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EAN : 9782332503497
182 pages
Edilivre-Aparis (21/06/2012)
5/5   1 notes
Résumé :
Quand, au creux du ventre, s'abîme la clarté nue d'un Soleil Bleu... Histoires d'hier ou d'aujourd'hui, de nouvelles en prose en passant par le conte, entre rêve et réalité, ici commence la quête initiatique du voyageur onirique au coeur d'un univers poétique, éthéré ; où les nuances de clair et d'obscur font autant partie des êtres que du décor qui nous livrent un message, porteur d'espoir ou de colère, toujours inscrit en filigrane. « Il était bien vain de désespé... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
D’aussi loin que je m’en souvienne, il y a toujours eu, dans quelque temps que ce soit, dans quelque univers, un être qui souhaitait nous ressembler.

Il y en eut toujours pour nous imiter.

Certains préféraient s’imaginer qu’ils chantaient aussi bien que nous, que leur voix s’élevait aussi loin que nos ailes nous portent. D’autres aimaient à croire qu’ils étaient faits d’aussi beaux atours que les nôtres.

Il y en eut toujours pour nous admirer. Nous craindre. Nous houspiller. Et parmi nous, il en fut toujours quelques-uns pour s’en enorgueillir…

De ceux-là, je ne souhaite être la sœur. De ceux qui, aujourd’hui, déchirèrent les chairs de mon plus bel ami, je ne veux jamais plus entendre le chant.
Qu’ils crèvent! Que ce festin de peaux, de sang et d’ossements leur pèse à jamais, qu’ils ne puissent plus connaître la caresse du vent, dans ces cieux irisés. Que leur orgueil dévore leur plus petit reste d’incarnation, comme ils s’en sont nourris ce jour, sombres ignorants!


[...]


Ainsi, il avait toujours cru, comme Sir James Matthew Barrie avant lui, dont il était fervent admirateur, qu’à la naissance, les enfants n’étaient tout d’abord rien de moins qu’oiseaux ou fées, dont les ailes disparaissaient en grandissant, quand leur âme n’était plus alors qu’un abîme où flotterait pour toujours le souvenir voltigeant de ces membranes à plumes qui ornaient autrefois leurs épaules, avant qu’ils ne doutent d’elles.
Il soufflait ces quelques mots, au gré du vent qui nous les rapportait, tandis que dans un rire, il chuchotait encore qu’il était bien vain de désespérer, puisque la mort, cet être ailé parmi tous volatiles, viendrait bien nous emporter un jour hors du monde de la même façon qu’on y était entrés…

Qu’en serait-il de nous, qui vivons à tire-d’aile chaque jour de notre existence?

Je ne sais si c’est sa propre étonnante longévité qui influa sur la mienne, je n’ai guère de connaissances, autres que celles du bruissement de l’air au creux de mon plumage, de la caresse glacée d’un nuage en vol de nuit, d’un chant serein ou bien guerrier, ou encore du plaisir de voir quelques lueurs irisées s’accrocher pour quelques instants encore à mon sillage, mais j’ai conscience d’avoir vu tomber inertes, au sol, de biens plus jeunes frères et sœurs que je ne le suis aujourd’hui. Cependant, je n’ai aucune illusion quant à bientôt les rejoindre, maintenant que lui n’est plus, au cœur de cette nuit.

J’aurai souhaité être la Mort, peut-être, une fois seulement, être celle qui nous emporterait tous deux, lors d’un dernier vol majestueux, au-dessus des mers et par-delà la voie lactée, sur mes ailes, pour le dernier voyage.


[...]
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Pendant de nombreuses années, je fus là tous les jours.
J'espérais qu'elle reviendrait.
Mais les saisons avaient beau se succéder, jamais elles ne m'ont apporté un souffle d'elle.
Alors, moi aussi, je suis parti.
J'ai découvert beaucoup de lieux, j'ai observé la foule dans mille rues, et j'ai soigné mon manque d'elle.
J'ai flotté sur bien des océans, j'ai goûté la couleur du sang, trop de fois, trop longtemps.
Mais souvent, j'ai entendu les musiques, qui dans chaque parcelle du monde disent ça : Il y a bien quelque-chose ; là-bas, au-delà.
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Fumées grisées âcres
Vertes apothicaires
Marchandes d'Insomnie,
J'en crève
Crève, Gueule béante sur l'univers
Barrières géantes s'en venant
Fracasser le rêve
Au calvaire d'une vie,
D'un monde où peur n'est guère
Vide carcasse s'amenuise et creuse son trou
Vacarme sourd où pleuvent les coups
Sur mon fantôme, naguère chair
Vibrante, vivante,
Et toujours tienne.
Qu'il vienne encore le cataclysme
Arracher chaque plume
Et puis l'échine
Briser ma voix en long mutisme
Où Mort s'écoule
Langoureusement, susurre enfin
Dévore Néant!
L'éternel cri, la chute,
Au son du vide sentencieux
Où se terre
S'abîme la clarté nue
D'un soleil bleu...
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