Les Vieux Fourneaux, tome 2 : Bonny and Pierrot

Résumé : Sophie a hérité de beaucoup d'argent, et a décidé d'en faire un don à Pierrot, en signant Ann Bonny. Mais ce qu'elle ne sait pas, c'est que c'était le surnom d'une jeune femme dont Pierre était amoureux autrefois, et qu'il croyait morte.

Mon avis : Beaucoup d'émotions et de rebondissements dans ce tome 2, où l'accent est mis sur Pierrot et son amour de jeunesse disparu.

Sophie comprend qu'elle a fait une grosse gaffe en signant son don de ce surnom, quand elle apprend que Pierrot voulait mourir après avoir cru qu'Ann vivait toujours. Et Pierrot décide alors de retrouver la trace de son ennemi juré en amour, qui lui avait annoncé la mort d'Ann, pensant qu'il avait menti.

On rit beaucoup dans ce tome 2, même s'il y a des moments où l'émotion prédomine aussi, car on entre dans l'univers anarchiste de Pierrot et de son organisation, qui réussit à obtenir ce qu'elle souhaite grâce à des actions de vieux comme lui, qui peuvent faire des dégâts, et exploitent le délitement de leur corps avec inventivité et allégresse. On va aussi découvrir la bombe à moutons, grande invention qui sera utilisée pour d'autres fonctions.

Une série BD impayable, où rires et larmes se mêlent pour notre plus grand plaisir.
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Ah si j'avais su, j'aurais emprunté cette série à mon père bien plus tôt...mais bon, comme on dit, il n'est jamais trop tard, bien au contraire et là, cela fait franchement du bien de lire des bandes dessinées pareilles, remplies d'humour mais avec des messages extrêmement forts !

Mimile, Pierrot et Antoine, notre bande de joyeux drilles s'embarquent cette fois pour de nouvelles aventures lorsqu'Antoine doit retrouver Pierrot à "l'île de la tordue" située en plein Paris. En fait d'île, il s'agit d'une sorte de paradis fiscal mais à l'envers : c'est ici que les vieux reçoivent les jeunes classés "hors normes" afin de faire capoter ce fichu système capitaliste...enfin bien sûr ne pouvant pas le faire capoter, du moins, à l'emmerder parlons franchement. Pierrot reçoit, tout comme Antoine une grosse somme d'agent mais pour ce dernier, un mystère de plus car la lettre l'accompagnant est signée de son amour de jeunesse, Anita, qu'il croyait morte il y a cinquante ans. C'est donc à son tour d'avoir une énorme peine de coeur, persuadé qu'il est passé à côté de sa vie ...sentimentale ! Lorsqu'il tente de mettre fin à ses jours, Sophie, la petite fille d'Antoine, qui accompagne nos trois compères depuis le début de ces aventures et qui n'est pas étrangère à l'affaire, va tout faire pour réparer son erreur !

Un graphisme toujours aussi bien travaillé et un second volume vraiment à la hauteur du précédent ! Il me tarde de me plonger dans le troisième volet et ne peux, en attendant que vous conseiller, si ce n'est déjà faire, de lire ou de relire cette série qui sera, malheureusement je crois (et heureusement, cela dépend de quel côté l'on se penche, moi j'ai choisi les messages décrits ici) toujours d'actualité !

Différent mais aussi plaisant
Toujours en prenant les vieux fourneaux comme support, les auteurs continuent de visiter notre société en les utilisant pour créer des scènes humoristiques (les scènes récursives avec les baguettes... sont craquantes).
Je ne partage nullement ce que j'ai lu par ailleurs où un lecteur taxait les auteurs d'extrême gauchismes. Il ne s'agit nullement d'un ouvrage militant, juste un regard humoristique sur certains travers de la société, regard parfois même satyrique ou philosophique.
Une savoureuse promenade dans notre société d'aujourd'hui où l'on rencontre des personnes de tout âge et de divers milieux, à travers les yeux de ronchons d'une autre époque, attachants mais insupportables au quotidien.
Je ne saurais dire si je le trouve meilleur que le précédent ou pas. Il est différent mais toujours est-il que j'ai eu autant de plaisir à le lire et que j'en suis ressorti enrichi.

Ces trois anarchistes toujours fringants, drôles et émouvants, ne lâchent rien dans leurs convictions au fur et à mesure de leurs péripéties !
Humour, émotion, dialogues truculents, réalisme font une série de BD extra drôle, j'adore ! J'ai hâte de lire le dernier sorti !

