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3,29

sur 215 notes
Que dire de cette lecture?
Je suis un peu désorientée, sans l'être totalement...
D'un côté, on retrouve un Fabrice Luchini égal à lui-même, dont les pensées s'entremêlent, incapable de se livrer totalement (même s'il explique un peu pourquoi à la fin) et de raconter un épisode personnel sans digression tant son esprit vagabonde et fourmille de pensées... En ce sens, ma lecture m'a contentée car elle m'a donné l'impression de vivre un tête à tête avec ce grand acteur.
D'un autre côté, je suis tout de même déçue de ne pas le découvrir davantage. Il ne dévoile quasiment rien de sa vie : quelques événements devenant prétexte à livrer ses impressions des textes, des auteurs, des courants de pensée...
A vous de le découvrir!
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Inconditionnel de F.L même, et surtout, dans ses outrances je me suis régalé à la (re)lecture de ses morceaux choisis et je l'ai entendu les lire comme s'il était là pour moi seul. Par contre, sur lui, son personnage, son parcours, je n'ai pas retrouvé l'humour, la gouaille que je pensais être en droit d'attendre de ce Titi.
Au final, beaucoup de plaisir teinté d'un peu de frustration...
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Si vous n'aimez pas Fabrice Luchini, si vous ne supportez pas sa diction, passez votre chemin ! Ce livre est fait pour ceux qui l'apprécient, car le comédien est tout entier dans ce texte : on le voit, on l'entend, on se dit "c'est bien lui".

"Je propose des textes ahurissants, je me confronte à eux jusqu'à l'épuisement. Ils sont ma raison d'être..." (p 101)

Il essaie de raconter un peu sa vie, mais très vite, c'est de "ses" auteurs qu'il parle ; qui peut évoquer Céline mieux que lui ? Et Molière ? Et La Fontaine ? Il écrit de très belles pages sur ces auteurs français qu'il met au plus haut et nous analyse "La tante à Bébert rentrait des commissions" de façon très convaincante !

Puis il raconte, il a vingt ans, il vient d'un milieu simple, il est coiffeur dans les beaux quartiers de Paris et il a figuré dans un film de Philippe Labro. Eric Rohmer le convoque et c'est là qu'il découvre son immeuble : "... J'arrive dans l'immeuble. J'ai toujours été sidéré par le signifiant des halls d'immeubles, particulièrement les paillassons. le concept du paillasson. Ca n'a l'air de rien, mais c'est très important le paillasson. Quelle grandeur ! quelle épaisseur !..." Nous voilà partis pour une page presqu'entière sur le paillasson !

Quant à Rimbaud, s'il ne le comprend guère, il l'admire beaucoup : "Par les soirs bleus d'été, j'irai sur les sentiers. C'est autre chose que ces images où les gens sont très épanouis mais toujours avec des chips, toujours avec des femmes qui ont des corps déments, et où tout le monde est en groupe. Jamais une pub avec un mec seul, ou alors avec une bagnole au milieu ! "
Mais il y a plus sérieux, comment "dire" Rimbaud, comment dire ce qu'on ne comprend pas ? "Quel diction avec Rimbaud ? Tous les jours je la cherche. J'ai mis cent représentations à dire passablement " le Bateau ivre "... Après toutes ces représentations, pourtant, je le répète : c'est impossible de dire ces vers."

Il nous parle aussi de Philippe Muray et de son long poème sur une touriste blonde, d'un dîner avec le couple Macron et de Nietzsche ; et aussi de sa très longue psychanalyse...

Un livre à la fois sérieux et plein d'humour, bourré d'anecdotes amusantes et de décorticages impressionnants d'oeuvres littéraires ; il se livre tout de même notre Luchini même si on sent, qu'au fond, c'est un pudique. Une belle réussite !
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Autant vous l'avouer d'emblée : je suis une fan inconditionnelle de Fabrice Luchini ! Je l'ai vu sur scène, je vois volontiers les films dans lesquels il joue et j'adore l'écouter à la radio lorsqu'il y est invité. Je ne trouve jamais qu'il cabotine de trop, c'est dire !
Pourtant, je n'étais que moyennement attirée par son livre. Je craignais de ne pas vraiment retrouver le personnage… Ou plutôt j'avais peur qu'il ne passe pas la rampe de l'écriture. Il a un débit, un phrasé et, au-delà, une manière de développer sa pensée qui me semblaient si intrinsèquement liés à la parole orale que je redoutais que cela se transforme en une matière lourde qui aurait peut-être pu altérer l'image que j'avais de lui.
Eh bien pas du tout ! Brillant, plein d'humour et d'auto-dérision, Luchini passe l'écrit avec talent et succès !

