Un texte assez sympathique, très poétique.
Mais j'ai eu du mal à avancer, et à m'y replonger. C'est un peu soporifique, et il m'a manqué quelque chose pour arriver à vraiment m'intéresser à ce peuple, qui, hors ses interactions avec d'autres peuples, qui sont assez vite traitées, tourne en rond malgré le long périple d'une partie d'entre eux.
Ces hommes de la Préhistoire qui émigrent pour suivre le Dahu est certes originale, mais bon, cela manque un peu d'action et de rebondissements.
Peut-être que dans un autre moment, il m'aurait paru génial, je ne sais pas trop, car c'est plutôt bien trouvé et bien traité. Mais là, en ce moment, ça ne m'a pas parlé. Bref, il y a sans doute quelque chose qui m'a échappé.
Je pense qu'il faut le lire pour se faire une idée, du coup...
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Et voilà, j'ai fini "le chant des hommes".
J'ai beaucoup aimé. C'est intelligent et bien construit . L'écriture est très belle, poétique et facile.
On se laisse embarquer dans ce parcours initiatique où l'homme apprend, découvre et construit son grand récit.
On n'oublie pas ces hommes et ces femmes attachants, le robuste, le vieux sage, le boiteux, Abondance et Sourire du jour.
J'ai adoré le chapitre sur la chasse et le buffle appelé le Formidable. le chapitre sur le rivage est d'une très grande beauté.
Bravo
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Or un homme un jour, en brisant ces silences, causa sur la terre un grand trouble. Curieux de tout, volontiers espiègle, bavard impénitent, il aimait plus que tout autre vagabonder de campement en campement pour y discourir sans cesse. Il racontait des histoires en tournant ses phrases avec tant de talent qu'on ne voulait pas savoir si elles étaient vraiment vraies.
Presque tous les jours, le vent, la pluie et le soleil jouaient sur la terre les couleurs de la fin du monde et de sa naissance. Ces averses coureuses du grand ciel alimentaient de petits ruisseaux qui coulaient ici et là, nourrissant à leur tour quelques flaques où s’abreuvait la vie. L’eau claire des ruisseaux n’était jamais tranquille et l’eau tranquille des flaques n’était jamais claire. Ainsi, les hommes ne connaissaient pas l’inconvénient de se contempler eux-mêmes.
Le Gracile, autrefois, avait été banni de la contrée pour avoir raconté des choses que les hommes ne voulaient pas entendre. Il savait mieux que tout autre qu'il fallait tourner les histoires d'une façon qui ne déplaisait pas.