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Ils sont jeunes, beaux et talentueux. Elle c'est Maria Casarès, une belle actrice aux yeux d'émeraude qui commence à se faire un nom dans le monde du spectacle et qui a du fuir l'Espagne en raison de la dictature franquiste. Lui c'est Albert Camus, un jeune écrivain et journaliste militant qui a du quitter à regrets son Algérie natale suite à l'interdiction du journal " Alger républicain" dont il était le rédacteur en chef. Un soir de mars 1944, les deux jeune gens vont se croiser lors d'une soirée organisée au domicile de l'écrivain et ethnologue Michel Leiris. C'est le coup de foudre réciproque entre Albert et Maria qui entament une liaison, bien que ce dernier soit marié à Francine, restée en Algérie. Les deux amants vivront leur passion jusqu'au tragique accident de voiture qui mettra fin à la vie de l'écrivain en 1960. Cette biographie romancée relate les relations tumultueuses et parfois orageuses de ces deux êtres farouchement épris de vérité, de justice et de liberté, qui auront vainement essayé de faire un choix entre raison et passion...

Traversant le Paris occupé, la liesse de la libération et le Saint-Germain-des-Près festif d'après guerre, les amours de ces deux personnalités marquantes du 20ème siècle nous sont narrées sous la plume d'une amie intime de Maria Casarès. Avec une pointe d'humour et beaucoup de tendresse, l'auteure nous livre un récit pétillant et virevoltant qui nous invite dans les coulisses de la résistance sur les pas d'un Albert Camus engagé, sur la scène des salles de théâtre qui faisaient vibrer le Tout-Paris dans les années 1940 et 50 ou encore dans les folles soirées privées des personnalités des arts et des lettres de l'époque telles que Picasso, Claude Simon, Hemingway, Braque, Henri Michaud, Boris Vian, Mouloudji, De Beauvoir et Sartre...
Enivrant et passionné "Tu me vertiges" est un récit pétillant comme une bulle de champagne !
Lien : https://leslecturesdisabello..
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Il lui disait qu'elle était son soleil et sa patrie (...) Elle a bu un whisky et a levé son verre. Il était devant elle et lui disait si gentiment : "Tout est bien ici". Elle se revoyait avec lui sur la plage, ils avaient du soleil plein les yeux et ils riaient... à cet instant, elle a su qu'à nouveau, la vie pouvait recommencer.
... Les dernières phrases qui clôturent ce livre , Camus repose désormais à Lourmarin , et Maria vient de recevoir sa dernière lettre, postée de Cavaillon quelques jours auparavant .... Camus était magnétisé par Maria, Maria a aimé Camus, elle continuera à l'aimer parce que disait-elle "pris dans ses contradictions qu'il était le premier à dénoncer, même dans les moments de diversion sans lesquels aucun homme ne peut subsister, il a employé toute son attention à ne jamais se laisser distraire de cette veine vive qu'il suivait à même la surface de la pierre sans jamais s'en détourner - au risque même parfois de "sembler" perdre de vue - dans le labyrinthe , ou quand le tracé s'enfonçait loin dans la terre - la ligne même à laquelle il s'attachait pour rester fidèle à sa passion de justice et de vérité.

En novembre 2017, devrait , enfin, paraître la Correspondance Camus/Casarès.
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Voilà un livre que j'ai adoré. J'en suis encore toute émue. D'ailleurs, j'ai retardé au maximum le temps de le fermer pour faire durer le plaisir plus longtemps. Et ça n'arrive pas souvent…
Quand Maria Casarès et Albert Camus se rencontre en 1944 c'est encore la guerre et Paris est occupé par les Allemands. Ils ont tous les deux perdus leur terre, lui son Algérie natale et elle l'Espagne républicaine. Ils sont jeunes et ont soif de vivre. Ils vont s'aimer passionnément.
Pourtant camus est marié. Maria accepte cette relation parce qu'elle veut garder son indépendance, très occupée par le théâtre et le cinéma. Ils vont d'ailleurs travailler ensemble ; à l'époque où ils se rencontrent elle répète une de ses pièces « le malentendu » au théâtre des Mathurins.
Maria Casarès va pourtant mettre un terme à leur relation quand Camus devient père.
Alors qu'ils sont devenus amants la nuit du débarquement, ils vont se croiser le même jour, le 6 juin, plusieurs années après. La flamme va se rallumer et leur passion ne cessera plus jusqu'à la mort d'Albert Camus en janvier 1960. Elle restera unique même s'ils ont d'autres amants et maîtresses l'un et l'autre.
Ce que j'ai beaucoup aimé c'est la narration du point de vue de la femme, Maria Casarès et le milieu artistique des années 40 et 50. On y croise Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir, Pablo Picasso, Gérard Philippe et Marguerite Duras entre autres.
Il y a aussi des moments partagés très fort entre Albert et Maria comme l'entrée des chars espagnols le jour de la libération de Paris en écho à l'engagement de Casarès et à la guerre d'Espagne.
S'il y a quelques maladresses d'écriture elles ne m'ont pas gênée tellement l'histoire de ces destins exceptionnels m'a embarquée.
Alors que l'on commémore actuellement le 60eme anniversaire de la mort de d'Albert Camus, ce livre m'a donné envie de voir le documentaire qui vient de sortir à cette occasion, de revoir les films dans lesquels joue la grande tragédienne Maria Casarès et surtout de lire la correspondance que les deux amoureux ont entretenue entre 1944 et 1959.

