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Christophe Lucquin (Traducteur)
EAN : 978B01586IVO2
125 pages
Christophe Lucquin Éditeur (11/09/2015)
0.5/5   1 notes
Résumé :
Roman brutal et amer.

Polleri raconte la vie d’un auteur fou qui raconte la vie d’un autre écrivain : Baudelaire.
Ce roman concentre toutes les obsessions de l’auteur : l’enfance sans défense et humiliée, la violence, la folie, la mort, la difficile survie dans un monde où règne l’horreur.

Un humour sauvage et macabre.
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Polleri aborde Baudelaire avec des sensations que je qualifierai de canines. L'odeur seulement l'intéresse. La sienne et celle de la merde qu'il croise au hasard de ses déambulations. Il renifle Baudelaire, le flaire à l'endroit d'où la corruption digestive s'effluve, c'est-à-dire par le trou de balle. Parle de lui à travers tout un spectre de perceptions, mais de perceptions exclusivement olfactives, dont seul le chien apprécie les finesses, dont il se délecte avec son museau en furetage et qu'il goûte d'une langue mobile, adhésivement lécheuse, humectée de fils visqueux qui se détachent et souillent ce qu'il inhale, le poussant du museau dans la circulation d'une haleine chargée de relents. le reste échappe à peu près à Polleri. En particulier, la poésie n'est pas dans le faisceau des choses qu'il entend explorer. Elle n'avait pas sa place dans la bouillie des lectures qu'il a consommées pour extirper le comédon de son livre, après s'être réduit le cerveau aux trois quarts en le faisant tremper des semaines entières dans de la téquila. Il ne s'accroche qu'à ce qu'il a glané ailleurs que dans l'oeuvre même de Baudelaire, dans des biographies, études critiques, souvenirs de contemporains, Pichois, Bandy, Blin, Dufay, Porché, Crépet, Nadar, Gautier, Banville, Asselineau, etc., dont il n'a lu d'évidence que quelques pages à la va-vite, et encore en traduction espagnole (ce type ne doit pas parler le français), et qui ont constitué la légende du poète clochard syphilitique aux semelles trouées, ivrogne gueulant dans les troquets ses poésies outrageantes à la morale publique et se consolant de ses amours ratées, malgré sa trique de satyre, dans les bras des putains à 5 francs ou dans les jupes de sa mère, courant de claque en hôtel borgne pour échapper aux créanciers et tenter vainement d'entrer en communication avec ce sacré fantôme défroqué de père dont il croise partout les traces de pas. Déjà, cela interpelle. Cela interpelle parce qu'on devine le cahier d'écolier et la grosse écriture ronde, bavée et inégale sous l'alignement des caractères d'imprimerie de l'éditeur-traducteur. Rien d'ennuyeux chez Polleri cependant. Certains génies sont ennuyeux. Polleri n'est ni ennuyeux, ni un génie. Ça doit être un alcoolique plus occupé par les ravages de son incontinence que par l'écriture de ses livres.
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