Quel bonheur ! Plus réussi que le tome 1 à mon sens.
Cette BD devrait être remboursée par le sécurité sociale. Oubliez les petites pilules de chez Servier ou la drogue, et lisez cet opus.
Entre les variétés de baguettes proposées par la boulangère (je vous confirme que près de chez moi je peux effectivement acheter une Sarmentine à la farine de meule !), l'anti-UMP primaire et les jeunes désoeuvrés, tout fait mouche et on est mort de rire. Les dessins sont superbes, et comment fait l'auteur pour être aussi moderne et perspicace ?
Les "Magasin général" sont à mon sens supplantés.

Quelques mois plus tard, on retrouve Sophie qui a accouché d'une petite Juliette.
Sophie a pris l'argent, a ouvert un compte en Suisse mais n'a pas voulu le garder et l'a donc envoyé à Pierrot, pour la cause … en signant Ann Bonny, sans savoir que ça allait rappeler quelques souvenirs à Pierrot !
Antoine rejoint Pierrot à Paris et entre dans son réseau anarchiste « Ni yeux, ni maître » mais pour cela, il lui faut un passeport, élément essentiel pour pénétrer sur l'archipel anarchiste autonome de la mer de Paname, 27 îlots ayant fait sécession d'avec la République française.
Francine, 91 ans, possède l'île de la Tordue : immeuble magnifique dans lequel on pratique le viajeune : héberger les jeunes activistes fauchés (hacker, graphistes de rue, étudiants en matières baroques ou infirmières, ça peut être utile !, squatteurs expulsés) et où on a installé un potager sur le toit ! La mamie veut apprendre à devenir pirate : son but ultime est de lancer une attaque virale sur le blog de Nadine Morano !
Entre pets mortels lors d'un discours de Jean-François Copé, attaque farineuse contre les baguettes aux noms stupides et histoire de marionnettes engagée pour la protection de la planète, la petite bande est pleine d'imagination !
C'est une BD très drôle, avec des jeux de mots et répliques percutantes à chaque page. Entre plaidoyer pour la planète, anticapitalisme et défense des vieux, les messages sont nombreux et font mouche.

Nous retrouvons dans cet album, notre équipe de vieux emmerdeurs, derrières lesquels se cachent des coeurs d'adolescents... Parfois, un colis reçu, ravive de vieux souvenirs, des peines pas tout à fait estompées...
Avec les ingrédients du premier tome, ce second opus se renouvelle pour notre plus grand plaisir...

2ème tome des Vieux Fourneaux. de l'argent légué par Garan Servier, Sophie envoie pour la cause 200 000 euros à Pierrot, ami anarchiste de son grand-père, en signant anonymement "Ann Bonny". Un nom qui renvoie Pierrot 50 ans en arrière, quand il était fou amoureux d'une activiste d'origine algérienne, qu'il croyait morte. Un épisode riche en humour, rebondissements, amitié et solidarité entre les 3 anciens qui se préoccupent de l'état d'âme de Pierrot. Et le sourire n'est pas loin avec les actions des anarchistes gériatriques "Ni yeux, ni maitre" qui se contrefichent du système et de la bienséance,

La marrade est toujours au rendez-vous en compagnie de ces vieux fourneaux. J'ai bien rigolé et j'ai donc adoré cette lecture :D

Un pain dans la tronche
Un gros paquet de biffetons envoyé par la Poste avec un mot d'accompagnement lapidaire signé Ann Bonny réveille chez Pierre Mayou, dit Pierrot, la nostalgie déchirante d'un amour défunt. Pierrot est persuadé que son grand amour de jeunesse, Anita, qu'il croyait morte après son expulsion de France en Algérie en 1962 et la répression qui s'ensuivit au bled, vient de se manifester à travers son colis piégé. Commence pour Pierrot l'ancien une course effrénée en sur-place, entre rage et état suicidaire, à la recherche d'Anita. Les surprises vont aller bon train et la vérité ne sera pas forcément assimilable, tout au dégoût du jour.
A première lecture, le deuxième volume des « Vieux fourneaux » peut irriter par ses outrances, ses partis pris politiques et sa morale tiers-mondiste. S'en prendre à des ganaches politiques droitières décomplexées peut être réjouissant mais ici la charge tombe à côté, rendant Copé ou Morano presque sympathiques, un comble ! le spectacle de marionnettes, à la fin de l'album, narrant la transformation d'une île paradisiaque en dépotoir stérile, aussi juste soit-il, semble naïf au regard de la complexité des choses et du monde comme il va, mal. Au deuxième coup d'oeil, « Bonny and Pierrot » libère sa véritable charge émotionnelle à partir de menus détails du quotidien où la camaraderie inébranlable ressuscite des vies taraudées par la médiocrité ambiante. Finalement, la bédé s'avère poignante en filigrane, drôle dans la trame, avec un subtil retour en bouche comme un bon pain dans la tronche.