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Je ne suis pas réellement rentré dans le livre, car je ne retrouvais pas complètement le souffle de l'amour qui unissait María Casarès à Albert Camus si merveilleusement exprimé dans leur correspondance ; pas plus que je ne retrouvais la profondeur et la force de caractère qui a fait de María Casarès cette femme exceptionnelle. Bref le sentiment d'un roman où les relations et les postures des personnages sont quelques peu artificielles.

Malgré cette ombre, on retrouve par endroit dans le texte des mots ou des réflexions qui, si l'on n'a pas lu leur correspondance ou « Résidente privilégiée », (les mémoires de l'actrice) échapperont au lecteur.

Cette lecture vient par ailleurs compléter certains trous que ces deux ouvrages laissent à l'imagination. Elle permet également de découvrir le foisonnement intellectuel et artistique germanopratin auquel Camus cherchera à échapper et dont les nombreux protagonistes rythmeront la vie parisienne de l'époque.

Bref une lecture intéressante mais décevante qui reste néanmoins une bonne invitation à une découverte plus approfondie du destin de ces deux êtres exceptionnels.
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Albert Camus et Maria Casarès se rencontrent alors que la guerre touche à sa fin. Ils deviennent amants alors qu'il est marié, fréquentent un milieu artistique, littéraire et résolument avant-gardiste.
Tous deux passionnés par l'Espagne, également insoumis, elle le rejoint dans la résistance. Ils affirment et revendiquent leurs choix de vie tant personnels que professionnels.
Ils fréquentent des hommes et des femmes à la notoriété montante ou à la réputation reconnue. On y croise, l'envie, la jalousie, la stratégie, la connivence et la confiance. Les amitiés se font et se défont.
Ce roman est un hymne à la vie, à l'amour, à la liberté. La liberté revendiquée par Maria en tant que femme : elle se démarque du schéma classique et assume son amant, ses aventures, ses envies et ses choix avec détermination, franchise et honnêteté... Cette femme au caractère trempé avance dans sa vie auprès d'Albert ou non loin de lui. Parfois pourtant, le doute n'est pas loin.
Une passion amoureuse interdite, un roman riche de sentiments et d'événements. le lecteur est transporté dans le tourbillon de vies "à rebondissements", avec la connaissance du devenir des artistes et écrivains que Maria et Albert côtoient....
Une belle découverte que ce roman et un bel hommage rendu à des êtres riches de vrais sentiments et belles convictions.
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Les écrits de Camus m'ont toujours bouleversée.
Et son histoire d'amour avec Casarès aussi. Digne d'un roman, elle fut authentique, intense, magnifique, passionnée, dramatique.

Après avoir lu leur Correspondance il y a quelque temps, j'ai eu envie d'en savoir plus sur leur rencontre et leur vie ensemble, avec Paris pour décor. « Tu me vertiges » permet cela et j'en ai adoré la lecture : car même en connaissant l'issue de leur histoire, j'ai rêvé, vibré, aimé et tremblé au rythme de leur amour. Ce livre est un beau coup de coeur!
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Plongez au coeur de Paris, ville lumière où scintillent Sartre, De Beauvoir, Gallimard et Camus – entre autres – pendant les ténèbres de 39-45, jusqu'à ce petit matin du 6 juin 1944, qui sonne - enfin - le glas de la guerre, mais qui est surtout le commencement d'une histoire d'amour passionnelle entre Albert Camus, l'écrivain, le journaliste, le résistant, l'étranger et Maria Casarès, féministe et indépendante, comédienne devenue incontournable après la guerre, réfugiée politique en exil à Paris après avoir fui l'Espagne franquiste.

Tu me vertiges, que j'ai eu le chance de recevoir grâce au Masse Critique Babelio (que je remercie d'ailleurs, c'est la première fois que je participais, et j'ai remporté LE livre qui me faisait le plus envie !), avait tout pour me plaire.
Déjà : Albert Camus. Depuis la lecture de son Étranger, je suis fascinée par cet homme, son aura mystérieuse, son destin (c'est quand même le comble de mourir dans un accident de voiture, alors que toute sa vie il a vécu avec, lutté contre la tuberculose), son indépendance d'esprit.
Puis, mon côté fleur bleue-darcy-austen-romance a sautillé devant le récit de son grand amour interdit avec Maria Casarès, son Unique.
Enfin, la fille de professeure d'histoire que je suis ne pouvait que s'enthousiasmer de cette excursion dans le temps, vers Paris outragé, Paris brisé et enfin Paris libéré ! puis un Paris enfiévré, virevoltant, enchampagné et sur-vivant de l'après-guerre.

