Shogun shin, tome 1 : Chaos

« Shin est un voyage au bout de l'enfer. Chaotique, torturé, ultra-violent, sans limite ni tabou, ce récit vous dévorera les entrailles et l'esprit. Alire confortablement installé… » Préface de Lylian K.

La vie de Shin est idyllique. Dans un petit village perdu dans les montagnes, il est artisan et vit avec ceux qu'ils aiment : Sakora et leur bébé. Tout va basculer lors d'une rencontre. Notre héros va hériter d'une épée démoniaque qui va semer la mort autour de lui. Shin est à présent condamné à répandre le mal autour de lui. Il devra combattre des démons, prêts à tout pour récupérer son épée, et tenter aussi de sauver Sakora, détenue par des monstres.

Première surprise lorsque le lecteur prend en main le manga, il s'ouvre à la française, et se lit de gauche à droite… Les puristes ne vont pas apprécier…
L'histoire est, somme toute, classique. Une vie brisée, le mal, la vengeance… Rien de bien original. Les auteurs choisi de traiter l'histoire de manière « trash ». Personne n'est épargné, et le lecteur découvre des scènes gores et même une scène de viol. Dans une interview à la fin du manga, un des auteurs justifie cette violence ainsi : « le traitement, très noir, ultra-violent par moments, transcende l'histoire et font de mes personnages des monstres d'émotion qui n'ont pour seul choix que de s'enfoncer dans le néant de leur être pour en faire sortir le meilleur. » le deuxième auteur s'exprime ainsi : « Choquer le lecteur n'est pas mon but premier. Je cherche à lui faire vivre des émotions fortes, ambigües, qui brouillent parfois les repères narratifs. de là vient le mélange voulu de sexe et de violence. Cette potion explosive est toujours reçue avec beaucoup de fébrilité par les lecteurs, qui se demandent clairement jusqu'où l'horreur va aller. Qu'ils soient rassurés, jusqu'au bout ! »
Les auteurs recherchent dont un effet « cathartique ». La violence n'est pas gênante, elle est toujours « justifié » selon ce que vivent les personnages – hormis quelques passages bien gores… Ce qui est embêtant, c'est que le récit et le dessin n'ont rien de bien particulier. L''histoire est bien menée, elle se laisse lire, mais on ne s'attache pas vraiment aux personnages, on ne ressent pas de sentiment si fort comme le souhaitaient nos deux auteurs.. Dommage, mais Shin n'apporte rien de nouveau au genre…