c'était avant".

A qui conseiller cet album ? A tous les petits et grands enfants qui ont envie de partager une histoire de nature entre générations.
Lien : https://linumer.wordpress.co..
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critiques presse (1)
Ricochet
07 juin 2017
Un album touchant de piété filiale et d’aspiration à une vie simple, austère comme un monde enfui.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Quand la neige bloquait les sentiers de montagne, le ciel et la terre ne formaient plus qu'un grand voile blanc. Grand-père passait tout le long hiver dans son chalet, en plein milieu des montagnes. Je ne le revoyais qu'au printemps venu. La neige fondait alors et les arbres verdissaient à nouveau. A chaque fois qu'il revenait, je trouvais qu'il avait l'air plus vieux qu'auparavant, avec sa bouche toute édentée.
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