Florence M.-Forysthe, amie intime de Maria Casarès – ce qui confère à ce roman des airs de biographie, des accents de vérité, a su répondre à toutes les attentes que j'avais pour ma lecture. Son écriture efficace touche à l'essentiel et raconte cette aventure hors du commun, enrichie des cheminements créatifs de nos amoureux, de l'écriture, du théâtre, de leurs contradictions, du microcosme parisien fascinant…
Seul bémol, parfois, la narration manque de souffle, comme Camus. Vers la fin, l'histoire s'effiloche pour ne garder que quelques anecdotes, plus ou moins intéressantes, le temps défile à une allure folle pour se poser sur le 4 janvier 1960 et s'y arrêter, faute de Camus pour continuer cette belle aventure.

Je vous recommande cette lecture, si vous aimez la littérature, le romanesque, l'histoire, le théâtre… Bref, à moins d'être tombé sur le liste Babelio complétement par hasard, sans idée aucune de ce dont je parle, lisez-le !
Lien : https://brontedivine.com/201..
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Je ne connaissais pas la vie d'Albert Camus et encore moins celle de Maria Casarès, deux êtres exceptionnels qui se rencontrent et tombent amoureux fous l'un de l'autre.

C'est non sans rappeler le roman « L'année des volcans » de François-Guillaume Lorrain que j'ai lu et beaucoup aimé.

Voilà un couple passionnant, ce récit est envoûtant, on est plongé dans les coulisses de la création, dans l'alcôve des comédiens/acteurs/écrivains/philosophes/artistes tels que Picasso, JP Sartre, Jean Cocteau et tant d'autres… de soirées mondaines en soirées intimistes, on suit les débuts, la fin et le recommencement de cette romance interdite. Car Albert Camus est marié…

Maria est la fille d'un ancien ministre espagnol, elle a fuit le régime de Franco… Albert a quitté l'Algérie, ces deux déracinés se rapprochent, ils ont beaucoup de choses en commun, de part leur passé – ils sont beaux, séducteurs, intelligents… et passionnés.

Ils se rencontrent à la fin de la guerre, il y a encore le couvre feu et Albert Camus est dans la résistance, Maria commence à être connu en tant que comédienne. Tous deux en recherche de reconnaissance et d'amour fou, ils papillonnent dans ce Paris libéré mais avant tout ils s'aiment à la folie.

Nous suivons donc leur parcours passionné, leurs déchirements et attirances, leurs querelles et rapprochements… Et tout le contexte historique fait le charme de ce roman agréable à lire. Il faut dire que l'auteur était l'une des amies proches de Maria Casarès. on dirait un film, c'est souvent très tendre, il y a aussi des moments tendus, c'est aussi parfois cocasse.

Ce « tu me vertiges » est une excellente lecture, une jolie biographie, un joli hommage à ce couple passionnel. Une plongée dans les mondanités, jeux de séduction et d'égo, ambitions et fiertés, entre susceptibilités, doutes, grandeurs et décadences.
Lien : https://influensmans.com/tu-..
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Aussi beaux que talentueux, Albert Camus et Maria Casarès ont vécu un amour inconditionnel.

Leur relation éclos dans un Paris brisé par la seconde guerre mondiale. Albert Camus publie « l'Etranger » tandis que la jeune Maria Casarès, débute sa carrière aux Mathurins en 1942. Très rapidement, elle devient une comédienne en vue et lui un écrivain incontournable.

Lors de leur première rencontre chez Michel Leiris, ils éprouvent l'un pour l'autre un véritable coup de foudre et deviennent très vite amants.

Au lendemain de la libération, Francine, l'épouse de Camus rentre à Paris et le couple est forcé de mettre un terme à cette idylle naissante. Pourtant, après quelques années, une attraction viscérale les lie à nouveau l'un à l'autre.

Au-delà de ce couple mythique, Florence M.-Forsythe nous décrit un Paris fascinant où se mélangent intellectuels et artistes. Camus et Casarès côtoient entre autres : Sartre, Beauvoir, Picasso…

J'ai aimé voyager avec eux dans ce Paris des années 40 entre les clubs de jazz, les théâtres et les galeries d'art. La richesse des échanges autour de l'art, de la littérature et du cinéma laisse rêveur.

Je me suis néanmoins interrogée sur l'aspect romancé dans la description de ce couple célèbre. Quelle est la part de fiction dans l'oeuvre ? En effet, il n'est pas aisé de donner un aperçu de l'intimité d'un couple devenu si légendaire.

Si ce roman n'est pas incontournable, j'ai aimé cette première découverte avec ce couple passionnant. Une approche agréable qui m'a donné envie de découvrir les correspondances de Camus et Casarès publiées aux éditions Gallimard en 2017…
Lien : https://memoiresdelivres.wor..
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Plus nunuche, tu meures
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