En lisant son livre, on balance souvent entre une certaine émotion et un franc éclat de rire. Luchini parle avec sincérité de son parcours atypique. Apprenti coiffeur ayant quitté l'école à 14 ans, rien ne le destinait à devenir comédien. Rien ne le destinait surtout à devenir ce comédien. Un comédien amoureux des textes, qui les prend à bras-le-corps et les interroge avec d'autant plus d'opiniâtreté qu'il les a découverts seul. Il se permet de les explorer avec une enviable liberté. Pas de discours pontifiant. Pas de préjugé ni de prêt-à-penser qui lui auraient été transmis par de quelconques mandarins. Il est à l'écoute de ce que les mots des écrivains font résonner en lui. Il accueille les textes avec fraîcheur et spontanéité. Il s'en empare et s'en imprègne, vit avec pendant des mois ou des années, il se laisse littéralement habiter par eux. Et puis, il a cet art qui n'appartient qu'à lui de les amener dans notre vie pour qu'ils continuent de faire sens et montrer ainsi comme les textes même les plus classiques peuvent interroger notre époque.
C'est ce qui me touche chez lui : ce rapport charnel avec les phrases, avec les mots, avec le moindre signe de ponctuation. J'aime cette inlassable fréquentation qu'il peut avoir d'un auteur. Cet amour inconditionnel qu'il éprouve. Sa flamme est communicative. Il n'est qu'à l'entendre dire Céline.

La littérature est entrée par hasard dans sa vie et l'a irriguée, lui a donné une sève incomparable. C'est de cela qu'il témoigne dans ce livre. Chez lui, la littérature n'a rien de sacré, elle s'adresse à tous. Luchini parvient comme personne à la confronter à la trivialité de la vie. Il répète des phrases ou même de simples mots qui l'interpellent comme des incantations, comme pour faire advenir la beauté et la poésie au coeur de la banalité de l'existence.

Si vous aimez Luchini, ne vous privez pas de le lire. Vous sourirez souvent, rirez aussi, serez touché par ce personnage qui pointe les excès et les absurdités de notre société. Sous le masque du clown, Luchini n'en finit pas d'explorer ce lien essentiel, existentiel, qu'il entretient avec la littérature. Et ça fait du bien.

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
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Un vrai passionné de littérature et ses commentaires sur Céline, Nietzsche, Rimbaud sont géniaux !
C. Meaudre
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Parfois amusant, et parfois très chiant.
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Autobiographie de Fabrice Luchini qui se livre très peu en réalité sur sa vie. Il évoque plutôt son parcours, celui d'un gamin de quatorze ans qui s'ouvre à la littérature avec Céline et le Voyage au bout de la nuit (d'où le titre). Il évoque ses auteurs fétiches : La Fontaine, Céline, Molière, Rimbaud, Nietzche, Roland Barthes, Philippe Muray, Eric Rohmer avec qui il a débuté et Louis Jouvet, acteur génial mort en 1951, année de sa naissance.
Fabrice Luchini se veut un passeur de textes dans ses spectacles, un interprète musical des vers. Il passe pour un cabotin, un acteur infatué alors qu'il essaie de témoigner de grands auteurs, de gens qui le dépassent dit-il. Cet amour des grands textes alterne avec des réflexions très drôles sur la société contemporaine.
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Ce livre m'as été pretté par mon ancienne prof de français qui m'en a fait beaucoup d'éloges malgré le fait que je ne soit pas une inconditionnelle du personnage et ouverte à toutes découvertes littéraires, je me suis dit allons y je vais sans doute apprendre des choses qui me permettront de mieux connaitre Fabrice Luchini.
Et là au fil de ma lecture je découvre en grande et majeure partie toute son admiration à de grands noms tels que Céline, le plus cité mais aussi Nietzsche,Rimbaud, La fontaine et encore bien d'autres.
Je n'ai pas trouver dans ce livre le coté autobiographique attendu, quelques pistes sur ses débuts et beaucoup de poèmes et poésies cités, des rappels aux gens qu'ils aiment, des redits font que pour moi ce livre a été un peu une déception, j'attendais plus.
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Il y a quelques mois, Flammarion et la presse nous annonçaient une biographie de et part Fabrice Luchini. Ayant toujours admiré le personnage, son phrasé et vu un certain nombre de ses films, j'ai sauté sur le livre à sa parution.

Autant être claire dès le départ, il ne s'agit pas d'une biographie car outre peut-être les deux premiers « chapitres » où il parle de lui, rien d'ailleurs que nous ne sachions déjà (il a arrêté l'école à 14 ans, coiffeur dans les beaux quartiers, volonté d'ascension sociale, choix – discutable – de son prénom). Aussi, je le déconseille aux personnes qui cherchent quelque chose de pragmatique, structuré et sensationnaliste.

Une fois l'idée d'une biographie conventionnelle mise de côté, on se laisse bien évidemment happer par le récit. Il écrit comme il parle, comme il joue, comme il raconte. On l'entend nous narrer son écrit et regretterait presque que ce ne soit pas un livre audio.

C'est un véritable travail que de le lire et le suivre. En effet, ce n'est pas un livre que l'on prend pour se vider la tête dans le bus ou sur une chaise longue en vacances. Inconditionnel de Céline, de Molière et de Roland Barthes, il part dans des envolées lyriques, fidèle à lui-même et nous livre ainsi un recueil d'analyses de textes plus qu'un récit de vie. Préparez-vous également, le 70% du livre n'est que citation de ses auteurs fétiches. Mais citations bien choisies, j'en ai d'ailleurs relevées certaines illustrant tout à fait certaines de mes péripéties. Par contre j'ai, j'avoue, survolé, les dizaines de pages consacrées à Rimbaud et son bateau ivre (sans vouloir vous manquer de respect, Monsieur Luchini), mais j'ai toujours été insensible à la poésie (entre autres…!)

Bref, ce fil conducteur du livre en rend l'ouvrage tout autant intéressant. Il permet de faire travailler ses deux neurones (je parle pour moi), de réviser ses classiques et amène un point de vue (ou plutôt le point de vue de l'auteur) contemporain sur des dialogues du 17ème siècle. Il nous ramène ainsi à nos jeunes années d'étudiants, intellectualisant la moindre phrase, le plus simple texte et rappelle qu'un livre peut avoir deux fonctions, divertir et/ou réfléchir…et pour cela MERCI.

Pour les acteurs en herbe, cela devient également un tutoriel, Monsieur Luchini donnant certaines clés pour aborder Molière ou Rimbaud. En racontant notamment ses rencontres avec divers metteurs en scène, philosophes et acteurs mais aussi nous livre certaines techniques d'approche des personnages et textes.

Oui, ce n'est pas une biographie classique où la vie est décortiquée chronologiquement (après tout il y a wikipedia pour cela), il faut se dissocier de nos habitudes car ce sont bien les écrivains cité et son esprit analytique et admiratif de la langue française qui fait de Robert, Fabrice. Et ne suit-il pas les instructions de Flaubert, précisant qu'il ne faut pas s'écrire.

PS. Comme quoi, il existe des Fabrice intelligents et qui savent écrire…Je me tais et file avec Alceste à bicyclette!
Lien : http://chicandswiss.com/2016..
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J'ai tout simplement adoré et dévoré ce premier livre de Luchini. C'est pour moi un livre oral tant sa façon d'écrire ressemble à sa façon de s'exprimer. Je croyais même l'entendre. Il m'a emmenée dans un voyage extraordinaire au coeur de la littérature, je viens d'ailleurs d'emprunter, tellement Luchini me les a vantés, des livres de Nietzsche et de Roland Barthes.

Un coup de coeur !!!
Lien : http://prendreletemps.eklabl..
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